00:007h48, on en parle moins vu la situation politique nationale, mais dans toutes les communes, la campagne des élections municipales a commencé.
00:08On va tous élire nos maires en mars prochain, c'est dans 5 mois.
00:12Et Simon Colbock, notre invité ce matin, veut devenir la première femme maire d'Argelès.
00:16Bonjour Julie Sens.
00:17Bonjour.
00:18Tête de liste, nouveau cap pour Argelès.
00:21Ancienne première adjointe du maire actuel Antoine Parra, vous vous présentez notamment contre lui, on va en reparler.
00:26Mais d'abord, est-ce que c'est facile de faire campagne en ce moment, dans une période aussi agitée au niveau national, avec la possibilité d'une nouvelle dissolution ?
00:35Alors en ce moment, c'est vrai que l'actualité nationale donne une image dégradée de la politique dans tout son ensemble, sur toutes ses strates.
00:43Mais donc notre équipe, on essaye d'innover, de rapporter de la confiance, ramener de la confiance, de la proximité et du collectif.
00:51Pour vous d'ailleurs, Emmanuel Macron doit dissoudre ?
00:54Ça, c'est pas à mon niveau que je pourrais vous répondre. En tant que citoyenne, on veut juste retrouver de la stabilité et des perspectives.
01:00Je vous pose la question, parce que s'il y a des élections législatives prochainement, ça pourrait évidemment perturber la campagne.
01:06Forcément.
01:06Voir même décaler les élections municipales au mois de juin. Ça, vous y pensez ?
01:10Ah ben oui, c'est une éventualité, oui, bien sûr.
01:14Les législatives, on n'y en est pas encore, l'ultimatum d'Emmanuel Macron, il est jusqu'à ce soir.
01:19Parlons de ces élections municipales. Julie Hissens, vous étiez, je vous le disais, le bras droit du maire actuel, Antoine Parat.
01:25Avant de claquer la porte, c'était en janvier dernier, vous serez dans quelques mois candidate contre Antoine Parat, le maire sortant.
01:31Qu'est-ce que vous lui reprochez au fond ? Pourquoi est-ce que vous avez claqué la porte ?
01:34Alors moi, j'ai connu la commune de l'intérieur, donc j'ai vu ce qui fonctionnait, ce qui devait être changé.
01:39Et alors, je suis partie pour un nouveau projet, surtout, pour amener autre chose, impulser une nouvelle dynamique, un nouveau souffle.
01:47Et avec l'équipe, donc, le nouveau groupe pour Argelès.
01:48Enfin, il y a eu un clash avec Antoine Parat, tout de même.
01:50Alors, c'était il y a quelques mois. Maintenant, je pense que, et puis vu le contexte national, on a tous envie d'arriver à se tourner vers l'avenir
01:57et d'avoir des vraies perspectives et des vrais projets.
01:59Si vous deviez qualifier tout de même Antoine Parat en un mot ?
02:02En un mot, je dirais solitaire. Solitaire dans ses échanges. Et c'est vrai que, moi, je pense que c'est du collectif
02:11qu'il faut vraiment pour arriver à faire des vrais projets solides, réalistes pour la commune.
02:17Donc, il décide de tout, tout seul ?
02:19Il a le fonctionnement qu'il met en place. Et c'est autre chose. Je pense que c'est autre chose qu'il faut instaurer.
02:26Alors, vous, votre campagne, justement, Julie Sens, quelle est la grande mesure que vous voulez mettre en place à Argelès ?
02:31Que voulez-vous changer dans la commune ?
02:34Alors, il n'y a pas de grande annonce à faire à ce stade pour moi, parce qu'on est en train, justement, d'élaborer vraiment le programme
02:41avec les Argelésiens, avec les usagers, avec les professionnels et toutes les parties prenantes.
02:46Néanmoins, le fil rouge, c'est un réaménagement global du territoire. Il faut sortir des logiques de projets ponctuels.
02:54Il faut vraiment repenser la commune comme un tout dans sa globalité, en tenant compte de l'accompagnement du vieillissement
02:59de la population, d'accompagner les jeunes, d'accompagner le sport, la vie associative,
03:04de rendre l'attractif pour que les commerces s'installent.
03:08Ce n'est pas très concret, là, ce que vous nous dites.
03:09Ce n'est pas très concret, mais c'est une vision différente, en fait, de voir les choses.
03:12Jusqu'à présent, c'était assez, je dirais, vertical.
03:15On a une thématique, un projet, et on s'aperçoit maintenant que tout est entrelacé, je dirais, tout est interdépendant.
03:22Donc, c'est vraiment une vision dans sa globalité, en tenant compte de tout le monde.
