- il y a 19 heures
Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 08/10/2025.
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SportTranscription
00:00Musique
00:00C'est l'équipe du soir, bonsoir à tous et bienvenue, j'étais tout en train de vous parler, compter, on est à la 4000 deuxième émission de l'équipe du soir.
00:23Quel feuilleton ? Le sondage du soir, tiens, Cristiano Ronaldo revient dans l'actualité, il était en gala hier du côté de Lisbonne, dans l'avant de Lisbonne, il a parlé de l'idée de continuer à jouer au foot, est-ce que c'est un atout pour le Portugal pour gagner le mondial, le mondial l'an prochain, ça se passe, le sondage du soir sur le compte Instagram.
00:41Et lundi, on a découvert, on est passionné de Carlos, mais le biker revient, une plus grande sobriété, Philippe Sanfourche, président Sanfourche, bonsoir.
00:50Bonsoir, bonsoir à tous.
00:51Ah, vous me marrez sous cap avec ce déguisement.
00:55Vous avez pris pour un libertin, eh bien non, vous étiez fan de Carlos.
01:00Un jeune marié qu'on découvre de semaine en semaine, Thomas Bonavent, notre enfant terrible, bonsoir Thomas.
01:05Salut, salut tout le monde.
01:06La nuit de noces a été comment avec Raymond Tanzi ?
01:09Elle a enfin eu lieu, donc c'était très bien, très sympa.
01:13Est-ce que dans neuf mois, on peut attendre un heureux événement ?
01:18Je vous dirai ça dans quelques semaines.
01:19J'en profite juste pour faire un coucou à Benoît Trémoulinas, qui a été papa ce matin.
01:23Oh, d'accord.
01:25Donc, j'espère que tout va bien.
01:26Ok, très bien, pour la maman surtout.
01:28Bien sûr, oui, il n'y a pas de problème.
01:29Il n'y a pas de problème.
01:30Il est très court à parler.
01:31Je vais gifler le sosie officiel de Michel Polnareff.
01:35Le parisien, il faut bien l'avoir en journal.
01:38Bonsoir, Dominique, c'est vrai ?
01:39Ça va ?
01:39Et vous ?
01:40Très bien.
01:40Oui ?
01:41Superbe.
01:41Vous écoutez du Polnareff, là ?
01:42Toujours.
01:43Oui, toujours.
01:43On est à tous au paradis avec moi.
01:49La boîte casserole est la personne qui présente les informations, qui n'est pas encore présentée.
01:54Mais évidemment, on va lui donner pour son tour de chant, bien évidemment, le poignardeur Damien Degore, fan de Boca Junior.
02:00On a appris ça, on était sidérés.
02:02Les couleurs ressemblent un peu au hack.
02:03On se dit, tiens, ce côté normand ou bien non ?
02:05C'est ce côté argentin.
02:06Le jaune, ça ressemble au hack.
02:07Il y a un peu de bleu dans le Boca Junior.
02:10Un petit peu de bleu.
02:10Un petit peu de bleu dans le hack, non ?
02:12Je suis un disciple de Bielsa, Sampaoli, Emery.
02:15Ok.
02:15Pas de sourire, les bras croisés, les chakras de Damien sont coincés.
02:24Évidemment, c'est dans son contrat.
02:26Tonton Rico est dans la place.
02:28Eric, bonsoir, monsieur Blanc.
02:31Bonsoir à tous.
02:31Ça va ?
02:32Oui, pleine forme.
02:34Très belle émission lundi, bravo.
02:35Votre nom va revenir dans l'actualité.
02:38Ah bon.
02:38Oui, oui.
02:39Grâce à Virginie Saint-Cili.
02:42Eric, Eric.
02:44Silence.
02:45Regardez.
02:45Virginie, bonsoir.
02:47Bonsoir.
02:47Il ne sait pas comment, mais bonsoir tout le monde.
02:504 000 euros à gagner pour la 4 000ème.
02:52Le jeu continue.
02:53Il y a un petit standard téléphonique, une petite chose où vous indiquez ça.
02:56Puis il y a cette fameuse question.
02:58Cette fameuse question.
02:59Qui est chroniqueur à l'équipe du soir ?
03:02Est-ce 1, Eric Blanc ?
03:04Est-ce 2, Laurent Blanc ?
03:06Vous envoyez 1 ou 2 par SMS au 71 021.
03:12Beaucoup de suspects.
03:13Michel, ça ne marche pas.
03:14Michel est décédé.
03:16C'est plus compliqué.
03:17Et si vous êtes suré au sort, vous remportez la somme de 4 000 euros.
03:21On va commencer par l'événement du jour.
03:23Charlie Dalin, quel témoignage un choc.
03:25Aujourd'hui, en découvrant la une de l'équipe Charlie Dalin, dernier vainqueur du Vendée Globe en janvier dernier, en 2025.
03:31Et une phrase, je ne savais pas si j'allais pouvoir vivre.
03:35Puisque le marin confesse à l'équipe, et dans un livre qui sortira demain, qu'il souffre d'un cancer de l'intestin, maladie qui s'est déclarée en septembre 2023, soit 13 mois avant le début de cette grande course du Vendée Globe.
