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  • il y a 5 semaines
En pleine crise politique et alors qu’un nouveau gouvernement vient d’être nommé, les Français prennent la parole sur BFMTV. Ils sont commerçants, retraités, chefs d'entreprises, agriculteurs, médecins, fonctionnaires... Ils ont des opinions différentes et attendent de savoir quel sera l'avenir politique de la France.

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Transcription
00:00Je ne sais pas si je vais dire des choses qu'on a envie d'entendre.
00:03En fait, je pense que ce qui est terrible avec ce que vous racontez, Madame Brigitte,
00:07c'est que vous voyez votre revenu stagner,
00:10vous voyez que les actifs n'ont pas les moyens non plus.
00:12Donc, on arrive un peu à une situation.
00:13Qui va payer si ce n'est pas les retraités qui font des efforts ?
00:16Si ce n'est pas les actifs qui font des efforts, qu'est-ce qui reste ?
00:18La dette pour ceux qui ne sont pas encore en âge de travailler.
00:20C'est vraiment ça.
00:21C'est vraiment assez terrible.
00:24Ce qui va se passer, tout à l'heure, vous nous racontiez qu'on arrive au stade
00:26où on va geler les pensions.
00:28Ce n'est pas ce qu'on a fait ces dernières années.
00:29Il y a eu une augmentation de 14 milliards, puis une autre de plusieurs milliards aussi
00:32pendant l'année suivante, etc.
00:33Sur les deux dernières années, ça a augmenté de 20 milliards.
00:34Il y a eu plusieurs années où il n'y en a pas eu.
00:36C'est vrai, dans la fonction publique, 30 années comme ça.
00:38Mais en fait, ce qui est terrible, c'est qu'à l'heure même qu'on va geler les pensions,
00:42la facture monte.
00:43C'est-à-dire qu'on va passer de 400 milliards à 407 milliards.
00:46Donc, on a moins d'actifs, mais il faudra qu'on paye plus de pensions
00:48alors que la pension que vous touchez va baisser.
00:51On en est là.
00:52Comment c'est possible ? Il y a trois raisons à cela.
00:53La première, c'est qu'il y a plus de personnes comme vous, tout simplement.
00:56C'est l'équilibre comptable.
00:58Il y a plus de personnes retraitées.
00:59La deuxième raison pour laquelle la facture monte,
01:01c'est ce qu'on appelle l'effet de Noria en économie.
01:03Mais en fait, c'est assez simple.
01:04C'est que les personnes qui font valoir leurs droits aujourd'hui
01:07font valoir des droits supérieurs à ceux qui les ont fait valoir il y a 20 ans.
01:11Donc, en clair, pour les retraités qui aujourd'hui nous quittent, malheureusement,
01:14ils nous coûtaient tendanciellement moins cher quand ils ont 85 ans
01:16que quand ils en ont 65.
01:17Voilà, parce qu'il y a eu l'inflation, etc.
01:18Et la troisième raison, c'est l'inflation.
01:20Donc, vous mettez ça bout à bout.
01:22C'est ça, la vérité comptable de la France.
01:24Il n'y a que des choix terribles.
01:26Et donc, s'il faut faire un choix, je crains qu'il n'y en a qu'un.
01:30C'est l'avenir.
01:31C'est l'avenir.
01:32Et ça, aujourd'hui...
01:32Qu'est-ce que ça veut dire, Gabriel ?
01:33Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:35Je pense aux membres d'autres familles pour qui le logement, c'est terrible.
01:38On ne s'en sort pas.
01:39On ne s'en sort pas.
01:40Et donc, il faut réorienter vers ceux qui n'ont pas d'autre choix que de dépenser.
01:44Pour votre génération, mademoiselle, madame, je ne sais pas comment vous préférez qu'on le dise,
01:47mais votre génération, en général, on lui donne un euro, elle épargne huit centimes.
01:52Ce n'est peut-être même pas le cas de la plupart des gens.
01:53C'est vraiment ceux qui ont déjà de l'argent, par ailleurs.
01:55Donc, ça, c'est les vintenaires.
01:56Huit centimes sur un euro.
01:58Ils peuvent mettre de côté pour l'avenir.
02:00Et pour les personnes un peu plus âgées, vous parliez tout à l'heure, monsieur Charles,
02:03vous parliez de ce qu'on a comme épargne.
02:05Cette épargne, en réalité, elle est quelque part.
02:07Et elle n'est pas chez les vintenaires.
02:08En réalité, pour un euro qui va à septuagénaire, c'est 25 centimes qui peuvent être épargnés.
02:14Gabriel, il faut aller jusqu'au bout du raisonnement.
02:17Qu'est-ce que vous voulez dire ?
02:19Qui doit payer ?
02:21Je pense qu'on n'a pas le choix.
02:25Aujourd'hui, on a un endettement terrible.
02:27Il va falloir baisser les prestations.
02:31Parce que l'État français...
02:32Donc baisser les retraites ?
02:33Eh oui, je le crains.
02:34Et on verra comment, et doucement, et en s'assurant que les petites retraites sont protégées.
02:37Attendez.
02:37Que les petites retraites soient protégées.
02:39Que ceux qui sont minimo-vieillés, etc., qu'on s'entende.
02:41Mais pour ceux qui ont des retraites assez élevées,
02:43alors là, je crois que c'est là qu'il faudra enfin contribuer.
02:46C'est ça la difficulté.
02:47Ce n'est pas de gaieté de cœur.
02:48Mais vous savez, au fond, il n'y a pas tellement de choix.
02:51L'âge de la retraite...
02:51Regardez les prévisions du Conseil d'orientation des retraites.
02:53Il va vous dire que dans un scénario où on passe à 66 ans ou 67 ans de cotisation,
02:58il faudra que les retraites baissent à force d'inflation, et ainsi de suite.
03:00En fait, il n'y a pas vraiment de raison de penser qu'on va trouver de l'argent magique.
03:03S'il faut relancer la croissance, on fait comment ?
03:04On donne à ceux qui investissent et qui ont de l'énergie, aux jeunes.
03:06Sous-titrage Société Radio-Canada
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