- il y a 6 semaines
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00:00La grande interview sur CNews et Europain, mon invité n'est pas du tout un adapte de la langue de bois.
00:11Au contraire, il se fait souvent le porte-voix de nombreux Français.
00:14Bonjour et bienvenue Robert Ménard.
00:16Bonjour, merci de m'en reçoire.
00:18Merci de votre présence.
00:19Vous êtes le maire du vers droit de Béziers.
00:21Avant de parler de la situation politique en France et du spectacle qui est donné,
00:25l'actualité majeure de cette nuit.
00:27C'est un accord de paix trouvé entre Israël et le Hamas grâce à l'impulsion américaine.
00:32Un accord qui comprend la libération des otages.
00:35Le retrait en partie, et c'est le cas de Tzahal, de la bande de Gaza.
00:39Retrait partiel à l'instant.
00:41Je vois que sur votre veste, vous avez un ruban qui est important, le ruban jaune pour les otages.
00:46Donald Trump a parlé cette nuit à certaines familles d'otages.
00:51C'est historique.
00:52Le mot n'est pas galvaudé, ce qui est en cours.
00:54Bien sûr que c'est historique.
00:55Mais d'abord, écoutez, je pense aux familles.
00:58Parce que je suis allé plusieurs fois sur la place des otages, vous savez, à Tel Aviv.
01:03Et je pense à la joie qui doit être la leur.
01:06Et je me dis que, vous parliez de ce ruban jaune, j'espère.
01:10Vous savez à quoi je pensais ?
01:10Je me dis, lundi, je vais l'enlever.
01:12Je le porte depuis deux ans.
01:15Je ne l'ai jamais quitté.
01:17Et je me dis, peut-être je vais l'enlever.
01:18Et je pense aux familles, aux familles de ceux qui...
01:20Moi, je connais des familles où ils sont morts, les otages.
01:24Je pense aux familles dont ils n'avaient pas de nouvelles.
01:26Et des familles qui vont être...
01:28Je suis heureux pour elles.
01:30Vous ne pouvez pas savoir.
01:30Avant tout, avant tout, c'est ça.
01:32Ça s'entend.
01:32Ça s'entend.
01:33C'est important.
01:34C'est important ce que vous dites.
01:35Notre correspondante sur place, Régine Delfaux, dont on salue le travail,
01:39a rapporté que c'est la première fois qu'elle entend des cris de joie sur cette place.
01:42Vous vous rendez compte si vous êtes mère, demain ça vous arrive, c'est vos enfants.
01:48Mais c'est la plus belle chose qui puisse leur arriver.
01:50Voilà, je pense d'abord à elle.
01:52Ensuite, ensuite...
01:53Et à Gaza aussi, évidemment.
01:54Et à Gaza, d'abord parce que...
01:56Voilà, ça va arrêter, ça va arrêter les choses.
01:58Le Hamas, j'espère qu'il va être mis hors de nuire.
02:04Voilà, c'est une victoire.
02:06C'est une victoire pour la paix.
02:07C'est une victoire pour Israël.
02:08Parce que ça a été terrible.
02:10Tout ça a été terrible et tout ça.
02:12Alors, victoire pour Israël, et il est vrai en tous les cas,
02:14Donald Trump au premier plan,
02:16certains le voient déjà au prix Nobel de la paix.
02:18Je vais vous dire.
02:19Ça vous choque, au contraire, tant que faiseur de paix...
02:21Je vais vous dire.
02:22Dieu sait que je suis critique.
02:24Dieu sait que Donald Trump n'est pas ma tasse de thé.
02:26Mais enfin, quand un type dit des choses et les fait,
02:30le minimum, c'est de le reconnaître.
02:33Enfin, s'il n'est pas là, ça ne se fait pas.
02:35S'il n'est pas là, aujourd'hui,
02:37enfin, on l'espère tous, on prie le bon Dieu que ça se passe comme ça,
02:40que lundi, les otages sont de retour dans leur famille.
