Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était l'invitée du Face à Face sur RMC et BFMTV, du 8 octobre. Elle est revenue sur la démission de Sébastien Lecornu et la crise politique.
00:00Je crois que ceux qui ont peur du retour devant les urnes, et nous nous demandons le départ d'Emmanuel Macron,
00:06veulent continuer d'une manière ou d'une autre une politique macroniste, et c'est ce qu'on observe ces derniers temps.
00:11Et je crois que lorsque vous avez 73% des Français qui demandent le départ du président de la République,
00:16lorsque vous avez y compris des anciens premiers ministres macronistes qui eux aussi disent qu'Emmanuel Macron doit partir,
00:22je crois qu'Emmanuel Macron est un cas désespéré.
00:24Vous avez bien compris, Mathilde Panot, et vous êtes évidemment plus au fait encore que moi des règles de l'Assemblée nationale,
00:31que ce que vous êtes en train de dire ce matin est en train de tuer dans l'œuf toute possibilité pour le Parti Socialiste d'obtenir éventuellement Matignon.
00:38Parce qu'en entendant, et si Emmanuel Macron est en train de nous écouter ce matin, ce qui est fort probable,
00:44en entendant vos mots, il comprend que vous censureriez un gouvernement socialiste...
00:50Je n'ai jamais dit ça, madame de Malheur.
00:52Éventuellement, parce qu'il travaillerait éventuellement, ou que vous ne vous interdisez pas de censurer un gouvernement socialiste ?
00:59Mais écoutez, nous avons des convictions, nous avons été élus avec un mandat du peuple.
01:02En quel cas il ne prendrait pas ce risque ?
01:03Et de ce fait, s'il y a une alliance de briques et de bras qui se ferait d'une quelconque manière pour continuer la politique macroniste,
01:12nous ne participerons pas à un sauvetage d'Emmanuel Macron.
01:15Est-ce que c'est clair ?
01:16Je n'ai pas dit que nous censurions un gouvernement qui serait uniquement composé des socialistes, des communistes et des écologistes.
01:22À ce moment-là, nous verrions ce qui se fait.
01:24Mais il n'y a qu'à voir les mathématiques.
01:26Il n'y a qu'à voir les mathématiques.
01:28C'est impossible.
01:29Et d'ailleurs, ce dont nous parlons ce matin, qui est la suspension de la réforme des retraites,
01:33montre bien que nous ne sommes pas sur le programme du nouveau Front populaire,
01:37qui est l'abrogation de la réforme de la retraite.
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