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  • il y a 23 heures
Les informés de franceinfo du mardi 14 octobre 2025

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00:00Générique
00:00...
00:01Bienvenue dans les informés, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité jusqu'à 9h30,
00:15deux sujets à la une ce matin.
00:17Sébastien Lecornu peut-il échapper à la censure ?
00:20Autrement dit, aura-t-il la grâce des socialistes ?
00:23Et quel budget pour 2026 ?
00:25Qui va payer plus ?
00:26Pour nous éclairer ce matin, nos informés, François-Xavier Bourmeau, journaliste politique à l'Opinion.
00:31Bonjour François-Xavier.
00:32Alex Bouillaguet, éditorialiste politique à France Info TV.
00:35L'interview politique tous les matins à 7h45.
00:38Bonjour Alex.
00:38Bonjour Agathe, bonjour à tous.
00:40Et Fanny Guinochet, éditorialiste économie à France Info.
00:42Bonjour Fanny.
00:43On commence avec notre premier sujet, Renaud.
00:45Exercice très solennel pour Sébastien Lecornu aujourd'hui.
00:48Et c'est son maintien à Matignon qui en dépend.
00:51Sébastien Lecornu qui prononce donc cet après-midi à l'Assemblée nationale sa déclaration de politique générale.
00:56Alors la France Insoumise et le Rassemblement National ont déjà annoncé qu'ils déposeraient l'un et l'autre des motions de censure pour le faire tomber.
01:03On sait que les écologistes, les communistes sont tentés aussi, quand ils le pourront, de voter la censure.
01:09Que feront les socialistes ?
01:10On sait que c'est le groupe socialiste dont dépend la survie du gouvernement Lecornu.
01:15Qu'attendent-ils d'ailleurs de la déclaration de politique générale du Premier ministre ?
01:19Voici ce qu'en disait hier soir François Hollande, l'ancien président de la République, sur le plateau de France 2.
01:23Il ne peut compter que sur une opposition qui ferait le choix de la responsabilité,
01:29puisque le Rassemblement National et les filles ont décidé déjà de faire tomber le gouvernement.
01:33Et donc il sait parfaitement ce qui est attendu par cette opposition, en l'occurrence le Parti socialiste.
01:39Oui, il faut suspendre la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle.
01:45Oui, il faut une contribution sur les plus gros patrimoines qui peut prendre différentes modalités.
01:52Et enfin, il ne faut pas qu'il y ait le 49-3 pour que la discussion puisse se faire.
01:57Alors, plus de 49-3, Sébastien Lecornu a déjà pris l'engagement.
02:00Une taxation des hauts revenus qui ne soit pas la taxe Zuckmann elle-même,
02:03et on entend d'ailleurs par la voix de François Hollande que les socialistes ne sont pas forcément accrochés
02:06à ce talisman de la taxe Zuckmann.
02:09Le Premier ministre semble aussi prendre cette direction.
02:11Reste donc la suspension de la réforme des retraites.
02:14Est-ce que Sébastien Lecornu lâchera ce mot magique ?
02:18Vous vous souvenez du mot magique, Agathe ?
02:19Nous, quand on était petits, c'était merci le mot magique.
02:21Non, aujourd'hui, le mot magique attendu, c'est donc suspension.
02:25Je n'ai pas très bien compris, Alex Bouillaguet.
02:27Au début, c'était la taxe Zuckmann.
02:29Maintenant, c'est la suspension de la réforme des retraites.
02:31S'ils obtiennent ça, les socialistes, ils soutiendront Sébastien Lecornu ?
02:33Oui, mais ils sont de plus en plus gourmands, les socialistes, effectivement.
02:36C'est que cette suspension, au départ, on était sur la durée de l'âge légal,
02:41c'est-à-dire bloquer les compteurs à 63,9 mois.
02:45Et maintenant, ils ajoutent un corollaire qui est aussi le gel de la durée de cotisation.
02:49C'est 62,9 mois.
02:5162,9, exactement.
02:53Et donc, le corollaire, c'est ouvrir le gel de la durée de cotisation
02:57ouvrant les droits à la retraite à taux plein,
02:59c'est-à-dire que c'est 170 trimestres aujourd'hui,
03:02c'est prévu pour aller jusqu'à 172,
03:04et il faudrait tout bloquer.
03:06Vous voulez dire qu'ils veulent tout figer ?
03:07Ils veulent tout figer, effectivement.
