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##LE_FAIT_DE_LA_SEMAINE-2025-10-17##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le fait du jour.
00:05Et oui, le fait du jour aujourd'hui, c'est le procès de Dabia Benkirel qui s'ouvre aujourd'hui devant la cour d'assises de Paris.
00:12André Bercoff, elle est jugée pour avoir violé, torturé et tué Lola Davier le 14 octobre 2022.
00:19A l'époque des faits, cette jeune Algérienne était sous le coup d'une OQTF depuis deux mois.
00:24Elle était entrée légalement sur notre territoire en 2016 avec un titre de séjour d'étudiant.
00:30Ce meurtre avait choqué la France entière, André, et choque toujours aujourd'hui.
00:36Personne n'a oublié Lola, personne n'a oublié Lola, dont le corps sans vie, elle avait 12 ans, Lola Davier.
00:43Elle a été découverte dans une caisse en plastique déposée dans la cour de son immeuble.
00:47Ses parents étaient les concierges de cet immeuble du 19ème arrondissement de Paris.
00:50Voilà, on a vu les caméras qui existaient, on l'a vu, il y a eu une personne comme ça, une jeune femme,
00:57qui portait, qui montait avec elle, et puis voilà ce qui s'est passé.
01:06On l'a trouvé, et on l'a trouvé, on l'a trouvé évidemment dans l'état dans lequel nous ne, que nous ne décrireons pas.
01:12Voilà, et le père de Lola Davier ne s'en est jamais remis.
01:1616 mois après la mort de sa fille, il meurt à 49 ans.
01:19Voilà, et donc, on fait, voilà, terrible, on ne va pas vous donner des détails,
01:26mais ça a été terrifiant, elle a été torturée, elle a été violée, elle a été assassinée,
01:32et elle a été mise dans une malle, voilà, et cette malle, on l'a découvert effectivement.
01:37Alors, c'est très intéressant ce qu'il y a eu ensuite.
01:39Dans l'ordre de sa garde à vue, la meurtrière présumée, donc, parce que présomption d'innocence,
01:46il faut le dire, mais enfin, elle l'a tout à fait admis, n'est-ce pas tout ?
01:50Dabia Benkired, elle a raconté avoir imposé à Lola de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel,
01:57elle l'a violée, et d'autres violences ayant entraîné la mort.
02:01Expertise psychiatrique, parce qu'il y a toujours des expertises psychiatriques dans ce sens,
02:06eh bien, les expertises ont écarté toute abolition ou altération du discernement,
02:10mais elles ont retenu la dangerosité d'Aliya Benkired, Dabia.
02:13Voilà, donc, elle a été incarcérée dans une unité pour malade difficile.
02:21Et là, se pose simplement la question de savoir, effectivement, si quelqu'un qui fait ça,
02:27de façon dont elle n'est pas, encore une fois, elle est considérée par l'expertise psychiatrique,
02:33aucune abolition, aucune altération du discernement.
02:36Parce que vous vous rappelez, en général, quand on la voit, une vieille femme valsée du quatrième étage
02:41est tombée, après l'avoir torturée, on dit, ah oui, c'était une bouffée délirante.
02:46Et on la voit en hôpital psychiatrique, il y a beaucoup de bouffées délirantes, hein, en ce moment.
02:50En ce moment, et depuis déjà quelques années, voilà.
02:52Et alors, on la voit au hôpital psychiatrique, après, bon, ce qui se passe, on ne le sait pas.
02:57Et alors, se pose aujourd'hui, quand même, un petit problème.
03:02C'est qu'un journal, ça s'appelle un journal, oui, absolument,
03:06qui s'appelle Libération.
03:07Bon, alors, Libération a écrit quelque chose, le document de Libération ?
03:14Eh oui, effectivement, le document de Libération a titré
03:18« Le moment ou jamais de remercier Robert Bindater ».
03:21C'est le titre d'un billet de Sabrine Champenois, André Bercoff, dans Libération.
03:25Les faits atroces et qui seront jugés, donc, ce jour,
03:28peuvent incliner à vouloir infliger à son tour la barbarie,
03:31ce qu'empêche l'abolition de la peine de mort.
03:33Et c'est salutaire, écrit la journaliste, André.
03:35Voilà, voilà ce qu'elle écrit, Sabrina Champenois.
03:38Merci à Robert Bindater, heureusement qu'il était là.
03:42Ça fait supprimer la peine de mort à quelqu'un comme Dabia Boukiret.
03:47Alors, qu'est-ce qu'on peut dire là-dessus ?
03:49Et je vais vous dire, je suis tombé sur un thread, sur un article d'Aurélien Marc.
03:57Je ne sais pas qui est Aurélien Marc, mais je voudrais quand même en parler.
04:00Et il a un point de vue sur la peine de mort qui est tout à fait remarquable.
04:07Et je vous dis, auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio,
04:09écoutez, quelle que soit votre opinion sur la peine de mort, pour ou contre,
04:14parce qu'on a toujours le droit de discuter de cela.
04:16On ne veut pas faire, ça y est, c'est fini, on n'en parle plus, bravo Bindater,
04:20vive Bindater, le Panthéon pour Bindater, bravo.
04:23Mais attendez, il dit ça Aurélien Marc, et je vous demande vraiment de suivre,
04:29parce que c'est très important.
04:32Défendre la peine de mort, c'est le cas d'Aurélien Marc,
04:35parce qu'on dit à quoi sert la peine de mort.
