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  • il y a 2 jours
Dans le cadre d’un partenariat, TVLibertés a le plaisir de vous proposer cet été quelques programmes d’OPEN BOX TV, la chaîne d’Alain Juillet, ancien patron du renseignement à la DGSE.

Dans cette émission, Alain Juillet et Claude Medori reviennent sur la démonstration de force chinoise lors de la dernière réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Les plus grands chefs d’État étaient présents, au premier rang desquels Vladimir Poutine. Avec Alex Wang, sinologue, ils livrent une analyse pointue des évolutions stratégiques mondiales.
La Chine est-elle devenue le nouveau maître du jeu international ?

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Transcription
00:00Aujourd'hui une émission où nous allons revenir sur un événement très important qui s'est passé
00:11il y a quelques jours, quelques semaines en Chine. La réunion que nous appelons l'OCS,
00:17l'Organisation de coopération de Shanghai. Macron a signé un traité avec la Chine,
00:25donc ça veut dire qu'on a les éléments pour pouvoir le faire. Il l'a oublié peut-être.
00:31Bonjour, bienvenue sur Openbox TV, l'émission de Géopolitique d'Alain Juillet et merci de nous
00:43soutenir sur Tipeee pour maintenir cette ligne éditoriale indépendante. Vous pouvez bien
00:47évidemment vous abonner, être membre de notre chaîne et avoir du contenu exclusif. Alain Juillet,
00:53bonjour. Bonjour Claude. Aujourd'hui une émission où nous allons revenir sur un événement très
00:58important qui s'est passé il y a quelques jours, quelques semaines en Chine où les médias français
01:04n'ont pas particulièrement parlé. C'est la réunion que nous appelons l'OCS, l'Organisation de coopération
01:12de Shanghai. C'est ça. Où il y avait quand même évidemment le président Xi Jinping, le président
01:19Poutine. On va faire la liste. On va en parler, tout à fait. Et en fait, cette réunion de l'OSCS est
01:28arrivée quelques semaines, peut-être moins d'un mois après la rencontre entre Trump et Poutine en
01:35Alaska. Et c'est intéressant de voir un petit peu comment tout cela évolue. Alors pour cela, vous avez
01:42invité un expert en la matière, un expert de la Chine, monsieur Wang. Et je pense qu'on va apprendre
01:49beaucoup de choses et on va avoir une analyse très précise. On va pouvoir décoder les images et ce qui
01:54s'est dit. Je vous laisse développer. Oui, merci Claude. Oui, d'abord je suis très content parce que
01:59d'avoir recevoir aujourd'hui pour la deuxième fois, parce qu'on a déjà eu le plaisir d'échanger il y a
02:05quelques temps, de recevoir Alex Wang. Alex Wang, c'est un ancien dirigeant d'entreprise qui est
02:11vraiment, pour moi en tout cas pour ce qui me concerne, un expert, un spécialiste de la Chine. Et
02:18j'ai pensé qu'il était intéressant. Lui qui connaît particulièrement bien la Chine et qui surtout la connaît de
02:24l'intérieur, si vous voulez. J'ai pensé que c'est très important qu'on puisse avec lui discuter de ce qui
02:30s'est passé, de sa fameuse réunion de l'OCS à Tianjin. Mais il n'y a pas que ça. Parce que si on regarde
02:40les discussions qu'il y a pu y avoir, vous avez d'un côté l'OCS qui a montré sa puissance et avec
02:47l'arrivée de l'Inde en particulier, on va en parler. Mais également, vous avez les BRICS qui sont
02:52derrière. Il faut bien voir les deux, car tout ça, ça se tient d'une certaine manière, en tout cas ne
02:59serait-ce que parce qu'il y a la Chine au milieu. Il n'y a pas que la Chine, d'ailleurs. Alors, merci,
03:04merci, cher Algon, d'être venu nous partager votre expertise. Pour démarrer cet entretien, cette
03:10discussion, je voudrais vous fournir une première question d'abord. Quand la Chine a créé son association
03:20douanière, vous savez, le CPC, avec 13 pays d'Asie, l'Inde avait refusé de s'associer à cette solution
03:31douanière en disant « je ne veux pas tomber sous le contrôle ou sous la pression chinoise, je suis indépendant ».
03:40Et puis là, on voit Modi, le président Modi, qui vient participer à l'OCS. Mais on voit aussi,
03:49quand on regarde un peu ce qui s'est passé, que peu de temps avant, le président Trump a augmenté
03:56les taxes de manière considérable sur le pétrole achetées par les Indiens à la Russie.
04:01C'est scandaleux. Vous n'avez pas le droit d'acheter aux Russes, donc je vous surtaxe.
04:05Et qu'est-ce qui se passe quelques semaines après ? Mais le président Modi vient à l'OCS.
04:12Alors, est-ce que ce n'est pas un grand rapprochement de tous ceux qui ne sont pas contents ?
04:17Tout à fait. Donc, pas seulement OCS. Vous avez mentionné BRICS.
04:22Donc, pour moi, c'est deux moteurs qui poussent le nouvel ordre qui arrive.
04:31Les deux moteurs. Et là-dedans, concernant l'OCS, Trump a poussé dans le bon sens ou dans le mauvais sens.
04:42Voilà. Donc, l'Inde était présente dans l'OCS, mais de façon un peu à reculons.
04:51Donc, la taxe de 50% imposée par Trump a beaucoup, beaucoup poussé l'Inde à venir voir la Chine
05:04et pour échanger beaucoup plus concernant les problèmes existants, donc les frontières, etc., etc.
05:14Et aussi dire qu'on va mettre toutes ces choses-là en attendant à côté.
05:21On va regarder les grandes choses stratégiques.
05:24Donc, c'est pour ça qu'il est allé à Tianjin pour discuter face à face avec Xi Jinping et Trump et Poutine.
05:36Quand on regarde les BRICS, le Brésil, alors sous prétexte de Bolsonaro,
05:43ils ont mis 50% de taxes sur les produits venant du Brésil aux États-Unis.
05:47À l'Inde, sous prétexte de pétrole, ils ont mis 50% de taxes pour augmenter, pour taxer les produits indiens.
05:56Sur la Chine, on est bien au-dessus.
05:59Est-ce qu'en définitive, on n'est pas en train d'assister de la part des Américains
06:04à une tentative économique de pression maximale sur l'ensemble des BRICS pour les mettre en difficulté ?
06:15On peut dire ça.
06:16Donc, l'intention est quelque part là.
06:20Donc, la logique sous-jacente est bien, sous-jacente, mais bien visible.
06:25Donc, la Chine a adopté une attitude très, très claire cette fois-ci.
06:30Du coup, je suis prêt à découpler.
06:34Je suis prêt pour le découplage parce qu'en tout, c'est seulement 15% de commerce avec les États-Unis dans l'export de la Chine.
06:49Et donc, cette attitude a encouragé, je pense, quelque part les uns et les autres pour adopter une position plus ferme.
07:03Donc, en commençant par les cinq membres fondateurs de BRICS.
07:08Alors, en fait, le président Trump est un très bon sergent recruteur pour les intérêts chinois.
