- il y a 6 semaines
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était l'invitée du Face à Face sur RMC et BFMTV, ce mercredi 8 octobre. Elle est notamment revenue sur la démission de Sébastien Lecornu et la crise politique que traverse actuellement la France.
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00:00Il est 8h29 sur RMC et BFM TV, bonjour Mathilde Panot, merci d'être dans ce studio pour répondre à mes questions.
00:09Vous êtes la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale, vous êtes d'ailleurs vous-même députée LFI du Val-de-Marne.
00:15Et finalement, si tout dépendait de vous, parce que l'option d'un gouvernement de gauche est en train de revenir sur la table,
00:23est-ce que vous censureriez ou pas un gouvernement socialiste ?
00:28Alors je n'y crois pas, madame Apolline de Malherbe, et je vais expliquer pourquoi.
00:32Tout le monde fait comme s'il ne s'était rien passé depuis un an.
00:35Si depuis un an, nous n'avions pas un président de la République qui avait non seulement violé le résultat des urnes,
00:41mais qui en plus de cela avait brutalisé la démocratie et le peuple français.
00:45Qui a nommé et a choisi de nommer comme ministre de l'Intérieur, celui qui s'inspire de l'extrême droite,
00:50et qui l'a laissé pendant plus d'un mois et demi faire les relations avec un pays étranger, l'Algérie.
00:55Mais attendez, là vous êtes en train de me dérouler, Mathilde Panot, je n'y crois pas, mais il y en a beaucoup qui y croient.
01:04Et donc on va prendre le temps de comprendre ce que vous estimez d'Emmanuel Macron,
01:08mais certains à gauche, et j'ai reçu ce matin l'un des députés socialistes,
01:12ils disent qu'on n'a jamais été aussi près d'y être.
01:15Marine Tondelier dit qu'on n'a jamais été aussi près d'un gouvernement de gauche.
01:20Est-ce que oui ou non, vous soutiendrez ce gouvernement de gauche ?
01:23Nous nous avons dit que nous censurons tout gouvernement qui continuerait une politique macroniste,
01:29qui obtiendrait quelques millettes par-ci par-là,
01:31et que donc, du coup, puisque le Parti Socialiste dit qu'il ne veut pas gouverner avec nous,
01:36la question est, avec qui souhaite-t-il gouverner ?
01:38Moi je vais vous dire, je ne crois pas qu'Emmanuel Macron puisse nommer un gouvernement de gauche,
01:43en tout cas pas sur un programme de rupture,
01:45et j'observe qu'en ce moment, M. Fort discute avec Gabriel Attal,
01:49donc, en ce moment, à ce stade, demander une cohabitation avec le président de la République,
01:55c'est non seulement sauver Emmanuel Macron alors qu'il est lâché de toutes parts,
01:59mais aussi faire perdre du temps au pays.
02:01Vous êtes en train de dire que les socialistes font ça pour sauver Emmanuel Macron ?
02:04Je crois que ceux qui ont peur du retour devant les urnes,
02:07et nous, nous demandons le départ d'Emmanuel Macron,
02:10veulent continuer, d'une manière ou d'une autre, une politique macroniste,
02:13et c'est ce qu'on observe ces derniers temps,
02:15et je crois que lorsque vous avez 73% des Français qui demandent le départ du président de la République,
02:20lorsque vous avez y compris des anciens premiers ministres macronistes,
02:24qui eux aussi disent qu'Emmanuel Macron doit partir,
02:26je crois qu'Emmanuel Macron est un cas désespéré.
02:28Vous avez bien compris, Mathilde Panot,
02:30et vous êtes évidemment plus au fait encore que moi des règles de l'Assemblée nationale,
02:35que ce que vous êtes en train de dire ce matin est en train de tuer dans l'œuf
02:38toute possibilité pour le Parti socialiste d'obtenir éventuellement Matignon.
02:42Parce qu'en entendant, et si Emmanuel Macron est en train de nous écouter ce matin,
02:46ce qui est fort probable, en entendant vos mots,
02:49il comprend que vous censureriez un gouvernement socialiste,
02:55parce qu'il bosserait éventuellement,
02:56parce qu'il travaillerait éventuellement,
02:58ou que vous ne vous interdisez pas de censurer un gouvernement socialiste ?
03:03Mais écoutez, nous avons des convictions,
03:05nous avons été élus avec un mandat du peuple.
