- il y a 6 semaines
Jordan Bardella, président du Rassemblement National et député européen, était l'invité du Face à Face sur RMC et BFMTV, du 7 octobre. Il est revenu sur l'instabilité politique, notamment depuis la démission de Sébastien Lecornu.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Il est 8h26 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV. Bonjour Jordan Bardella.
00:04Bonjour, merci pour votre invitation.
00:06Merci à vous de répondre à mes questions ce matin.
00:08Vous êtes le président du Rassemblement National.
00:12Êtes-vous quasiment en train de préparer les législatives ?
00:15Êtes-vous d'ailleurs vous-même candidat ?
00:17On est face à un gouvernement et un président de la République
00:20qui tente coûte que coûte de maintenir son camp au pouvoir.
00:23Le président de la République, par la voix de sa majorité déjà relative en 2022,
00:28a été défait lors des élections européennes et des élections législatives.
00:32Et depuis, ils refusent en réalité d'accepter le résultat des urnes,
00:36le résultat des élections.
00:38Ils tentent de gagner du temps.
00:39Or ce temps que nous perdons, c'est un temps que les Français perdent eux-mêmes.
00:42Les 48 heures, vous parlez des 48 heures à nouveau ?
00:44La gestion de leurs problèmes quotidiens.
00:47Écoutez, lorsqu'il y a eu le second tour des élections législatives,
00:51les accords qui ont été passés entre l'extrême gauche et la Macronie
00:55pour m'empêcher de constituer une majorité, nous l'avions dit à l'époque,
00:59aller entraîner les conditions de cette instabilité que nous vivons aujourd'hui
01:02et aller priver le pays d'une majorité.
01:04On arrive aujourd'hui au bout du chemin, au bout d'une route.
01:08Les Français nous attendent et les Français nous regardent.
01:11Ils sont très nombreux à être extrêmement inquiets pour leur pouvoir d'achat,
01:14pour l'insécurité, pour le contrôle de l'immigration.
01:17Donc maintenant, ces grands enjeux doivent être traités.
01:19Donc, je demande une nouvelle fois au président de la République
01:22d'entendre ces souffrances dans le pays,
01:26de sortir de cet isolement dans lequel il s'est mis depuis plusieurs mois
01:32et de dissoudre l'Assemblée nationale.
01:34Parce que maintenant, la blague est assez durée.
01:36Il faut revenir devant les Français.
01:37Les Français doivent se choisir une majorité.
01:39Et pour répondre à votre question, si les Français font le choix de l'alternance,
01:43eh bien, nous sommes prêts à assumer nos responsabilités, bien sûr.
01:46On va y revenir.
01:47Quand vous dites vous êtes prêts, prêts à quoi ?
01:50Prêts à être candidat, mais prêts à gouverner comment ? Avec qui ?
01:54Mais lorsque vous dites, je demande à Emmanuel Macron
01:57de retourner devant les Français, il y a deux options.
02:01Il y a certes la question de la dissolution.
02:02Il y a aussi celle d'élections anticipées.
02:05Édouard Philippe, par exemple, fait partie de ceux qui demandent effectivement
02:08une élection présidentielle anticipée.
02:10Est-ce qu'au fond, vous le demandez aussi ?
02:12Les deux scrutins sont possiblement sur la table.
02:15Dans l'ordre des choses, c'est d'abord la dissolution de l'Assemblée nationale.
02:20Mais si le président de la République le refuse,
02:22alors il sera à un moment donné contraint d'engager sa propre responsabilité.
02:26Voyez bien là que la situation dans laquelle nous sommes
02:28ne peut pas tenir jusqu'au printemps 2027.
02:31On ne peut pas, jusqu'au printemps 2027,
02:33se poser la question de combien de jours va tenir un gouvernement
02:36qui n'aura par définition aucune légitimité
02:38ni aucune assise démocratique sur laquelle asseoir
02:41une politique de redressement national ?
02:43Mais est-ce que vous demandez au président de la République
02:45des élections présidentielles anticipées ?
02:48Je lui demande de dissoudre l'Assemblée nationale.
02:51S'il souhaite quitter son poste,
02:54déclencher une élection présidentielle anticipée,
02:56alors c'est de sa responsabilité.
02:59Mais il est certain que lorsqu'il y a une impasse démocratique,
03:03dans un régime tel que le nôtre,
03:04dans un grand pays comme la France,
03:06alors non seulement on assume sa responsabilité,
03:09mais on peut considérer, envers et contre tout,
03:12que le peuple français n'est pas le problème,
03:14mais qu'il est aussi la solution.