07:14Parce qu'effectivement, comme dit Alain Juillet, à force de taxer tout le monde, la Chine se présente autrement.
07:21Liberté de commerce, liberté de business.
07:24Tout à fait.
07:25Chacun y voit son propre intérêts.
07:27On se voit deux tendances.
07:29Donc, pour la Chine, il y a beaucoup plus de pays qui viennent parce que la taxe d'import, c'est presque zéro.
07:38L'autre côté, l'autre côté...
08:08Le monde, moins un.
08:10Moins un, c'est les États-Unis.
08:12Oui, oui.
08:13Voilà.
08:14Alors, justement, pour aller dans ce sens-là, parce que...
08:18Quand on regarde la déclaration de Tianjin, la déclaration finale qui est...
08:23Oui, j'ai dénu assez long, mais...
08:25Très long, très long.
08:26Je regrette beaucoup parce qu'on n'en a pas parlé en France, ou pratiquement peu, alors qu'elle mérite d'être lue.
08:32Tout à fait.
08:32D'autant plus que, vous l'avez évoqué tout à l'heure, c'est que le secrétaire général des Nations Unies a assisté à toute la réunion de l'OCS.
08:41Tout à fait.
08:42À toutes les réunions.
08:44Pourquoi ? Parce que derrière les déclarations, quand on voit la déclaration de Tianjin, on nous parle des Nations Unies et de la réforme nécessaire des Nations Unies.
08:54Tout à fait. L'esprit de Shanghai, qu'on parle beaucoup, beaucoup, donc l'esprit de Shanghai, 5 ou 6 points, en fait, si on regarde bien, c'est l'esprit de la charte des Nations Unies.
09:09Oui.
09:09C'est la même chose. C'est dans le même sens.
09:12Et on a justement... Donc on voit bien... Qu'est-ce que nous disent les Chinois ?
09:17Les Chinois disent, dans le fond, le monde a évolué. Ce que vous venez de dire, le monde a évolué, a complètement changé.
09:24Bon. Est-ce que le format actuel de l'ONU est le bon format ? Et la réponse est non.
09:30Parce que ça ne marche pas. On le sait tous.
09:33Mais en plus, parce que ceux qui sont à la tête, le Conseil de sécurité, aujourd'hui, c'est quoi ? C'est les 5 vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale.
09:42C'est passé.
09:42C'est passé, tout ça. C'est fini. Ça fait quand même 60... Plus dis-je. 80 ans, même.
09:5080 ans.
09:50Ça fait 80 ans. Est-ce que c'est normal, au bout de 80 ans, qu'on reste sur le même format ?
09:54Il faut s'adapter. Il faut s'adapter. Donc le monde a changé. L'ordre est nouveau.
10:01Et il faut qu'on s'adapte pour pouvoir analyser correctement les problèmes auxquels on veut face.
10:10Et aussi trouver des solutions tous ensemble pour résoudre ce problème-là.
10:16Sinon, on reste... On a le problème d'aujourd'hui et du futur.
10:21Et puis, notre tête est dans le passé.
10:22Ça ne peut pas marcher.
10:24Le président Xi Jinping, il avait pris un peu la parole tout le long des négociations possibles, avancées,
10:31et la réunion entre le président Trump et le président Poutine en Alaska.
10:36Est-ce qu'il avait pris la parole ?
10:39Oui, il a beaucoup parlé. OCS, au départ, c'était une idée de Primakov.
10:45Oui, il avait une idée d'organiser, créer une sorte de RIC, donc Russie, l'Inde, Chine, à l'époque.
10:56Donc l'OCS, quelque part, c'est dans le filet.
11:01Juste pour, excusez-moi, pour nos auditeurs, je précise.
11:05Evgeny Primakov, qui a été Premier ministre de la Russie sous Poutine,
11:09a été, pour moi, c'est surtout ça qui m'intéresse, vous m'excuserez,
11:13il a été le patron du SVR, c'est-à-dire du service de renseignement civil, je dirais, russe,
11:21dont la spécialité était l'intelligence économique et le renseignement économique.
11:26Donc, si vous voulez, lorsqu'il a déclenché...
11:29Il a vu la nécessité...
11:30Il a vu l'intérêt, les relations, et comment il fallait faire des relations avec la Chine
11:34et tous les pays de l'Asie centrale,
11:36et il a eu à ce moment-là l'idée de créer l'OCS,
11:39qui a été repris par tout le monde, car c'était une excellente idée, il faut le dire.
11:42Voilà, c'était cette idée-là, et puis le groupe Tiangre, en 1996,
11:47c'était le développement de cette idée-là,
11:50et 2001, c'est la consécration de l'OCS.
11:55Donc, c'était l'idée, le concept est devenu une réalité.
12:00Ah ouais, puis une énorme réalité.
12:01Une grande réalité.
12:02Alors, incroyable, parce qu'on parlait des BRICS, on parlait de l'OCS,
12:06mais alors, l'OCS, il y a une chose qui m'a surprise,
12:10moi, quand j'ai vu la déclaration, et les photos aussi,
12:13des personnalités qui étaient là,
12:16parce qu'il y avait beaucoup d'invités,
12:17il y avait le Brésil, Palerme, qui n'est pas dans l'OCS,
12:20il y avait l'Égypte, qui n'est pas dans l'OCS,
12:22il y avait beaucoup d'invités extérieurs.
12:23Et la Turquie.
12:25Oui, la Turquie, alors la Turquie,
12:27qui est au milieu.
12:29Observateur.
12:29Il n'a rien dit, il n'a rien dit, mais il a écouté.
12:32Il n'a pas parlé, mais il a regardé.
12:37Et de même qu'il voudrait être aussi dans les BRICS.
12:40Il est sur la photo officielle.
12:42Il est sur la photo officielle.
12:44Mais alors, il y avait des chefs d'État très intéressants,
12:48parce que ça montre bien, quand même.
12:50Mais alors, derrière, il y avait une femme,
12:52ou une personne plutôt, qui m'a étonné.
12:55C'est qu'ils veulent créer une banque ?
12:57Oui.
12:58La banque de l'OCS ?
12:59Alors, les BRICS avaient créé une banque,
13:02avec Vilma Roussel, la banque des BRICS,
13:05qui est basée à Pékin.
13:06Et là, on crée une banque pour l'OCS.
13:08Tout à fait.
13:09Pour aider les petits et moyens projets,
13:12et aussi pour prêter de l'argent pour les pays qui en ont besoin.
13:17Et avant, c'était un peu coincé.
13:21Là, c'est bon.
13:22Donc, on est parti.
13:25Donc, tous ces pays ont décidé à travers une banque commune ?
13:30Tout à fait.
13:31Mais c'est très important, parce qu'on avait, en Europe,
13:33on a la banque européenne, la BCE.
13:36Bon.
13:37Et on disait, on a la BCE, et puis on a le FMI.
13:41Mais maintenant, on a la banque du BCE,
13:43la BCE, le FMI.
13:45Mais on a maintenant aussi la banque de l'OCS,
13:47on a aussi la banque des BRICS.
13:49Ça commence à faire beaucoup de banques à vocation mondiale.
13:52Tout à fait.
13:53Parce que les Chinois ne sont pas très satisfaits de la banque mondiale.