03:06En quel cas ne prendrait pas ce risque ?
03:08Et de ce fait, s'il y a une alliance de briques et de braques
03:12qui se ferait d'une quelconque manière pour continuer la politique macroniste,
03:16nous ne participerons pas à un sauvetage d'Emmanuel Macron.
03:19Est-ce que c'est clair ?
03:20Je n'ai pas dit que nous censurions un gouvernement
03:23qui serait uniquement composé des socialistes, des communistes et des écologistes.
03:26À ce moment-là, nous verrions ce qui se fait.
03:28Mais il n'y a qu'à voir les mathématiques.
03:30Il n'y a qu'à voir les mathématiques.
03:32C'est impossible.
03:33Et d'ailleurs, ce dont nous parlons ce matin,
03:34qui est la suspension de la réforme des retraites,
03:37montre bien que nous ne sommes pas sur le programme du nouveau Front populaire,
03:41qui est l'abrogation de la réforme de la retraite.
03:43Très précis.
03:44Très précis.
03:44Mathilde Panot, vous venez de dire,
03:46en gros, s'il y a un gouvernement
03:47qui n'est composé que de socialistes, écologistes, communistes,
03:53on soutiendra.
03:54Enfin, en tout cas, on ne censurera pas.
03:56On ne censurera pas, a priori.
03:57Par contre, attendez, moi, je veux savoir sur quel programme
03:59ils veulent gouverner.
04:00Déjà, les prochains jours.
04:00Si on commence à se projeter sur six mois, alors du mal.
04:02Oui, mais vous nous demandez de donner des chèques en blanc
04:05à des gens qui sont en train de discuter avec Gabriel Attal.
04:09Je vais vous dire, nous, nous sommes très clairs.
04:11Nous, nous respectons le mandat qui nous a été donné
04:13par nos électeurs et nos électrices.
04:15Et la question qui est posée aujourd'hui
04:16n'est pas à celui d'un énième gouvernement.
04:18Je rappelle que le dernier gouvernement, le Cornu,
04:21a duré moins de 14 heures.
04:23Et que nous ne pouvons pas continuer éternellement
04:25dans la même situation où les gouvernements
04:27tombent les uns après les autres
04:29et où nous réclamons des miettes à un camp qui est en décomposition.
04:33C'est exactement ce qui se joue.
04:33Nous avons été élus pour faire une politique de rupture avec la Macronie.
04:37Je le rappelle.
04:38Et donc, ce qui se joue, c'est le départ du président de la République.
04:41Et c'est pourquoi nous demandons sa destitution
04:43qui va examiner le bureau ce matin.
04:45Je suis très attentive à chacun de vos mots.
04:47On va parler de cette motion de destitution que vous défendez ce matin.
04:49On va parler évidemment de la réforme des retraites.
04:52Vous avez dit deux choses.
04:53Plusieurs d'ailleurs.
04:54Mais au moins une.
04:56Nous censurerions tout gouvernement qui ne serait pas dans la rupture.
04:59Deux, vous avez dit, nous voulons le programme du Nouveau Front Populaire
05:04tout le programme du Nouveau Front Populaire.
05:07Suspension ou abrogation, c'est évidemment pas la même chose.
05:11On y vient.
05:12Vous avez dit, s'il y avait un gouvernement avec uniquement
05:15socialistes, communistes, écologistes,
05:19nous ne censurerions pas a priori.
05:22Ça veut dire que si un gouvernement se met en place
05:24avec malgré tout une partie de l'aile gauche des macronistes,
05:27dans ce cas-là, c'est non.
05:28Mais vous savez, la politique de science-fiction
05:31qui a été faite depuis des mois,
05:32où on nous expliquait que François Bayrou allait tenir jusqu'en 2027,
05:36où on nous expliquait que la solution, le corps nu,
05:38était celle qui allait permettre, là aussi,
05:41à la Macronie de continuer une politique de malheur
05:43dont plus personne ne veut dans le pays.
05:44La réalité ne ressemble à rien de tout cela.
05:47Et donc, je vais vous dire,
05:48la Macronie est en train d'essayer de gagner du temps,
05:50car le compte à rebours pour le départ d'Emmanuel Macron est lancé.
