Marine Le Pen : «Le gouvernement a commis un nombre incalculable d’erreurs»

  • il y a 4 mois
La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, Marine Le Pen, était l’invitée de La Grande Interview, ce lundi 20 mai, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur la venue d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie : «Le gouvernement a commis un nombre incalculable d’erreurs».

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Après l'intégralité des erreurs qui ont été commises par le gouvernement,
00:03 en effet, je ne voyais pas d'autre solution que de mettre en œuvre ce déplacement.
00:08 Il n'est pas trop tard ?
00:09 Peut-être. Peut-être est-il trop tard.
00:11 Parce qu'en politique, c'est parfois comme ça.
00:14 Quand le moment est passé, il est beaucoup plus difficile de rétablir la situation.
00:19 Le gouvernement a commis un nombre d'erreurs absolument incalculables dans ce dossier de Nouvelle-Calédonie.
00:25 Et il est évident qu'aujourd'hui, venir chercher un accord compte tenu des violences absolument effroyables
00:34 qui ont eu lieu, de la destruction de, dit-on, 70 à 80 % du tissu économique de l'île,
00:42 des gens qui ont absolument tout perdu, ça va être très difficile de remettre tout le monde autour de la table.
00:47 Bien sûr. Mais est-ce que vous n'avez pas aussi commis des erreurs ?
00:50 Parce que ce processus du dégel du corps électoral est à l'origine de ces violences.
00:54 Un processus que vous avez voté avec vos députés à l'Assemblée nationale pour ensuite dire
00:58 « finalement, c'était irresponsable de le faire maintenant ».
01:00 Non, pardon.
01:01 Est-ce qu'il y a eu une incohérence par une autre règle ?
01:02 D'abord, ce n'est pas « après », c'est « avant ».
01:04 Premièrement, nous n'avons aucune responsabilité dans l'intégralité du processus,
01:08 que ce soit Matignon ou que ce soit Nouméa.
01:10 Nous n'avons pas participé à cela, à la différence d'ailleurs de l'UMP, donc du RPR, de l'époque.
01:17 Premièrement. Deuxièmement, nous avons toujours été pour le dégel du corps électoral.
01:20 Ce gel du corps électoral, je le rappelle à ceux qui nous écoutent, a été imposé par Jacques Chirac
01:26 dans une forme de trahison politique, qu'il a fait voter au Congrès par des gens qui sont très connus,
01:34 qui ont encore des responsabilités aujourd'hui.
01:36 M. Wauquiez, par exemple, le mentor de M. Benhamy, Madame Morano et toute une série d'autres.
01:41 Ils ont voté le gel du corps électoral.
01:43 Aujourd'hui, ils poussent des cris d'orfraie en disant « comment, c'est honteux d'empêcher des gens de voter ».
01:47 Oui, d'accord, il fallait y penser avant.
01:49 Mais vous, n'avez-vous pas changé de position ?
01:51 Nous avons toujours été pour le dégel du corps électoral. Toujours.
01:54 En revanche, j'ai appelé il y a deux mois Gérald Darmanin en lui disant
01:59 « dégeler le corps électoral juste avant les Jeux olympiques, c'est évidemment sans accord global ».
02:06 Parce que c'était ça, en fait, l'objectif, c'était d'obtenir un accord global de l'ensemble des partis.
02:11 C'est prendre le risque de l'émergence de violences très lourdes, très graves.
02:16 Non seulement il ne m'a pas écouté, je l'ai appelé le 19 mars.
02:19 Donc je lui avais suggéré de repousser de six mois le vote du dégel et de six mois les élections.
02:25 [Musique]
02:29 [SILENCE]

Recommandée