13:59C'est moi qu'on puisse dire.
14:00Et l'autre.
14:02Parce qu'elle est proprement américaine.
14:04Voilà.
14:04Et quand ils prêtent de l'argent,
14:07il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de conditions.
14:10Et donc, les pays africains ou les pays dans d'autres régions
14:15ne sont pas du tout satisfaits.
14:18Et ça ne fonctionne pas.
14:19Ce n'est pas efficace.
14:21Oui, vous voyez, mais ça, c'est important.
14:24C'est-à-dire que la politique...
14:25Actuellement, le pays qui prête le plus,
14:29c'est dans le monde,
14:30qui fait le plus grand nombre de prêts,
14:33c'est la Chine.
14:35Quand on se souvient, sur l'Afrique,
14:38il y a la réunion chaque année
14:39de tous les chefs d'État africains,
14:41pratiquement, ils viennent tous en Chine.
14:44Et il y a des prêts qui leur sont donnés,
14:46il y a des aides qui leur sont données.
14:48Il y avait un problème,
14:49c'est qu'on passait jusqu'à maintenant
14:50par le FMI et par la Banque mondiale.
14:54Et puis là, c'est fini.
14:55On va passer par la Banque de l'OCS,
14:58si j'ai bien compris,
14:59et la Banque des BRICS.
15:00Tout à fait.
15:01Donc c'est un changement
15:02au niveau des équilibres mondiaux, financiers.
15:05Vous avez besoin de l'argent,
15:07OK, mais vous mettez à genoux d'abord.
15:11Voilà, c'était ça.
15:12Et maintenant, c'est autre chose.
15:15L'OCS est pour développer les affaires
15:20dans un univers de sécurité,
15:25de coopération entre les pays.
15:28C'est surtout ça.
15:29Au départ, c'était la sécurité quand même.
15:31La sécurité.
15:32Pour l'Asie centrale.
15:34Parce qu'après l'explosion de l'Union soviétique,
15:37c'était ça.
15:39Trois points importants,
15:43donc contre le terrorisme,
15:45contre l'extrémisme
15:47et contre le séparatisme.
15:51C'est ça.
15:51Ça, c'était la base.
15:52Les trois volets.
15:53C'était les trois volets.
15:54Aujourd'hui, c'est le développement
15:56commercial, économique.
15:58Ça vient.
15:59Donc on gagne les trois volets.
16:01et on commence à regarder beaucoup plus aussi,
16:07en plus de BRICS.
16:09Donc on regarde aussi ce qui se passe
16:11côté économie, finance et autres volets.
16:15D'où la nécessité d'une banque
16:17pour faire des développements,
16:19de projets, de coopération.
16:20Il y a aussi, alors on continue,
16:22en essayant de faire un peu l'exégèse
16:24ou l'analyse de toute cette affaire,
16:27de Sianjin.
16:29Il y a une phrase que je vais reprendre
16:30que vous venez de dire
16:31et qui m'a beaucoup frappé.
16:32Moi, c'est justement le fait
16:34que tous les pays
16:35qui ont participé
16:38sont tous d'accord pour dire
16:40qu'il faut lutter
16:40contre le terrorisme.
16:43Là, ça correspond aussi
16:44à ce que disent les occidentaux.
16:46Mais également,
16:46et ça, ça me paraît très important,
16:49l'extrémisme et le séparatisme.
16:50Tout à fait.
16:51Les trois.
16:51Les trois.
16:52Parce que ça,
16:53c'est une véritable politique de sécurité
16:55au niveau de tous ces pays.
16:57Il faut avoir les conséquences.
16:59Tout à fait.
16:59C'est-à-dire que dans tous les pays
17:01de l'OCS,
17:02on n'acceptera pas
17:03les tentatives séparatistes.
17:05On luttera contre les tentatives
17:06au même titre que le terrorisme.
17:08Et on va lutter contre
17:09les extrémismes de tous bords.
17:11C'est très important, ça.
17:12Parce que...
17:13On a vu le résultat
17:14depuis la naissance
17:16de l'OCS
17:17et surtout
17:18depuis le renforcement
17:20de la coopération
17:21de l'intelligence
17:22au sens propre du terme
17:24concernant ces domaines-là.
17:28Alors,
17:29je continue,
17:29si vous voulez,
17:30parce qu'on me dit toujours
17:31tout est mêlé,
17:32les BRICS
17:32et puis
17:33et les OCS.
17:36En définitive,
17:37est-ce qu'on peut penser
17:38que
17:39cette vision
17:40affirmée dans le cadre
17:42de l'OCS
17:42sur les plans de la sécurité
17:44est une vision
17:45qui va être partagée
17:46par l'ensemble des BRICS ?
17:48Oui.
17:48Je pense.
17:49Tout à fait.
17:50C'est ce qui semble.
17:51C'est ce qui semble.
17:52Et puis,
17:53voilà,
17:53côté économie,
17:55les deux côtés,
17:57on développe
17:57beaucoup plus
17:58l'économie
17:59et la sécurité
18:00va être renforcée
18:02et étendre,
18:04juste étendre,
18:05renforcer,
18:06étendre avec BRICS.
18:08Justement,
18:08parce que
18:09quand on regarde
18:10si,
18:11pour le futur,
18:12là je parle
18:12pour nos auditeurs
18:13pour le futur,
18:14ça veut dire quoi ?
18:16Ça veut dire que
18:17quand nous,
18:18les Occidentaux,
18:19on dira sur un pays
18:20ou sur un autre
18:21qu'on trouve très bien
18:23qu'il y ait des troubles,
18:25qu'il y ait des manifestations
18:26et autres,
18:28de l'autre côté,
18:29le problème,
18:30c'est qu'on passera
18:31ces événements
18:33par le crible,
18:34terrorisme,
18:35extrémisme,
18:35séparatisme,
18:36et que si une des trois raisons
18:38s'applique,
18:39ces opérations
18:40seront totalement réprimées
18:42avec toute la bonne foi
18:43puisque ça a été annoncé
18:45et que ça va nous mettre,
18:46nous en difficulté
18:47parce que régulièrement,
18:49évidemment,
18:50on essaie de s'appuyer
18:51sur ces tendances
18:52extrémistes
18:52ou séparatistes
18:53comme l'outil,
18:55comme monnaie,
18:55comme monnaie des choses.
18:57Tout à fait.
18:57On est bien d'accord.
18:58Tout à fait.
18:59C'est pour ça que
18:59on a insisté
19:01pour que l'Inde
19:01et le Pakistan
19:02soient dedans.
19:03parce qu'on peut discuter
19:04à l'intérieur
19:05au lieu de...
19:07Oui,
19:07l'arrivée d'un,
19:08elle est considérable.
19:09Voilà,
19:09celui-là.
19:09Et puis aussi,
19:10l'autre,
19:12l'autre,
19:12l'Azerbaïdjan
19:13et l'Arménie,
19:14ils sont invités,
19:16ils sont candidats
19:18également
19:18pour entrer
19:20à l'OCS.
19:22Absolument.
19:22Oui,
19:22mais justement,
19:23comme vous l'avez dit
19:23tout à l'heure,
19:24la Turquie,
19:26elle est observateur.