02:43On le doit à lui.
02:44On le doit à Israël, qui a fait la guerre à tous ses ennemis autour.
02:48Mais on le doit à Donald Trump.
02:50Et c'est vrai que moi, quand ils disent...
02:52Il a quand même tordu le bras aussi à Benjamin Netanyahou, Donald Trump.
02:55Ah oui, mais bien sûr.
02:56Mais c'est pour ça qu'on lui doit d'abord à lui.
02:59D'abord à lui.
03:00Et quand les gens pouvent...
03:01Et j'étais de cela.
03:02Alors, je ne vais pas faire le mariole ici.
03:04Moi, je vais dire, le prix Nobel,
03:06il commence à me casser les bonbons avec ce prix Nobel et tout ça.
03:09Honnêtement, il le mérite.
03:10Aujourd'hui, à qui vous le donnez, le prix Nobel ?
03:13Si ça se passe comme c'est en train de se passer,
03:16si on met fin à un conflit qui a des dizaines d'années,
03:20si on libère un certain nombre de gens,
03:22si on fait qu'il y ait moins de morts demain et après-demain,
03:25vous ne le récompensez pas.
03:27Et Dieu sait, encore une fois, je le dis alors que j'aurais dit le contraire.
03:30Vous l'avez souvent dit ici.
03:31Oui, je l'ai dit.
03:32Non, enfin, sur le style du monsieur,
03:37sur les chandages qu'il exerce sur ses alliés.
03:39Ben, attendez, vous pouvez dire ça et puis dire,
03:42ah mais là, il a réussi, on le reconnaît.
03:44C'est intéressant, Robert Ménard,
03:45parce que là, on va voir le contraste saisissant.
03:48Là, ce sont des choses qui sont faites,
03:49et dans une région historique,
03:50et c'est un accord historique.
03:52Et puis, retour en France.
03:53Une majorité de Français, là, est tiraillée entre colère,
03:56consternation et lassitude par rapport au spectacle qui est donné.
03:59Hier, Sébastien Lecornu a annoncé donc que sa mission était terminée.
04:02Que le président nommera un Premier ministre dans les 48 heures.
04:05Qu'il faudrait une équipe qui n'ait pas d'ambition en vue de 2027.
04:09Et qu'une majorité à l'Assemblée a, semble-t-il,
04:11trouvé une forme d'accord de non-dissolution.
04:14Qu'est-ce que vous comprenez à cette situation ?
04:17Quelle foutaise !
04:19Quel bordel !
04:20Foutaise !
04:21Enfin, vous imaginez, ils se foutent de nous !
04:24Ils se foutent de nous !
04:27Attendez, oui, il y a un truc que j'ai compris hier, en réalité.
04:30Monsieur Macron a 48 heures de plus.
04:33Parce que là, à un moment donné, il va bien.
04:35Mais attendez, il faut prendre en compte ce que les Français en vivent.
04:38Moi, j'en ai ras-le-bol de ces gens-là.
04:41J'en ai ras-le-bol de leur pseudo-accord.
04:44Attendez, je prends deux trucs.
04:47Les retraites.
04:48Vous vous rappelez ?
04:49Les mêmes qui, pendant des années, Mme Bord nous a expliqué.
04:52Je ne parle pas de ce que vous, moi, on pense de la réforme des retraites.
04:55Mais on a des gens, comme les macroniens, qui nous ont dit,
05:00et une partie de la droite, qui nous ont dit,
05:02attendez, si on ne fait pas ça, c'est la fin des fins.
05:06Si on ne fait pas ça, c'est qu'on sacrifie nos enfants et nos petits-enfants.
05:09Vous vous rappelez tout ça ? Je ne l'invente pas.
05:11Et qui, maintenant, aujourd'hui, avec le chef de l'État en tête,
05:15vous disent, au fond, peut-être qu'on peut suspendre.
05:18Alors, comment vous l'expliquez ?