03:15Et donc, je lui demande solennellement ce matin,
03:19au nom, je crois, de millions de Français
03:21qui ne supportent plus cette instabilité,
03:23au nom de nos chefs d'entreprise
03:24qui sont extrêmement inquiets des incertitudes,
03:27notamment budgétaires,
03:28qui pèsent sur l'économie française,
03:29au nom des millions de Français
03:30qui attendent des réponses concrètes
03:32sur la santé, sur l'école,
03:34sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat,
03:36de revenir de manière très saine,
03:38de manière très calme,
03:40à une nouvelle élection législative
03:41et de permettre aux Français
03:42de se choisir une majorité
03:44pour, encore une fois,
03:46engager une politique
03:47qui soit une politique de moyen et de long terme.
03:49En quel cas, on l'a bien compris,
03:50vous serez vous-même candidat
03:51au poste de Premier ministre,
03:53peut-être même aux législatives ?
03:55Ça, c'est logique ?
03:56C'est une probabilité, oui.
03:58Vous vous dis ce matin ?
03:59Je suis aujourd'hui président
04:01de mon groupe,
04:02du troisième groupe
04:02du Parlement européen.
04:03Si demain, il doit y avoir
04:04des élections législatives,
04:05au regard de la gravité du moment,
04:08il est effectivement très probable
04:09que je sois candidat
04:10à des élections législatives anticipées.
04:12Qu'est-ce que vous ne le seriez pas ?
04:12Vous êtes candidat,
04:13vous serez candidat ?
04:14La décision n'est pas prise.
04:16Nous allons réunir
04:17notre bureau de campagne,
04:19nos équipes aujourd'hui.
04:20Nous allons nous revoir
04:20avec Marine Le Pen
04:21de manière à anticiper
04:22de probables élections législatives
04:24parce qu'encore une fois,
04:25je ne vois pas comment
04:25est-ce qu'on pourrait faire autrement.
04:27Et évidemment, moi,
04:27je prendrai mes responsabilités
04:28et j'irai aux élections législatives
04:30si, évidemment...
04:31Vous irez aux élections législatives.
04:33Jordan Bardella,
04:33vous avez dit, au fond,
04:35les autres partis nous ont empêchés,
04:37m'ont empêchés,
04:38avez-vous dit,
04:38d'avoir la majorité
04:39pour pouvoir aller à Matignon.
04:41Mais qu'est-ce qui vous permet
04:42de dire que s'il n'y avait pas eu
04:43ce barrage, en effet, républicain,
04:45vous auriez eu vraiment la majorité ?
04:48Est-ce que ce n'est pas
04:48un peu confortable de dire
04:50ils nous ont empêchés ?
04:52Pourquoi est-ce que vous auriez
04:53vraiment eu la majorité ?
04:55Pourquoi est-ce qu'ils l'ont fait, alors ?
04:56Vous pensez que c'était vraiment
04:57par cette crainte-là ?
04:59Dans aucune démocratie,
05:00un mouvement politique
05:01d'abord n'atteint les scores
05:03que nous avons atteints
05:03lors des dernières élections législatives.
05:05Au second tour des élections législatives,
05:06je vous rappelle que j'ai fait
05:07avec l'ensemble des candidats
05:09du Rassemblement national,
05:10avec Marine Le Pen,
05:11nos alliés de l'Union des droites républicaines
05:14autour d'Éric Ciotti,
05:15près de 37% des voix au second tour
05:16avec l'ensemble de nos candidats.
05:17Il n'y a aucune partie
05:18dans aucune démocratie occidentale
05:19qui est arrivée à des résultats
05:21aussi élevés.
05:22Je crois que même en France,
05:23même aux heures les plus glorieuses
05:25de la droite, la droite est montée
05:26à 31 ou 32%.
05:27Donc, on a un socle aujourd'hui électoral
05:29qui est extrêmement solide.
05:30Nous arrivons à les rassembler
05:32au-delà des électeurs
05:33du Rassemblement national
05:34et je pense aussi
05:35aux orphelins de la droite
05:36qui ne croient plus
05:37dans les compromissions
05:38de la droite
05:38et de son président
05:40avec les macronistes
05:41et avec le camp des centristes
05:42depuis 2017.
05:44Donc, nous sommes aujourd'hui
05:45en capacité,
05:46non seulement de gagner
05:47de potentielles élections législatives,
05:49mais de gagner
05:49de potentielles élections présidentielles.
05:51Donc, je n'ai pas le résultat
05:52des élections avant l'heure.
05:53Ce que je constate, c'est que
05:54élection après élection,
05:55nous progressons
05:56et que les mesures
05:57que nous portons à la fois
05:58sur la remise en ordre du pays,
06:00sur la nécessité
06:01de simplifier l'économie française,
06:03de défendre le pouvoir d'achat,
06:04ces mesures sont partagées
06:05par beaucoup de Français.
06:06Que les autres partis appellent
06:06le barrage républicain.
06:08Pourquoi cette fois-ci
06:09ce barrage ne tiendrait plus ?