19:28Il est partenaire maintenant.
19:29Oui,
19:29mais il arrive,
19:30il rentrait,
19:31il rentre,
19:31il va rentrer.
19:34Vous avez l'Arménie
19:35et l'Azerbaïdjan
19:36maintenant qu'ils ont fait
19:37la paix,
19:39qu'ils se sont mis d'accord,
19:41qu'ils veulent rentrer
19:41également.
19:43Ça veut dire que
19:44tout ce qui est
19:45Asie centrale,
19:47le Caucase
19:47et autres,
19:48tout le monde
19:48est en train de rentrer
19:49dans l'OCS.
19:50Et il faut s'en oublier
19:52que l'Iran
19:53était un membre
19:53officiel.
19:55Oui,
19:55excusez-moi,
19:55l'Iran est déjà...
19:56On ne peut pas oublier
19:57un membre qui s'en.
19:57Non,
19:58mais c'est pour ça.
19:59En réalité,
19:59c'est tout l'ensemble,
20:00si vous ajoutez
20:01la Russie,
20:03on voit bien
20:03qu'on commence
20:04à regarder,
20:04on voit que
20:05aux frontières
20:07de l'Europe,
20:08tout bascule
20:09vers l'OCS.
20:09Les gens
20:10n'en ont pas conscience.
20:11Les gens
20:12n'en ont pas conscience.
20:12Ils voient,
20:13c'est là-bas,
20:14c'est Tianjin.
20:15Non,
20:16c'est tous les pays
20:17qui sont limitrophes
20:17des pays européens.
20:18C'est le corps
20:19de la Terre
20:19qui est là.
20:21C'est énorme.
20:23C'est impressionnant.
20:24Comme quoi,
20:27un pays
20:28qui s'appuie
20:29sur l'écoute
20:30des autres,
20:31sur l'économie,
20:33sur les échanges,
20:34finalement,
20:34réussit à réunir
20:36des peuples
20:37et des pays
20:37qui...
20:38Parce qu'on a envie
20:38de vivre ensemble,
20:39là.
20:39Bien sûr,
20:40de façon pacifique.
20:41Il faut résister,
20:42je crois,
20:43M. Wang,
20:44parce que vous connaissez
20:44bien le sujet.
20:46Quand on lit
20:47cette déclaration,
20:48ce qui est très frappant aussi,
20:49c'est qu'à chaque chapitre,
20:50à toutes les pages,
20:51on vous dit,
20:53nous,
20:53nous sommes pour la paix,
20:55on est pour une coopération
20:56entre tout le monde,
20:57pour des échanges
20:58entre tout le monde,
20:59on ne veut pas de pays
21:00qui impose à tous les autres
21:02sa vision des choses.
21:05C'est une déclaration,
21:06le moins qu'on puisse dire,
21:07c'est qu'elle est très ouverte,
21:08elle est mondialiste
21:09par rapport à d'autres.
21:10Très ouverte.
21:11Mais en même temps,
21:12elle ne laisse pas faire,
21:13elle dit,
21:14on n'est pas d'accord
21:14avec les Etats-Unis
21:15et on s'est sous-entendu,
21:18on n'est pas tout à fait d'accord
21:19avec les pays autour.
21:19On n'est pas d'accord
21:20avec les Etats-Unis,
21:21on n'est pas d'accord
21:21avec cette façon de faire.
21:22Exactement,
21:23la façon de faire.
21:24On ne signe jamais
21:24les Etats-Unis.
21:25Jamais.
21:26Les Chinois sont bien
21:28trop malins pour ça.
21:30Poutine également.
21:31Oui, Poutine aussi.
21:32Donc,
21:33c'est complètement en ligne
21:34avec l'esprit de Shanghai.
21:36L'esprit de Shanghai,
21:36c'est quoi ?
21:37C'est confiance mutuelle,
21:41intérêt mutuel,
21:43consultation mutuelle,
21:44respect des différences,
21:46donc diversité des civilisations
21:49et le développement économique
21:51en commun.
21:52Voilà.
21:53Tout est dit.
21:54Oui, c'est ça.
21:55Vous avez raison.
21:56Alors, vous avez parlé
21:57du président Poutine.
21:59Nous, on a vu
22:00du côté occidental
22:01le tapis rouge
22:03du président Trump
22:05pour accueillir
22:05le président Poutine
22:06pour essayer
22:06de le ramener
22:08dans le camp
22:09occidental,
22:11si on peut dire ça
22:12comme ça.
22:13Mais là,
22:14à votre avis,
22:16il y a deux poids,
22:17deux mesures.
22:17Là, le président Xi Jinping
22:19a lui aussi
22:20mis le tapis rouge
22:21pour le président Poutine.
22:22Oui, bien.
22:23Mais entre les deux,
22:24donc il y a
22:2530 ans de l'histoire
22:27qui est passé par là.
22:29Poutine a voulu
22:29faire partie de l'Occident.
22:32Il a essayé,
22:33il a essayé,
22:34il a négocié.
22:34Il a essayé de venir
22:35dans l'Occident,
22:36c'est nous qui avons le problème.
22:37Voilà.
22:37Donc il n'a pas oublié tout ça.
22:39Surtout concernant la guerre
22:42en Ukraine,
22:43donc il n'a pas du tout oublié.
22:44Donc je ne crois pas
22:45qu'il va passer
22:46de l'autre côté.
22:48Voilà.
22:48D'abord,
22:49c'est le président Trump,
22:51il avait vu Poutine
22:52une fois,
22:53mais c'est la première
22:54rencontre officielle
22:57du président Trump
22:58avec le président Poutine.
22:59Il y a eu des coups
23:00de téléphone et tout,
23:01mais première.
23:02Entre le président Poutine
23:03et le président Xi Jinping,
23:05il y a eu 55 réunions.
23:08Donc on est en train
23:09de parler
23:09d'une relation
23:10avec 55 réunions
23:12d'échange
23:12et de partage
23:13contre de l'autre côté,
23:15une.
23:15avant de rattraper le retard,
23:17il faut du temps.
23:17Déjà, c'est un premier point,
23:18mais il faut être raisonnable.
23:19Oui, il tente la stratégie
23:21Nixon
23:22avec ses...
23:23Ça prend du temps.
23:25Exactement.
23:25Alors le deuxième point,
23:26c'est ce que vous disiez,
23:28il ne faut pas oublier non plus,
23:29c'est que
23:30Poutine,
23:32en 2001,
23:33on en a parlé
23:34dans une émission,
23:35Poutine en 2001,
23:37quand il a pris le pouvoir,
23:38quand il est venu
23:38Premier ministre de Russie,
23:40qu'est-ce qu'il a dit ?
23:41Il a dit
23:41« Je veux faire partie
23:43de l'Union européenne ».
23:44Il a dit, oui.
23:45Il a dit
23:46« Je demande
23:47à faire partie
23:48de l'Union européenne ».
23:49Il voulait rentrer
23:50dans l'Europe,
23:51ce qui était formidable,
23:52puisqu'il nous amenait,
23:53il amenait à l'Europe
23:54toutes les richesses,
23:55minières,
23:56pétrolières et autres,
23:57de la Sibérie ailleurs.