05:19C'est pour se maintenir au pouvoir coûte-coûte ?
05:21Bien sûr, c'est le cynisme absolu du chef de l'État.
05:25Il est prêt pour rester là, à sacrifier même ce qu'il nous expliquait,
05:30qui était impossible à sacrifier.
05:32Et l'une de ses seules réformes structurelles.
05:34Donc, vous pensez que l'objectif unique, ou en tous les cas, premier d'Emmanuel Macron ?
05:38Mais bien sûr, attendez, vous rigolez.
05:41Et un certain nombre de gens, à droite, je vous le dis,
05:44un certain nombre des gens de droite, de députés, des républicains,
05:48qui disent, oh, finalement, peut-être qu'on pourrait...
05:51Mais ils sauvent leur tête, madame.
05:54Ils sauvent la tête.
05:54Attendez, c'est important ce que vous dites, sauver la tête.
05:56C'est pour ça qu'il y aurait une forme de...
05:58Il y a une majorité pour qu'il y ait un accord de non-dissolution.
06:00D'ailleurs, c'est la première fois qu'on entend parler de ça, un accord de non-dissolution.
06:04Alors que la dissolution, c'est la prérogative du président.
06:06Il y a un point commun entre bien des députés DLR et bien des députés socialistes,
06:12qu'ils ont juste une horreur, une crainte absolue.
06:17L'apocalypse, pour eux, c'est des élections, parce qu'un certain nombre d'entre eux seront battus.
06:23Et ils sont prêts à tout, y compris à avaler des couleurs invraisemblables.
06:27Attendez, ils nous ont dit, les mêmes, pendant des semaines et des mois,
06:324,7% de déficit, c'est le maximum du maximum du maximum.
06:38Là encore, c'est l'avenir de la France.
06:40Vous savez, c'était maître à mal.
06:42C'était une histoire de vie et de mort.
06:45Les mêmes, aujourd'hui, y compris à droite, vous disent,
06:49« Oh, peut-être que si ce n'était pas 4,7, si c'était 5, au fond, est-ce si grave ? »
06:55Moi, vous avez compris ?
06:56J'ai bien compris.
06:56C'est pour ça que vous parlez de foutaise ?
06:58C'est ce foutre de votre figure, et la foutre, c'est ce foutre de la figure des Français.
07:04Si c'est si important que ça, si c'était aussi essentiel que ça,
07:08mais nom de Dieu, tu ne changes pas d'avis.
07:10Si tu changes d'avis, ça veut dire quoi ?
07:12C'est « Où tu t'es fichu de ma figure et de la vôtre ? »
07:15Quand ils disent « C'était si important »,
07:18« Où il y a encore plus important que tout ça ? »
07:20C'est-à-dire ?
07:21C'est moi le plus important.
07:23Ce qui est plus important, c'est ma place là-dedans.
07:25Moi, le plus important, c'est mon avenir à moi.
07:27Alors, quand ils se gargarisent de l'avenir de la France,
07:31honnêtement, tu as envie de leur dire, vous arrêtez de foutre de nous.
07:34Vous arrêtez de foutre de nous.
07:34M. Robert Ménard, vous imaginez en France, dans ce pays aussi,
07:38avec ce peuple aussi politique et même métapolitique,
07:40une équipe technique, semble-t-il, qui soit dénuée de toute ambition en vue de 2027 ?
07:46Attendez, mais les gens…
07:47Ou un Premier ministre sans ambition pour 2027 ?
07:49Qui n'y pense pas, ni en se rasant, ni autre chose ?
07:51D'abord, ce n'est pas vrai.
07:53Il y en a tous les matins, il y a un nouveau.
07:55Je ne vais pas faire la liste qui repense et tout ça.
07:59Vous le voyez, on ne va pas citer des noms, on ne va pas être méchant.
08:01Bref, il y en a tous les jours un.
08:04Et puis, attendez, aujourd'hui, les Français, ce qu'ils veulent,
08:06c'est qu'on change, madame.
