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  • il y a 2 mois

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00:0013h19 sur Europe 1, l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour Clélie Mathias pour décrypter l'actualité.
00:05Gilles-William-Golnadel avec vous aujourd'hui, Raphaël Stainville.
00:08Eh bien bienvenue à tous les deux.
00:10Merci. Bonjour, merci de votre accueil.
00:13Pourtant.
00:15Alors, le président de la République a convié dans la nuit les chefs de partis principaux et chefs de groupe aussi à l'Assemblée Nationale.
00:23C'est dans une heure et demie, ça se passe à l'Elysée.
00:25Il n'y a ni la France Insoumise ni le Rassemblement National, pas sûr d'ailleurs qu'il soit venu.
00:30Vous n'avez pas reçu, vous, de SMS à 2h du matin, par hasard ?
00:33Non.
00:33Non ?
00:33Je ne peux rien vous dire, je vous demande de ne pas insister.
00:37D'accord.
00:38Qu'est-ce qui peut sortir de cette réunion, sincèrement, Raphaël Stainville ?
00:41La vérité ?
00:42La vérité ?
00:43Rien.
00:45Ah, la vérité.
00:45Qu'est-ce qui peut sortir ? Non, ce n'est pas la vérité qui peut en sortir, c'est vous qui me dites la vérité.
00:49Oui, oui, c'était une question.
00:50Non, mais c'est Sébastien Lecornu qui avait lui-même donné la réponse à cette question.
00:56Lorsqu'en début de semaine, il nous expliquait qu'il y avait une majorité absolue de parlementaires qui ne voulaient pas la dissolution.
01:05Ce qui est en train de se passer depuis quelques jours et précisément dans quelques heures à l'Elysée,
01:09c'est une sorte de coalition de tous ceux qui ne veulent pas perdre leur siège,
01:12parce qu'ils savent qu'en cas de dissolution, la moitié d'entre eux se retrouvaient appointés à Pôle emploi.
01:21C'est ça la vérité.
01:22C'est-à-dire que, quel que soit le nom du Premier ministre qui puisse sortir du chapeau d'Emmanuel Macron,
01:30il sera dans l'incapacité de tenir plus que de quelques jours ou quelques semaines.
01:34Quel que soit le profil.
01:35Quel que soit le profil.
01:36Donc technique, de gauche, même si de gauche, finalement, ça ne semble pas tenir d'accord.
01:41La technoparade qu'on est en train de nous vendre, c'est la quintessence du macronisme.
01:45C'est l'abolition du clivage gauche-droite sous l'apparence d'une fausse neutralité.
01:50En fait, ça reste un gouvernement qui...
01:54La technicité, c'est déjà la politique.
01:57Et d'une certaine manière, c'est la conclusion, l'aboutissement du macronisme.
02:03Ça n'a pas fait ses preuves de son efficacité lorsqu'on nous a vendu des ministres issus de la société civile.
02:09Ça ne réglera pas le problème.
02:11L'Assemblée nationale est archipélisée.
02:15Il n'y a pas de consensus sur le moindre budget.
02:17Donc, cette réunion de la dernière chance, c'est juste pour essayer de trouver une possibilité de gagner du temps
02:26avec un Premier ministre, quel qu'il soit, qui maintiendra l'illusion que c'est possible.
02:31Je voudrais vous faire écouter deux déclarations.
02:33Déjà, celle de Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis.
02:36Il s'est exprimé ce matin dans le cadre d'une conférence de presse.
02:38C'était donc à quelques heures de cette fameuse réunion de 14h30, là, et de la nomination d'un Premier ministre.
02:44C'est donc, et il dit, le responsable du chaos, c'est à l'Élysée qu'il se trouve.
02:48Écoutez-le.
02:49Pendant quelques heures, le président de la République va annoncer une décision essentielle.
02:54Soit en nous enfonçant dans la voie sans issue d'une nouvelle combinaison politicienne censurée d'avance,
03:03soit en permettant à notre pays de se reprendre en main lui-même par ses votes.