03:09Et c'est vrai que Sébastien Lecornu, il ne peut compter que sur eux.
03:13Mathématiquement, il y a environ 265 députés qui vont censurer,
03:18qui ont déjà prévenu.
03:19Ce sera les Insoumis, le RN, les alliés ciotistes, le PC, les écologistes.
03:25Donc, en fait, la survie de Sébastien Lecornu,
03:28elle tient à 24, 25 voix, pas plus.
03:30Or, ces voix-là, elles se trouvent parmi les 69 députés socialistes.
03:35Dans ce volet-là, on va dire qu'il y a une douzaine de réfractaires,
03:41je puis dire à toute censure,
03:42qui estiment qu'il vaut mieux tout plutôt qu'une dissolution
03:46et de remettre les clés de Matignon à Bardella.
03:48Il y a une dizaine qui ne veulent pas être définitivement les subjectifs
03:51d'Emmanuel Macron et qui n'ont pas digéré la renomination de Sébastien Lecornu.
03:56Et puis, il y a ce ventre mou, et ce ventre mou,
03:59c'est un petit peu lui qui va faire la loi ce soir.
04:01Pourquoi ils sont de plus en plus gourmands, les socialistes, François-Xavier Bourgman ?
04:04Parce que c'est le point de passage obligé pour réussir à faire tenir le gouvernement Lecornu.
04:10C'est-à-dire, ils sont en position de force parce qu'ils sont incontournables.
04:16On évoquait un mot magique, suspension.
04:18En réalité, il y en a deux, c'est suspension immédiate.
04:20C'est-à-dire que dans le discours de politique générale aujourd'hui...
04:22Complète et immédiate. Maintenant, il y a deux mots.
04:24À trois mots. Il me semble que la suspension immédiate,
04:28elle a été actée, enfin le dernier clou dans le cercueil de la réforme,
04:30a été portée hier soir par Philippe Aguillon,
04:33ancien conseiller économique d'Emmanuel Macron,
04:36tout juste au réolé du prix Nobel d'économie,
04:38qui a dit qu'il fallait suspendre cette réforme
04:41avec une clause de revoyure,
04:43enfin en tout cas à 62,9 ans,
04:45et revoyer une réforme des retraites à l'élection présidentielle.
04:50Les LR ne vont pas censurer le gouvernement.
04:54Ils ne le disent pas officiellement.
04:55J'ai vu que François-Xavier Bellamy...
04:57François-Xavier Bellamy dit qu'on ne soutiendra pas,
04:59mais on ne censurera pas non plus.
05:00Voilà, parce qu'ils ne sont pas prêts
05:02pour une élection législative anticipée.
05:04Donc il y a une voie de passage qui dépend effectivement
05:07du Parti Socialiste,
05:08mais qu'aujourd'hui, tout le monde semble décider à emprunter
05:10sans trop, trop d'opposition, en tout cas pour le moment.
05:14Ce qu'il faut souligner, c'est que la gourmandise des socialistes
05:18est plus grande que celle des syndicats eux-mêmes,
05:22notamment la CFDT.
05:23C'est vrai que ça, c'est frappant.
05:25Marie-Zion ne va pas aussi loin.
05:26Elle ne demande pas, par exemple,
05:28de stopper le déroulé sur la durée de cotisation,
05:33comme le rappelait Alix.
05:35La CFDT demande la suspension,
05:39voire l'abrogation du décalage de l'âge,
05:41mais pas du tout sur la durée de cotisation.
05:43Et ça, c'est apparu dans le débat, là, récemment.
05:46Alors, est-ce que c'est une façon de négocier
05:47pour avoir atterri au milieu,
05:50entre guillemets, pour les socialistes ?
05:52Mais c'est vrai que c'est apparu ces derniers jours.
05:55Et c'est vrai que la question de la durée de cotisation
05:59qui est allongée,
06:01c'est l'essentiel, en plus de leur réforme portée en 2014,
06:04qui est la réforme tourenne.
06:06Donc en fait, les socialistes, ils veulent revenir,
06:08ils veulent effacer, ou en tout cas mettre sur pause,
06:11la réforme d'ordre.
06:11Alors, est-ce qu'ils ne sont pas un peu coincés,
06:13les socialistes, avec les communistes,
06:15les écologistes, les insoumis,
06:17qui disent qu'ils vont censurer ?
06:18Maintenant, ils sont obligés d'aller de plus en plus loin,
06:20Renaud Delis ?