08:08Qu'on change.
08:09Ils ne veulent pas qu'on colmate les brèches
08:12et puis qu'on ne prenne pas les mesures nécessaires.
08:14Pourtant, quand on les entend, Robert Ménard, les mêmes, comme Sébastien Lecornu et d'autres,
08:18ils disent non, non, mais les Français, ils veulent de la stabilité.
08:20Ils ne veulent pas de la dissolution.
08:22Mais madame, la stabilité, à quel prix ?
08:24Il y a trois questions que les Français veulent qu'on résonne,
08:28auxquelles on trouve des réponses.
08:30Un, le pouvoir d'achat,
08:32mais pas en leur faisant des promesses que personne ne tiendra.
08:34Comment on peut augmenter le pouvoir d'achat des plus pauvres, pas de tout le monde ?
08:38Moi, je suis pour qu'on peut qu'on mette des taxes sur ceux qui ont le plus d'argent.
08:42Je vous l'ai déjà dit.
08:42Donc, je ne suis pas la caricature de la droite dès qu'on dit...
08:46Certains se disent, en le pays le plus imposé de l'OCDE,
08:49on peut réfléchir à une nouvelle taxe.
08:51Moi, je pense que de façon transitoire,
08:54on peut demander aux gens de faire des efforts.
08:56Et d'abord, madame, si vous ne faites pas cet effort-là du côté des plus riches,
08:59vous n'obtiendrez pas des autres...
09:01Alors, le pouvoir d'achat.
09:01Le pouvoir d'achat, l'immigration.
09:03Attendez, on peut parler de l'immigration
09:06sans être des fachos d'extrême droite.
09:08Il faut se calmer.
09:09Qu'est-ce qu'il y a sur l'immigration ?
09:10Je vous rappelle encore une fois...
09:12Moi, je l'ai vu venir...
09:13Attends, là, ça fait le malin, donc je ne vais pas dire ça.
09:15Mais quand j'ai lu la première interview de M. Lecornu,
09:19dans la presse quotidienne régionale,
09:20il y avait un mot qui n'était pas sur deux pages de journal.
09:25Ça fait des émissions de deux pages de journal.
09:27Il n'y avait pas le mot immigration.
09:28Comment tu peux faire une interview, ta première interview,
09:33sans parler de ça ?
09:34Sans parler de ça.
09:35Et le troisième, c'est les questions de sécurité, madame.
09:40Madame, ce n'est pas un programme d'extrême droite de dire ça.
09:45C'est parce que c'est la préoccupation des Français.
09:46Moi, je le vois tous les jours.
09:48Mais alors, quel Premier ministre, pardon de revenir aussi à la personne,
09:50parce qu'il faut quand même un Premier ministre qui soit nommé,
09:53pourrait porter à la fois ses préoccupations majeures,
09:56ne pas être censuré,
09:58regagner un peu la confiance des Français ?
10:01Attendez, il y a deux questions.
10:02Il existe ce mouton à cinq pattes ?
10:05Non.
10:05D'abord, une partie.
10:07J'essaye de répondre.
10:09Une première partie.
10:10Et si les LR, ils regardaient à leur droite pour une fois ?
10:14Et s'ils n'étaient pas obsédés par ce qu'on peut faire ?
10:17Vous avez entendu M. Rotaillot.
10:19Il dit « je ne travaillerai pas sur le Rassemblement national ».
10:22Il a tort.
10:23Il a tort.
10:23Et j'aime beaucoup, je vous l'ai dit 20 fois ici,
10:26j'aime beaucoup, j'ai beaucoup d'estime,
10:28d'estime même humaine, je trouve le type formidable.
10:30Vous le comprenez en ce moment ?
10:32Non, je ne le comprends pas.
10:33Je ne le comprends pas.
10:34Il s'est mis dans un truc qui s'appelle de la politique politicienne
10:39et ça ne lui ressemble pas.
10:40Ça ne lui ressemble pas.