06:10Parce que ce barrage
06:11est en train de prendre l'eau
06:12et qu'on ne peut pas arrêter
06:14indéfiniment un peuple
06:15qui s'est remis à espérer.
06:17Il y a des millions de Français
06:18qui croient aujourd'hui
06:19dans les idées
06:19que nous représentons.
06:20Nos électeurs paient leurs impôts
06:22comme tout le monde.
06:23Ils ne sont pas des sous-citoyens.
06:24Ils ne sont pas des sous-électeurs.
06:26Et voyez bien là,
06:27la façon dont les institutions
06:28sont utilisées,
06:29des institutions de la Ve République
06:31sont faites pour protéger
06:32les intérêts de la France
06:33et pour servir le peuple français.
06:35Elles ne sont pas faites
06:36pour protéger les intérêts
06:37d'un camp.
06:37Or, on voit bien
06:38que lorsqu'il y a un second tour
06:39et qu'Emmanuel Macron
06:41et Jean-Luc Mélenchon
06:42main dans la main
06:43se mettent autour d'une table
06:44pour se désister,
06:45mutuellement appelés
06:46à voter les uns pour les autres,
06:47non seulement ce spectacle
06:48il dégoûte les Français,
06:49mais voyez bien là
06:50que ça amène désormais
06:52à une situation de blocage
06:53telle qu'on est un an après
06:54à voir les gouvernements
06:56se succéder
06:57avec évidemment des gens
06:59qui refusent d'accepter
07:00le résultat des élections.
07:01Donc, je veux dire,
07:02pardon,
07:02je veux dire ce matin
07:03à nos compatriotes,
07:04je sais que la situation
07:05est difficile,
07:06je sais qu'on vit des heures
07:07incertaines,
07:08mais je veux juste leur dire
07:09restez optimistes,
07:10restez mobilisés
07:11parce que si vous le décidez,
07:12alors l'alternance est possible
07:13et elle est peut-être possible
07:14dans quelques jours.
07:15Jordan Bardella,
07:16dans quelques jours,
07:17vous espérez donc
07:18une annonce de dissolution
07:19potentiellement quoi ?
07:20Mercredi soir, jeudi,
07:21c'est là-dessus que vous imaginez
07:22le scénario ?
07:23Écoutez,
07:23ce gouvernement qui a été annoncé
07:25par M. Lecornu,
07:26encore une fois,
07:27je ne vais pas tirer sur l'ambulance,
07:29mais comment est-ce que
07:30les macronistes peuvent
07:31sérieusement croire ?
07:33Qu'en proposant le gouvernement
07:35le plus macroniste
07:36des huit dernières années,
07:37c'est-à-dire que ce gouvernement-là,
07:38il est très certainement
07:39plus macroniste
07:40que le premier gouvernement
07:41d'Édouard Philippe
07:41en 2017,
07:43en faisant revenir
07:43des personnalités
07:44comme M. Le Maire
07:45qui incarne la faillite
07:46économique française,
07:48plus de 1200 milliards
07:49d'euros de dettes
07:49en 7 ans,
07:50un homme qui a menti
07:51sur la situation
07:52des finances publiques,
07:53qui est parti dans
07:54la débâcle économique
07:55que nous connaissons,
07:55qui a abouti
07:56à la situation
07:57de déficit absolument
07:58considérable
07:59que nous connaissons,
08:00à la dégradation
08:01de la note de la France
08:01sur les marchés financiers,
08:03venir revenir aujourd'hui
08:04dans un gouvernement
08:04en ne considérant pas
08:06que cela revête
08:06un caractère de provocation
08:08à l'égard de Français
08:09et d'irrespect
08:10à l'égard des millions
08:10de Français qui sont
08:11aujourd'hui dans la souffrance
08:13et dans l'attente
08:14d'une rupture.
08:15Vous dites aujourd'hui,
08:16Jordan Bardella,
08:17nous appelons,
08:17j'appelle solennellement
08:18le président de la République
08:19à dissoudre
08:20l'Assemblée nationale.
08:22Vous ne l'appelez pas
08:22solennellement à démissionner,
08:24vous n'appelez pas
08:25immédiatement.
08:25Je veux dire,
08:26s'il refuse de dissoudre
08:28l'Assemblée nationale,
08:29s'il refuse de revenir
08:30devant les Français
08:30pour régler une crise
08:31parlementaire
08:32dans ce qui apparaît
08:34aujourd'hui
08:35comme une situation
08:35extrêmement instable
08:36depuis un an,
08:37alors sa responsabilité
08:38sera engagée.
08:39Mais ce n'est pas ce que
08:40vous lui demandez ce matin.
08:41Vous ne lui demandez pas
08:42de démissionner ce matin.
08:43Dans l'ordre,
08:44je lui demande d'abord
08:44de dissoudre l'Assemblée nationale
08:45et s'il ne le souhaite pas,
08:46il est évident que nous irons,
08:48je le crois,
08:48vers la seule option possible.