06:21En tout cas, ce qui est frappant,
06:22c'est que depuis quelques semaines,
06:23à chaque revendication et à chaque concession
06:25lâchée par Sébastien Lecornu,
06:26on a le sentiment qu'ils en veulent un peu plus.
06:27Et effectivement, comme le disait,
06:28comme vous avez remarqué Fanny Guineuchet,
06:29l'allongement de la durée de cotisation,
06:32c'est d'abord une réforme qu'ils ont eux-mêmes portée,
06:33la réforme tourenne sous le quinquennat de François Hollande.
06:41Ils sont divisés et qu'ils ont en quelque sorte
06:44pris un peu plus d'appétit à mesure
06:46que Sébastien Lecornu reculait.
06:49Et puis, il faut afficher une concession
06:51de façon spectaculaire, y compris par rapport à la gauche
06:53que vous évoquez à l'instant,
06:54c'est-à-dire pour justifier auprès des électeurs de gauche
06:56de ne pas censurer Sébastien Lecornu.
06:59Il faut ce mot magique de suspension immédiate, complète, etc.
07:02Il faudra sûrement rajouter deux, trois adjectifs derrière
07:05parce que c'est une prise de risque politique,
07:08pensent-ils en tout cas,
07:09qu'ils prennent vis-à-vis de l'électorat de gauche.
07:11Donc, Sébastien Lecornu doit en quelque sorte s'effeuiller,
07:14j'allais dire, jusqu'au bout.
07:15Il doit continuer pour offrir ce talisman aux socialistes.
07:19Après, il faut bien comprendre que là,
07:20on est complètement sortis de tout raisonnement économique.
07:23C'est juste de la politique.
07:25C'est-à-dire, c'est de la politique pour essayer
07:27d'éviter la censure, donc d'éviter la dissolution.
07:30Il y a la question du coût.
07:31Alors, Philippe Aguillon, François Guébaumeau,
07:33a raison de le rappeler, mais en même temps,
07:34il a toujours été pour 63 ans, d'ailleurs.
07:36Il n'était pas pour la réforme, le prix Nobel d'économie.
07:38Donc, c'est ce qu'il a rappelé d'ailleurs hier soir.
07:41Il dit, le coût, c'est possible,
07:42c'est évalué à peu près à 3,5 milliards d'euros sur deux ans,
07:44quand même, le coût du gel de la réforme.
07:46Mais il dit aussi qu'il faudra reprendre la réforme derrière.
07:49Et d'ailleurs, ceux qui sont partisans de la suspension disent,
07:51attention, il ne s'agit pas d'arrêter la réforme des retraites
07:53pour des raisons notamment démographiques.
07:54Il faudra forcément repousser l'âge de la retraite.
07:58Et un tout dernier point, il faut d'ailleurs se souvenir
07:59qu'à chaque fois que la gauche était dans l'opposition,
08:02elle s'est opposée aux réformes de retraite
08:03portées par des gouvernements de droite,
08:05avant finalement de les valider une fois qu'elle est revenue au pouvoir.
08:08– Moi, il me semble que Philippe Aguillon, finalement,
08:11il dit un peu ce que dit Emmanuel Macron.
08:13Emmanuel Macron, il parle de décalage,
08:14c'est-à-dire qu'en clair, on arrête tout,
08:17et on remit ça à 2027,
08:20et à 2027, ça va reprendre.
08:21Et ça, ce n'est pas ce que disent les socialistes.
08:23Et c'est là où ça va être très intéressant d'entendre Sébastien Lecornu.
08:27Il se targue depuis sa nomination d'avoir carte blanche.
08:31Emmanuel Macron lui aurait remis les clés du camion
08:34en lui disant, vas-y, éclate-toi, si je puis dire.
08:38Là, on va voir, Emmanuel Macron, qui était en Égypte hier,
08:43revient à l'Élysée.
08:44Il n'a pas encore lu la déclaration de politique générale
08:46de Sébastien Lecornu.
08:49Et peut-être qu'il va biffer des mots.
08:52Peut-être que, puisqu'on a quand même le sentiment
08:53que peut-être que Sébastien Lecornu est davantage en prise
08:56avec le risque possible,
08:57s'il y a censure, il y aura forcément dissolution dans la suite.
09:02Emmanuel Macron, on a quand même l'impression
09:04qu'il est depuis quelques temps un petit peu dans le déni.
09:07Tout ce qui se passe en France, ce n'est pas si grave.