10:42Rétrospectivement, parlant,
10:43je pense qu'il aurait dû partir avant.
10:46Regardez, là j'ai un deuxième pin,
10:47c'est pour Boilem Sansal.
10:49Pour Boilem Sansal, il fallait passer.
10:51On aimerait bien que,
10:52aussi vous l'enleviez un jour,
10:53ça voudrait dire que Boilem Sansal...
10:55Je suis moins optimiste.
10:56Je peux vous le dire, je suis moins optimiste.
10:57Vous êtes pour une union des droites,
10:59on l'a compris depuis longtemps.
11:00Depuis longtemps.
11:01Mais pourquoi il ne regarde pas à droite ?
11:03En plus, pour la première fois, parce que...
11:05Parce qu'il est arrimé au bulk central, Robert Ménard.
11:07Oui, mais il a un argument maintenant.
11:09Regardez, pour la première fois,
11:11vous entendez Jordan Bardella,
11:13parce qu'il disait toujours le contraire,
11:14et Marine Le Pen disait toujours le contraire,
11:17il dit, pas question d'alliance
11:19avec ces traîtres des républicains, des LR.
11:23Maintenant, vous avez vu, il tend la main en disant...
11:25Oui, Jordan, Marine Le Pen dit,
11:26alors il faut éviter les LR macronistes,
11:29macronisés, dit-elle.
11:30Il sentrait quand même un tout petit peu d'évoluer.
11:33Effectivement.
11:33Je veux dire, il faut sauter sur ça
11:34et se dire, pourquoi on ne ferait pas ça ?
11:37Mais en même temps, la deuxième partie de votre question,
11:39je ne suis pas assez naïf pour penser
11:41que ça résisterait bien longtemps à l'Assemblée.
11:44La seule chose qu'il faut faire, madame,
11:46il faut revenir vers les Français.
11:48Attendez, dissolution ou démission ?
11:50Ah non, non, moi je pense que la dissolution,
11:52ça ne change rien du tout.
11:53Donc démission, vous vous rendez compte, Robert Ménard,
11:54qu'un ancien Premier ministre, Édouard Philippe,
11:56qui a encore quelques semaines ou quelques mois,
11:58affirmait qu'il ne fallait surtout pas toucher
12:00à la fonction présidentielle,
12:02parce que ce serait évidemment le chaos.
12:04Dis la même chose que vous ?
12:05Attendez, mais moi, sur ce qu'il dit,
12:07un, moi, il y a un an, vous m'aviez posé la question,
12:11je n'aurais jamais imaginé vous dire aujourd'hui ça.
12:13C'est-à-dire qu'il fallait que le chef de l'État démissionne.
12:16Je ne l'aurais jamais dit, mais il y a un an qu'il s'est passé.
12:18Donc je peux comprendre, je peux comprendre
12:21que l'ancien Premier ministre, le maire du Havre...
12:25Mais vous, vous n'avez pas été avec Emmanuel Macron au pouvoir.
12:27C'était la deuxième partie de ce que je veux dire.
12:29Ça, c'est la première...
12:30Tu as le droit de changer,
12:31Édouard Philippe a le droit de changer.
12:33En même temps, quand tu discutes dans la vie,
12:35vous savez, moi, je serai votre pote,
12:38et vous me tournez le dos,
12:39je vous fous un coup de poignard dans le dos,
12:41ah, quand même,
12:42comme fidélité, on fait mieux.
12:44Sauf si, je l'ai déjà fait,
12:47Emmanuel Macron a déjà été brutus,
12:49faut-il s'étonner qu'il y ait d'autres brutus
12:50qui le plantent le même...
12:51Mais c'est dégueulasse, c'est dégueulasse.
12:53Ça vous surprend, la trahison en politique ?
12:55Non, ça ne me surprend pas,
12:56mais ça me désole,
12:57parce que vous savez,
12:58vous savez ce qu'il va y avoir dans tout ça ?