08:50Encore une fois,
08:50j'ai vu,
08:51y compris au sein
08:52de sa propre majorité,
08:55Édouard Philippe
08:55réclamer une élection
08:56présidentielle anticipée.
08:58Donc,
08:58il faut revenir devant
08:59les Français
08:59et j'appelle solennellement
09:00le président de la République
09:01à entendre cet appel
09:02et à ne pas porter
09:03sur ses épaules
09:04la responsabilité du désordre,
09:05du chaos
09:05et de l'impasse institutionnelle
09:07dans laquelle nous sommes engagés.
09:07Vous dites,
09:07Jordan Bardella,
09:08nous aurions potentiellement
09:09la majorité.
09:10À quel niveau placez-vous
09:12le nombre de députés
09:13pour que vous puissiez,
09:14oui,
09:15accepter Matignon ?
09:16289 députés,
09:19c'est-à-dire la majorité absolue
09:20à l'Assemblée nationale
09:21ou une majorité relative
09:22qui me permettrait
09:23avec des alliés potentiels
09:24d'assurer non seulement
09:26la stabilité d'une majorité,
09:28mais également
09:29de me permettre
09:29de changer le quotidien
09:30des Français.
09:31Moi,
09:31je l'avais dit l'année dernière
09:33sur votre antenne,
09:34devenir Premier ministre
09:35pour ajouter Premier ministre
09:37à ma carte de visite.
09:38Ça ne me sert strictement
09:39à rien
09:39et ça ne m'intéresse pas.
09:40Je veux devenir Premier ministre,
09:42je veux aller à Matignon
09:43pour changer le quotidien
09:44des Français,
09:45pour prendre des mesures
09:46sur le contrôle
09:47de l'immigration,
09:48pour prendre des mesures
09:48sur la lutte contre l'insécurité,
09:50pour prendre des mesures...
09:51On va y revenir,
09:51mais sur le chiffre,
09:52vous dites 289 dans l'idéal,
09:55si je ne les ai pas,
09:56j'y vais quand même.
09:57Si vous avez 240 députés,
09:59par exemple,
09:59qu'il vous en manque
10:00donc une quarantaine
10:01pour obtenir la majorité absolue
10:04et pouvoir effectivement
10:05engager un certain nombre
10:06de réformes,
10:07vous vous dites,
10:07je les trouverai.
10:08Vous êtes confiant
10:09qu'un certain nombre
10:10de députés LR
10:12viendraient travailler avec vous
10:14une fois que les choses
10:15seraient engagées ?
10:16Il n'est pas interdit
10:16de le penser.
10:17En tout cas,
10:17dans l'intérêt du pays,
10:19je ne ferai preuve
10:20d'aucun sectarisme
10:21et je souhaite
10:22que cette majorité
10:25soit la plus large possible.
10:26Vous savez, madame,
10:26pour gagner...
10:26Vous tendez la main
10:27ce matin aux Républicains
10:29pour travailler ensemble ?
10:30Madame, pour gagner,
10:31il faut rassembler.
10:33Lors des dernières élections
10:34législatives,
10:35moi, j'ai pris mes responsabilités
10:36et j'ai considéré
10:37que l'État actuel du pays
10:39nécessitait le rassemblement
10:41et l'alliance.
10:42Nous avons donc,
10:43avec Marine Le Pen,
10:44proposé à Éric Ciotti,
10:46président des Républicains
10:47il y a un an,
10:48de faire une alliance.
10:49Je suis convaincu
10:50qu'aux Républicains,
10:50il y a une partie
10:51des militants,
10:53des sympathisants,
10:53des électeurs,
10:54mais aussi des cadres
10:55et des parlementaires
10:55qui ne souhaitent pas,
10:56comme le fait M. Retailleau,
10:57se fondre dans le macronisme.
10:59À cela,
11:00je suis parfaitement disposé
11:01et parfaitement prêt
11:02à leur tendre la main
11:03sur un accord de gouvernement.
11:05Mais tout cela
11:06n'interviendrait
11:07que dans la situation
11:07où je n'aurai pas
11:08289 députés.
11:10Parce que comprenez bien
11:10que si les gens votent
11:11pour le Rassemblement national
11:12et ses alliés,
11:13aujourd'hui incluant
11:14les alliés de l'UDR
11:15d'Éric Ciotti,
11:16c'est pour avoir
11:16une majorité
11:17Rassemblement national.
11:18Mais la règle,
11:19elle est simple,
11:20c'est 289 députés
11:21et s'il me manque
11:22quelques députés
11:23pour constituer
11:24une majorité absolue,
11:25dirons-nous,
11:26eh bien,
11:26je regarderai
11:28le résultat des élections
11:30et je tendrai la main
11:31autour de moi.