09:09Or, si, c'est quand même un petit peu grave.
09:11François-Xavier Bourmeau, dernière étape avant la dissolution,
09:14aujourd'hui, si ça ne marche pas ?
09:16Alors, il reste, malgré tout, un autre scénario possible.
09:20C'est un cinquième Premier ministre,
09:22nomination d'un Premier ministre de gauche.
09:24Parce que tous les outils institutionnels,
09:25on est un peu dans la politique fiction,
09:26mais tous les outils institutionnels
09:29n'ont pas encore été utilisés.
09:30Alors, mais est-ce de la politique fiction
09:32ou ce sont des informations que vous avez ?
09:34L'Élysée pourrait envisager un cinquième Premier ministre de gauche ?
09:37Il y a deux semaines, j'ai fait dans l'opinion
09:39que le scénario d'un quatrième Premier ministre
09:41était de la politique fiction.
09:43Donc, aujourd'hui, je peux vous dire
09:43que c'est de la politique fiction aussi d'un cinquième,
09:45mais qui peut arriver, tout comme un référendum sur les retraites.
09:48Par exemple, l'éventail des outils institutionnels
09:51n'a pas été complètement épuisé,
09:54même si là, on sent bien qu'on arrive à un moment de vérité,
09:56en tout cas, de bascule dans le deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron.
10:00Qu'est-ce qu'il peut faire pour sauver sa place,
10:03aujourd'hui, Sébastien Lecornu ?
10:04Qu'est-ce qu'il peut écrire dans cette déclaration ?
10:06Qu'est-ce qu'il peut dire ?
10:06Là, c'est clair, c'est le mot « suspension ».
10:08Je pense que s'il lâche « suspension », « suspendre ».
10:10Après, les socialistes peuvent trouver un autre argument pour dire
10:13« il manque ceci, il manque cela », etc.
10:15Sauf qu'après, ce sera le débat parlementaire.
10:16Devant l'opinion, ce sera plus compliqué.
10:17Le problème, c'est qu'on le voit, d'ailleurs,
10:18y compris avec les concessions qu'il a lâchées,
10:20les socialistes commencent à s'interroger
10:21si, finalement, l'abandon du 49-3 par le gouvernement,
10:24donc pour laisser la discussion budgétaire avoir lieu jusqu'au bout
10:27et le Parlement avoir le dernier mot,
10:28ne pourrait pas se retourner contre eux.
10:29Pourquoi ?
10:30Parce que si jamais le gouvernement ne recourt pas au 49-3
10:32pour valider à un moment ou à un autre
10:34le budget dans l'État
10:36dans lequel il serait à l'issue d'un certain nombre d'amendements adoptés,
10:40si le dernier mot revient, effectivement, au Parlement
10:42et donc aussi à la commission mixte paritaire
10:44qui intègre, évidemment, des sénateurs,
10:46là, la gauche, elle est minoritaire.
10:47C'est-à-dire que les socialistes, en fait,
10:48ils pourraient avoir besoin que le gouvernement
10:51recourt au 49-3 avec leur appui à eux
10:53pour valider un budget dans l'État qui leur convienne.
10:56Sinon, si jamais le Parlement a le dernier mot,
10:58la gauche va s'apercevoir qu'elle est minoritaire
11:00et donc qu'elle peut, évidemment, être mise en minorité,
11:02y compris sur le contenu du budget.
11:03C'est d'ailleurs pour ça que Sébastien Lecornu disait aux socialistes
11:05d'aller au Parlement avec la taxe Zucmane.
11:07Et vous savez très bien qu'elle ne serait pas votée, Fanny Guinochet.
11:09Un dernier mot sur la réforme des retraites.
11:11Si demain, il y avait un référendum sur ce sujet,
11:14clairement, les Français demandent
11:15à ce qu'est l'abrogation,
11:17ou en tout cas la suspension,
11:19à 62 ans
11:21et 3 trimestres, ou 63 ans.
11:24Ils ne sont absolument pas partisans
11:25de laisser
11:27se dérouler la réforme borne.
11:30Donc ça serait de toute façon
11:32perdu. Du côté de l'Élysée,
11:34certes, Philippe Aguillon le dit depuis longtemps,
11:37écoutez la CFDT,
11:39il faut prendre en compte la CFDT
11:41qui parle vis-à-vis de cette réforme
11:42de blessure démocratique.
11:44Emmanuel Macron n'a pas du tout eu envie
11:46d'écouter.