03:46C'est avec cet intrus, ce passager clandestin, qu'il a navigué, qu'il a battu Richo, mais toute la flotte.
03:55Je vous passe la main, Damien, parce qu'en général, il y a des questions, il y a un débat, il y a des oui-non.
03:59Là, on va donner un peu les impressions de lecteurs, et puis peut-être que vous aussi, vous l'avez lu, chers téléspectateurs.
04:06Vous êtes sorti, Damien, et là, il n'y a pas d'ironie, cette interview complètement bouleversée.
04:12Oui, tout à fait.
04:12J'avoue, ce matin, quand j'ai vu le journal, je me suis dit, pourquoi la une sur Charlie Dalin ?
04:17Oui.
04:19Je ne savais pas trop.
04:21Donc, je l'ai lu, je l'ai posé sur mon bureau, tranquillement.
04:24Et j'ai été pris dans cette interview formidable, que je recommande vraiment, même à ceux qui n'aiment pas le sport.
04:32J'ai d'ailleurs félicité l'un des deux auteurs que je connais bien, Pascal Cidouane,
04:35qui m'a dit que même pour lui, ça avait été dur à faire, que ça avait été un exercice un peu différent
04:39que ce qu'il a l'habitude de faire.
04:42Pourquoi ça a été un exercice différent ?
04:44Parce que là, on n'est plus dans, si on est dans la performance sportive,
04:48mais on est surtout dans la performance humaine, et dans une sorte de miracle.
04:54inédit.
04:57Ça m'a beaucoup ému.
04:59J'avoue, j'avais les larmes aux yeux en le lisant.
05:02Parce que quand on lit ce qui se passe, on se dit, mais ce n'est pas possible.
05:08Comment il a fait ?
05:09Comment il a fait ?
05:10Et on apprend qu'il a un cancer, donc, pendant cette traversée,
05:14pendant ce qui est sûrement l'un des événements sportifs les plus durs au monde à réaliser.
05:20On apprend qu'il a un cancer, et puis on se dit, super, c'est incroyable,
05:24c'est génial, il s'en sort.
05:26Et puis, à la fin.
05:28Et, bon, on peut dire ce qu'il y a à la fin, c'est qu'il y a une sorte de rechute,
05:35la tumeur revient, et ça fait un peu mal, parce qu'on voit la photo dans le journal
05:39de cet homme extraordinaire avec son enfant sur le bateau et sa femme.
05:45Bon, bref, c'est hyper émouvant, c'est bouleversant.
05:48J'ai lu et j'ai pu profiter de l'occasion pour me renseigner sur ce type de cancer,
05:52c'est un cancer très sérieux, la loi digestif, des intestins.
05:56Il y a un protocole pour guérir, ça, ça existe, les pronostics de guérison sont, on va dire, variables.
06:01Il y a des guérisons à 90%, mais s'il y a des métastases, il y a 10% des cas,
06:06donc dans 10% des cas, les chances de guérison se réduisent drastiquement.
06:11Les nouvelles thérapies permettent d'allonger la durée de vie,
06:13qui était jusqu'alors de 12 mois, donc c'est un cancer, on va dire, à prendre très au sérieux.
06:19Dominique, cette révélation vous donne une lecture sur sa victoire en janvier,
06:23vous dites qu'il y a une sorte de double triomphe, à la fois donc un peu sportif et puis humain,
06:28quelque chose comme ça.
06:29Damien dit, on se demande comment il a fait, il apprend 5 jours avant la course qu'il a un cancer.
06:37C'est en 2023, c'est une autre course.
06:40On se demande comment il a fait, mais même si on ne savait pas ça,
06:44on se serait quand même demandé comment il a fait.
06:46Gagner le Vendée Globe, c'est déjà incroyable en soi, c'est déjà une performance incroyable.
06:50Et là, il le fait en plus en étant malade.
06:53Alors pour moi, le sport, c'est qu'un défi qu'on se lance à soi-même.
06:57Le sport de très haut niveau, mais comme je pense le sportif du dimanche,
07:01qui va courir sur les quais, dans la Creuse, sur Saône, partout.
07:06Le sportif amateur ou le sportif professionnel, pour moi, se lance un défi à soi-même.
07:11Et c'est ça, les grands champions sont ceux qui réussissent parce qu'ils relèvent ce défi qu'ils se lancent à eux-mêmes.
07:19Et pour moi, c'est la tête qui commande les jambes.
07:22C'est-à-dire que tu peux être le plus grand technicien du monde en volet, en foot, en navigation.
07:28Pour moi, c'est la tête qui commande tout.
07:29Et là, il s'est lancé un double défi, c'est de gagner le Vendée Globe et de surmonter sa maladie.
07:35Je pense que ça l'a aidé.
07:37Donc pour moi, il ne pouvait que gagner parce qu'il a eu la double mentalité du champion.
07:42J'ai une image à vous montrer.
07:43On est le 14 janvier 2025.
07:45Généralement, c'est des images traditionnelles.
07:46C'est l'arrivée, c'est le moment.
07:48Finalement, un moment assez particulier où Dalin, en solitaire, retrouve sa famille, sa femme, son petit garçon Oscar.
07:54On a appris son prénom dans l'interview.