11:32Encore une fois,
11:32je n'ai pas vocation
11:33si vous voulez
11:34être un chef de clan.
11:35J'ai vocation
11:36à engager des mesures
11:37de redressement du pays
11:38et je mettrai
11:38autour de la table
11:39tous ceux qui sont
11:40à y travailler.
11:41Avez-vous aujourd'hui
11:42des contacts,
11:43vous ou vos proches,
11:45avec des membres
11:46des Républicains ?
11:46Oui, bien sûr.
11:47Oui, bien sûr.
11:49Et vous vous dites quoi ?
11:51Vous savez,
11:52on se parle.
11:53Il y a aujourd'hui
11:54aux Républicains
11:55une fracture très nette
11:56entre une partie
11:58des cadres
11:58qui souhaitent suivre
11:59M. Retailleau
11:59et donc les macronistes,
12:01mais il y a aussi
12:01une partie des cadres
12:02et des militants
12:03et par-dessus tout,
12:04moi je les entends
12:05tous les jours,
12:05des électeurs
12:06des Républicains
12:06qui ne souhaitent pas
12:07voir la droite
12:08se fondre dans le macronisme.
12:09Mais les électeurs,
12:10c'est une chose,
12:10mais y a-t-il
12:11des potentiels élus
12:13demain,
12:14des élus
12:15les Républicains
12:16dont vous vous dites,
12:17au fond,
12:17aujourd'hui,
12:18ils sont sous la bannière LR
12:19en disant
12:20j'amène le fond d'alliance,
12:21mais ils commencent déjà
12:23à parler avec vous
12:24et à préparer
12:24une éventuelle alliance.
12:25Je le crois,
12:25vous savez,
12:26Marine Le Pen est présidente
12:28de son groupe
12:29à l'Assemblée nationale,
12:30je suis président du mien
12:30au Parlement européen,
12:31par conséquent,
12:32on est amené évidemment
12:33à rencontrer des gens
12:34qui peuvent partager
12:35certaines de nos idées
12:36sans épouser
12:37l'intégralité
12:38de notre ligne politique,
12:38mais dans l'intérêt du pays
12:39dans le cadre
12:40d'une potentielle cohabitation,
12:41moi je suis parfaitement disposé
12:42à faire l'alliance,
12:44à faire le rassemblement
12:44parce qu'encore une fois,
12:45ce qui compte pour moi,
12:45c'est pas l'intérêt du rassemblement national,
12:47c'est l'intérêt de la France.
12:49Vous dites que je suis disposé,
12:49mais est-ce déjà le cas ?
12:52Pour l'instant,
12:53je suis dans l'opposition.
12:54Donc, au moment où on se parle,
12:56je ne...
12:57Ces discussions ont-elles déjà lieu ?
12:59Oui, il peut y avoir
13:00des discussions, bien sûr.
13:01Elles ont déjà lieu ?
13:02Écoutez, il est interdit
13:04de discuter encore une fois
13:05avec des gens
13:06qui peuvent partager
13:07certaines de vos valeurs
13:08sans épouser l'intégralité
13:09de votre ligne.
13:10Vous aviez jusqu'à présent
13:11refusé l'idée
13:12d'une union des droites.
13:14Est-ce qu'aujourd'hui,
13:15vous y êtes favorable ?
13:15Parce que l'enjeu,
13:16ce n'est pas de sauver la droite.
13:18L'enjeu, c'est de sauver la France.
13:19On a des électeurs
13:19qui viennent de la droite,
13:20on a des électeurs
13:21qui viennent de la gauche.
13:21Donc, vous vous dites
13:22maintenant,
13:22on ne peut pas y arriver seul.
13:23Maintenant, je sais,
13:24mais moi je pense que pour gagner,
13:26il faut évidemment rassembler,
13:27il faut évidemment bâtir
13:28l'union, l'alliance
13:29la plus large possible.
13:31Et c'est la raison
13:31pour laquelle
13:32j'ai tendu la main
13:33l'an dernier
13:34au président des Républicains.
13:36Et si demain,
13:37je suis en capacité de le faire,
13:38j'appellerai l'ensemble
13:39des déçus
13:40des partis traditionnels,
13:41l'ensemble des orphelins
13:42de la droite
13:42à venir travailler
13:43à mes côtés.
13:44Parce que, encore une fois,
13:46l'enjeu, c'est de faire
13:47à l'élection présidentielle
13:4850% et une voix.
13:50L'enjeu, c'est d'avoir
13:50289 sièges
13:51à l'Assemblée nationale.
