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  • il y a 21 heures
Le criminologue Xavier Rauffer s’étonne sur le cambriolage en plein jour du musée du Louvre : «Il y a très peu d’équipes qui sont capables de faire des opérations comme celle-là».

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Transcription
00:00Alors, avec mon expérience, j'aimerais bien que deux minutes, on arrête de s'intéresser au petit bout de la lorgnette.
00:05Alors, on regarde la perspective large.
00:07Eh bien, vous êtes là pour serre.
00:09Vous vous rendez compte du nombre de vols qu'il y a eu dans les musées cet an dernier ?
00:13Vous vous rendez compte qu'il n'y a pas un mois, des pépites d'or ont été volées au Muséum d'Histoire Naturelle ?
00:19Nous sommes dans un cycle où il y a des modes dans le milieu criminel,
00:24où les criminels ont décidé que c'était lucratif.
00:27Vous savez, les bandits, ils n'ont pas de métier.
00:29Ce sont des prédateurs opportunistes.
00:32C'est la définition.
00:33Quand vous avez des bandits qui se parlent les uns aux autres,
00:36puis ils ont des avocats en plus, qui peuvent leur donner des tuyaux,
00:39ils se débrouillent de manière à être sur des vagues qui sont porteuses.
00:45Manifestement, clairement, depuis plusieurs mois,
00:48vous avez eu en Bourgogne un trésor qui a été volé avec des centaines de petites statuettes en or.
00:55C'est une vague porteuse.
00:57Et une fois de plus, et une fois encore, moi j'écoute le ministre, j'écoute la procureure,
01:04on est dans le rétrospectif.
01:06Les Texans qui ont un pays où il y a beaucoup de cow-boys ont une expression qui dit
01:11« Fermez l'écurie à clé une fois que le cheval a été volé ».
01:14Une fois de plus, on est là-dedans.
01:15Comment se fait-il que des dizaines d'individus qui préparent une opération de cette nature-là ?
01:23Le général pourra nous donner sans doute une réponse.
01:26Des dizaines d'individus, évidemment, sauf à être complètement débiles,
01:31ce n'est pas ceux qui font les repérages qui après ça vont agir.
01:33C'est deux équipes différentes.
01:35Il faut qu'elles se coordonnent, il faut qu'elles se parlent, il faut acheter des échelles, il faut acheter des disqueuses.
01:40Comment se fait-il que rien de tout ça n'a pas été détecté ?
01:43Comment se fait-il qu'au mois de… cet été encore, à 100 mètres de l'Elysée,
01:50il y a une équipe qui est montée le matin à l'aube, une équipe qui est montée 4 étages le long d'un immeuble.
01:57Vous savez, hop, hop, hop, ils sont montés au quatrième étage.
02:00Et pendant 10 minutes, à 100 mètres de l'Elysée, à 50 mètres de l'ambassade de Grande-Bretagne
02:06et de l'autre côté du pâté de maison à 100 mètres de l'ambassade des États-Unis,
02:11c'est pas rien en matière de sécurité, pendant 10 minutes, ils ont jeté des sacs à main de luxe par la fenêtre,
02:16comme ça, hop, l'autre les rattrapait en bas, les mettait dans le coffre de la voiture, à 100 mètres de l'Elysée.
02:22C'est entre le numéro 55, l'Elysée, rue du Couvre-Saint-Tonnerre, ça devait être au numéro 100,
02:27juste à côté de la boutique Hermès, ce qui n'est rien non plus, pas rien non plus en matière de sécurité.
02:32Ces affaires-là se multiplient.
02:35Combien d'importantes bijouteries ont été braquées et attaquées
02:39à moins de quelques centaines de mètres de l'Elysée
02:43et par conséquent, parce que c'est de l'autre côté de la rue, du ministère de l'Intérieur ?
02:48Vous vous rendez compte de tout ça depuis des années ?
02:51Mais Xavier, pardon, les sacs à main, ça se refourgue,
02:54les pépites d'or, bon, à la limite, les pépites d'or, l'or, ça se refourgue,
02:57mais ça, des bijoux comme ceux-là, qui sont patrimoniales,
03:00qui sont tellement marqués.
03:02Alors, soit c'est des commandes, mais comment on les refourgue ?
03:05Non, mais c'est en les démontant, on font l'or, c'est ça qu'ils cherchent.
03:10Vous imaginez qu'il y a très peu d'équipes qui sont capables de faire des opérations comme celle-là.
03:16Alors, j'entends aussi, je suis surpris d'entendre un grand professionnel comme M. Nunez
03:21qui dit « on ne peut pas tout protéger ».
03:23Quand vous n'avez plus de frontières, vous ne pouvez pas tout protéger.
03:27Non, mais là n'est pas le problème.
03:29Le problème est le suivant.
03:30Il y a peut-être 50 000 lieux en France où il y a des trésors.
03:34Il y a 4 ou 5 équipes d'une dizaine d'individus
03:37qui sont capables de faire des opérations comme ça en Europe.
03:40Qui sont identifiés, que l'on connaît en Europe.
03:42Qui on surveille, les 50 000 ou les 50 ?
03:46Enfin, un enfant de 4 ans comprend ça.
03:48Mais il y a...
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