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  • il y a 5 jours
L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino revient sur cette crise politique que traverse la France : «La parole publique est incompréhensible».

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Transcription
00:00D'abord, j'ai été surpris de voir des messages indignés pour avoir dit « pardonnez-leur ».
00:08Le second degré a disparu de notre société.
00:11Vous les références historiques ?
00:12Ça, c'est grave quand même. C'est triste en tout cas.
00:15Après tout est foutu, on l'a dit tout ce soir.
00:17Non, mais ça, vous voyez, ce sont des petits signes qui sont assez inquiétants.
00:20Ben évidemment.
00:22Alors après, pour ce qui concerne la question de savoir s'ils savent ou ils ne savent pas.
00:27En réalité, ils ne savent pas ce qu'ils font.
00:30C'est-à-dire qu'ils ne savent pas, et ça ne les intéresse pas, les conséquences de ce qu'ils font.
00:36Ils ne les voient pas. Ils ne voient pas à quel point ces conséquences sont graves.
00:40Vous savez, c'est comme le débat sur le jugement de Nicolas Sarkozy.
00:45C'est-à-dire qu'on en parle parce qu'on n'aime pas Sarkozy ou parce qu'on l'aime.
00:47Mais alors, arriver à discuter, à débattre, à prendre conscience de l'importance et des conséquences d'un tel événement,
00:57ça, ça paraît impossible.
00:58Et bien là, c'est exactement la même chose.
01:00Ils sont en train de ruiner toute la force symbolique de la politique.
01:05Et la parole publique.
01:07Surtout la force politique parce que la parole publique, là, j'ai beaucoup entendu les choses.
01:11C'est devenu incompréhensible.
01:14Ce n'est pas qu'elle est ruinée, c'est qu'elle est incompréhensible.
01:17Il y avait des gens qui vous disaient, il y a quelques semaines, il faut voter la confiance à François Béroud
01:23parce qu'il est fantastique, il faut rester au gouvernement.
01:27Et il avait à peu près, à la question près des retraites, il avait le même projet.
01:32Le même projet budgétaire, le même projet de financement de la sécurité sociale.
01:36Exactement le même.
01:37Et il fallait voter la confiance.
01:39Les mêmes vous disent aujourd'hui, ah ben non, non, non, avec le même, il faut...
01:44Incompréhensible, vous avez raison.
01:45Voilà.
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