13:52Donc, je souhaite
13:53faire le rassemblement
13:54le plus large possible
13:55sur la base du projet
13:57sur lequel nos députés
13:59auront été élus,
14:00sur la base
14:01d'un programme
14:01très clair,
14:02très ferme
14:03sur l'immigration,
14:04l'insécurité,
14:05le pouvoir d'achat,
14:06la nécessité
14:07de relancer la croissance
14:08et d'avoir une politique
14:09en faveur de nos entreprises
14:10pour leur permettre
14:10de créer de la richesse,
14:12sur la défense
14:12de notre identité,
14:14de nos frontières,
14:15de notre culture
14:16et sur ces grands enjeux-là.
14:17Je crois qu'il y a
14:18beaucoup de Français
14:18au-delà du Rassemblement national
14:19qui partagent à la fois
14:20notre bon sens,
14:22notre diagnostic,
14:23mais aussi nos solutions.
14:24J'ai toujours du mal
14:24avec ce mot bon sens
14:25parce que vous l'utilisez tous
14:26et vous êtes tous persuadés
14:28d'être les détenteurs
14:29du bon sens.
14:30Mais Jordan Bardella,
14:31sur la question du budget...
14:32Attendez, je vais vous répondre.
14:33Vous voyez ce que je vais dire
14:33sur cette expression, honnêtement ?
14:34Je vais vous répondre.
14:36En tout cas,
14:36ce qu'on peut dire aujourd'hui,
14:38c'est que si on écoutait
14:39les Français
14:39et ce fameux bon sens populaire,
14:41on ne serait peut-être pas
14:42dans la situation
14:43dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
14:44Vous savez, moi,
14:44j'ai passé un an
14:46à aller rencontrer les Français.
14:47Je publie un livre
14:48qui s'appelle
14:49« Ce que veulent les Français
14:50dans quelques jours »
14:51qui est déjà disponible
14:51en précommande
14:52dans laquelle je raconte
14:53les confidences
14:54que m'ont fait les Français.
14:55Ils vous en disent quoi ?
14:55Et la conclusion de ce livre,
14:57c'est que si on écoutait
14:59les Français,
15:00on ne serait peut-être pas
15:01dans la situation
15:01dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
15:03Les Français,
15:03ils ont le sentiment
15:04de ne plus être écoutés.
15:05Ils ont le sentiment
15:06de ne plus être entendus.
15:07Et ils ont le sentiment
15:08que les idées majoritaires
15:09et les sentiments
15:09qu'ils ont au fond du cœur
15:10ne sont plus les idées
15:12et les grandes orientations
15:12qui dominent dans la classe politique.
15:14Et je vais vous dire,
15:14j'ai humblement et modestement
15:15avec le Rassemblement National
15:16la prétention
15:18qu'on peut faire différemment
15:19et que les idées qu'on porte
15:20sont aujourd'hui majoritaires
15:23chez beaucoup de nos compatriotes.
15:24La première question
15:25qui se poserait à vous
15:26si vous arriviez à Matignon,
15:28c'est la question du budget.
15:30Quel budget pour la France ?
15:32C'est la première
15:33en termes d'agenda,
15:34en termes d'urgence
15:35par rapport au Parlement.
15:37Est-ce que vous réduiriez
15:39les dépenses ?
15:40Est-ce que vous feriez
15:4040 milliards d'économies ?
15:42Est-ce que vous toucheriez
15:43aux impôts ?
15:44Est-ce qu'il y aurait
15:44une taxe sur les plus
15:45hauts patrimoines ?
15:47D'abord, merci de me permettre
15:49d'aller sur le fond
15:50parce qu'évidemment
15:51que les Français
15:52qui regardent ce spectacle
15:54politicien assez navrant
15:55sont aussi extrêmement inquiets
15:57des mesures qui peuvent être prises
15:58ou ne peuvent être prises
15:58dans les prochaines semaines.
15:59Vous avez raison de rappeler
16:00que la question du budget
16:01est aujourd'hui fondamentale
16:03dans un contexte
16:04où nous accusons
16:05des déficits publics,
16:07des déficits des records de dettes
16:08et des déficits commerciaux
16:09absolument records.
16:10Bien sûr qu'il faut faire
16:11des économies
16:12dans la mauvaise dépense publique.
16:13Nous présenterons
16:14dans les prochains jours
16:15et dans le cadre potentiellement
16:16d'une campagne électorale
16:17comme nous l'avons fait
16:18l'an dernier avec le contre-budget
16:19un plan d'économie
16:20de 40,4 milliards d'euros
16:22dans ce que je considère
16:24être la mauvaise dépense publique
16:26et mon principe sera très simple
16:28il n'y aura aucune économie
16:29qui sera faite
16:30sur la France du travail
16:31ou sur la France
16:32qui a travaillé
16:33tant que les dépenses nocives
16:35de l'État
16:35n'auront pas été traitées.
16:36C'est quoi les dépenses nocives
16:37de l'État ?
16:37C'est par exemple
16:38le coût de l'immigration.