11:47Et même là,
11:48le fait de dire
11:49« je mets sur pause »,
11:50c'est vraiment une façon
11:51de sauver un maximum
11:53cette réforme.
11:55L'Élysée, il tient à cette réforme.
11:56Ce serait vraiment une concession.
11:58Il s'est quand même lâché quelque chose.
11:59Oui, mais il s'est fait
12:02tordre le bras.
12:05C'est vraiment parce qu'il ne peut pas
12:06faire autrement qu'il dit
12:07« on regarde ce sujet-là ».
12:10Et les socialistes,
12:12ils disent « on ne veut même pas
12:12entendre parler de débat en 2027 »,
12:14c'est ça ?
12:14Ils n'entendent même pas une suspension.
12:18Je vous appelle échappé,
12:19dans cinq mois,
12:19il y a les municipales.
12:20Et que forcément,
12:22les socialistes,
12:23s'ils « pactisent »
12:24avec le gouvernement,
12:25il va falloir qu'ils arrivent
12:26avec du lourd, comme on dit.
12:28Et donc, ils ne veulent pas dire
12:29« non, vaguement,
12:31on fait sur pause
12:31et puis on va refaire
12:32un gros débat à la présidentielle. »
12:34Non, il faut du concret tout de suite.
12:35Oui, mais c'est ce que ce sera le cas.
12:36Il y aura forcément un débat
12:37à la présidentielle
12:38sur l'élection de la réforme des retraites.
12:38Décalage, si Sébastien Lecornu
12:40dit « décalage »,
12:41qui est le mot employé
12:42par le chef de l'État,
12:42décalage, ce n'est pas suspension.
12:44Et ça, ça ne passera pas.
12:45Décalage, ça ne passe pas.
12:46Il y aura forcément un débat
12:47à la réforme présidentielle en 2027
12:48autour de la réforme des retraites.
12:56dans le débat parlementaire.
12:57Ils ne peuvent pas l'empêcher,
12:57mais aujourd'hui, ils disent
12:58qu'ils n'y rendent pas.
12:59Gède, suspension, tout ce qu'on veut.
13:00C'est-à-dire arrêter la réforme
13:01en l'État jusqu'en 2027,
13:03ce qui était d'ailleurs, encore une fois,
13:04la position exposée
13:05par Philippe Aguillon hier.
13:08Le fait est qu'en 2027,
13:09normalement, les Français doivent voter.
13:10Donc ça, tout le monde sera...
13:13Il y aura un débat
13:13parce que, de toute façon,
13:15les chiffres ne mentent pas.
13:176 milliards d'euros de déficit
13:19rien que cette année,
13:20alors que la réforme borne
13:21est en train de se dérouler.
13:23Et effectivement, 13 milliards d'euros
13:26d'ici 10 ans.
13:28Et de toute façon,
13:29on est loin de l'équilibre
13:30des comptes de la retraite.
13:31Tani, vous nous faites la transition.
13:33Où trouver ces milliards ?
13:34On en parle dans un instant.
13:36Vous nous répondez tout de suite.
13:37Il est 9h20.
13:38Et c'est l'Info en une minute
13:39avec Manon Lombard-Brunel.
13:41Après une année marquée 2024,
13:43marquée par un fort taux de mortalité,
13:45les personnes à risque
13:45sont appelées à se faire vacciner
13:47à partir d'aujourd'hui
13:48contre la grippe.
13:49Début de la campagne de vaccination,
13:51c'est aussi le cas pour le Covid.
13:5219 millions de Français
13:53sont concernés.
13:54Personnes à risque,
13:55comme les plus de 65 ans,
13:57les malades chroniques
13:58ou encore les femmes enceintes.
13:59L'année dernière,
14:00la grippe a fait plus de 17 000 morts
14:02en France.
14:03Le gouvernement Lecornu 2,
14:04déjà sous la menace de la censure,
14:06alors qu'il se réunit
14:07pour la première fois
14:07à 10h en Conseil des ministres.
14:10Après ça,
14:10un moment crucial cet après-midi
14:12pour Sébastien Lecornu.
14:13Le locataire de Matignon
14:14doit faire sa déclaration
14:15de politique générale
14:16à l'Assemblée.
14:17Ce qui sera particulièrement scruté,
14:19c'est l'avenir
14:20de la réforme des retraites.
14:21Si elle n'est pas suspendue,
14:22le PS censura
14:24le nouveau gouvernement.