07:55C'est une image, maintenant qu'on sait ce qu'il a, c'est une image qui prend une valeur, un symbole, une intimité beaucoup plus forte.
08:04C'est déjà très fort en soi.
08:06C'est déjà très fort en soi.
08:07Mais quand on sait maintenant la vie, quand on connaît l'intimité de la vie de Charlie Dalin et donc de sa famille,
08:16évidemment, c'est puissance 10 millions.
08:18C'est puissance 10 millions.
08:20Il dit dans l'interview qu'il ne savait pas s'il passerait les 40 ans, s'il verrait son fils.
08:26Parce que tu dis aussi, Dominique, la tête commande les jambes, sans doute, sans doute, pour partie.
08:32Mais il n'a pas fait le Vendée Globe avec une grippette ou un rhume.
08:43Il est encore malade, là, aujourd'hui.
08:45C'est un mec qui est encore malade.
08:46C'est retombé, c'est reparti.
08:47Il le confesse.
08:49Le cancer, c'est hyper épuisant, le traitement.
08:53L'immunothérapie, c'est moins épuisant que la chimiothérapie.
08:57Mais malgré tout, on ne sait pas d'ailleurs s'il n'y a pas d'effets secondaires.
09:00Il y a une sorte de pouvoir faire du sport de haut niveau.
09:03Et c'est une double force de combattre une maladie.
09:06Donc je pense qu'il a été mu, il a été porté par un truc incroyable.
09:10Qui fait que pour moi, il ne pouvait que gagner.
09:11C'est facile.
09:12Je suis après, j'arrive après.
09:13Sur cet échange, on y reviendra parce que j'ai fait des petites choses, des petites enquêtes, des petites antennes.
09:18J'ai fait preuve de curiosité.
09:19Puis on va partager tout ça.
09:21On donne la parole à Philippe Sanfourche, Charlie Dallin.
09:25On lui annonce que sa tumeur à l'intestin mesure 15 cm.
09:27Sa réaction, c'est comme si tu prenais un bus en pleine tête.
09:31Tu ne sais pas ce qui va t'arriver.
09:32Je me suis renseigné à chaque fois qu'on dévoile à un patient la maladie.
09:36Monsieur, madame, vous souffrez du cancer.
09:37Il y a un effet, un état de choc, une sorte de sidération.
09:41Vous, ce qui vous a captivé, c'est que Dallin, il surfe sur une mer inconnue.
09:47Mais il surfe avec son cerveau, avec son énergie, avec son intelligence.
09:52Il demeure rationnel.
09:53C'est ce qui vous bluffe tout le temps face à ça.
09:56Oui.
09:57Avant cela, il y a ce qu'on a entendu.
10:00Après, on a tous, c'est une maladie, c'est une saloperie qui est tellement répandue.
10:04On a tous des histoires plus ou moins proches.
10:07Et moi, avant de parler sur ces sujets-là, j'en parle toujours avec des gens qui ont été concernés.
10:14Et la notion de combat, d'entrer en combat quand on apprend la maladie, tout le monde la connaît.
10:19Cette notion aussi qui décrit très bien de l'intrus, c'est-à-dire que c'est la tumeur, ce n'est pas ma tumeur.
10:25C'est-à-dire qu'il n'intègre pas cette maladie comme étant sienne.
10:29C'est un invité.
10:32Un intrus.
10:32Un passager clandestat, il l'a dit.
10:34Qu'on va essayer de dégager, mais qu'on ne prend pas comme soi.
10:38Et après, il y a toute cette notion, quand on voit les images de la famille.
10:43Déjà, quand on laisse partir un proche pour faire une aventure aussi risquée, c'est déjà hors norme.
10:48Mais quand en plus, on sait que c'est une personne qui part malade et qui, même s'il y a une équipe de médocs autour,
10:54quand il est au milieu du Pacifique, il est au milieu du Pacifique.
10:56Si ça se dégrade d'un seul coup, il n'y a pas de clignotant pour se mettre sur le côté et appeler l'hélicoptère.
11:05Donc ça, c'est un côté hors norme et exceptionnel sur le plan humain.
11:09Je rajouterais aussi un truc qu'on n'a pas donné.
11:10C'est beaucoup d'humilité aussi par rapport à ce qu'il a réalisé.
11:15Et le nombre de types de cancers et de personnes atteintes qui sont chacune différentes et uniques.
11:22Il le dit.
11:22Donc voilà, il le précise.
11:24Moi, je l'ai fait à cet instant-là.
11:26Aujourd'hui, peut-être qu'il ne pourrait pas le faire.
11:28Et une autre personne, ce n'est pas pour ça.
11:30Il ne veut pas être érigé en exemple pour dire, regardez ce qu'on peut faire quand on a un cancer.
11:35C'est une histoire unique.
11:37Juste pour parler très rapide, je te comprends rapidement.
11:39Dans l'interview, on ne tombe jamais dans le pathos.
11:42On n'est pas dans le larmoyant.
11:44Après, le larmoyant, on le vit chacun de la manière.
11:46Mais à aucun moment, on tombe dans le larmoyant.
11:48Mais donc pour finir, ce sur quoi vous m'avez lancé.
11:51Oui, enfin, c'est ce que vous avez retenu.
11:53Oui, après, le côté humain, c'est le côté sportif.