16:39Vous voyez moi je ne comprends pas
16:40qu'on continue d'octroyer
16:42des visas pour soins
16:42ou la gratuité des soins
16:44aux étrangers en situation irrégulière
16:45quand on a un retraité sur trois
16:47qui renonce à se soigner.
16:48Mais là il n'y a pas
16:49le compte des 40,4 milliards.
16:51Je ne conçois pas
16:52si la baisse des fonds
16:56qui sont alloués
16:56à la prise en charge
16:57de l'immigration
16:58sera évidemment inclue
17:00dans ces économies.
17:01Nous allons évidemment
17:02commencer par faire en sorte
17:05que pour bénéficier
17:06par exemple d'un certain nombre
17:07d'allocations sociales contributives
17:10je pense par exemple
17:11non contributives pardon
17:12je pense par exemple
17:12à la question du RSA
17:13il ne faille plus être
17:14depuis cinq ans
17:15sur le territoire français
17:16mais avoir travaillé
17:17pendant cinq ans.
17:18Et vous savez qu'à terme
17:19nous souhaitons dans le cadre
17:20d'une élection présidentielle
17:21déclencher un référendum
17:22pour faire en sorte
17:23que seuls les citoyens
17:24de nationalité française
17:26puissent bénéficier
17:27des allocations sociales.
17:28Voilà pour la baisse des dépenses.
17:29Nous allons faire des économies
17:30madame
17:30sur le train de vie de l'État.
17:33Parce que vous voyez
17:34pendant qu'on demande aux Français
17:35de se serrer la ceinture
17:37il n'y a qu'une institution
17:38dans notre pays
17:39qui ne se serre pas la ceinture
17:40c'est l'État.
17:41Donc nous allons faire des économies
17:42sur les opérateurs publics.
17:433,5 milliards d'euros
17:44dès la première année
17:45ce sont ces fameux
17:461900 agences publiques
17:48qui ont été pointées du droit
17:48dans un rapport du Sénat
17:50et qui font bien souvent
17:50doublons avec les compétences
17:52de l'État
17:53et qui alourdissent
17:54la bureaucratie d'État.
17:56Nous allons faire des économies
17:57sur la fraude sociale
17:58et sur la fraude fiscale
17:59parce que l'argent
18:00qui est fraudé
18:01c'est de l'argent
18:03qui malhonnêtement
18:04ne sert pas le bien commun.
18:06Ça pour le coup
18:06c'est ce que disait aussi
18:08Sébastien Lecornu.
18:08Il l'a annoncé dimanche
18:10il a dit notre priorité
18:11ce sera lutter contre la fraude
18:13c'était vis-à-vis de vous ?
18:14Sans doute dans un clin d'œil
18:15au premier groupe
18:16de l'Assemblée nationale
18:17je vais faire des économies
18:18sur la contribution de la France
18:19au budget de l'Union Européenne
18:20que les Macronistes
18:21souhaitent augmenter
18:22de 5 à 7 milliards d'euros
18:23donc croyez-moi madame
18:24et je dis aux Français
18:25de nous croire
18:27et de nous écouter
18:28de la mauvaise dépense publique
18:30de l'argent gaspillé
18:32et mal utilisé
18:33dans la bureaucratie
18:33il y en a plusieurs dizaines
18:35de milliards d'euros
18:35et nous irons la chercher
18:37La question des recettes
18:38la contribution
18:40sur les plus hauts patrimoines
18:41une éventuelle taxe
18:42sur le capital
18:43taxer les holdings
18:44est-ce que ça
18:46vous y êtes favorable ?