23:58Et la paix.
23:59Et la paix.
24:00Bon, c'était magnifique.
24:02C'est Angela Merkel
24:03qui a refusé,
24:05il ne faut pas l'oublier,
24:05qui a dit
24:06« Il n'en est pas question ».
24:07Et bien sûr,
24:07les Américains
24:08ne voulaient pas
24:09imaginer une seule seconde
24:11qu'on puisse faire
24:11ce rapprochement
24:12parce que ça faisait
24:13de l'Europe
24:14la plus grande puissance mondiale.
24:16Tout à fait.
24:17Et là,
24:17c'était insupportable
24:18pour les États-Unis.
24:19D'où la stratégie
24:20d'extension de l'OTAN.
24:22D'où la stratégie
24:23vers l'Est.
24:24Exactement.
24:24D'où la stratégie
24:25d'extension de l'OTAN
24:26qui a été la réponse
24:27des Américains
24:29pour déstabiliser
24:30et empêcher,
24:31justement,
24:32que ces rapprochements
24:33puissent se faire.
24:34Il ne faut pas l'oublier,
24:35ça,
24:35là,
24:35on est dans la grande
24:36géopolitique mondiale,
24:37mais ça a eu
24:38un impact terrible maintenant.
24:40Quand on voit
24:40la guerre en Ukraine,
24:41on se dit,
24:42mais si on avait fait la...
24:43En 2001,
24:44on avait fait rentrer
24:44Poutine dans l'Europe,
24:46il n'y aurait jamais eu
24:46de guerre,
24:47on aurait eu la paix.
24:47Et on serait la première
24:48puissance mondiale.
24:49Donc,
24:50c'est quand même...
24:51Ça laisse de quoi réfléchir,
24:52on est bien d'accord.
24:53Tout à fait.
24:53Mais comme on l'a rejeté,
24:54et comme un mal propre,
24:56on l'a rejeté,
24:58qu'est-ce qu'il a fait ?
24:58Il est allé de l'autre côté.
25:00Et depuis,
25:01ils sont construits
25:01des relations très fortes.
25:03Oui.
25:04Ça ne veut pas dire
25:04que les deux pays
25:06étaient toujours,
25:07toujours amis,
25:07étaient dans le temps.
25:08la Russie et la Chine
25:10avaient eu des problèmes,
25:11beaucoup de conflits.
25:13Il s'était battu
25:13sur le fleuve Amour.
25:14Tout à fait.
25:15Il y avait des combats
25:16en deux frontières.
25:18Tout à fait.
25:19Donc,
25:20c'est l'intérêt clé
25:23des deux pays
25:24qui a fait
25:24qu'ils ont pris
25:25la décision sage.
25:28Décision sage
25:28sous la pression
25:31des Européens
25:33et des Américains.
25:34Oui,
25:34mais c'est...
25:35Vous le dire,
25:36c'est pas...
25:37Parce que je crois...
25:37Il faut voir
25:38les réalités en face.
25:39On est aujourd'hui
25:40dans un changement du monde,
25:42comme vous le disiez
25:42très justement.
25:43Mais beaucoup de monde
25:45ne sont pas réveillés
25:46encore.
25:47Ils n'ont pas compris.
25:48Kalas,
25:49Kajakalas,
25:50celui qui est en charge
25:52des affaires étrangères,
25:54il est complètement
25:56à côté de la plaque.
25:57Oui,
25:57il ne le connaît pas.
25:58Il ne connaît pas.
25:58Il dit que
25:59la participation
26:01de la Russie
26:01et de la Chine
26:02dans la Seconde Guerre mondiale,
26:04c'est la dernière nouvelle.
26:06Non,
26:06mais oui,
26:07parce qu'ils ne connaissent pas.
26:11Quand même.
26:12Ils ne connaissent pas l'histoire.
26:14Vous savez,
26:15moi je vois,
26:16quand on a interdit,
26:17à l'époque,
26:18il y a quelques années,
26:19on a interdit
26:20au président Poutine
26:21de venir fêter
26:22la fin
26:24de la Deuxième Guerre mondiale,
26:26date européenne,
26:28parce qu'il y a eu la date
26:28un jour plus tard,
26:30du fait de la signature
26:31par Yukov
26:31un jour plus tard.
26:328 et 9.
26:33Et le 3 septembre en Chine.
26:36On aurait dû inviter Poutine,
26:38c'est quand même,
26:39il y a eu 14 millions de morts
26:40en Russie,
26:41c'est-à-dire
26:41beaucoup plus de morts
26:42en Russie toute seule
26:43que dans tout le reste
26:44de l'Europe
26:44et aux Etats-Unis.
26:46Largement.
26:47Bon,
26:48on n'a pas voulu l'inviter.
26:49Mais c'est exactement pareil.
26:51On y est,
26:52on y a une réalité.
26:53On ne comprend pas.
26:53La guerre,
26:54elle a été gagnée
26:55par les Occidentaux,
26:57mais les Russes
26:58ont payé
26:58un très lourd tribut,
27:00ils ont fait la guerre.
27:01C'est eux qui sont arrivés
27:02à Berlin,
27:02ce n'est pas les Américains.
27:04Il ne faut pas l'oublier,
27:05ceux qui sont arrivés
27:06à Berlin,
27:07ça a été les Russes.
27:08Ceux qui ont attaqué Berlin
27:10et qui ont conquis Berlin,
27:11c'est les Russes.
27:11Les Américains étaient encore
27:13à plusieurs centaines de kilomètres
27:14de Berlin
27:15quand la guerre s'est arrêtée.
27:18Et ça,
27:18il ne faut pas l'oublier quand même.
27:19Il ne faut pas oublier
27:20l'histoire.
27:20Et les Chinois ont aidé
27:22les Américains
27:23contre les Japonais.
27:2420 millions de morts.
27:2620 millions de morts.
27:27On le disait,
27:28il y a une autre émission,
27:29les Chinois,
27:30il ne faut pas oublier
27:30que les Chinois ont été,
27:32il y a eu des guerres
27:32contre les Européens,
27:33contre plein de monde,
27:35mais la pire
27:36de toutes les guerres,
27:37ça a été avec les Japonais,
27:38ça a été horrible.
27:39Ce qu'ont fait les Japonais.
27:41Il n'y a pas de mots
27:42pour les guerres.
27:42Il n'y a pas de mots.
27:4320 millions de morts
27:44en Chine
27:45par les Japonais
27:46pendant la guerre mondiale.
27:48Et les Chinois
27:49étaient du côté
27:50des Américains.
27:51On fait la guerre avec eux
27:52et on les a récompensés.
27:54Il ne faut pas l'oublier
27:54à la fin de la guerre,
27:55la société des Nations,
27:57on a parlé aussi de ça.
27:58L'ONU, oui.
27:58Vous vous en souvenez ?
27:59L'ONU a remercié
28:01la Chine de sa participation
28:02en lui donnant Taïwan.
28:05Tout à fait.
28:05Ah oui, parce que
28:06maintenant,
28:07tout le monde a oublié ça.
28:08On récupère Taïwan
28:08parce que c'était
28:09pris par le Japon.