03:08Comme vous le savez, pour nous, la responsabilité du chaos n'est pas à l'Assemblée,
03:13elle est à l'Élysée.
03:15En accord avec ce diagnostic, au contraire de tous les autres partis,
03:19nous n'avons participé à aucun des nombreux conciliabules avec M. Lecornu depuis sa nomination.
03:27Car nous savions qu'il s'agit d'une perte de temps pour le pays
03:32et peut-être davantage encore d'une tentative malsaine de combinaison des contraires.
03:38J. William Golnadel, Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas été convié à cette réunion à 14h30.
03:44Pareil pour le RN, pas convié. C'est une erreur d'ailleurs ?
03:48Je ne sais pas, mais vous vivez là un moment historique
03:52qui ne se reproduira sans doute pas, jamais dans l'histoire.
03:57C'est la première fois de ma vie et la dernière que je suis d'accord avec M. Mélenchon.
04:02Je me disais que je voyais vos yeux briller.
04:04C'est tout, voilà.
04:06C'est bien, donc c'était important de le dire.
04:08Il est certain que je n'en veux à personne,
04:11certainement pas M. Lecornu,
04:14à qui que ce soit,
04:15sauf à celui qui a prononcé la dissolution
04:21et qui nous a mis dans cette triste situation, tout le reste.
04:25Et je me moque totalement de savoir,
04:28pour autant qu'il le sache lui-même,
04:30qui il va nommer prochainement,
04:33je suis d'accord avec Raphaël,
04:35comme Premier ministre.
04:36Ça ne changera strictement rien.
04:39Simplement, on a vu quand même
04:40la folie quand même du temps
04:43où vous avez Mme Borne
04:46qui a décidé de s'aborder
04:49la seule chose qu'elle avait faite
04:51correcte pendant qu'elle était aux affaires.
04:54Donc la réforme des retraites.
04:55On a abandonné toute ambition de redressement des finances publiques,
04:57Raphaël Saint-Ville ?
04:59Mais je pense qu'aujourd'hui,
05:01c'est impossible, en l'état actuel
05:03du Parlement,
05:05de s'accorder sur une perspective
05:07de rétablissement des comptes publics.
05:09Les uns et les autres
05:11font semblant.
05:11Je croyais qu'on nous avait alerté
05:13qu'il y a même un ancien Premier ministre
05:14qui a mis sa responsabilité
05:17et sa démission en jeu
05:18parce que les comptes publics
05:19sont dans un état catastrophique.
05:21Et là, finalement,
05:22de toute façon, on n'y arrivera pas ?
05:23C'est ce que vous nous dites ?
05:24Non, mais c'est-à-dire qu'il y aura un budget.
05:27Et d'une certaine manière,
05:27peu importe, le Premier ministre,
05:28et même sans Premier ministre,
05:30le Premier ministre démissionnaire
05:31peut présenter un budget.
05:33Ce sera une année blanche.
05:34On aura quelque chose.
05:35Quant à savoir si la perspective,
05:38puisque vous posez la question
05:39du rétablissement des comptes publics,
05:40est à l'ordre du jour,
05:41on voit bien que chaque jour
05:42qui passe davantage
05:44vient creuser ce déficit,
05:45vient creuser notre dette.
05:47Et donc, pour l'instant,
05:47on est très loin de cette perspective.
05:49Mais c'est un problème ?
05:50Bien évidemment que c'est un problème.
05:52Mais le problème des parlementaires aujourd'hui
05:54et des politiques,
05:56soi-disant, de premier plan,
05:57c'est qu'ils ne pensent
05:57qu'à sauver leur peau.
05:59C'est ça qui est en train
06:00de se produire aujourd'hui
06:01sous nos yeux.
06:02C'est le spectacle
06:03de l'abandon
06:04de toute ambition
06:05de réformer la France,
06:07de sauver la France.
