Eric Revel : «C'est le symbole d'une partie du patrimoine français qu'on nous dérobe. On a l'impression que quand l'Etat est faible ou défaillant, la criminalité est forte.»
00:00Ce qui me frappe le plus c'est la rapidité de l'action, c'est le symbole quand même d'une partie du patrimoine français qu'on nous dérobe, vous voyez ?
00:09On manque déjà de racines, on manque déjà de liens historiques, bah là on peut se dire que pour l'instant ils ont disparu.
00:16Ce qui me frappe aussi c'est ce que vous disiez tout à l'heure, c'est-à-dire ce rapport de la Cour des comptes qui devait être rendu public en décembre,
00:21mais dont les autorités avaient connaissance, c'est-à-dire les défaillances, le manque de caméras de vidéosurveillance.
00:26Comme si, si vous voulez, enfin je vais faire un parallèle qui va peut-être vous sembler un peu hasardeux,
00:30mais on a l'impression que quand l'État est faible ou défaillant, la criminalité est forte.
00:36Et je vous dis ça parce qu'il y a une autre période bien plus ancienne, 1792, il se passait exactement la même chose.
00:42A l'hôtel de la Marine, vous voyez, place de la Concorde, c'est là où était le garde-meuble des biens royaux, et notamment des bijoux de la Couronne.
00:49Eh bien, la police de l'époque, la garde nationale révolutionnaire était laxiste,
00:53il y a une partie des bijoux qui ont été dérobés, qui ont été dérobés déjà, vous voyez, qui ont été...
00:59Tout a été quasiment pillé en 1892, il reste pratiquement rien.
01:01Exactement, en trois jours, ça a duré trois jours, là c'était encore plus fort, c'est-à-dire qu'ils ont pillé pendant deux jours et demi, vous voyez, c'est...
01:05Tranquille.
01:06Voilà, alors, bon, mais je fais ce parallèle parce que je me dis, mais là, le point commun, c'est un État quand même défaillant, pardonnez-moi.
01:12Oui, évidemment.
01:12Où sont les systèmes de sécurité ? Où sont les caméras ?
Écris le tout premier commentaire