11:57C'est-à-dire, on sent.
11:59Et ça, ce n'est pas anodin non plus que ce soit un sport avec...
12:04Mécanique, où il y a beaucoup de programmation, où chaque détail compte.
12:09C'est-à-dire qu'en fait, c'est une manière aussi de se réfugier dans sa logique de sportif de très haut niveau.
12:15Dans le rationnel.
12:16D'être dans la maîtrise totale de tous les à-côtés.
12:19Et en fait, sa maladie est devenue une composante du projet.
12:23À partir du moment où il a mis le pied sur le bateau, en fait, ça faisait partie.
12:28Il avait un obstacle de plus que les autres, mais c'était le sien.
12:30Il était intégré dans son projet.
12:32Notamment le fait de devoir dormir plus que les autres.
12:34C'est quand même un truc, déjà.
12:36On a tous dans la navigation ce côté, les mecs dorment 20 minutes, parfois le jour, parfois la nuit.
12:42Les décalages horaires, les trucs.
12:44Et lui, il devait dormir plus que les autres.
12:46Arriver à gérer ça, c'est exceptionnel parce que ça veut dire qu'il a intégré le truc dans son programme.
12:52Et qu'il n'était pas à armes égales avec les autres.
12:54C'est comme s'il avait eu un bateau qui était moins grand ou plus lourd que les autres.
12:57Par rapport à ce que Philippe dit, il y a un passage dans l'interview sur sa trajectoire au niveau de l'océan indien ou au Pacifique, je ne sais plus.
13:05Où il prend plein sud.
13:07Il sera le seul à faire.
13:08Il y en a un autre qui le fera un peu plus tard.
13:10Pourquoi il le fait aussi ?
13:13Moi, la question que je me suis posée, c'est de l'interprétation.
13:15Mais le mec, il se dit, en fait, je n'ai rien à perdre.
13:18Ça passe ou ça casse.
13:20Ça m'a rappelé aussi un autre entretien qui nous avait marqué.
13:23En tout cas, moi, personnellement, m'avait marqué.
13:25Et toujours en disant, sportif de haut niveau et choses extraordinaires qu'on traverse.
13:31Il s'appelle Aristide Barraud.
13:33Je ne sais pas si le nom vous dit quelque chose.
13:35C'est un joueur du stade français, centre de formation.
13:39Il se retrouve dans des circonstances extraordinaires.
13:41Il fait partie des victimes de l'attentat du 13 novembre 2015.
13:47Il est face à un terroriste qui le pointe avec sa kalachnikov.
13:50Aristide va prendre une balle dans le poumon, une balle dans la cuisse.
13:53Il a un réflexe salvateur pour protéger sa petite sœur.
13:57L'interview, c'était quelques mois après le 13 novembre 2015.
14:01C'était le 2 mars 2016.
14:04Si vous avez des archives chez vous, je vous conseille de la relire.
14:06Parce que c'est vraiment extraordinaire.
14:07C'est un boulot.
14:08Mais c'est un coucheur.
14:09Il a été Alex Bardot, qu'on salue.
14:11Alex pose une question à Aristide.
14:13Que disent les psychiatres de votre état ?
14:15Que je n'ai pas réagi normalement.
14:17En fait, dans le millième de seconde, j'ai compris et j'ai été actif.
14:20En général, il y a toujours cet état de sidération.
14:22Eh bien, non.
14:23Ça a été instinctif.
14:24J'ai entendu trois coups de feu.
14:25J'ai tourné la tête.
14:26Il m'a mis en jour en me regardant.
14:27J'ai réagi comme sur un terrain.
14:29On en prend des décisions dans le dixième de seconde.
14:31Mon réflexe, c'est de mettre ma sœur derrière moi.
14:34Il m'a mis un geste du bras en se retournant.
14:36C'est là qu'on a été touché.
14:37Ce réflexe, les psychiatres m'ont dit que c'était grâce à ma faculté d'analyse de sportif de haut niveau.
14:42On travaille tout le temps pour que les gestes deviennent instinctifs.
14:45Dans le moment voulu, là, ça m'a servi.
14:47Et je fais juste un petit parallèle avec Charlie Dalin.
14:50Est-ce que c'est finalement moins anormal de penser que Charlie Dalin, avec cette foutue maladie,
14:56arrive et veuille absolument participer et agir sur ça comme si de rien n'était et faire le vendée ?
15:03Non, mais sur moi, l'interview que j'ai vue, j'ai lue, pardon.
15:06Non, d'abord, ils avaient préparé depuis très longtemps.
15:09C'est toute une équipe, au-delà des partenaires, la famille, un investissement.
15:14Et il était très motivé à la base.
15:17De toute façon, moi, ce que j'aime, c'est que c'est un anti-héros.
15:19Il est là pour faire passer un message d'espoir, mais il ne se met jamais en avant.
15:23Après, j'ai retenu aussi la résilience, le défi.
15:27Aussi, l'écosystème autour de lui, Gustave Rossi qui s'occupe de lui.
15:33C'est l'institut qui soigne ses cancers.
15:34L'institut qui a la port d'Orléans, enfin, qui comprend l'autoroute, qui est un des meilleurs de France.
15:38Il y a aussi le préparateur mental, sa famille, enfin, tous les gens qui l'ont entouré.
