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  • il y a 2 jours

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Transcription
00:00Ici au Sion, ici au Sion.
00:01Premier sur l'actu locale en pays catalan.
00:05Ici matin, 20h20.
00:077h47, notre pays face à une crise politique inédite.
00:10Jamais un gouvernement n'est tombé aussi rapidement dans notre pays.
00:13On en parle à présent, Simon Colboch, avec la sénatrice Les Républicains des Pyrénées-Orientales.
00:17Bonjour Lauriane Josande.
00:19Bonjour.
00:19C'est le grand bazar. N'est-ce pas un peu aussi votre faute, Lauriane Josande ?
00:23C'est votre parti dimanche soir qui a précipité la chute du gouvernement.
00:26Écoutez, l'entrée au gouvernement des Républicains s'est faite sur la base du principe de responsabilité.
00:34A l'époque, lorsque nous sommes entrés au gouvernement, c'était parce que Michel Barnier avait été nommé Premier ministre.
00:41Et nous avons décidé de rester dans le gouvernement sous l'égide de François Bayrou.
00:49Vous étiez d'accord aussi pour rentrer dans le gouvernement de Sébastien Lecornu ?
00:52Il y a eu de longues réunions, mais finalement, il y a eu un accord dimanche soir de Bruno Rotaillot qui, finalement, apprend que Bruno Le Maire est nommé.
01:00Et là, on voudrait comprendre, Lauriane Josande, comment Bruno Rotaillot, qui a longtemps expliqué qu'il fallait se dévouer pour son pays,
01:07trouver des compromis pour éviter, je le cite, la bordélisation de la vie politique.
01:11Comment lui, qui a beaucoup critiqué l'attitude de la France insoumise de ce point de vue,
01:14comment lui est devenu le détonateur d'un gouvernement ?
01:17Parce qu'à un moment donné, quand la coupe est pleine, c'est pour tout le monde pareil.
01:21On ne peut plus continuer dans n'importe quelle condition.
01:25On a essayé de faire des compromis, des concessions, de discuter.
01:29Sébastien Lecornu a été nommé et a lancé des discussions et des échanges avec différents partenaires,
01:37y compris avec les LR, mais finalement à la marge, pour revenir vers nous en fin, au bout de ces trois semaines d'échange
01:46et de nous imposer une feuille de route et des conditions qui n'étaient pas satisfaisantes.
01:53C'était juste un problème de personne ? C'était Bruno Le Maire vraiment qui posait problème ?
01:57Il était nommé ministre des armées ?
01:58Non. Au départ, déjà, la feuille de route ne convenait pas.
02:01C'est-à-dire que dans les dernières 48 heures, nous avons eu beaucoup de discussions avec Sébastien Lecornu
02:06sur le fait qu'on souhaitait un contrat de gouvernement, avec des conditions claires, précises,
02:11pas évidemment l'ensemble de notre programme, il faut faire arriver à un compromis dans ces cas-là,
02:15mais avec des conditions claires.
02:17Déjà, nous n'étions pas arrivés à un résultat satisfaisant,
02:21ce qui fait que, pour une partie d'entre nous, nous ne souhaitions pas entrer dans ce gouvernement.
02:26Bruno Retailleau a dit qu'on va laisser sa chance à Lecornu
02:30parce que, justement, le principe de responsabilité oblige,
02:33il faut qu'on arrive à créer, à composer un gouvernement.
02:38Et Sébastien Lecornu a trahi la confiance de Bruno Retailleau
02:43en dissimulant certaines choses, et notamment certaines personnes au gouvernement.
02:48Mais le ministère des armées, c'est aussi un domaine réservé du président de la République.
02:52Est-ce que ce n'est pas un caprice, la DLR ?
02:54On en fait une affaire de personne quand le pays va mal ?
02:56Est-ce que vous comprenez que ça, pour les auditeurs, pour les électeurs lambda,
02:58ce soit difficile à entendre ?
03:01Écoutez, c'est du domaine réservé du président de la République.
03:04C'est aussi pour ça que Bruno Retailleau avait dit,
03:06écoutez, puisque Lecornu ne voulait pas donner tous les noms des membres du gouvernement,
03:12étant du domaine réservé, celui du ministère de la Défense et des armées,
03:17avait été tenu secret.
03:18Sauf que Bruno Le Maire, c'est pour nous une ligne rouge,
03:24dans la mesure où Bruno Le Maire incarne, nous en sommes à 3400 milliards de dettes.
03:29Nous avons un Bruno Le Maire qui est venu expliquer, y compris au Sénat,
03:32que nous nous trompions sur les chiffres, que nous n'avions pas compris,
03:34que nous ne savions pas compter.
03:36Ce mépris a laissé des traces, et il n'était pas possible de travailler avec Bruno Le Maire.