13:00C'est que tout le monde met les politiques dans le même sac.
13:03Vous ne croyez pas,
13:04il n'y en a pas qui vont s'en sortir.
13:05Moi, je suis un homme politique.
13:06Il n'y en a pas un qui peut, aujourd'hui,
13:07être Premier ministre,
13:08qui sort du lot,
13:09qui ne pense pas matin, midi et soir à 2027.
13:11Peut-être qu'il est devant moi, d'ailleurs.
13:13Ne vous moquez pas de moi.
13:15Alors, vous pensez à 2027,
13:16alors si vous m'entendez parler...
13:18Non, je me dis qu'il faut...
13:21Moi, je suis...
13:22J'en ai ras-le-bol des partis politiques.
13:24J'en ai ras-le-bol de cette classe politique.
13:26Je trouve qu'il faut...
13:27Ce n'est pas un plaidoyer pour moi, attention.
13:28Ne rigolez pas, je vois votre sourire.
13:31Je vois votre sourire en face de moi.
13:33Non, je pense qu'il faut aller chercher ailleurs.
13:36Ailleurs que dans les partis politiques.
13:37La société civile,
13:39on a vu le résultat que cela donne,
13:41M. Ménard.
13:41Attendez, mais il y a des gens...
13:42C'est-à-dire une personnalité de la société civile
13:44qui a réussi en politique.
13:45Attendez, peut-être parce qu'on n'est pas allé
13:47les chercher du bon côté.
13:48Il y a des maires qui sont fabuleux.
13:50Il y a des gens qui ont de l'expérience.
13:52Il y a des gens...
13:52Certainement, mais...
13:53Attendez, il y a des...
13:55On leur dit bonne chance, d'ailleurs,
13:56pour rentrer dans ce bourbier.
13:57Attendez, je ne dis pas que c'est facile de rentrer.
13:59Mais enfin, moi, vous ne tenez pas à la France.
14:01Vous y tenez, je tiens à la France.
14:03Et ça ne peut pas durer comme ça.
14:05Il faut d'autres personnes, d'autres personnes.
14:06Il faut aller les chercher ailleurs
14:08que dans le petit landerneau des partis politiques.
14:10J'en suis persuadé.
14:11À bon entendeur.
14:12J'ai deux questions d'actualité pour terminer.
14:15Robert Ménard.
14:16Elles sont une question plus légère,
14:17quoique elle est au contraire très significative
14:19de l'état d'esprit dans l'éducation.
14:21Le Conseil supérieur de l'éducation
14:22s'est prononcé en faveur d'un amendement
14:24en visant à renommer deux périodes phares.
14:27Évidemment, notre vie du calendrier scolaire,
14:29les vacances de Noël deviendraient
14:30les vacances de fin d'année.
14:31Celles de la Toussaint, les vacances d'automne.
14:33Est-ce que ça veut dire que dans 15 jours,
14:35vous allez me dire « bonnes vacances d'automne » ?
14:37Attendez, mais qu'ils aillent se faire foutre.
14:39Non, mais attendez, comment...
14:41Ce n'est pas une bonne manière de souhaiter bonnes vacances.
14:43Non, mais ce n'était pas à vous.
14:45Mais attendez, comment tu peux...
14:47Dieu merci, ça n'a pas été retenu.
14:48Mais comment tu peux avoir des types
14:50dans l'éducation nationale
14:52qui ont cette idée ?
14:53Qui ont cette idée ?
14:54Ils veulent quoi ?
14:55Ils veulent définitivement se fâcher avec...
15:00Attendez, pas la moitié,
15:02les trois quarts des Français,
15:03même qui ne sont pas catholiques,
15:05qui n'ont rien à voir.
15:06Moi, je mets une crèche chaque année
15:08dans l'hôtel de ville.
15:09Il y a des dames voilées
15:10qui viennent amener leurs enfants
15:11et que ça ne choque en rien.
15:13Ils vivent où ?
15:15Ils comprennent quoi ?