15:43C'est une victoire aussi collective, même s'il est tout seul sur le bateau.
15:47On lui a donné quand même l'autorisation de partir, lui-même l'a dit, avec ses pilules qu'il en prenait une par jour.
15:53Mais il fallait le plein en cas d'un souci en pleine mer à l'autre bout du monde.
15:58Et après, il le dit humblement.
15:59C'est qu'on ne peut pas, je dirais, copier totalement cette aventure sportive, inimaginable, cet exploit, avec sa maladie.
16:11Parce qu'aujourd'hui, malheureusement, des milliers de personnes ont le cancer, mais ils sont inconnus.
16:17Ils ne sont pas sportifs.
16:18Et il y a plusieurs réactions, on en connaît tous autour de nous.
16:23Tu es seul avec la maladie, même si tu as un écosystème, la famille que je viens de dire, et tu dois te battre.
16:28Il y en a malheureusement, quand c'est trop avancé, tu n'as plus aucune chance.
16:32On est bien placé ici pour savoir, un an jour pour jour, que des fois c'est impossible, malheureusement, parce que c'est trop avancé.
16:39Bien sûr.
16:40Et tu as du mental, mais malheureusement, tu lâches l'affaire, ou la maladie prend le pas sur toi.
16:46Et après, tu as tout un système et une volonté qui fait que tu arrives.
16:51Et pour tous ceux qui ont été atteints de ça, vont se retrouver en lui, quelque part.
16:57Ceux qui n'ont rien comme nous aujourd'hui, on doit s'en inspirer aussi, parce que c'est essentiel.
17:04Et il porte un message d'espoir, et tu l'as dit, d'humilité.
17:09Et c'est fantastique, quoi.
17:10Eric, il dit aussi que les médecins lui ont dit que la pratique du sport...
17:14Ah oui, mais dans le futur.
17:15Oui, mais il faut le dire aux gens qui ont 20 ans aujourd'hui qui nous regardent, que faire du sport n'est jamais une mauvaise idée.
17:21Parce que ça peut servir un jour pour tout.
17:23Déjà, ça fait du bien de faire du sport.
17:25Mais ça peut aussi servir, malheureusement, quand il arrive des coups durs.
17:28Et deux, il dit aussi, et ça je ne sais pas si c'est dans le cadre de notre émission,
17:31mais il dit quand même que ça touche de plus en plus des gens jeunes, parce qu'il est quand même très très jeune.
17:35Et ça, moi, ça m'interroge sur nos modes de vie.
17:39Alors, ce n'est pas forcément le thème de l'équipe du soir, de parler de la vie, de nos modes de vie,
17:43mais c'est quelqu'un qui a la quarantaine et qui a un cancer, quoi.
17:4741 ans.
17:48C'est d'autant plus sidérant, même s'il n'y a pas de justice dans la vie que tu mènes,
17:54c'est quand tu ne bois pas, tu ne fumes pas, tu as une hygiène de vie,
17:57et ça tombe dessus. Non, parce que moi, je connais des gens qui ont eu des cancers,
18:01mais ils picolent, ils fuent, ils arrivent à 65, là, ce n'est pas 41 ans,
18:06et ils ne sont pas, entre guillemets, ils ne sont pas si...
18:10Je comprends ce que tu dis, mais tu vois, quand j'étais petit, pour moi,
18:12quelqu'un qui avait un cancer, c'est quelqu'un qui était vieux.
18:15Et je trouve que depuis plusieurs années, maintenant, ça peut arriver à quelqu'un qui a 30 ans, 40 ans.
18:19Oui, mais moi, je suis d'une génération où tu avais des cancers dans les années 80.
18:22Je suis bien placé, j'ai perdu mon père à 20 ans.
18:24Quand on parlait de ce mot-là, d'abord, on n'en parlait pas à table.
18:27C'était un sujet tabou. Aujourd'hui, on peut dire, même un employé peut parler
18:33avec ses collaborateurs, ses collaboratrices.
18:36Là, tout le monde se retournait, tu avais l'impression d'être un pestiféré,
18:40que tu avais fait quelque chose de mal, alors que, malheureusement,
18:43le cancer, il est là, présent dans toutes ses formes.
18:47Mais aujourd'hui, la société, et même les gens, ont plus d'empathie.
18:52Enfin, d'empathie, ils en avaient, mais on n'en parlait pas.
18:55Et tu le soignais moins bien qu'aujourd'hui, même si, malheureusement,
18:58des gens succombent à leur cancer.
18:59Éric, dans mes recherches, j'ai pris un parallèle.
19:02Charlie Dalin, qui a le cancer, qui fait le Vendée Globe.
19:05Il y a beaucoup de personnes, et vous les avez, on va dire, un peu nommées,
19:08sans les nommer, mais des personnes qui ne sont pas connues,
19:10qui sont atteintes d'un cancer, et qui, à leur niveau, se font,
19:15et ce programme, un défi physique.
19:16Je suis tombé sur cette vidéo publiée sur YouTube.
19:18C'est un document de la Fondation de France,
19:20c'est de l'association Optimiste, avec le petit jeu de mots en anglais,
19:23Optimiste, on vous mettra l'adresse un peu plus tard.
