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  • il y a 1 jour
Ce mercredi 15 septembre, à l'appel du collectif les Enfants invisibles 974, quelques dizaines de parents ont manifesté leur colère devant les portes du rectorat à Saint-Denis, sans sono si instrument de musique, simplement en déposant les cartables de leurs enfants devant les grilles du bâtiment.

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Transcription
00:00Il n'y a que 3 000 AESH, 3 100 AESH qui sont affectés, sans compter les démissions,
00:05sans compter ceux qui sont en arrêt maladie pour X raisons.
00:08Ces AESH-là ne sont pas remplacés au jour d'aujourd'hui.
00:12Et quand on nous demande est-ce qu'il y aura des recrutements, on nous dit simplement,
00:15écoutez, on fait avec les moyens. Les moyens, c'est quoi ? C'est les moyens financiers.
00:19D'un côté, on nous dit qu'il n'y a pas de moyens financiers,
00:22de l'autre, on nous dit qu'il y a une pénurie au niveau du recrutement.
00:25Et quand on regarde, finalement, personne ne sait réellement l'état des lieux actuels.
00:29Est-ce qu'aujourd'hui, il y a des établissements qui refusent ces enfants ?
00:33Alors non, parce que c'est un droit.
00:37Les établissements ont l'obligation de prendre ces enfants.
00:41Mais là encore, une nouvelle fois, l'académie se dédouane en disant que
00:44la première chose qu'on doit faire pour ces enfants, c'est de les insérer à l'école.
00:48Et quand je parle d'insertion, on me dit que pas forcément l'éducation.
00:53Alors l'école est devenue une garderie pour ces enfants,
00:56qui bien souvent sont, il faut le dire, qui sont maltraités et malmenés.
01:00Parce que tout simplement, on rencontre aussi un personnel qui n'est pas habilité,
01:04qui n'est pas qualifié.
01:05Alors je ne tire pas bien sûr sur les AESH.
01:08Bien sûr, elles ont, je dis elles parce que c'est la plupart, ce sont des femmes.
01:13Et elles ont une petite formation de 60 heures via un PDF.
01:17Elles n'ont pas non plus toutes les compétences et les habilitations face à certains types d'handicaps.
01:23Et je le dis à un peu à une nouvelle fois, il y a autant d'handicaps que de profils,
01:26il y a autant d'handicaps que d'enfants.
01:28Et bien souvent, ce sont des personnes qui sont démunies face à ça.
01:32Et elles partent malheureusement souvent en arrêt ou elles sont démissionnelles.
01:35Il y a un réel constat sur le terrain.
01:38Et nous, ce que nous venons aujourd'hui en tant que membres associatifs, collectifs,
01:43c'est qu'il y ait un véritable accompagnement sur le terrain,
01:45qu'il y ait une vraie communication envers les parents et l'enseignant,
01:49envers l'enseignant et l'académie.
01:52Et que les moyens humains pour les enfants qui manquent,
01:55donc à peu près 1000 enfants qui n'ont pas d'AESH aujourd'hui,
01:59et qu'il y ait un accompagnement satisfaisant aussi pour les 6 000 et quelques enfants
02:03qui sont accompagnés actuellement.
02:05d'un AESH, mais qui n'ont pas le nombre d'heures affectées.
02:09Il y a aussi le problème de la mutualisation,
02:11parce qu'on a tendance, étant donné qu'on a une pénurie humaine,
02:15à vouloir trop mutualiser ces AESH.
02:18Donc l'AESH se retrouve à s'occuper de 1, 2, 3 marmailles.
02:21Et encore une nouvelle fois, on a des enfants qui ont des problèmes spécifiques
02:26et qui ont besoin d'un accompagnement spécifique.
02:28De les mettre avec d'autres enfants, avec une seule AESH,
02:32et de les mettre aussi à la fois l'AESH en difficulté,
02:34mais aussi de mettre l'enfant en difficulté.
02:36Je crois que de mémoire, on est à 4,5 milliards d'euros
02:40attribués à l'école inclusive,
02:42dont 3 milliards pour les salaires des AESH.
02:46Et le constat, il est accablant.
02:48C'est juste que même en métropole ou ici, il faut des recrutements.
02:51Mais voilà, tout simplement, on ne l'entend pas de la même oreille.
02:53C'est budget, budget, budget, économie, économie, économie.
02:56Et on tape toujours sur le plus petit.
02:57Les plus petits, c'est nos parents, c'est nous, collectifs,
02:59c'est nous, les associations, ainsi que les parents.
03:04Sous-titrage Société Radio-Canada
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