05:53Et quand vous voyez, à la fois dans son propre camp,
05:57mais aussi un peu partout,
05:58le mot d'ordre de départ du président de la République,
06:00et nous, nous sommes magnanimes,
06:02nous lui proposons soit de démissionner,
06:04soit d'être destitués, nous lui laissons le choix.
06:06Mais c'est ça qui est en question aujourd'hui,
06:09car tout le monde comprend qu'on ne peut pas
06:11continuer dans cette situation
06:12où un homme seul décide contre tout un peuple.
06:14Olivier Faure, Premier ministre,
06:16vous ne dites pas ce matin « je ne censure pas ».
06:19Mais vous savez, Olivier Faure est en train de discuter avec la Macronie.
06:23C'est ce qui apparaît chez l'ensemble de vos collègues
06:25qui regardent la vie politique.
06:26Il aurait discuté, effectivement,
06:27et engagé des discussions à Gabriel Attal.
06:29Donc, je vais vous dire,
06:30si le PS continue de céder à l'ère du temps
06:34qui est la détestation et la haine de la gauche radicale
06:37en espérant récolter les fruits,
06:38eh bien les fruits, nous les voyons par exemple dans le Tarn-et-Garonne.
06:41Dans le Tarn-et-Garonne,
06:42où il y a une législative anticipée,
06:43où M. Retailleau appelle à faire barrage
06:46contre la candidate du Parti Socialiste.
06:49Oui, enfin, il dit même
06:50« allons voter à l'extrême droite ».
06:52Je rappelle que c'est un candidat UDR.
06:53Je crois qu'il n'a pas dit ça.
06:54Je veux que maintenant on soit tous très précis.
06:57Oui, mais du coup, ce que je suis en train de vous dire,
06:59c'est que la réalité, c'est que la droite radicalisée
07:02préfère l'extrême droite à la justice sociale.
07:05Et ce que nous avons vu depuis maintenant plus d'un an,
07:07c'est un président de la République
07:08qui préfère nommer trois fois des premiers ministres
07:11issus de formations politiques
07:12qui ont été défaites dans les urnes
07:14pour continuer sa politique coûte que coûte.
07:16Donc le problème, c'est Emmanuel Macron.
07:18Et Emmanuel Macron doit désormais partir.
07:20Est-ce que ce n'est pas mieux criant ?
07:22C'est-à-dire, est-ce qu'avoir un Olivier Faure,
07:23qui est quand même, je le rappelle, votre ancien partenaire,
07:26vous avez été aux élections législatives ensemble,
07:29vous vous êtes présentés devant les Français,
07:31unis avec les mêmes bannières, les mêmes affiches,
07:34les mêmes slogans.
07:35Un Olivier Faure, Premier ministre aujourd'hui,
07:37ça ne vous apparaît pas malgré tout
07:38comme une meilleure manière ?
07:42C'est-à-dire, vous ne vous dites pas
07:43« malgré tout, c'est mieux criant » ?
07:44Mais écoutez, vous vous rendez compte
07:46que la Macronie a été sévèrement battue
07:48dans les urnes l'année dernière.
07:49Elle a d'ailleurs été battue trois fois
07:50dans les urnes par le peuple de France
07:52qui a dit qu'il n'en pouvait plus
07:53des politiques qui étaient menées
07:55avec un chaos qui est Emmanuel Macron aujourd'hui,
07:58qui a fermé des usines,
07:59qui a fermé des hôpitaux,
08:00qui a fermé des écoles
08:01et avec 11 millions de pauvres
08:03dans la septième puissance économique au monde.
08:05Donc maintenant, il s'agit d'arrêter Emmanuel Macron.
08:08Ce n'est pas le moment
08:09de faire des petits arrangements
08:10ou des petites combines
08:11pour continuer un peu moins fort le macronisme.
08:14Il s'agit maintenant de tourner la page.
08:16On parle d'une suspension
08:17de la réforme des retraites.
08:19Elisabeth Borne elle-même
08:20parle d'une suspension
08:21de la réforme des retraites.
08:23Et vous ne dites pas
08:23« allez chiche, c'est mieux criant » ?
08:25Mais je rappelle l'histoire.
08:28Cela fait maintenant trois ans
08:29que nous demandons
08:30l'abrogation de la réforme des retraites
08:31qui a été passée en force
08:33contre l'immense majorité du peuple français,
08:35contre l'ensemble des syndicats,
08:37y compris contre l'Assemblée nationale
08:38puisqu'elle a dû passer par 49-3.
