Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 1 jour
Maximilien Seeger et Jeremy Mestdagh se sont lancés dans le handiski à 30 ans. Ils ont découvert un nouveau monde et ont décroché une place pour la Belgique aux Jeux paralympiques d'hiver. Ils racontent leur incroyable parcours dans un livre, "Voir plus loin".

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Je lui ai dit, écoute, je crois que je commence vraiment à perdre ma vue parce que je vois vraiment plus bien du tout, ça devient vraiment dangereux, donc je commence à prendre vraiment trop de risques.
00:07Et Jay en fait ne me croyait pas, donc c'est parti vraiment sur cette blague en me disant, écoute, Max, si tu ne vois vraiment pas bien,
00:15alors il va peut-être falloir qu'on commence à regarder s'il n'y a pas une alternative et voir si on ne sait pas faire de la compétition de ski, voir s'il y a de l'handisport peut-être.
00:23On s'est rencontrés à 13 ans, on était au Collège Cardinal de Mercier à Brénalé ensemble, on avait des groupes différents, des activités différentes,
00:35par contre on était toujours le point de contact entre les différents groupes, donc 20 ans qu'on a fait plein de choses ensemble.
00:41Vers 30 ans, on s'est lancé dans la compétition parce que Max a un problème de vue et on ne le croyait pas au début, quand on s'est rendu compte que c'était vrai,
00:47on s'est dit, allez, on va faire la compétition et voir ce que ça fait.
00:49On est partis pendant des années à deux en loisir, c'est un peu parti d'une blague à la base parce qu'on a toujours fait un peu la course entre nous
00:57en se disant, ok, le dernier en bas paye le vert et en fait, à la fin, je commençais à souvent perdre, ça commençait un peu à m'énerver
01:05et du coup, je lui ai dit, écoute, je crois que je commence vraiment à perdre ma vue parce que je vois vraiment plus bien du tout,
01:10ça devient vraiment dangereux, donc je commence à prendre vraiment trop de risques et Jay en fait ne me croyait pas,
01:14donc c'est parti vraiment sur cette blague en me disant, écoute, Max, si tu ne vois vraiment pas bien,
01:21alors il va peut-être falloir qu'on commence à regarder s'il n'y a pas une alternative et voir si on ne sait pas faire de la compétition de ski,
01:28voir s'il y a de l'handisport peut-être et donc en fait, c'est comme ça que tout le projet est né, c'est un peu sur base d'une blague
01:33et puis moi, j'ai commencé à faire des recherches pour voir s'il y avait une équipe, etc.
01:35Et donc là, on est parti d'abord en compétition tout de suite, sans matériel et on s'est confronté aux handicapés en disant,
01:44c'est du sport d'handicapé, nous, on est sportif, on est compétitif et on sait ce qui est,
01:51donc on devrait être compétitif tout de suite, on a perdu absolument toutes les courses et on a bien le dire,
01:56parce qu'on a été dernier dans toutes les catégories, dans toutes les disciplines, hommes et femmes confondus.
02:01Quand vous voyez une trisomique qui a du mal en termes de motricité, vous mettre 20 secondes sur un tracé de ski,
02:10ça impose une humilité, donc on a appelé la semaine de l'humilité, on est arrivé avec beaucoup de confiance
02:15et on s'est rendu compte que c'était un sport de professionnels, c'était un milieu de professionnels avec des équipes,
02:20du matériel, beaucoup d'engagement et on a été absolument bluffés.
02:24On a tous les deux apprends à skier en compétition, c'est pas du tout la même chose que du ski loisir,
02:29donc pour moi c'est être devant lui, faire le tracé rapidement avec une certaine vitesse, une certaine technique,
02:35dire à max ce que je fais, donc apprendre à le guider.
02:38On a un intercom de moto, en tout cas assez basique, qui permet de résister quand même aux températures et aux intempéries,
02:45mais c'est par l'intercom que Jay me donne toutes les infos sur le tracé et quel tempo je dois avoir.
02:49Et lui à l'inverse a dû apprendre à skier, apprendre à m'écouter à ce qui est derrière moi,
02:53donc là c'est très dur de voir pour lui, je lui impose un rythme en fait.
02:58Donc suivre mon rythme, m'écouter et aussi me communiquer comment il se sent, si ça va bien, pas bien, si on peut accélérer.
03:05Donc tout ça, on l'a appris tout d'un coup, alors que la plupart des autres sportifs, que ce soit des valides ou en handicap,
03:12ils skient depuis toujours, donc la technique, la montagne, c'est on va dire dans leur gêne.
03:16Nous c'était pas du tout dans leur gêne, nous c'était pour s'amuser.
03:18On pensait qu'on aurait les points des jeux sur une course parce qu'on est trop fort et en fait on va devoir s'entraîner pendant au moins trois ans avant de les atteindre.
03:25Et donc là aujourd'hui on les a atteints, donc on a quand même réussi à le faire,
03:29mais c'était beaucoup plus de travail que ce qu'on pensait initialement sur le temps de la blague.
03:32Aujourd'hui on est mieux classé en Belgique et on a fait les points pour accéder aux jeux.
03:37La Belgique a reçu un ticket pour les jeux, mais il n'est pas encore nominatif.
03:42Il sera nominatif qu'en février 2026, donc on ne peut pas dire qu'on est qualifié,
03:45on va dire qu'on a des grandes chances d'être sélectionnés pour représenter la Belgique.
03:49Sans trop de surprises, ce ticket devrait nous revenir par le classement, etc.
03:54Mise à part blessure ou un prodige qui arrive dans la compétition, dans les deux ou trois mois qui arrivent.
03:59Voilà, c'est pour ça que ce ticket n'est pas nominatif et c'est assez bien pour garder un peu le,
04:03pas le suspense, mais la compétition entre les interéquipes, on va dire.
04:07Donc nous on trouve ça assez bien, c'est un peu difficile à gérer d'un point de vue,
04:11on va dire, sponsor et communication, parce que c'est difficile pour les gens de comprendre
04:15est-ce que vous êtes qualifié ou pas qualifié.
04:17Donc c'est important de savoir qu'en fait le ticket, on l'a fait, on l'a créé
04:20et on attend juste qu'il arrive par la poste, si on veut résumer.
04:23Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations