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Punchline- «On paye encore le résultat des élections législatives de juillet 2024» estime François de Rugy
Europe 1
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il y a 6 semaines
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News
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00:00
Bonsoir François Derugy, merci d'accepter de participer à notre émission.
00:05
Robert Ménard a utilisé cette semaine le mot « bordel », je vais être un peu plus mesuré.
00:10
Quelle pagaille ce soir !
00:12
C'est le résultat des élections législatives de juillet 2024, que l'on paye encore aujourd'hui,
00:17
puisque en réalité les Français ont voté, et avec un scrutin majoritaire,
00:22
ils ont élu une Assemblée nationale fragmentée en trois blocs.
00:25
Aucun n'a la majorité.
00:26
Moi je suis très surpris que depuis presque 14-15 mois, on dit régulièrement
00:31
« oui, il y a la majorité ».
00:33
Il n'y a pas de majorité.
00:35
On va constituer une majorité.
00:37
Quelle majorité ?
00:38
Qui imagine un instant, que ce soit une réunion à l'Elysée,
00:42
ou des réunions à Matignon autour de Sébastien Lecornu ou d'un autre,
00:45
qu'il va y avoir une majorité du PSALR ?
00:48
Ça n'a aucun sens.
00:49
On n'imagine pas des socialistes siégés dans le même gouvernement que Bruno Retailleau,
00:53
mais on n'imagine pas non plus Bruno Retailleau siégé dans le même gouvernement qu'Olivier Faure.
00:57
Donc il faut se résoudre à l'idée qu'il ne peut y avoir qu'un gouvernement minoritaire
01:01
qui va chercher sur des sujets qui...
01:04
Alors, c'est la question à laquelle on va peut-être avoir une réponse dans quelques heures.
01:08
Moi, j'avais dit après les élections législatives,
01:11
et je n'ai pas changé de point de vue, qu'il vaudrait mieux un gouvernement non-partisan.
01:14
Je ne dis pas un gouvernement technique, parce que je pense que c'est de la politique la situation.
01:17
C'est quoi un gouvernement non-partisan ?
01:20
C'est un gouvernement qui est dirigé et composé de gens qui ne sont pas là
01:27
parce qu'ils appartiennent à un parti.
01:28
Or, vous avez bien vu que les gouvernements qui ont été constitués,
01:32
que ce soit avec Michel Barnier, que ce soit avec François Bayrou,
01:35
c'était il y a tant de LR, il y a tant de Renaissance, il y a tant d'Horizon, il y a tant de Modèles...
01:38
Mais là où c'est intéressant, c'est que de toute façon, l'Assemblée est telle qu'elle est.
01:42
Donc, ce gouvernement non-partisan, le fait d'augmenter ou pas la fiscalité,
01:46
il doit de facto immédiatement faire des choix politiques.
01:49
Et vous retombez, malgré vous, dans une logique de devoir faire des accords avec LR, le PS, avec...
01:55
C'est ça, on revient toujours au même problème.
01:58
Moi, je dis depuis le début aussi, il faut respecter le vote des Français.
02:01
Donc, il n'y a pas de sous-députés.
02:04
Il n'y a pas de sous-groupe parlementaire.
02:05
Tous les groupes parlementaires et tous les députés sont aussi légitimes.
02:09
Et il y a des textes sur lesquels vous faites voter un texte avec peut-être des gens de gauche et des gens du centre.
02:16
Et puis d'autres, c'est des gens du centre, des gens du Rassemblement national.
02:19
On a vu la loi Duplon, par exemple.
02:21
Elle a été votée avant l'été à une très large majorité.
02:25
Plus de 310 députés.
02:27
Et il y avait des députés dits du Bloc central.
02:30
Il y avait des députés également du RN.
02:33
Bon, c'est des choses qui permettent d'avancer.
02:35
La loi sur la fin de vie, sujet ô combien difficile,
02:39
elle a également été adoptée à une large majorité.
02:42
C'était plutôt des gens de gauche et des gens du Bloc central.
02:45
Mais il y a eu aussi quelques députés RN qui ont voté pour.
02:48
Donc, moi, je crois que si on a un gouvernement qui, au lieu de dire
02:50
« Je suis là pour combattre LR » ou « Je suis là pour combattre le PS »
02:54
ou « Je suis là pour combattre le RN »
02:56
et qui, évidemment, va avoir en retour des censures,
03:00
si on a un gouvernement, ça peut être, parce qu'il faut donner des noms aussi,
03:03
à un moment donné, il faut être concret.
03:04
Donc, je ne sais pas si c'est un Jean-Louis Borloo,
03:06
si c'est un Bernard Cazeneuve, si c'est un Didier Migaud,
03:09
des gens qui ont un peu de hauteur, un peu de recul.
03:11
Cazeneuve, c'est un peu à gauche quand même.
03:12
Donc, ça va être difficile.
03:13
Mais si ces personnalités-là disent « Je ne suis pas là pour mettre en œuvre
03:19
mon programme » ou « Le programme de telle et telle partie »,
03:22
mais je vais chercher une majorité avec les députés.
03:25
– Oui, l'aurait de la parole.
03:27
– La présidentielle, attendez, les députés voteront en fonction de ça.
03:31
Donc, si vous dites, par exemple, « J'augmente la TVA ou je baisse la TVA,
03:35
je recrute des profs ou je ne recrute pas de profs »,
03:37
le problème demeure et exactement le même.
03:39
Que vous ayez un gouvernement partisan, vous pouvez bien voter un budget.
03:41
– Je vois comment s'explique ce soir sur Rampin, sur CNews.
03:44
Véronique Jacquier, Paul Amart et Olivier Benkémoun.
03:47
– On poursuit les échanges et les réactions.
03:49
– Je crois que c'est très intéressant ce qui s'est passé cet après-midi
03:51
parce qu'on assiste vraiment au crépuscule du macronisme.
03:54
Et donc, on n'en est plus dans la tambouille politique que vous soulignez,
03:58
avec tel parti qui peut s'acoquiner à tel autre, etc.
04:02
Parce que le mal est beaucoup plus profond que ça.
04:04
C'est vraiment la personne, la personnalité du chef de l'État
04:08
qui est remise en cause dans sa fonction.
04:11
Donc, on voit bien, on voit bien.
04:13
D'ailleurs, moi, je m'étonne qu'Emmanuel Macron ait été à l'œuvre
04:15
pour créer une telle réunion où tous ceux qui acceptent de sortir…
04:20
– Mais il a voulu prendre la main, Véronique Jacquier.
04:21
– Non, tous ceux qui acceptent de parler à la sortie,
04:24
finalement, actent la décomposition du socle commun.
04:28
C'est ça, quand même, l'une des informations de la journée.
04:31
C'est le rétrécissement du socle commun.
04:34
Emmanuel Macron qui dit qui est dans la majorité.
04:37
– Ça, c'est terrible.
04:38
– Non, mais pour moi, c'est la séquence de la journée
04:41
qui est dans la majorité.
04:41
– Pour la minorité, oui.
04:42
– Seul, Gabriel Attal et Marc Fénaud ont levé le doigt.
04:46
Édouard Philippe s'est abstenu.
04:47
Ça veut dire que le roi est plus que nu.
04:50
Vous avez un président de la République qui n'a pas de majorité,
04:53
qui n'a pas de Premier ministre, qui n'a pas d'héritier politique,
04:56
à moins que, sait-on jamais, avec Gabriel Attal.
04:58
Mais enfin, le pauvre Gabriel Attal, avec tout ce qu'il a vécu.
05:00
Bon, bref, il cherche quand même sa voix.
05:01
– Il vient par ici, il n'y a pas d'héritier.
05:03
Et en plus, il n'y a même plus de socle commun.
05:06
Le socle commun, c'était une expression inventée, si j'ose dire,
05:10
par Michel Barnier, pour dire que la droite modérée, centriste,
05:15
les LR et le parti présidentiel pouvaient travailler ensemble.
05:18
Bon, on a vu...
05:19
– Mais alors qu'ils n'avaient pas grand-chose en commun
05:20
et ce n'était pas vraiment un socle.
05:21
– Mais voilà, ils n'avaient pas grand-chose en commun.
05:22
– Comme souvent en politique, on a un peu des expressions
05:24
qui disent le contraire de ce qu'elles sont.
05:25
– Ils n'avaient pas grand-chose en commun.
05:25
– Non, on mettait quand même une patine,
05:28
une patine pour dire qu'un aspect, un esprit,
05:31
un peu grande coalition.
05:33
Bon, on voit que ça ne marche pas
05:34
et même on acte aujourd'hui que c'est terminé.
05:38
Mais qu'est-ce qui reste au chiffre de l'État ?
05:39
Quel que soit le profil du Premier ministre choisi ce soir,
05:43
ça ne peut pas aller bien loin.
05:44
– Alors, LFI a été écarté, le RN a été écarté
05:46
et tous les partis qui ont été conviés,
05:48
au moins qu'on puisse dire, pas la marge,
05:49
c'est qu'ils ont la gueule de bois
05:50
quand on les voit à la sortie de l'Élysée.
05:52
– C'est juste, d'ailleurs, les exemples que vous donnez,
05:55
François de Rugy, sont tout à fait pertinents et recevables.
05:58
Mais dans une démocratie apaisée, par mer calme.
06:00
– Et là, on est dans une tempête, force 5.
06:03
– Ah oui, force 5, vous êtes gentil.
06:05
– Ah non, mais 5 sur 5.
06:07
– Ah oui, d'accord.
06:09
– Les alertes, vigilances et tout, c'est 5, 0,5.
06:12
Mais je pense qu'on est en train de vivre
06:14
l'avant-dernier acte, là.
06:18
Si, par exemple, Sébastien Lecornu est reconduit,
06:22
c'est la rumeur, mais les rumeurs changent depuis deux heures.
06:24
Seul Emmanuel Macron le sait et encore.
06:26
Est-ce qu'il le sait vraiment ?
06:27
S'il les reconduit, il était le pauvre Sébastien Lecornu,
06:32
qui est une personne tout à fait estimable,
06:34
un Premier ministre étoile filante,
06:35
il va devenir un Premier ministre kamikaze.
06:37
Parce qu'il y a une urgence, une urgence absolue.
06:41
Le budget.
06:41
Il y a une première date butoir, lundi.
06:43
Il y a une deuxième date butoir, décembre.
06:46
Le budget 2026 devra être présenté et adopté.
06:50
Et je pense que, quand je dis que c'est l'avant-dernier acte du dernier acte,
06:55
c'est qu'il y aura évidemment censure.
06:57
On le comprend bien, à entendre les uns et les autres.
06:59
À l'issue de cette réunion, il y aura censure.
07:02
Et il n'y aura plus de Premier ministre qui sera évidemment censuré
07:05
et peut-être même rejeté.
07:07
Et à ce moment-là, la décision appartiendra au Président de la République,
07:11
dissolution ou pas, mais il devra se soumettre.
07:15
Les uns souhaitent, LFI, qu'il se démette.
07:19
Mais il devra de toute façon, avant 2027, c'est inéluctable.
07:24
On est en train de vivre la chronique d'une dissolution annoncée,
07:28
la chronique d'une élection législative anticipée,
07:31
en attendant de voir évidemment le résultat qui est plus qu'improbable.
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