14:25Les larmes de joie
14:26hier en Israël
14:26après la libération
14:27des 20 derniers otages israéliens
14:29détenus depuis deux ans
14:30dans la bande de Gaza.
14:31Donald Trump salue
14:32un jour formidable
14:33pour le Moyen-Orient.
14:35Et puis,
14:35c'est un tableau mondialement connu
14:37que les Français
14:37vont de nouveau pouvoir admirer.
14:40Le désespéré autoportrait
14:41de Gustave Courbet
14:42est exposé à partir
14:43d'aujourd'hui
14:44au musée d'Orsay.
14:44Cela a fait 20 ans
14:46que la toile
14:47n'avait pas été vue
14:48en France.
14:51France Info
14:52Les informés
14:56Renaud Dely
14:57Agathe Lambret
14:58Les informés
15:01Acalyse Bouillaguet
15:02éditorialiste
15:02à France Info TV
15:03François-Xavier Bourmeau
15:05journaliste politique
15:05à l'Opinion
15:06et Fanny Guinochet
15:07éditorialiste économie
15:08à France Info
15:09On passe à notre
15:10deuxième débat.
15:12Renaud,
15:12le budget
15:13qui va payer quoi ?
15:14Et oui,
15:14pendant que le Parlement
15:15se déchire,
15:16que l'on parle de censure,
15:17les comptes publics
15:17continuent donc
15:18de se dégrader.
15:18Aujourd'hui,
15:19Sébastien Lecornu
15:20présente en Conseil des ministres
15:20le projet de financement
15:22de la Sécurité sociale,
15:23donc les textes budgétaires
15:25avec une situation
15:25des comptes publics
15:27extrêmement tendue,
15:28des déficits records.
15:30Alors,
15:31quelles économies faire
15:32pour essayer de redresser
15:33les comptes publics ?
15:34Qui pourrait mettre
15:35la main à la poche
15:36pour participer à l'effort ?
15:37Quel effort fiscal
15:38sera demandé par exemple
15:39aux entreprises ?
15:40Le gouvernement envisage
15:41de prolonger
15:42la surtaxe
15:43sur les bénéfices
15:44des très grandes entreprises
15:45qui avaient été intégrées
15:46dans le budget
15:46de l'année
15:47qui s'achève
15:48pour un an.
15:49Elle sera donc prolongée
15:50pour une année supplémentaire.
15:51Est-ce que c'est une bonne idée
15:52de solliciter
15:53les chefs d'entreprise,
15:54les entreprises
15:55pour qu'elles participent
15:56à cet effort
15:56de redressement
15:57des finances publiques ?
15:59Non, non, non.
15:59En tout cas,
16:00c'est ce que répond
16:00le patron du MEDEF,
16:02Patrick MEDEF,
16:02Patrick MEDEF,
16:03pardon,
16:04Patrick Martin,
16:05patron du MEDEF
16:07qui était l'invité
16:07de RTL ce matin.
16:09On est parti
16:09pour avoir au titre
16:10du projet
16:11de loi de finances
16:11et de finances
16:12à la sécurité sociale
16:13de l'ordre de 10 milliards d'euros
16:14de prélèvements obligatoires
16:15supplémentaires
16:16sur les entreprises
16:17cette année.
16:17On en a eu 13
16:18l'année dernière.
16:19Regardez ce que font
16:20tous nos pays concurrents,
16:22tous nos pays concurrents,
16:23dont l'Allemagne
16:24avec une coalition gouvernementale
16:26socialiste
16:27et conservateur.
16:28On est à contresens
16:29de ce que le monde entier fait.
16:31Alors jusqu'où
16:32le Premier ministre
16:33peut aller
16:34François-Xavier Bourmeau
16:35pour trouver
16:37cet argent,
16:38pour augmenter l'effort ?
16:40C'est toujours
16:40le même équilibre complexe
16:41à trouver puisqu'il ne faut pas
16:42ruiner les entreprises,
16:46gréver la compétitivité
16:47des entreprises,
16:49tout en réussissant
16:49à faire rentrer
16:50de l'argent dans les caisses.
16:50Donc on est un peu
16:51comme sur les retraites
16:52avec le même point
16:52d'équilibre à trouver.
16:54Ce qui est intéressant,
16:55je fais juste
16:55un petit pas de côté,
16:57on parlait des retraites
16:58tout à l'heure,
16:59là on parle
17:00des impôts
17:01et des taxes,
17:01on est sur deux sujets
17:02qui historiquement
17:04tracent la ligne de clivage
17:05entre la droite
17:06et la gauche.