19:27Des gens, comme vous et moi, de haut niveau, atteints d'un cancer,
19:30se fixent un défi sportif, un challenge, un défi à leur niveau.
19:33On voit ici Valérie, qui fait une partie du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle,
19:37malgré des problèmes articulaires causés par la maladie.
19:40C'est aussi le cas d'une autre demoiselle, Magali, qui a une peur bleue de l'eau,
19:46et qui va faire la traversée du lac d'Osgore, dans le sud-ouest, en paddle.
19:50Le but, elle le confesse, c'est de se fixer un défi pour oublier,
19:54je veux dire, momentanément, ça ne guérit pas,
19:57mais momentanément, ça nous explique, ça nous occupe l'esprit,
20:01ça nous détourne un peu de la maladie.
20:04Là encore, je reviens à Charlie Dallas, ce qu'il avait, finalement, c'était quelque chose.
20:07C'est pas curatif, mais il y a quelque chose, finalement,
20:10pour détourner, pour la tromper, un peu, cette foutue maladie.
20:13Il dit que, justement, ça lui a permis de penser à autre chose.
20:15Mais moi, je pense qu'en fait, que tous les médecins qui combattent les cancers
20:18disent quand même que le mental joue énormément sur la guérison.
20:24Moi, je pense que ces défis-là que les gens se lancent,
20:26anonymes comme j'en connais, ça les aide à combattre la maladie.
20:30C'est une manière de ne pas relancer,
20:32et de montrer qu'ils surmontent des trucs très, très difficiles.
20:35Et quand tu arrives à te prouver à toi-même que tu surmontes ça,
20:38tu combats plus facilement les coups durs.
20:40Donc, je pense que ça les aidera.
20:42C'est une aide, oui, psychologie.
20:42Je pense que c'est...
20:43Même dans la guérison,
20:45mais c'est possible que ça laisse gagner des mois,
20:47et peut-être de vaincre la maladie.
20:48Tu travailles sur ce genre d'épreuve,
20:50obligatoirement, tu as du recul sur beaucoup de choses.
20:52Et tes priorités peuvent changer aussi.
20:56Par la suite, voilà.
20:58Aujourd'hui, il faut espérer qu'il n'y ait pas de métastases,
21:00qu'ils puissent, je dirais, définitivement,
21:04se débarrasser de l'intrus.
21:06Oui, mais là, il dit qu'il ne doit pas faire le prochain lendemain.
21:08Non, mais ça, on s'en fout.
21:09Non, mais sincèrement, quand t'es passé par là,
21:14t'es loin tout de suite de te replonger obligatoirement
21:17dans un objectif de performance.
21:19Il n'est pas dans cet état d'esprit-là, en tout cas.
21:20Après, il faut déjà se débarrasser du mal,
21:25et après retrouver, et la mer le permet à d'autres sportifs individuels,
21:30c'est fini, ils sont à un certain âge,
21:32ils sont écartés de la compétition,
21:34puis il va se réinventer proche de la mer,
21:38des bateaux, il peut transmettre,
21:40enfin, il a la vie devant soi,
21:41c'est ça qui est important, cet espoir de dire,
21:44je vais vivre sûrement une vie peut-être différente,
21:47mais tout aussi passionnante avec les autres.
21:49Eric, on n'a pas laissé parler,
21:51il me fait des petits signes,
21:52je le mets comme ça, un peu au taquet.
21:54Thomas, vous, cette interview,
21:55vous avez fait une analogie avec un autre grand sportif,
21:57c'est Sébastien Allaire,
21:59qui était joueur à l'époque du Borussia Dortmund,
22:01on est en 2022,
22:02victime d'un cancer des testicules.
22:04Tu parlais bien, quand tu parlais d'anti-héros,
22:06en fait, quand j'ai lu l'interview,
22:07en fait, moi, j'ai gardé mes yeux d'enfant en faisant ce métier,
22:10ça ne fait pas longtemps que je fais ce métier,
22:12et j'ai toujours ce respect du grand sportif,
22:16et il y a des mecs, en fait, qui dépassent ça,
22:18et qui deviennent des super-héros.
22:19Et moi, en lisant l'interview,
22:21c'est ce que j'ai ressenti, en fait.
22:22Moi, je faisais l'équipe de choc,
22:23on avait souvent des chroniques avec le Vendée Globe,
22:26les mecs, ils étaient en direct,
22:27en pète, la nuit,
22:28mais je ne connais rien de ce sport.
22:30Je n'ai pas envie, en plus, de m'y intéresser,
22:32mais quand je regarde les mecs,
22:33je peux parler des heures avec eux,
22:34c'est exceptionnel.
22:36Et là, tu prends cette interview dans la tranche,
22:38et tu te dis, mais comment il a fait ?
22:40Et quand tu demandais à Dominique ce côté un peu thérapeutique du sport,
22:46moi, j'avais la chance de passer plusieurs jours avec Sébastien Allaire,
22:48je suis encore en contact avec lui,
22:49et même sa femme, Priscilla,
22:52et c'est en vrai, quand il a eu le cancer,
22:55il avait cet objectif,
22:56il avait un objectif,
22:57pour terminer le jeu,
22:58c'était la canne.
23:00C'était la canne.