08:40Donc, le fait que cette réforme
08:43soit appliquée est déjà
08:44une anomalie démocratique.
08:46Et ce que nous disons,
08:47c'est que la suspension,
08:47qui voudrait dire,
08:48pour que tout le monde comprenne,
08:49la retraite à 63 ans
08:51n'est absolument pas envisageable.
08:55Nous voulons son abrogation.
08:57Et puisque les macroniers
08:58aiment parler...
08:58Pas envisageable.
08:58Vous dites que ça n'est pas envisageable.
09:00Mais non !
09:00La suspension, ce n'est pas envisageable.
09:01Mais non, nous voulons l'abrogation
09:02et même ce que nous avons gagné
09:04dans notre programme
09:05du Nouveau Front Populaire,
09:06c'est la retraite à 60 ans
09:07avec 40 annuités.
09:09Donc, c'est l'abrogation,
09:10bien sûr !
09:11Mais bien sûr !
09:12Puisque les macroniers aiment
09:13qu'ils soient disruptifs,
09:15je leur propose d'être disruptifs
09:17en laissant l'Assemblée nationale voter,
09:19ce qu'ils n'ont pas laissé faire
09:19l'année dernière.
09:20Et cela ferait longtemps
09:21que la réforme des retraites
09:23aurait été abrogée.
09:24Et même d'être encore plus disruptifs
09:25en respectant le résultat des urnes
09:28et le résultat du vote des Français.
09:30Vous assumez, Mathilde Panot,
09:31de retourner devant vos électeurs ensuite,
09:33dans vos circonscriptions,
09:35en disant
09:35« Nous avons fait capoter un gouvernement
09:37qui aurait permis de suspendre
09:39la réforme des retraites ? »
09:39Mais personne ne croit,
09:41personne ne croit un seul instant
09:43encore en Emmanuel Macron.
09:45Rappelez-vous le conclave
09:46qui devait lui aussi permettre
09:48peut-être d'abroger la réforme des retraites,
09:50de la suspendre ou de je ne sais quoi.
09:51Tout le monde a compris l'arnaque
09:52de ce qu'était ce conclave.
09:54Donc, personne ne croit plus
09:55en Emmanuel Macron.
09:56Et je répète,
09:57quand 73% des Français
09:59souhaitent le départ
10:00du président de la République,
10:01qui est aujourd'hui le problème,
10:02alors il doit partir.
10:04Et ensuite,
10:04ce que nous proposons
10:05est une issue positive pour le pays.
10:07Ensuite,
10:07dans des élections présidentielles,
10:09les Français trancheront
10:10entre les grandes options
10:10qui sont offertes au pays.
10:11Je me souviens parfaitement
10:13du soir des législatives
10:15à 8h02,
10:17lorsque Jean-Luc Mélenchon
10:18avait pris la parole
10:20et qu'il avait à ce moment-là
10:21justement dit
10:22« Nous avons gagné,
10:23mais nous avons un programme »
10:25et il avait dit
10:26« Il faudra le programme
10:28du Nouveau Front Populaire,
10:29rien que le programme
10:30du Nouveau Front Populaire,
10:31tout le programme
10:32du Nouveau Front Populaire. »
10:33Est-ce que vous êtes toujours
10:33sur cette ligne
10:34ou est-ce que vous vous dites
10:34« Certains morceaux,
10:36une partie,
10:37ce serait déjà bien ? »
10:38Alors, nous avons dit
10:39pour être exact,
10:40pour compléter
10:40ce que vous venez de dire
10:41qui est tout à fait exact,
10:42nous avons dit
10:43que les compromis
10:44dans une démocratie
10:45se faisaient avec
10:45l'Assemblée nationale
10:47qui vote ensuite
10:47les textes de loi
10:48qui sont proposés
10:49par un gouvernement
10:50qui aurait pu être
10:51Nouveau Front Populaire
10:52si Emmanuel Macron
10:53avait respecté
10:54le résultat des urnes
10:55et que donc
10:55c'était à cet endroit-là
10:56qu'on construisait les compromis.
10:58Mais je veux quand même
10:58vous alerter sur quelque chose
10:59Madame de Malherbe.