17:07Alors qu'est-ce qu'on voit
17:07dans cette crise politique
17:09en ce moment ?
17:10C'est une sorte d'accouchement
17:10dans la douleur du grand projet
17:11d'Emmanuel Macron
17:12qui était le dépassement
17:13des clivages politiques.
17:14Renaud,
17:15vous parliez tout à l'heure
17:16du 49-3
17:16et du fait que les socialistes
17:18en s'absten...
17:19Le Cornu n'utilise pas
17:20le 49-3,
17:21donc si le budget doit passer,
17:22les socialistes
17:23doivent s'abstenir.
17:24Or le budget,
17:25c'est ce qui fonde
17:25l'appartenance
17:26à la majorité
17:27ou à l'opposition.
17:28Si les socialistes
17:29s'abstiennent
17:30en l'absence de 49-3,
17:31ils rentrent
17:32de facto
17:32dans la majorité.
17:33Et donc on a une forme
17:34de recomposition
17:35du clivage politique
17:36avec LR
17:37qui ne vote pas la censure,
17:38ils n'en veulent pas.
17:39Le parti socialiste
17:40qui ne la vote pas non plus
17:41comme la majorité.
17:42Et qu'est-ce qui apparaît
17:43dans l'hémicycle ?
17:44D'un côté,
17:45le RN de Marine Le Pen
17:47et puis ce bloc progressiste
17:49qu'essayait de construire
17:50Emmanuel Macron en 2017.
17:51Et ça se joue
17:52sur les taxes,
17:53les impôts,
17:54les retraites,
17:54c'est-à-dire les sujets
17:55qui historiquement
17:56ont toujours divisé
17:57la droite et la gauche.
17:58Donc cette crise,
17:59elle est au-delà
18:01de simples jeux d'appareils,
18:02elle est beaucoup plus profonde
18:03que ça.
18:04Et vous voyez,
18:05le piège du non-recours
18:06au 49.3 tendu
18:07par les socialistes
18:07s'est un peu refermé
18:09sur eux aujourd'hui.
18:10Ils vont devoir
18:11prendre leurs responsabilités.
18:12C'est sûr que s'ils ne censurent pas
18:15le gouvernement
18:15sur le budget,
18:17ça veut dire qu'ils seront
18:18des soutiens objectifs
18:19du gouvernement
18:20sur cette question-là.
18:22Donc oui,
18:23ça va être quand même
18:23assez délicat.
18:24C'est pour ça que je pense
18:25qu'il va falloir
18:25qu'ils pèsent le plus possible.
18:27C'est ce qu'ils ont fait
18:28avec François Bayrou,
18:29il faut le rappeler.
18:29Oui, avec le Rassemblement National
18:31effectivement
18:32qui à la dernière minute
18:33a dit stop.
18:34Et ils sont passés
18:35pour des traîtres
18:35pour le reste de la gauche
18:37en tout cas.
18:37Et les filles
18:38l'aura beaucoup reproché.
18:39Pour les insoumis,
18:40je pense que quoi qu'ils fassent,
18:41ils passeront assez longuement
18:42encore pour des traîtres.
18:43Après, c'est vrai
18:44qu'on a beaucoup parlé
18:45des taxes sur les patrimoines,
18:47sur les entreprises.
18:48On a un peu moins parlé
18:49dans cette séquence
18:50du projet de loi de finance
18:52de la financement
18:52de la sécurité sociale
18:53qui va être aussi
18:55au cœur des débats.
18:56Et ça, c'est très concret
18:57pour les Français.
18:59Aujourd'hui,
18:59le déficit,
19:00il est encore plus important
19:01que prévu.
19:02C'est 23 milliards,
19:03c'était 15 en 2024.
19:04Je rappelle qu'il y a
19:06deux branches
19:07qui totalisent
19:09par exemple
19:09les trois quarts
19:11des dépenses.
19:12Il y a la branche maladie
19:12et la branche retraite.
19:13On avait des pistes évoquées
19:14à travers le plan Bayrou.
19:16Il y avait par exemple
19:17sur la branche maladie
19:19la baisse des tarifs
19:19des médicaments.
19:20On s'en souvient,
19:21il y a eu la colère
19:21des pharmaciens.
19:22Il y a aussi
19:23le changement de tarifs
19:24des transports sanitaires.