04:37Eh bien, ce que dit Aurélien Marc, c'est ceci,
04:40contrairement à ce qu'on imagine trop souvent,
04:42dans une société raisonnablement pacifiée,
04:45sa fonction première n'est pas d'éviter la récidive,
04:49ni de dissuader les criminels.
04:50Parce que chaque fois qu'on parle de ça, il dit, oui, mais ça ne change rien,
04:53ça n'a dissuadé personne, ni aucun récidiviste.
04:56Mais elle a un rôle fondamental.
04:59Alors c'est quoi, ce rôle fondamental ?
05:02Rappelons, rappelons, que la peine de mort n'a sans doute jamais été vocation
05:07à être appliquée à tous les criminels.
05:09Ce n'est pas du terrorisme, ce n'est pas autre chose.
05:11Donc, ce n'est pas ça.
05:13Défendre la peine de mort ne signifie pas,
05:16du moins a priori, prôner la mise à mort de tous les criminels,
05:19pas même de tous les meurtriers.
05:21Personnes, ou très peu, ou alors, ou des malades mentaux,
05:24ont envie de tuer tout le monde et de tuer tous les criminels.
05:27Et, dit toujours Aurélien Marc,
05:29on peut, c'est mon cas, vouloir le rétablissement de la peine de mort
05:33et réserver sur l'application à des cas exceptionnels.
05:36Voir, voir, il faut le dire, souhaiter qu'elle ne soit jamais appliquée.
05:40Mais dans ce cas, alors vous répondriez, c'est vrai,
05:42je me pose la question, quel intérêt de la rétablir,
05:45si c'est pour ne pas en faire un usage ?
05:47Et là est la clé.
05:48Et vraiment, je vous demande d'écouter très soigneusement.
05:51Sa possibilité est essentielle parce qu'elle dit quelque chose d'essentiel.
05:55La vie du criminel n'est plus sacrée.
05:58La peine de mort proclame que la vie du criminel n'a plus la même valeur
06:02que la vie de l'innocent,
06:04ni que la sécurité de l'innocent.
06:06Ça ne veut pas dire qu'il faut nécessairement le tuer,
06:08bien sûr que pas,
06:09mais qu'on peut le tuer au nom du bien commun.
06:11Les conséquences sont nombreuses.
06:14Notamment quand on pense à la légitime défense
06:16ou à l'usage des armes par les forces de l'ordre.
06:18Si l'État s'interdit a priori de tuer,
06:20si la vie du criminel garde sa sacralité ontologique,
06:24alors nécessairement on fragilise la capacité du corps social.
06:27Voilà.
06:28On ne peut pas...
06:29On y songe, regardez.
06:31Il ne s'agit pas encore une fois de tuer le criminel.
06:34Il s'agit de proclamer,
06:35il le répète et c'est très important,
06:37que préserver la vie du criminel
06:39est moins important que préserver les innocents
06:42et les sociétés de son crime.
06:43Il n'est donc pas nécessaire d'appliquer la peine dehors,
06:46il suffit qu'elle existe.
06:48Il suffit de dire, de répéter,
06:50de faire savoir que non, non, non,
06:52le criminel n'a pas la même capacité,
06:56n'a pas la même valeur que l'innocent.
06:58Ce n'est pas vrai.
06:59Parce que les milliers, les millions de gens
07:02qui n'ont rien demandé,
07:03qui n'ont rien fait et qui se font,
07:05et on le voit, on ne voit pas,
07:07toutes les missions existeraient,
07:09qui n'ont pas vocation à disparaître comme ça,
07:13qu'ils soient jeunes ou vieux,
07:14eh bien, se font attraper,
07:15se font tabasser, se font violer,
07:17et je ne parle pas des séquelles pour la famille
07:20et le reste.
07:21Donc, non, non, ce n'est pas vrai.
07:23Un criminel n'est pas innocent.
07:25Et ça, on l'oublie.
07:26Et on dit, oui, la prison.
07:27Eh bien, non, non, non.
07:29Ne nous trompons pas de débat.
07:31Défendre la possibilité de la peine de mort,
07:34ce n'est pas affirmer
07:35que la vie de tout criminel est sans valeur,
07:37c'est simplement comprendre qu'elle a moins de valeur
07:40que la sécurité des gens ordinaires.
07:43Et ça, c'est fondamental.
07:45Et si on n'a pas retenu ça,
07:47effectivement, on ne comprend pas
07:49pourquoi, aujourd'hui encore,
07:51plus de 55% des Français épartoyeurs
07:53sont pour le rétablissement de la peine de mort.
07:55Moi, je me pose vraiment la question
07:58en toute franchise.
08:00Je ne sais pas.
08:01Mais cet argument qui dit
08:02que vous ne pouvez pas renvoyer dos à dos
08:04le criminel et la victime
08:06en disant, non, non, non, le criminel,
08:08en fait, oui, risque la prison,
08:10risque tout ça,
08:11mais ne risque pas la mort.
08:12Si.
08:12Parce que la peine de mort,
08:14il ne faut jamais l'oublier,
08:16elle est appliquée par les assassins.
08:18Elle est appliquée par les assassins
08:19tous les jours, toutes les heures,
08:21un peu partout dans le monde.
08:22Alors, attention,
08:24il faut savoir qui a le droit
08:25d'appliquer la peine de mort
08:26et qui n'a pas le droit.
08:27C'est parti.
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