11:00Cela fait plus d'un an
11:01que le camp
11:03qui a perdu
11:04les élections législatives
11:05qu'il avait lui-même provoquées
11:07applique le programme,
11:09tout le programme,
11:10rien que le programme
11:10d'un programme
11:12qui a été pourtant
11:12largement battu
11:13dans les urnes
11:14et qui a utilisé
11:14l'ensemble des outils
11:15antidémocratiques
11:1649-3, 49-2,
11:18vote bloqué
11:18pour faire passer en force
11:20des mesures
11:20dont plus personne ne voulait.
11:21Donc, moi je veux bien
11:23que maintenant
11:23on nous fasse des leçons
11:24de compromis
11:24mais dans une démocratie
11:26le Premier ministre
11:27se présente
11:27avec un vote de confiance
11:28devant l'Assemblée nationale
11:29et ensuite
11:30les compromis se construisent
11:31à l'Assemblée nationale.
11:32Je vais vous poser
11:33la question
11:33de la motion
11:34de destitution
11:35que vous portez
11:36justement devant
11:37l'Assemblée tout à l'heure
11:37mais je vais quand même
11:39au bout de cette logique
11:40quasi mathématique
11:42si, on a bien compris,
11:44s'il n'y avait vraiment
11:44que écolos,
11:46communistes,
11:47socialistes
11:47dans le gouvernement
11:48et pas un seul macroniste
11:50avec qui ils auraient trouvé
11:51ou même Lyot
11:52avec qui ils auraient trouvé
11:53un accord
11:54dans ce cas-là
11:55vous lui laisserez une chance.
11:57Si à l'inverse
11:58pour constituer ce gouvernement
11:59il allait chercher
12:00des membres de Lyot
12:01ou des membres
12:01du camp macroniste
12:03ou de la société civile
12:04est-ce que dans ce cas-là
12:05vous diriez jusqu'à
12:06censurer un gouvernement fort
12:08ou est-ce que simplement
12:09vous vous abstiendriez ?
12:10Écoutez, nous sommes en train
12:11de parler de quelque chose
12:12qui n'arrivera jamais.
12:13la seule manière pour Olivier Faure
12:16ou je ne sais qui
12:17d'être nommé comme Premier ministre
12:19c'est de se contenter
12:22des miettes d'un pouvoir
12:23qui est en décomposition
12:24où du coup
12:26il n'abrogerait pas
12:26la réforme de la retraite
12:27il n'augmenterait pas
12:29le SMIC dans ce pays
12:30il ne remettrait pas
12:31de l'argent
12:31dans les services publics
12:32donc nous
12:33nous sommes des opposants
12:35politiques au macroniste
12:36nous sommes fidèles
12:37au mandat qui nous a été donné
12:38par les électeurs
12:38et les électrices
12:39et donc nous censurons
12:41lorsque il y aura
12:42une continuité
12:42de la politique macroniste
12:44fidèle à ce que nous a donné
12:46comme mandat
12:47le peuple de France
12:48Est-ce que vous demandez
12:48ce matin
12:49aux socialistes
12:51de lâcher l'affaire
12:52d'arrêter de s'accrocher
12:53d'arrêter d'essayer ?
12:55En tout cas
12:55moi je dis aux socialistes
12:57qu'aujourd'hui
12:57ce qui se passe très clairement
12:58et qu'on a vu
12:59la semaine dernière
13:00à l'Assemblée nationale
13:01c'est que le bloc bourgeois
13:03le bloc macroniste
13:04pactise avec l'extrême droite
13:06on va parler
13:07de la motion de destitution
13:08mais vous avez peut-être
13:09vu dans la presse
13:10que le RN
13:11s'apprêterait
13:11à ne pas voter en faveur
13:13de la destitution
13:14ce matin en bureau
13:15donc pour que tout le monde
13:16comprenne
13:17la motion de destitution
13:18cette motion de destitution
13:19elle est à votre origine
13:20mais elle a besoin
13:21d'être d'abord validée
13:22par le bureau
13:22à l'Assemblée nationale
13:23et ensuite
13:24si toutefois
13:25elle était présentée
13:27il faudrait qu'elle
13:27l'obtienne