18:46Oui la taxation
18:47des holdings bien sûr
18:48parce qu'aujourd'hui
18:49les holdings constituent
18:50souvent ça
18:51les holdings familiales
18:52une pratique
18:52qui vise à optimiser
18:54fiscalement son impôt
18:55et à en réalité
18:55permettre à des dividendes
18:58à de l'argent
18:58de dormir dans des structures
19:00qui échappent à l'impôt
19:01nous souhaitons mettre en place
19:02en remplacement de l'impôt
19:05sur la fortune immobilière
19:06un impôt sur la fortune financière
19:08mais qui serait exonéré
19:09à la fois de la résidence principale
19:11ou de la résidence unique
19:12qui serait exonéré
19:13des biens professionnels
19:14parce que vous voyez bien là
19:15la folie depuis trois semaines
19:16et moi je tombe de ma chaise
19:17en entendant la taxe Zuckman
19:19c'est une très très mauvaise réponse
19:21à un véritable sujet
19:22qui est la justice fiscale
19:23dans notre pays
19:23Taxe Zuckman non
19:24La taxe Zuckman si vous voulez
19:25qui est vendue par la gauche
19:26depuis trois semaines
19:27et qui est un petit peu
19:28c'est imposé je dirais
19:29sur les plateaux de télévision
19:30et dans l'esprit des observateurs
19:31consiste à taxer
19:32des projections économiques
19:33à taxer des biens professionnels
19:34même lorsqu'ils ne sont pas
19:35encore rentables
19:36c'est le fameux exemple
19:37de Mistral
19:37où vous pouvez avoir des gens
19:38qui vivent certes bien
19:39dans notre pays
19:40qui sont des pépites nationales
19:42pour l'économie française
19:43qui lèvent plusieurs millions d'euros
19:46chaque année
19:46mais qui au moment où on se parle
19:47ne sont pas encore rentables
19:48et qui par conséquent
19:50évidemment ne pourraient pas
19:51s'acquitter dans une telle dimension
19:53aux retraités les plus aisés
19:54Encore une fois
19:55je ne demanderai pas d'effort
19:56à la France qui travaille
19:57et à la France qui a travaillé
19:58avant d'avoir fait
19:59des économies dans la mauvaise
20:00dépense publique
20:01donc mon principe
20:02il est très simple
20:03d'abord l'État
20:04arrête de gaspiller
20:05l'argent du contribuable
20:06dans tout et n'importe quoi
20:07et ça sera déjà
20:09une très très bonne chose
20:10pour l'économie française
20:11et croyez-moi
20:11qu'on va faire beaucoup d'économies
20:12donc je vais vous dire
20:13très simplement
20:14si demain
20:15les Français m'accordent
20:16leur confiance
20:17et si demain
20:18je suis Premier ministre
20:18je prendrai un certain nombre
20:19de décisions
20:20dès les premiers jours
20:21je vais d'abord demander
20:22à mon ministre de l'Intérieur
20:24d'adresser une circulaire
20:24au préfet
20:25pour faire en sorte
20:25qu'il n'y ait plus
20:26aucune régularisation
20:27d'étrangers en situation irrégulière
20:29zéro
20:30je vais lui demander
20:31de rétablir des contrôles
20:32aux frontières
20:32au point de passage
20:33de l'immigration clandestine
20:34c'est précisément
20:35ce qu'a fait l'Allemagne
20:35et l'Allemagne
20:36en quelques mois
20:37a accusé une baisse
20:39par un effet mécanique
20:40de dissuasion
20:41du nombre d'entrées illégales
20:43sur son territoire
20:44et notamment
20:44du nombre de demandeurs
20:45d'asile
20:46je vais demander
20:47à mon ministre de la justice
20:48de proposer très vite
20:50et très rapidement
20:51une proposition de loi
20:53au Parlement
20:53visant à rétablir
20:54des peines planchées
20:55pour casser le laxisme
20:56de la justice
20:57et également
20:59pour mettre fin
20:59dans un deuxième texte
21:01à toute possibilité
21:02d'aménager des peines
21:03au-dessus de six mois
21:05de peine de prison ferme
21:06prononcées par le tribunal
21:07parce que
21:08l'atteinte à l'intégrité physique
21:10dans notre société
21:10doit retrouver
21:11un caractère sacré
21:11voilà donc
21:12vos mesures
21:13voilà donc
21:13des mesures
21:14que je mettrai en oeuvre
21:15dès mon arrivée
21:16à Matignon
21:16non pas seulement
21:17pour faire joli
21:18mais pour remettre
21:19de l'ordre dans le pays
21:20parce qu'il y a une demande
21:20d'autorité aidante
21:21qui est extrêmement forte
21:22dans le pays
21:23et je prendrai donc
21:24les mesures nécessaires
21:24pour protéger
21:25mes compatriotes
21:26et j'ajoute un dernier mot
21:28madame
21:28puisque nous avons parlé
21:29d'économie
21:29je crois que l'urgence
21:31du pouvoir d'achat
21:31doit être traitée
21:32et dès les premières semaines
21:34de mon arrivée à Matignon
21:35je souhaite que
21:36le ministre de l'économie
21:37puisse proposer
21:38la baisse de la TVA
21:39de 20% à 5,5%
21:41sur l'énergie
21:41le carburant
21:43l'électricité
21:43le gaz
21:44le fuel
21:44ça coûte environ
21:4510 milliards d'euros
21:46ces 10 milliards d'euros
21:47elles sont financées
21:48notamment par les économies
21:49que j'ai évoquées tout à l'heure
21:50la campagne n'est pas encore lancée
21:51Jordan Bardella
21:51oui mais voyez bien
21:52qu'on a des mesures
21:53et que quand on veut
21:53s'attaquer aux problèmes
21:55des français
21:55on peut le faire
21:56il suffit juste
21:56d'avoir de la volonté politique
21:57et de bien voter aux élections
21:59président du rassemblement national
22:00et on l'a bien vu
22:01en campagne
22:02pour d'éventuelles législatives
22:04il est 8h48
22:05sur RMCB FM TV
22:06et on peut le faire
Recommandations
0:44
|
À suivre
1:28
1:03:57
Écris le tout premier commentaire