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  • il y a 6 semaines
En pleine crise politique, les Français prennent la parole sur BFMTV. Ils sont commerçants, retraités, chefs d'entreprises, agriculteurs, médecins, fonctionnaires... Ils ont des opinions différentes et attendent de savoir quel sera l'avenir politique de la France.

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Transcription
00:00Je crois que sur cette question des retraites, M. Switek, vous voulez absolument qu'on en parle, je crois que c'est la merde.
00:03Je ne sais pas comment le dire autrement, mais en fait, je me rends compte que le budget dont on parle ici,
00:08je ne sais même pas si tout le monde ici se rend compte vraiment des chiffres véritables.
00:11Je vous assure, je ne voulais pas y croire.
00:12D'abord, d'où je parle, première chose.
00:13Je suis quarantenaire, je veux défendre les vintenaires.
00:15Donc, je ne parle pas spécialement de mon cas perso.
00:16Ensuite, d'où je parle, j'ai fait toutes les manifs.
00:192010, j'étais là.
00:20J'étais là en 2019 aussi.
00:21J'ai fait les manifs des retraites.
00:23Contre la réforme des retraites.
00:24J'en ai été parce que ma préoccupation, c'était, je trouvais que prof, on n'était pas bien payé.
00:28On me paye moins maintenant, payons-moi davantage plus tard.
00:31C'est toujours ça de prix.
00:32Je regardais l'ensemble de l'enveloppe, je me disais déjà ça.
00:34Et en fait, quand on regarde les chiffres, c'est catastrophique.
00:37Ce n'est pas 300 milliards le coût des retraites en France.
00:39C'était 390 l'année dernière dans le corps.
00:41Et là, on va passer à 407.
00:42Et M. Lecornu passait de parler à 413.
00:44C'est un chiffre colossal.
00:46Je souhaite vraiment que juste, on parle du fait.
00:48Je n'ai rien à gagner sinon de l'inimitié, très sincèrement.
00:51Je le fais parce que c'est factuel.
00:54Cotisation couvre 260 milliards.
00:57On a l'impression que sur la ligne de notre fiche de paye,
00:59quand il y a marqué cotisation retraite, on peut financer notre système de solidarité.
01:03C'est faux.
01:03Déjà que plein de Français s'imaginent que c'est leur argent qui toucheront plus tard,
01:06qui les mis de côté, qui les fructifient et qui reviendra plus tard.
01:08Non, ce n'est pas ça.
01:09En réalité, il est dépensé en temps réel et pourquoi pas ?
01:11Mais en fait, on n'est pas capable de couvrir ce que ça nous coûte.
01:14Le reste de l'argent, il vient de deux endroits essentiellement.
01:16D'autres prélèvements, ça peut être la CSG.
01:18Quand on l'a créée en 1991, c'était 1%.
01:20Aujourd'hui, elle est à 9.
01:21OK ? Première chose.
01:22Il y a aussi une autre façon de prélever ce manque à gagner.
01:25C'est de grever des ministères comme le mien.
01:28Je me souviens, en 2022, vous aviez voté un budget
01:32où tout d'un coup, on apprend 10 milliards d'augmentation pour l'éducation nationale.
01:36Rah, Mazel Tov.
01:37Jackpot.
01:38500 millions pour les augmentations des profs.
01:405% qui allaient aux profs.
01:42Pourquoi ?
01:43Parce qu'en fait, sur ces 10 milliards qui sont allés à l'école,
01:45tout est parti dans le budget des retraites.
01:47parce qu'on n'a pas assez de jeunes.
01:49Alors, on va dans le mur, parce que fondamentalement, la solution, c'est qu'un coup...
01:53Ce qu'on est en train de nous dire ce soir, c'est qu'on pourrait suspendre,
01:55je mets vraiment « pourrait suspendre »,
01:57ce qui ne va pas améliorer en quoi que ce soit l'état des finances.
01:59Ça me désole, parce qu'on ne fait pas parler les enfants
02:01et on ne fait pas parler ceux qui ne sont pas encore nés,
02:03qui vont en fait payer l'addition.
02:05C'est ça qui est terrible.
02:06Merci.
02:07Merci.
02:08Merci.
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