15:16Qu'est-ce qu'ils veulent ?
15:17Ils trouvent que ce qu'on est...
15:19Ce pays, il est ça aussi.
15:20Ils ont honte de ce pays.
15:22Ils ont honte de ce qu'on est.
15:23Ils ont honte de notre histoire.
15:24C'est insupportable.
15:25Non, pardon sur ma vulgarité.
15:29Ou votre sincérité.
15:30Oui, ça m'insupporte.
15:32Et si ces abrutis ont l'intention,
15:36parce qu'ils doivent être en tout,
15:38en même temps,
15:39contre l'extrême droite,
15:40mais attendez,
15:41vous faites ça,
15:42mais chaque fois,
15:43des gens votent
15:44pour ce qu'ils appellent
15:45l'extrême droite
15:45et moi, ce que j'appelle
15:46pour en gros
15:47la droite de la droite.
15:48Et pour conclure,
15:49c'est peut-être les mêmes
15:50qui sont pour...
15:51Je vais parler du Panthéon.
15:52Il y a évidemment
15:52la panthéonisation aujourd'hui
15:54de Robert Badinter.
15:55Ce sont les mêmes
15:56qui veulent peut-être
15:57dégenrer la devise du Panthéon.
15:59On peut dire que pour Robert Badinter,
16:01à ce grand homme,
16:02la patrie est reconnaissante.
16:03Si on devait dégenrer cette devise,
16:05cela donnerait quoi
16:05pour Robert Ménard ?
16:06Attendez.
16:07Vous vous rappelez ?
16:08C'est Elisabeth Dorn,
16:10le jour de la rentrée scolaire,
16:13qui trouve cette idée
16:14et qui dit que c'est ça.
16:15Mais elle ne peut pas
16:16s'occuper des classes,
16:17elle ne peut pas s'occuper
16:18du manque d'autorité
16:20d'un certain nombre d'enseignants,
16:21elle ne peut pas s'occuper
16:22du fait qu'il y a tant de gosses
16:24qui essayent de rentrer
16:24avec des couteaux.
16:25Ce n'est pas ça son problème.
16:28Non, c'est de dégenrer.
16:29Mais d'abord,
16:30personne ne parle de dégenrer,
16:31personne ne sait ce que ça veut dire
16:33en dehors de cette classe politique.
16:35Ils sont...
16:36Écoutez, honnêtement,
16:37honnêtement,
16:38ils sont tous insupportables.
16:40Alors, éternellement,
16:41les grands hommes,
16:42c'est des femmes aussi,
16:45il y en a,
16:46donc il faut aller se calmer.
16:48Vous savez, c'est comme,
16:48moi je défendais les droits de l'homme
16:50et à un moment donné,
16:51dans le milieu des droits de l'homme,
16:52c'était,
16:53ah non,
16:53tu ne peux pas dire ça,
16:54c'est les droits humains.
16:55Mais espèce d'imbécile heureux.
16:58Le homme,
16:58c'est avec un grand âge,
17:00vous êtes un homme comme moi
17:02avec un grand âge,
17:03c'est l'humanité qu'on salue.
17:04Mais non,
17:05ils font des combats,
17:06des combats,
17:07qu'ils aillent dans la rue,
17:08qu'ils aillent voir.
17:08Moi, je leur propose
17:09d'aller juste boire un café
17:10dans la rue ou dans un bistrot,
17:12ils verront ce que veulent les gens,
17:14ce que veulent les gens.
17:15Les gens,
17:15ils s'en foutent de ça.
17:16Très bien,
17:16donc on a compris
17:17qu'on vous dit
17:18bonnes vacances,
17:19évidemment,
17:20de Noël
17:20et bonnes Toussaint.
17:22Dans ma ville,
17:23il y a écrit partout,
17:25pas joyeuse,
17:26pas bonne année,
17:27mais joyeux Noël.
17:29Merci Robert Ménard,
17:30bonne journée à vous.
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