28:11Par les Japonais,
28:12qui était devenue
28:12une colonie formose,
28:14une colonie japonaise.
28:16Ah oui, mais
28:16c'était écrit
28:18dans la déclaration
28:20de Bostam.
28:21Absolument.
28:22Aujourd'hui,
28:23comment vous pouvez
28:24considérer
28:26ou analyser
28:27la relation
28:28entre Xi Jinping
28:28et le président Poutine ?
28:31Est-ce que le président Poutine
28:32n'est quand même pas
28:33affaibli
28:34dans les discussions
28:36et dans l'équilibre
28:38des discussions
28:39qu'il peut avoir
28:40le président Xi Jinping ?
28:41Je ne crois pas
28:42parce que les deux leaders
28:44regardent d'abord
28:45l'intérêt du pays.
28:46Oui, mais quand même,
28:48le président Poutine,
28:49la Russie est un peu
28:50déstabilisée.
28:52La Russie ne vend
28:53que des matières premières.
28:54Militairement par là,
28:55la Russie est très très forte,
28:57toujours.
28:57C'est un grand pays.
28:59Et puis, côté économie,
29:00ça vient,
29:01ça vient également.
29:02Même pendant
29:03les trois ans de guerre,
29:04l'économie se développe.
29:06Elle a une économie
29:07meilleure que les autres
29:08pays européens,
29:08actuellement.
29:09Voilà.
29:09Et puis,
29:10l'expression vassale
29:12ou autre,
29:13c'est du passé.
29:15Vous pensez vraiment,
29:16c'est intéressant
29:17parce que vous les connaissez bien,
29:19vous pensez vraiment
29:20que,
29:21en définitive,
29:21l'esprit de Shanghai,
29:22c'est véritablement
29:23l'esprit des participants,
29:25ce n'est pas une déclaration
29:25politico-politique.
29:26Non, non,
29:26ça fait plusieurs années
29:28que c'est en pratique.
29:28Mais non, c'est ça.
29:29C'est que ce n'est que
29:29la continuation
29:30d'une affirmation pratique.
29:33Ils sont pour
29:34une mondialisation heureuse
29:35entre tout le monde.
29:36En fait,
29:37ce qu'on déclare
29:38au sein de OCS
29:40ou au sein de BRICS,
29:41c'est quoi ?
29:42C'est un nouvel ordre mondial
29:46en naissance.
29:48Exactement.
29:49En naissance.
29:50En état de naissance.
29:52C'est ça.
29:52C'est un nouvel ordre mondial
29:53équilibré.
29:54Équilibré.
29:55Ce n'est pas une compétition
29:58entre la Chine
30:00et les Etats-Unis
30:01pour dire que
30:02je veux être le boss.
30:03Non, c'est autre chose.
30:05Ceux qui sont
30:05dans le BRICS
30:07et dans l'OCS,
30:09ce sont des gens,
30:10ce sont des pays
30:10qui veulent vivre
30:12autrement.
30:14Avec une autre logique.
30:16Un autre souhait.
30:18En cohérence
30:20avec la charte
30:21des Nations Unies.
30:22C'est une compétition
30:26autre que compétition
30:27pour savoir
30:28qui est le boss,
30:30qui est le nouveau ordre,
30:31qui est l'égémon.
30:33Aujourd'hui,
30:34on a,
30:35on sait,
30:36bon,
30:36il y a
30:36le président Trump
30:39qui dit
30:39qu'il va régler
30:40la paix partout,
30:41il veut donner la paix
30:41en Ukraine,
30:42il veut régler le problème
30:43au Moyen-Orient,
30:44mais après,
30:44il dit
30:45mon problème,
30:46ce sera de discuter
30:46avec la Chine.
30:48Alors,
30:48le président Biden,
30:49lui,
30:49il disait
30:50la guerre,
30:51c'était ce qu'il avait dit,
30:52il disait
30:52on fera la guerre,
30:53si vous voulez
30:54devenir trop puissant,
30:55on vous cassera.
30:56Et le président Trump
30:58dit,
30:58lui,
30:59mais non,
30:59il y a certainement
31:00d'autres moyens
31:01par la négociation
31:02que la guerre.
31:03C'est très important
31:04parce que c'est déjà mieux.
31:06Voilà,
31:06c'est déjà mieux.
31:08Est-ce que vous pensez
31:08effectivement que
31:09les...
31:10Alors,
31:11la Chine,
31:11on parle beaucoup
31:12des États-Unis,
31:13mais est-ce que vous pensez
31:14que la Chine
31:14est prête
31:15effectivement
31:16à une espèce
31:17de négociation
31:18pour trouver
31:19un équilibre
31:20au niveau mondial,
31:21qui ferait que,
31:23bon,
31:23on pourrait s'entendre.
31:24Ce qu'avait dit
31:25le président Xi Jinping
31:27à Biden,
31:29quand Biden lui avait dit
31:30je vous ferai la guerre
31:31parce que vous devenez
31:33trop puissant,
31:34l'autre avait dit
31:34mais pourquoi voulez-vous
31:35nous faire la guerre ?
31:36Il y a la place pour deux
31:37dans le monde.
31:37Tout à fait.
31:38Il y a la place pour deux
31:40dans le Pacifique.
31:42Exactement.
31:42C'est ce qu'il avait dit.
31:43Tout à fait.
31:44Donc,
31:44je ne sais pas
31:45si vous avez vu
31:46le défilé du Troyes.
31:48Donc,
31:49la Chine a montré
31:50beaucoup,
31:50beaucoup de nouvelles armes.
31:52Sur la place
31:52de l'Amel,
31:53à Pékin.
31:54Voilà,
31:54tout à fait.
31:55Donc,
31:55notamment
31:55le missile...
31:58Les missiles hypersoniques.
31:59DF-61
32:00qui est pour la première fois.
32:02donc sa portée
32:04et le monde.
32:05Exactement.
32:06Il dit que sa portée
32:06et le monde.
32:07Et puis l'autre,
32:08c'est un DF-5C,
32:10c'est le même,
32:10donc avec les carburants liquides.
32:14Voilà.
32:15Donc,
32:16quelque part,
32:17Chine,
32:18dans son discours,
32:19a dit que
32:20nous sommes
32:21assez forts
32:23pour nous défendre.
32:25Mais on ne veut pas
32:26faire la guerre.
32:27On ne veut pas faire la guerre.
32:28C'est ce que je dis toujours
32:30en disant,
32:30regardez bien,
32:31vous savez,
32:32chez les militaires français,
32:33ou pas français,
32:34allemands et autres,
32:35on nous apprend une chose,
32:36on vous apprend que
32:37en attaque,
32:39il faut trois fois plus de moyens
32:40qu'en défense.
32:41Tout à fait.
32:41Or,
32:42quand on voit le budget américain
32:44et le budget chinois
32:45de la défense,
32:46le budget chinois
32:47reste toujours,
32:49quelles que soient
32:49les augmentations
32:50du budget américain,
32:51loin de l'erreur.
32:52Le tiers,
32:52le tiers de l'autre.
32:53Tout à fait.
32:54Donc,
32:54c'est bien ça.
32:54Ils sont en position défensive.
32:56Ils ne veulent pas attaquer,
32:57mais ils peuvent se défendre.