19:26Là, il y avait eu
19:27la colère des taxis.
19:28Donc, on va rentrer
19:29dans une sphère
19:32où chaque Français
19:33va pouvoir se sentir
19:34concerné de manière
19:35vraiment concrète.
19:36Et c'est vrai
19:36qu'on n'a pas réglé
19:37des indemnités journalières
19:39en cas d'arrêt maladie.
19:40Justement, Fanny va nous dire
19:41parce qu'il y avait
19:42plein de mesures
19:42explosives dans le budget.
19:45Qu'est-ce qu'elles vont devenir ?
19:46Et est-ce que l'absence
19:46de 49.3
19:47fait que chacun
19:48pourra ajouter
19:49ce qu'il veut
19:50dans ce budget ?
19:51C'est le risque,
19:52effectivement.
19:53Il va y avoir débat.
19:54Les députés
19:55vont être confrontés
19:56comme vous le disiez
19:56à la réalité.
19:58Est-ce qu'il va falloir
19:59voter ou pas ?
20:01Ce que l'on sait,
20:02c'est que la copie budgétaire
20:04qui est présentée là,
20:06qui va être présentée
20:06à 10h en Conseil des ministres
20:07dans quelques instants,
20:09elle est très claire,
20:10elle est assez amère.
20:11Mais effectivement,
20:12du côté des comptes sociaux,
20:14donc retraite
20:15et maladie,
20:17ça dérape.
20:18Mais vraiment,
20:19dans le rouge,
20:19on a doublé
20:20le déficit
20:21de la sécurité sociale
20:22en à peine deux ans.
20:23Si on ne fait rien
20:24l'année prochaine,
20:25on est à 30 milliards
20:26d'euros de déficit.
20:27C'est juste
20:28pas tenable.
20:29donc le gouvernement
20:31propose des mesures.
20:33Alors,
20:33il y a un patchwork
20:34de mesures
20:34qui va être discuté,
20:35effectivement.
20:36Mais il n'y aura pas
20:36de majorité
20:37pour cette potion à mettre.
20:38On verra.
20:40Mais sur les franchises
20:41médicales,
20:42ça va tiquer.
20:43Il y a des choses aussi
20:44sur le gel des prestations,
20:45c'est-à-dire,
20:46vous vous souvenez,
20:47le gel des pensions
20:48de retraite
20:49sur l'inflation.
20:50Dans le cadre
20:50de l'année blanche ?
20:51Voilà,
20:51dans le cadre
20:52de l'année blanche.
20:52Certes,
20:53cette année,
20:53l'inflation est à 1%,
20:54mais quand même,
20:55c'est un symbole.
20:57Tout ça,
20:57ça va être discuté
20:58là à l'Assemblée,
21:00en tout cas,
21:00s'il y a un parcours normal
21:02et si Sébastien Lecornu
21:03peut présenter sa copie.
21:06Il reste une chose,
21:06c'est que le coup,
21:09en attendant,
21:10voilà,
21:10il y a les débats parlementaires,
21:11il y a les discussions,
21:12trouver un compromis politique
21:14ou pas.
21:14En attendant,
21:15on est dans une situation
21:17budgétaire
21:17où les coûts dérapent.
21:19Merci beaucoup,
21:20les informés.
21:20Merci Fanny Guinochet,
21:21éditorialiste d'économie
21:22à France Info.
21:23Merci François-Xavier Bourmeau,
21:24journaliste politique
21:25à l'opinion.
21:26À la lune de l'opinion,
21:27François-Xavier.
21:27Je ne l'ai plus en tête,
21:28je ne vais pas regarder
21:30avant de venir.
21:31C'est la réforme des retraites.
21:32Merci Fanny.
21:32Vous avez des lecteurs
21:34attentifs en plateau.
21:35Merci Fanny
21:35pour la lune de l'opinion.
21:37Alex Bouillaguet,
21:38éditorialiste politique
21:39à France Info TV,
21:40l'interview politique
21:40tous les matins
21:41à 7h45.
21:43Renaud Delis,
21:43merci,
21:43on se retrouve demain.
21:44Merci Aguette,
21:44à demain.
21:45Et vous retrouvez
21:45les informés ce soir
21:46à 20h
21:47avec Victor Maté.
21:49Merci.
21:50Merci.
21:51Merci.
21:52Merci.
21:53Merci.
21:54Merci.
21:55Merci.
21:56Merci.
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