06:08On ne se rend pas compte peut-être
06:10du caractère suicidaire des choses.
06:12Non seulement sur le plan
06:14de la faillite financière,
06:16où donc,
06:16ils ont décidé peut-être
06:18de nous en remettre
06:19pour 2026
06:203 milliards de plus,
06:22encore davantage.
06:24Avec la suspension
06:24de la réforme des retraites.
06:25Avec la suspension
06:26de la réforme des retraites.
06:28Merci.
06:29Et d'autre part,
06:30on a appris,
06:30il y avait un article
06:31dans le Figaro
06:32très intéressant,
06:32une tribune dans le Figaro
06:34très intéressante hier.
06:36L'année dernière,
06:36on a encore dépassé
06:38tous les records,
06:40tous les records
06:40en matière d'immigration.
06:43Un demi-million.
06:45Un demi-million
06:46de personnes
06:46durant une année
06:48sont rentrées
06:49dans le territoire
06:49dont la majorité
06:50viennent d'Afrique.
06:52C'est-à-dire que
06:52c'est encore pire
06:53qu'avant.
06:55Je voudrais juste
06:55vous faire,
06:56avant la pause,
06:57écouter Gabriel Attal
06:58qui exhorte le chef de l'État
06:59à changer de méthode.
07:00Je dirais d'abord
07:01qu'il faut mettre
07:01le quoi avant le qui.
07:02Et qu'à trois reprises
07:03depuis un an,
07:04un Premier ministre
07:05a été nommé
07:06avant que des partis
07:07puissent se mettre d'accord
07:08sur le fond,
07:09sur un compromis
07:10et que donc à chaque fois
07:11ce Premier ministre
07:12a été renversé
07:13ou a été contraint
07:13à démissionner.
07:15Non, il faut d'abord
07:16se parler
07:17et trouver un compromis
07:18entre partis politiques
07:19parce que je crains
07:20encore une fois
07:20qu'en rééditant
07:21une méthode
07:22qui conduise
07:22à nommer
07:23un Premier ministre
07:24ou une Première ministre
07:25avant qu'il y ait eu
07:25un compromis sur le fond,
07:27ça produise les mêmes effets.
07:28Et la deuxième chose
07:28que je dirais,
07:29c'est évidemment
07:30qu'il faut partager le pouvoir
07:32et ne pas donner le sentiment
07:33de s'acharner
07:34à vouloir garder la main
07:35sur tout
07:36parce que je pense
07:37que c'est ce qui explique aussi
07:38la difficulté
07:39d'un certain nombre
07:40de partis politiques
07:40de l'opposition
07:41ou de l'ancienne opposition
07:42à se mettre autour de la table
07:44pour parler du fond.
07:45Raphaël Staville,
07:46donc je rappelle
07:46que c'est un ancien ministre
07:47de l'ancien Premier ministre
07:48et Premier ministre
07:50d'Emmanuel Macron
07:51qui a été emporté
07:52par la précédente dissolution
07:53qu'il n'avait pas vu venir
07:55et Emmanuel Macron
07:56ne l'avait pas prévenu.
07:58Non, moi je pense
07:58qu'il joue le coup d'après.
08:00Aujourd'hui,
08:01il est urgent
08:01et c'est le même positionnement
08:03pour Édouard Philippe
08:04finalement de s'inscrire
08:05dans une rupture
08:06avec le macronisme.
08:07Il y a quelques jours,
08:07il nous expliquait
08:08qu'il ne comprenait plus
08:09le président.
08:09Là aujourd'hui,
08:10il nous dit
08:10qu'il faut qu'il partage le pouvoir.
08:12On comprend dans sa bouche
08:13qu'il faut qu'il partage le pouvoir
08:15avec le socialiste
08:16mais lui,
08:17il est déjà
08:17dans l'optique de 2027
08:18et de s'inscrire
08:20dans cette rupture
08:21avec le macronisme.
08:22et de s'inscrire
08:24avec le macronisme.
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