13:28les deux tiers
13:30non seulement
13:31de l'Assemblée
13:32mais également du Sénat
13:33donc le chemin est long
13:34mais il commence ce matin
13:35alors il commence ce matin
13:37nous avions d'ores et déjà
13:38l'année dernière
13:38déposé une motion de destitution
13:40mais cette fois-ci
13:40nous sommes 104 parlementaires
13:42à la déposer
13:42c'est-à-dire plus de la majorité
13:44des députés
13:45qui ont été élus
13:46sur le programme
13:46du nouveau Front populaire
13:47donc nous sommes 104 parlementaires
13:50cela doit passer
13:50l'étape du bureau
13:51au bureau
13:52on ne demande pas
13:52aux gens du membre du bureau
13:54aux députés
13:54d'être d'accord
13:55ou pas d'accord
13:56avec la destitution
13:57on leur demande
13:58de pouvoir l'examiner
13:59et dans un moment
14:00aussi grave
14:01aussi inédit
14:02politiquement
14:02que celui que nous sommes
14:03en train de vivre
14:04nous avons besoin
14:05que chacun et chacune
14:06puisse se positionner
14:08donc chaque formation politique
14:09va être face
14:10à ses responsabilités
14:11et lorsque j'entends
14:12que le RN
14:13ne voterait pas
14:13en faveur
14:14de la motion de destitution
14:15je rappelle que déjà
14:16il y a un an
14:17c'est Marine Le Pen
14:18qui a empêché
14:19d'avoir une discussion
14:20et un vote
14:21en hémicycle
14:22sur la destitution
14:23du président de la République
14:24et donc je le dis
14:25Vous soupçonnez quoi ?
14:26Eh bien ce sont des hypocrites
14:27ce sont des hypocrites
14:29alors peut-être
14:30est-ce le deal
14:31qu'ils ont passé
14:32avec les macronistes
14:33concernant les petits postes
14:34qu'ils ont eu
14:35à l'Assemblée nationale
14:35la semaine dernière
14:36mais en tout cas
14:37on voit bien
14:38que comme d'habitude
14:39l'extrême droite
14:39est l'assurance-vie du système
14:40et va participer
14:42s'il vote vraiment cela
14:43à un sauvetage
14:44d'Emmanuel Macron
14:45Vous avez donc
14:45peu d'espoir
14:46que votre motion
14:47de destitution
14:48soit adoptée aujourd'hui
14:49quand j'entends par exemple
14:50qu'Edouard Philippe
14:51est favorable
14:51à une présidentielle anticipée
14:52J'allais vous le dire
14:53vous avez un nouvel allié
14:54Il peut le formaliser
14:55par ses députés
14:56à l'Assemblée nationale
14:56donc je n'ai pas
14:58peu d'espoir
14:59je mène le combat
15:00et je rappelle
15:01que nous pouvons déposer
15:02des motions de destitution
15:03autant de motions de destitution
15:04que possible
15:06et que nécessaire
15:07Vous invitez
15:07les députés horizon
15:09à être cohérents
15:10avec ce que disait
15:11Edouard Philippe
15:11et donc à permettre
15:12que cette motion de destitution
15:13soit examinée ?
15:14J'invite tout le monde
15:14à comprendre
15:15qu'aujourd'hui
15:16le blocage
15:17et tout le monde le comprend
15:18dans le pays
15:18vient d'un homme seul
15:19qui décide
15:20contre tout un peuple
15:21Donc nous avons un problème
15:22avec l'hyper-présidentialisme
15:24d'Emmanuel Macron
15:25qui doit donc partir
15:26pour pouvoir aider le pays
15:28à sortir par le haut
15:29de l'impasse
15:30dans lequel il a plongé le pays
15:31Et je le dis aussi
15:32nous nous sommes toujours
15:33et plus que jamais
15:34les partisans
15:35de la 6ème République
15:36de la constituante
15:37du référendum
15:38d'initiative citoyenne
15:39parce que par exemple
15:40si nous avions déjà
15:41le référendum révocatoire
15:42dans le pays
15:43il y a fort longtemps
15:44qu'Emmanuel Macron
15:45serait parti
15:45C'est qui la gauche
15:46Mathilde Panot ?