03:41Sébastien Lecornu a donc désormais, jusqu'à demain soir,
03:44pour tenter de recoller les morceaux du socle commun, s'il existe encore,
03:48le camp macroniste et votre camp, Lauriane Josande, le camp Les Républicains.
03:52Est-ce que c'est possible ?
03:54Ça va être très difficile.
03:56Aujourd'hui, ce qui s'est passé depuis dimanche,
03:59c'est cette façon de ne pas nous respecter,
04:03alors que nous étions un partenaire constructif jusque-là,
04:06aura forcément laissé des traces.
04:08Pour autant, notre principe de responsabilité exige que nous essayions
04:13peut-être de trouver encore une sortie, une voie de passage.
04:20Maintenant, il est clair que nous ne sommes pas des macronistes,
04:22nous ne sommes pas dans la majorité présidentielle,
04:24et donc ce sera très compliqué d'y arriver dans ces conditions.
04:27Clairement, je vous pose la question, vous souhaitez qu'on retourne voter,
04:30qu'il y ait une dissolution de l'Assemblée, qu'il y ait de nouvelles élections législatives ?
04:33Ce n'est pas ce que je souhaite.
04:35Mais c'est ce qu'il faut faire.
04:36Je pense que nous y arriverons, dans la mesure où, aujourd'hui,
04:41je ne vois pas comment nous pourrions sortir de cette affaire de manière convenable,
04:48y compris pour nous.
04:49Parce que si, et j'ai entendu tout à l'heure des responsables socialistes appeler de leurs voeux,
04:54et ils le font depuis hier soir au niveau national,
04:56un gouvernement de gauche, d'union de la gauche,
05:01ce sera très difficile pour nous de soutenir un gouvernement.
05:04Nous avons aussi été très clairs sur le fait que nous ne souhaitions pas avoir un Premier ministre socialiste,
05:09et donc, effectivement, peut-être que la clarification viendra de la dissolution.
05:12Pas de Premier ministre socialiste, mais s'il y avait des ministres socialistes dans le gouvernement Lecornu,
05:16est-ce que vous pourriez en faire partie ?
05:18Je crois savoir que Sébastien Lecornu a dit que, de toute façon, il ne poursuivrait pas l'aventure.
05:23Il est chargé de mener des négociations,
05:26mais ce n'est pas lui qui sera le chef du gouvernement de demain,
05:29si j'ai bien compris, en tout cas, si le gouvernement devait y avoir.
05:32Ce qui a lui expliqué, effectivement, au journal Le Monde et au Figaro,
05:35qu'il ne souhaitait pas continuer l'aventure, effectivement, à Matignon.
05:39On a le sentiment, quand même, que les partis passent tout de même avant le pays.
05:43Quand on entend la réaction dans la rue,
05:46on entendra des Perpignanais tout à l'heure dans les infos de 8 heures,
05:49il y a quand même un grand ras-le-bol de l'exaspération vis-à-vis de la classe politique.
05:52Est-ce que vous, vous le ressentez, ça ? Vous la ressentez, cette exaspération ?
05:55Je ressens cette exaspération et je suis partagée,
05:58parce que moi-même, je me suis engagée en politique il y a deux ans pour être...
06:02Donc, j'ai été élue sénatrice pour défendre d'abord et avant tout mon territoire.
06:06J'appartiens à une famille politique que je me suis engagée derrière Bruno Retailleau
06:10parce que je crois en Bruno Retailleau, je crois en son intégrité,
06:15en son engagement pour la France et son amour pour notre pays.
06:21Et je me retrouve là-dedans.
06:23Et donc, évidemment que...
06:25Et la France, la Ve République, comme tous les autres pays,
06:27et d'ailleurs européens et au-delà au niveau mondial,
06:30sont basées, notre démocratie s'articule autour de partis et de familles politiques.
06:34Et donc, la clarté vient aussi de cette façon d'organiser nos pensées
06:40et nos programmes politiques autour de partis.
06:43Le compromis n'est pas à n'importe quel prix, en fait, c'est ça que vous nous dites.
06:45Non, c'est que depuis Emmanuel Macron, en 2017, on a dit qu'il n'y a pas de partis,
06:49il n'y a plus de droite ni de gauche, on voit bien les effets que cela a eu.
06:52Je crois qu'on a besoin de restructurer notre vie politique
06:54et donc, évidemment qu'on en réfère aux partis.
06:57Mais c'est notre pays d'abord et évidemment l'intérêt de la France avant tout.
07:01Merci beaucoup, Lauriane Josande, sénatrice Les Républicains des Pyrénées-Orientales.
07:05Bonne journée à vous.
07:05Merci à vous.
07:06La météo sur la page Facebook, ici Roussillon avec Monique Neuf à Bourg-Madame
07:14et puis François Acaillat avec 10 degrés, la musique faisait des 80.
07:18On écoute Softshell, Tentid Love.

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