32:58Notamment dans le Pacifique
32:59de l'Ouest,
33:02c'est la première chaîne
33:04de l'île,
33:05la deuxième chaîne de l'île,
33:06etc.
33:07C'est pour se défendre.
33:08Parce que
33:09l'industrie lourde,
33:11l'industrie
33:11très au point
33:13de la Chine
33:14est sur la côte
33:15Est.
33:16Oui, bien sûr.
33:17Très, très, très près.
33:19Très, très près.
33:20Donc,
33:22c'est pour ça
33:23que la Chine
33:23a beaucoup développé
33:24la Navy
33:25et puis
33:26les missiles.
33:27La France.
33:28La France,
33:29nous sommes dans le Pacifique
33:30avec
33:30la Calédonie,
33:32la Nouvelle Calédonie
33:33et avec
33:33la Polynésie française.
33:35Vous,
33:36qui connaissez bien
33:36la Chine
33:37et qui nous connaissez bien,
33:39est-ce que
33:40je l'ai de côté ?
33:41Est-ce que
33:43vous pensez
33:43qu'il y a moyen
33:44de s'entendre
33:45et de trouver
33:46des solutions intelligentes
33:47entre les deux ?
33:48Parce qu'actuellement,
33:50on a des
33:50vagues,
33:51des vatanguaires
33:51chez nous
33:53qui sont,
33:54qui refusent,
33:55qui voient toujours
33:56le mal partout
33:56et est-ce qu'il n'y a pas
33:58justement possibilité
33:59de discuter
34:00avec la Chine
34:00pour trouver
34:01des solutions
34:02qu'on pourrait ensuite
34:03faire appliquer
34:04sur place ?
34:05Tout à fait.
34:05Parce que la solution
34:06est là.
34:06Il a oublié,
34:07donc Macron
34:08a signé
34:09un traité
34:11avec la Chine
34:12à Xi Jinping
34:12quand il a visité la Chine.
34:14Oui.
34:15Donc le deuxième
34:15article
34:16de ce traité,
34:18c'était
34:18la coopération
34:20possible
34:22dans le Pacifique.
34:24Vous voyez,
34:24donc,
34:25ça veut dire
34:25qu'on a les éléments
34:26pour pouvoir le faire.
34:27Tout à fait,
34:27tout à fait.
34:28Et que,
34:29voilà.
34:30Il a oublié,
34:32peut-être.
34:33Peut-être.
34:33Peut-être.
34:34Il a oublié.
34:34Peut-être.
34:35Mais c'est dommage.
34:36Je l'ai lu.
34:36Je l'ai bien lu.
34:37Ah oui,
34:38c'est bon,
34:38c'est très dommage.
34:39C'est bien ce qui me semblait.
34:40C'est vrai que je suis ravi
34:41que vous le rappeliez.
34:42Parce que,
34:43dans cette affaire
34:44où il faut qu'on trouve
34:45une solution intelligente,
34:46évidemment,
34:47la solution,
34:48on ne la trouvera pas
34:48tout seul.
34:49On ne la trouvera pas
34:50avec les populations locales.
34:52Il faut que ce soit
34:53un accord.
34:53Compte tenu des pressions
34:54et des influences
34:55des uns et des autres,
34:56il faut qu'on ait aussi...
34:57Voilà,
34:58on commence à voir
35:00que la vie chinoise
35:02commence à se montrer
35:03beaucoup...
35:04un peu beaucoup
35:05dans cette région-là.
35:08Et cela veut dire,
35:09point de vue militaire,
35:11c'est qu'il a besoin
35:12d'une base
35:13ou de plusieurs bases
35:14là-bas.
35:15Au lieu de faire
35:16des allers-retours
35:17très très longs.
35:19D'accord.
35:20Donc là,
35:21on a quelque chose
35:22à regarder ensemble.
35:23C'est vrai que la marine chinoise
35:24monte en puissance.
35:26Ah oui.
35:26Il fait un tour
35:28auprès d'Australie.
35:31Mais c'est très loin
35:33avec la base
35:35à la maison.
35:37Donc si on peut avoir
35:38trouvé un moyen
35:39entre la France
35:41et la Chine
35:41pour...
35:42Oui,
35:44non,
35:45non,
35:45mais c'est pour ça.
35:45Voilà.
35:46Il faut regarder,
35:47en tout cas.
35:48Pour les regarder.
35:49Pour le bénéfice,
35:51c'est deux.
35:51Là,
35:51une question
35:52un peu difficile,
35:53mais je ne sais pas
35:53si vous pourrez répondre,
35:54mais moi,
35:54c'est une question
35:55qu'on me pose.
35:57Bon.
35:58D'un côté,
35:58on me dit,
35:59bon,
35:59l'Afghanistan,
36:01ça intéresse tout le monde
36:02parce que les pipelines
36:04venant d'Iran,
36:05d'ailleurs,
36:06passent par l'Afghanistan
36:07pour aller en Chine.
36:08Bon.
36:09Donc effectivement,
36:09tout le monde intéresse
36:10que l'Afghanistan
36:11soit stable.
36:12Ça,
36:12c'est très clair
36:13et qu'on ait de bonnes relations,
36:15tout va bien.
36:15Bon.
36:16Tous les pays autour
36:17ont intérêt
36:17puisque tout le monde
36:18sera concerné par ça.
36:21Mais alors,
36:22on voit d'un côté
36:23l'Afghanistan
36:24où c'est quand même
36:25les talibans,
36:26c'est des gens
36:28un peu particuliers.
36:30Bon.
36:31Si on prolonge
36:32la frontière,
36:34on voit de l'autre côté,
36:35il y a les fameux Ouïghours
36:36qui sont aussi musulmans.
36:40Mais d'un côté,
36:41il n'y a pas
36:42de relation
36:43entre les Ouïghours
36:44et les Afghans.
36:46Non.
36:46Il n'y en a aucune.
36:48Et d'un autre côté,
36:49il y a un pays
36:50qu'on veut aider
36:51et d'un autre côté,
36:52il y a des Ouïghours
36:53donc on accuse
36:53d'être séparatiste.
36:56On revient à ce qu'on disait
36:57tout à l'heure,
36:58sur-extrémiste,
36:58séparatiste,
36:59terroriste.
37:00Donc,
37:01comment vous voyez la chose ?
37:02Vous pensez que,
37:03bon,
37:03les Ouïghours,
37:04les Chinois nous disent
37:05que c'est un problème
37:05en cours de règlement.
37:08Comment vous voyez ça ?
37:09En définitive,
37:11est-ce que la politique
37:12chinoise,
37:14ce n'est pas une politique
37:16dans le fond réaliste
37:17où on a des idées,
37:19mais d'un autre côté,
37:20pour obtenir ce qu'on veut,
37:22on est prêt à oublier
37:23certaines choses ?
37:24Par exemple,
37:25l'Afghanistan.
37:26Il y a quand même
37:27un pays très musulman
37:28alors que la Chine,
37:29autre côté,
37:30elle est très prudente.
37:31C'est le moins qu'on puisse dire.
37:32Tout à fait.
37:32Moi aussi,
37:32je suis très prudent.