23:01Et ça, c'était dans sa tête.
23:02Il dit, mais non,
23:04l'expression, mais putain, j'ai cette maladie,
23:06mais je veux la jouer, cette canne.
23:08Je veux vraiment la jouer.
23:09C'est un objectif,
23:09ça va être chez moi,
23:10ça va être en Côte d'Ivoire,
23:11et quand il m'en parle et tout,
23:12donc on en discute, etc.,
23:14et c'est un objectif.
23:15Lui, très rapidement, il a switché.
23:16Ok, je suis malade.
23:18Je m'en fous, je suis malade.
23:19C'est comme ça.
23:20Comment je vais le dire aux enfants ?
23:21C'était la chose la plus compliquée.
23:22C'est ce qu'il m'a dit.
23:22Comment je vais le dire aux gosses ?
23:24Ça, c'était vraiment l'étape,
23:25et on le lit dans l'interview de Charlie Dalin,
23:27comment annoncer ça aux enfants ?
23:29Avec son petit Oscar.
23:30Et il m'explique tout ce...
23:31De toute façon, il y a eu le documentaire sur Canal,
23:33on l'a tous vu,
23:34mais comment il se structure mentalement,
23:35parce que, comme vous le dites tous,
23:37c'est dans la tête que ça se joue.
23:38Comme disait Roger Lemaire,
23:39si cerveau veut,
23:40ça, ça exécute.
23:42Et donc, il a cet objectif de la canne,
23:44et pour moi, Sébastien est devenu un super-héros
23:46quand il met le but de la victoire
23:48en finale contre le Nigeria.
23:49Tout se met bout à bout,
23:51et là, quand on voit ces images,
23:53il remporte le Vendée Globe,
23:54là aussi, ça termine une histoire,
23:55c'est des destins,
23:56c'est le nom de son livre.
23:57Il y a des destins comme ça,
23:59on ne peut pas y échapper,
23:59c'est que ça fait partie de ton truc,
24:01et lui, c'est un immense champion,
24:03Sébastien, il est tout autant,
24:04alors qu'il n'a pas eu la plus grande carrière
24:05de footballeur,
24:06mais quand il met ce but contre le Nigeria,
24:09moi, j'étais en larme
24:10d'avoir été en contact avec ce mec,
24:13et tu te dis,
24:14ok, il y a des destins qui sont exceptionnels,
24:16et Charlie en fait partie.
24:18Extrait du doc de l'équipe Enquête,
24:19dernière intervention sur la chaîne,
24:21en tout cas, de Bernard Tapie,
24:23elle date du 28 octobre 2019,
24:25l'ancien président de l'OM
24:26souffre d'un cancer de l'osophage
24:27depuis deux ans,
24:29et de l'intestin aussi, je crois,
24:31en tout cas, des voies digestives.
24:34Il va vous expliquer ceci,
24:35son rôle social a un peu changé,
24:38écoutez-le.
24:39Jusqu'à, il y a deux ans,
24:44oui, c'est pas vieux,
24:46j'ai toujours fait les choses
24:48telles que je pensais que je devais les faire.
24:50Depuis deux ans,
24:52à la suite de ma maladie,
24:54et des premières émissions de télévision
24:56au cours de laquelle
24:58j'ai eu à parler de ma maladie,
25:00ça a déclenché chez ceux
25:01qui étaient malades aussi,
25:03une telle réaction,
25:04pour ne pas dire une telle adhésion,
25:08que maintenant,
25:09je ne fais qu'en fonction
25:10de ce que je pense
25:11qui va être traduit par eux.
25:15Si j'ai été absent
25:16pendant les deux mois
25:17à la Gouvenet-Cité,
25:18c'est parce que j'avais pas
25:19de bonnes nouvelles à donner,
25:21et que comme je veux pas leur mentir,
25:23j'avais pas envie de paraître devant eux
25:24pour leur dire ça va pas bien.
25:26L'IT a été très difficile ?
25:28Ouais, très dur,
25:28très très dur.
25:29Bon, voilà, c'est passé.
25:32Vous savez,
25:33on appelle pas ça
25:33une longue maladie par hasard.
25:35Donc, il y a des épreuves,
25:36ça va, ça va, bien,
25:37bon, voilà.
25:39La dernière interview
25:40de Bernard Tapie,
25:41chez nous, en tout cas,
25:43à la chaîne L'Équipe,
25:43c'était en 2019,
25:45cancer de l'estomac
25:46et de l'œsophage,
25:47deux ans plus tard,
25:48cette maladie l'emportera.
25:51L'idée,
25:51vous l'avez un peu évoqué,
25:52l'idée du port-étendard
25:54et tout ça,
25:55c'est pas tellement,
25:57on va dire,
25:57la personnalité
25:58de Charlie Dallin
25:59d'être, voilà,
26:00un lanceur d'alerte,
26:01des choses comme ça,
26:01mais il le dit quand même,
26:03le but,
26:04c'est aussi de donner
26:04un peu d'espoir aux gens.
26:06Il s'est beaucoup posé
26:06la question avant de la lancer,
26:08de la rendre publique,
26:09il veut pas tout dire,
26:10il est pas spécialiste,
26:12il a beaucoup de pudeur,
26:13il est intelligent.