15:47Eh bien c'est ceux
15:48qui restent fidèles
15:50au programme
15:51du Nouveau Front Populaire
15:51et je le dis
15:52vraiment avec une force
15:54et une conviction
15:55très forte
15:56je crois que seule
15:57la gauche de rupture
15:57peut empêcher
15:58l'extrême droite
15:59d'arriver au pouvoir
15:59donc ceux qui feront
16:01des arrangements
16:02d'une manière ou d'une autre
16:03pour sauver
16:04Emmanuel Macron
16:05seront balayés
16:06par l'histoire
16:07donc ceux qui restent
16:08fidèles au programme
16:09du Nouveau Front Populaire
16:10et à la parole donnée
16:11devant les électeurs
16:11ça veut donc dire
16:12qu'à vos yeux
16:13et les mots de Jean-Luc Mélenchon
16:14hier ont été très forts
16:15à propos du parti socialiste
16:17en gros il disait
16:18not in my name
16:19pas en mon nom
16:20il ne représente plus la gauche
16:21est-ce que le parti socialiste
16:22aujourd'hui
16:23à vos yeux
16:23peut se qualifier de gauche ?
16:25Mais écoutez
16:25il y a un an
16:26nous défendions ensemble
16:28vous l'avez dit
16:28à la fois un programme
16:29une candidate commune
16:31à Matignon
16:32qui était Lucie Casté
16:33j'ai quand même du mal
16:34à comprendre
16:34que vous auriez voulu
16:35une Lucie Casté
16:36et si vous aviez
16:36un Olivier Faure
16:37vous lui dites
16:37non je ne vois pas
16:38il s'est passé un an depuis
16:42déjà vous avez remarqué
16:44qu'Olivier Faure
16:44s'est autoproclamé tout seul
16:45candidat à Matignon
16:47pas seulement lui
16:48il dit
16:49s'il nous appelle
16:49on est là
16:50la deuxième chose
16:51c'est qu'aujourd'hui
16:52vous avez un parti socialiste
16:53qui a abandonné
16:54le programme
16:55du nouveau Front Populaire
16:56donc pourquoi faisons-nous
16:58de la politique ?
16:59Nous faisons de la politique
16:59parce que ce programme
17:00répond à des besoins des gens
17:02il répond à des besoins
17:03avec des milliers d'enfants
17:04qui se trouvent à la rue
17:05avec des milliers d'enfants
17:07sans solution
17:07de scolarisation
17:08parce qu'il manque
17:09d'accompagnatrices d'élèves
17:11en situation de handicap
17:12à qui on n'a jamais donné
17:13un statut dans ce pays
17:14Est-ce qu'ils sont de gauche ?
17:15Est-ce que les socialistes
17:16aujourd'hui sont de gauche ?
17:17Mais c'est à eux
17:17de le déterminer
17:18Mais est-ce que vous
17:19vous estimez
17:19qu'ils sont encore de gauche ?
17:20Lorsqu'ils continuent
17:22de pactiser avec la Macronie
17:23lorsqu'ils refusent
17:24par 6 fois
17:26de censurer
17:26le gouvernement Bayrou
17:27alors je crois
17:28qu'ils abandonnent la gauche
17:29C'est donc la rupture
17:30ou rien ?
17:31C'est donc la rupture
17:32ou rien ce matin ?
17:33C'est ça ce que vous nous dites
17:33Mathilde Panot ?
17:34Oui la rupture ou rien
17:35oui je n'ai aucun problème
17:36à dire ça
17:36et quand je vous dis
17:37qu'ils font perdre du temps
17:38au pays
17:38si les socialistes
17:39comme les communistes
17:40les ultramarins
17:41les écologistes
17:42et les insoumis
17:42avaient censuré
17:43dès le premier jour
17:44le gouvernement Bayrou
17:45nous aurions gagné
17:468 mois pour le pays
17:48donc il s'agit de cela
17:49nous sommes face
17:50à des urgences absolues
17:52la misère augmente
17:53dans ce pays
17:53de manière démentielle
17:55nous avons encore franchi
17:56une énième limite planétaire
17:57sur la question
17:58du dérèglement climatique
17:59la guerre menace
18:00vous croyez vraiment
18:01qu'on va continuer
18:02à perdre du temps
18:03avec un président
18:04qui coûte que coûte
18:05veut continuer sa politique
18:06donc le nœud se trouve
18:08aujourd'hui à l'Elysée
18:09le problème n'est pas
18:10l'Assemblée
18:10le problème n'est pas
18:11les citoyens
18:12le problème c'est l'Elysée
18:13et Emmanuel Macron
18:14et donc il doit partir
18:15Merci Mathilde Panot
18:16présidente du groupe LFI
18:18à l'Assemblée nationale
18:19d'avoir répondu
18:19à mes questions
18:20et donc
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