37:34Donc,
37:35il y a des choses
37:37qu'on règle
37:38entre les deux pays
37:39et puis il y a des affaires
37:40internes
37:41à ce pays-là.
37:43Donc,
37:44on ne peut pas
37:45les régler
37:45tout de suite
37:46à 100%.
37:50Donc,
37:51concernant
37:52Xinjiang
37:53et
37:54les problèmes
37:56de Ouïghours,
37:57je pense que
37:58c'est beaucoup,
38:00beaucoup lié
38:01au terrorisme,
38:02je pense,
38:03et le séparatisme.
38:05C'est sûr
38:06qu'il y a
38:06des mesures
38:08qui ont été prises
38:10pour avoir
38:11la stabilité
38:12de la région.
38:16mais
38:17une
38:19séparation
38:23provoquée
38:27ou
38:27souhaitée
38:28par la plupart
38:30de Ouïghours
38:31ne se croient pas.
38:33C'est une
38:34pourcentage...
38:34En France,
38:35c'est une partie
38:35de la population
38:36qui a été manipulée
38:37un peu,
38:38qui a été poussée
38:39au séparatisme.
38:41Oui,
38:41et puis il faut regarder
38:42le pourcentage
38:43des personnes
38:44qui n'étaient pas
38:44majoritaires.
38:46Et ces gens-là,
38:46bon ben...
38:47Et puis,
38:48quand on parle
38:49de certains
38:50médias occidentaux
38:53pour parler
38:53de génocide,
38:55etc.,
38:56ça,
38:57c'est un mythe.
39:00Parce qu'on ne peut pas
39:02avoir 20%
39:04de croissance
39:05de la population
39:06Ouïghour.
39:07Ouïghour.
39:08Ouïghour,
39:09oui.
39:10Alors,
39:10en tout cas,
39:10ce qu'on peut dire,
39:12c'est que l'Afghanistan,
39:13le gouvernement afghan,
39:15fait de la règle politique.
39:16Oui.
39:17Il préfère...
39:18Absolument.
39:18Travailler avec la Chine
39:19et ne s'intéresse pas
39:20aux...
39:20et la Chine
39:21et fait partie
39:22de la règle politique
39:22aussi.
39:23Oui,
39:23exactement.
39:24Les Ouïghours
39:25qui sont des frères
39:26musulmans.
39:27Oui.
39:28Il faut regarder
39:29la démocratie
39:33et autres
39:33et la paix,
39:34etc.
39:35Mais il ne faut pas oublier
39:36que derrière,
39:37c'est la population
39:38qui a besoin
39:41que le gouvernement
39:43en prenne soin.
39:46Oui,
39:46et puis il y a
39:47la politique,
39:48les intérêts des États
39:50ne sont pas toujours
39:51les intérêts
39:52de certaines parties
39:53de la population.
39:54Et puis,
39:54ils voient de temps en temps
39:55ou plus souvent aussi
39:57les doubles standards
39:59pratiqués par ailleurs.
40:02Oui,
40:03le double standard,
40:04on a connu ça
40:04entre la France
40:06et les pays africains.
40:07Oui,
40:07entre autres.
40:08Voilà,
40:08donc voilà.
40:09On connaît,
40:10on connaît,
40:10on connaît bien,
40:11on connaît bien.
40:12Je pense qu'il faut
40:13qu'on se réveille
40:14bien vite,
40:16pas comme
40:16Kajakalas.
40:20Écoutez,
40:21là,
40:21je ne suis que je peux
40:22être d'accord avec ça,
40:23c'est une belle conclusion.
40:24Voilà.
40:25On vient de parler
40:25de la Chine,
40:26de Tianjin,
40:27de l'évolution du monde
40:28à travers l'OCS.
40:30Le monde est en train
40:30de changer,
40:31donc il faut que la France
40:32se réveille
40:33et que
40:34prendre son destin
40:35en main.
40:37Alors,
40:38qu'est-ce que vous entendez
40:38par il faut que la France
40:39se réveille ?
40:40Est-ce que vous pouvez
40:41aller un tout petit peu
40:42plus loin ?
40:42Par exemple,
40:43quitter l'OTAN
40:43et quitter l'Union
40:44européenne.
40:47Et on rentre dans l'OCS ?
40:48Non,
40:48on est indépendant.
40:51Voilà,
40:51c'est la France
40:52qui doit réfléchir
40:53par elle-même.
40:55Ça,
40:55c'est la politique gaullienne,
40:56ça.
40:56Tout à fait,
40:57tout à fait.
40:58C'est la politique gaullienne.
40:59La France,
41:00c'est mon pays également.
41:01Eh bien,
41:02c'est bien pour ça.
41:04On est d'accord.
41:05Écoutez,
41:06voilà une bonne conclusion
41:07par rapport,
41:08il faut qu'on se réveille,
41:09il faut qu'on évolue
41:11pour être dans ce monde
41:12qui est en train de changer
41:13et dans lequel on voit bien
41:15que le pouvoir
41:16est en train de se déplacer
41:17et que ce qui s'est passé
41:19à Tianjin
41:20avec l'OCS
41:21et avec cet environnement
41:23des BRICS,
41:24c'est l'avenir du monde
41:25qui est en train
41:25de se dessiner.
41:26Tout à fait.
41:27Et la France a des moyens.
41:28Et la France,
41:28on a des moyens
41:29d'en faire part,
41:30de bouger,
41:31d'intéresser ces gens-là.
41:33Tout à fait.
41:33Au lieu de suivre
41:35quelqu'un.
41:36Mais encore faut-il
41:36qu'on ait une vraie politique
41:38internationale.
41:40Gaulyenne.
41:41Gaulyenne,
41:42exactement.
41:43Eh bien,
41:43c'est une magnifique conclusion.
41:45Effectivement,
41:46et c'est toujours un plaisir
41:48de vous avoir
41:48parce que là,
41:49on parle vraiment
41:50de géopolitique
41:51de très haut niveau.
41:52C'est la grande géopolitique.
41:54La grande.
41:55C'est très, très intéressant.
41:56En plus,
41:57moi,
41:57je connais très bien
41:58aussi la Chine
41:59et je vois l'évolution
42:00depuis plus de 30 ans.
42:01Il y a Alain aussi,
42:03on connaît bien la Chine
42:03tous les deux.
42:05Ce qu'on peut retenir,
42:06c'est que dans cette
42:07grande géopolitique,
42:08il y a un pays,
42:09la Chine,
42:09qui est quand même
42:10ultra puissante,
42:11mais qui base tout
42:13sur la paix,
42:14les échanges
42:15entre pays.
42:17Pas la guerre.
42:18Et pas la guerre.
42:20Oui.
42:20Voilà,
42:21j'espère que cette émission
42:22vous a plu.
42:23Je vous donne rendez-vous
42:23pour une prochaine émission
42:25sur Openbox TV
42:26tous les vendredis
42:27à 17h
42:28sur YouTube.
42:29Merci et à bientôt.
42:30Au revoir.
42:30Sous-titrage Société Radio-Canada
42:34Sous-titrage Société Radio-Canada
42:39Sous-titrage Société Radio-Canada
42:42Sous-titrage Société Radio-Canada
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