03:25Vous les avez peut-être entendus tout à l'heure dans le journal de 7h, nous sommes allés voir les Argelésiens,
03:31et ils nous ont beaucoup parlé, au micro de Baptiste Guillet, nous ont beaucoup parlé d'urbanisme,
03:37de l'excès de béton, notamment dans la commune.
03:40Oui, alors c'est forcément une thématique importante, mais parce que l'urbanisme,
03:45ce n'est pas que la gestion du sol et la gestion du bâti.
03:47Il faut revoir, en fait, tout cet aménagement du territoire.
03:50Si on construit, on construit pour qui ? On construit pourquoi ? On construit où ?
03:54Voilà, on loge, mais on loge qui ? On loge quand ?
03:58Comment se rendre de son logement à son lieu de travail ?
04:00Voilà, tout est interdépendant, donc c'est vrai qu'on n'a jamais rien expliqué, en fait, aux Argelésiens,
04:06pourquoi il y avait ces projets, et maintenant, il faut le réfléchir avec eux.
04:10Mais l'équipe municipale dont vous avez fait partie a eu raison de délivrer autant de permis de construire ?
04:14Alors, l'équipe municipale dont je faisais partie avait un fonctionnement très cloisonné, je dirais,
04:18donc la partie urbanisation, j'y ai finalement peu participé.
04:23Donc vous n'assumez pas cette partie-là ?
04:24Ce n'est pas que je n'assume pas, c'est qu'on n'a pas assez collectivement, à ce moment-là, dans l'équipe,
04:30partagé nos interrogations par rapport à ce sujet-là.
04:34C'est le maire actuel qui a décidé tout seul, ce que vous disiez tout à l'heure ?
04:37Alors, il a décidé, avec un délégué urbanisme aussi, mais peu d'élus ont pu s'exprimer à ce moment-là.
04:46Dans cette campagne, on risque aussi de parler de la très forte hausse de la taxe d'habitation pour les propriétaires de résidence secondaire.
04:51Cette taxe, elle a augmenté sur toute la bande littorale, Argelès en fait partie, plus 60%, c'est une hausse qui est quand même assez énorme.
04:59C'est vous qui avez porté cette mesure, Julie Sens, qui a été votée en décembre dernier,
05:02et pourtant, aujourd'hui, vous dites « je comprends la colère des propriétaires ».
05:06Alors, est-ce que vous comprenez que ces propriétaires de résidence secondaire, eux, aient du mal à vous croire ?
05:11Oui, alors, je les comprends dans le sens où ça a été une décision qui a été prise sans explication, surtout sans concertation.
05:18L'État a permis à ces communes, en zone tendue, d'utiliser ce levier fiscal,
05:25mais toujours est-il qu'il fallait expliquer pourquoi on voulait l'utiliser,
05:28et le projet, moi, que je portais au sein de l'équipe à ce moment-là, quand on a voté la taxe,
05:33c'était que cet argent soit fléché, soit réinjecté pour le foncier argelaisien, notamment,
05:38et pour la rénovation des résidences secondaires.
05:40Les propriétaires de résidences secondaires ne sont pas des vaches à lait ?
05:43Bien sûr, comme tous les argelaisiens, comme tous les contribuables,
05:46il faut savoir où va l'argent qu'on donne à l'État pour les impôts,
05:50mais aussi pour la collectivité, et comment cet argent est utilisé.
05:54Merci beaucoup, Julie Sange, je rappelle que vous êtes donc candidate pour la mairie d'Argelès,
05:59on vote au mois de mars prochain, on parlait justement à un des propriétaires de résidences secondaires,
06:04il y a une liste qui s'est montée, justement, avec Bernard Olivier,
06:08qui se veut le porte-parole, entre guillemets, de ces propriétaires de résidences secondaires,
06:12on l'entendra tout à l'heure dans les infos de 8h,
06:14vous avez entendu aussi ce matin une autre candidate, Hélène Brock-Payreau,
06:17notez qu'on n'entendra pas le maire, en revanche, sortant Antoine Parra sur notre antenne ce matin,
06:21parce qu'il ne se considère pas encore en campagne.
06:24Bonne journée, Julie Sange.
06:25Merci beaucoup.
06:307h54, vous écoutez Ici Roussillon, votre radio locale,
06:33et on lit vos messages météo qui arrivent sur le Facebook officiel Ici Roussillon,
06:37avec Cécilia 11 à Montesquieu-Desalbert, Blanche à Finestré avec 12 degrés,
06:41et puis on a des nouvelles également de Caroline à Palaud-Delvidre,
06:44avec 12 aussi au thermomètre.
06:46La musique, chanson française avec Ici Roussillon, on écoute Rock & Dollar,
06:50c'est William Scheller qui chante dans votre radio.