26:14Ça va pas être facile
26:15pour cet homme
26:17de prendre la cause,
26:18essayer de la,
26:19voilà,
26:20de porter un peu le bâton
26:20et de donner juste un peu
26:22d'espoir,
26:22un peu de l'honneur.
26:23C'est vrai qu'on a le sentiment
26:24qu'au cours de l'interview,
26:25il est un peu sur une ligne
26:26de crête.
26:26Ah oui,
26:27ah oui.
26:27Pour reprendre l'expression
26:28de son maire au Havre.
26:30Et comme il aime bien
26:30tout maîtriser,
26:31ça lui est peut-être
26:32un exercice
26:33qui est un peu compliqué
26:34pour lui.
26:34Ouais,
26:35mais il le réussit,
26:37je trouve,
26:37il est plutôt habile.
26:41Et je crois que c'est
26:42quand Gallimard aussi
26:44le sollicite,
26:45non pas en sachant
26:46qu'il est malade,
26:47mais pour parler
26:47de sa traversée,
26:48que ça,
26:49visiblement,
26:50ça déclenche quelque chose
26:51chez lui,
26:51quoi.
26:51Comme quoi,
26:54l'expression,
26:55qu'elle soit orale
26:56ou écrite,
26:56peut aussi avoir
26:57un petit côté curatif.
26:58L'intime rejoint
26:59souvent l'universel
27:00et donc je pense
27:02que son histoire
27:03va toucher énormément
27:04de gens
27:04parce que les gens
27:05vont se reconnaître.
27:06Donc c'est pour ça
27:06qu'il le sait ça.
27:08Il sait que quand bien
27:08même son histoire
27:09elle est singulière,
27:11elle n'appartient qu'à lui,
27:12il sait qu'en la partageant,
27:14elle va permettre
27:15à d'autres personnes
27:16de se reconnaître
27:17et ça va les aider.
27:19Virginie,
27:19vous voulez participer
27:20et mettre un petit écho
27:21à notre débat ?
27:21Parce que forcément
27:22c'est un débat
27:23qui me touche.
27:24Ma mère est décédée
27:25d'un cancer
27:26donc c'est vrai
27:26que l'interview
27:27m'a vraiment prise au cœur.
27:29Je voulais juste rebondir
27:30sur ce que Dominique
27:31et Thomas disaient.
27:32C'est vrai que le mental
27:33joue beaucoup
27:33mais je ne veux pas
27:34que les personnes
27:35qui sont atteintes
27:36d'un cancer
27:36et qui nous regardent
27:37pensent que si elles n'arrivent
27:38pas à se réveiller le matin,
27:39qu'elles sont trop fatiguées,
27:40qu'elles culpabilisent
27:41et qu'elles n'ont pas de mental.
27:42Ce n'est pas vrai.
27:43Les personnes qui décèdent
27:44de cette maladie,
27:45ça ne veut pas dire
27:46qu'elles n'ont pas eu de mental.
27:47Donc je trouve
27:47que c'est important
27:48de le dire.
27:49C'est quelque chose
27:50qui fatigue énormément.
27:52La chimiothérapie,
27:53il faut savoir
27:53que c'est une opération
27:54qui tue les cellules cancéreuses
27:56mais qui tue aussi
27:58les cellules qui vont bien.
27:59Donc c'est tout
27:59le système immunitaire
28:00qui est touché.
28:01Parfois,
28:02on va se réveiller,
28:03on sera en pleine forme,
28:04on sera galvanisé
28:05par notre entourage
28:06qui nous apporte
28:06beaucoup d'amour
28:07et puis parfois,
28:08on n'aura même pas
28:08la force de manger,
28:09de se réveiller le matin.
28:10Donc ceux qui peuvent
28:11faire du sport
28:12comme Charlie Dalin,
28:13comme Sébastien Allure,
28:14c'est formidable
28:15et moi,
28:16je suis vraiment contente
28:18quand je vois
28:18ce genre de témoignages.
28:19Ça me fait plaisir pour eux.
28:21Mais il y en a aussi
28:22qui n'ont pas les moyens
28:23et je pense qu'il ne faut pas
28:23les culpabiliser.
28:24Ce n'est pas que le mental
28:25qui joue malheureusement.
28:27Chaque corps réagit différemment.
28:29Donc voilà.
28:29Je reprends la balle.
28:30Je ne vous coupe pas la part,
28:31je reprends la balle
28:32parce qu'à travers cette enquête,
28:34j'ai découvert
28:34l'association Optime East.
28:37Je pense que ça doit s'afficher
28:38qui accompagne chaque année
28:39plusieurs dizaines
28:40d'hommes et de femmes malades
28:41dans leurs défis sportifs.
28:43Et puis l'association
28:44est soutenue
28:44par la Fondation de France
28:46dans le cadre
28:46de son programme
28:47Sport et Santé
28:47en territoire fragile.
28:50Donc peut-être
28:50que si vous avez des idées,
28:52des rêves,
28:52un défi,
28:53des choses comme ça,
28:54contactez cette association.
28:55Nous, on est juste
28:56les médiateurs.
28:57Et puis vous expliquerez tout ça
28:59votre projet.
29:00Et voilà.
29:01Merci.
Recommandations
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