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00:23Cette émission était une publicité payée pour le surmatelas Premium présenté par Dormeo.
00:30Deux frères au Théâtre Capitole.
00:33De retour après une représentation à guichet fermé.
00:38Une soirée inoubliable avec leur plus grand succès et les chansons de leur nouvel album Science Humaine.
00:48Deux frères au Théâtre Capitole le 30 octobre.
00:54Y en vente sur geste.com
00:56Le VRAC est fier de vous présenter cet épisode de La Vitrine.
01:02Bon lundi après-midi à la maison.
01:23J'espère que vous allez bien.
01:24Très heureux de vous accueillir pour ce nouvel épisode de La Vitrine.
01:27D'ailleurs, je tiens à vous mentionner qu'on a un tout nouveau générique d'ouverture.
01:30Je remercie d'ailleurs mon collègue Pierre-Marc Gauvin pour son travail.
01:33Et aujourd'hui à l'émission, on a la chance de parler avec la danseuse professionnelle et chorégraphe d'exception,
01:37Soraïda Caron, qui a dévoilé le 17 septembre dernier en première mondiale au Théâtre Dubic dans la région de Rimouski,
01:44sa toute nouvelle production artistique.
01:47Et on en parle avec la principale intéressée, Soraïda.
01:49Salut!
01:50Allô, Michel! Comment ça va?
01:52Ça va très bien.
01:53Content de te recevoir en ce début de semaine.
01:54D'ailleurs, merci de prendre le temps de jaser avec moi de cette nouvelle création solo.
01:59C'est une première d'ailleurs pour toi d'être seule sur scène.
02:02D'abord, parle-nous un peu de ce projet-là.
02:04Comment c'est arrivé dans ta vie?
02:05Et surtout, qu'est-ce que tu proposes comme expérience aux gens qui auront la chance de voir ce spectacle-là d'ici peu?
02:11Oui. En fait, la pièce a pris naissance dans une résidence que j'avais eue en 2022, donc ça fait quand même un petit bout.
02:22C'était en Gaspésie. C'était dans le cadre d'une invitation d'une collègue, Priscila Guy.
02:27Dans le secteur de Marsouis, si je ne fais pas erreur.
02:30Pardon?
02:30C'était dans le secteur de Marsouis, je pense que tu étais en résidence de Création, c'est ça?
02:34Exactement. Et c'était une résidence solo, en fait.
02:38Donc, j'étais seule sans mes interprètes.
02:41Puis là, ça faisait longtemps que je n'avais pas été en solo.
02:45Et c'est là que la pièce, que la thématique a émergé, l'adoption, j'étais loin de chez moi.
02:51Ça m'a un peu donné la permission de pouvoir parler d'un sujet qui est plus proche, qui est intime quand même.
02:57Donc, c'est là que la pièce a pris forme.
03:00Et lors de cette présentation-là, il y avait la directrice du théâtre du Bic de l'époque.
03:06Et elle a décidé de me soutenir dans la création-production de cette œuvre-là.
03:11Fait que suite à ça, j'ai eu accès à une résidence de deux ans, donc qui n'est quand même pas rien, au théâtre du Bic.
03:17Et c'est là que la pièce a pris forme et que ça a culminé par la présentation de la première le 17 septembre passé.
03:23Et cette œuvre s'intitule « Les petits désordres ».
03:26C'est une pièce, une création autobiographique qui traite un peu des dualités auxquelles tu fais face et qui font de toi aussi la femme et l'artiste que tu es.
03:36Donc, dis-nous un peu comment tu as exploré cette thématique-là et surtout comment elle est venue à toi.
03:40Parce que je pense que cette thématique-là s'imposait d'elle-même d'une certaine manière.
03:44Oui, effectivement, j'aurais tendance à dire que c'est plus la thématique qui m'a choisie que moi qui ai choisi la thématique.
03:52En fait, c'est une pièce qui traite de l'adoption internationale.
03:55Donc, moi, je suis adoptée. Je viens de la République dominicaine.
04:00J'ai été adoptée ici au Québec, en milieu rural.
04:04Donc, j'avais envie d'explorer justement cette sensation-là d'avoir deux nations, d'être à la fois noire, à la fois blanche.
04:14Donc, j'avais le désir d'explorer cette dualité-là à l'intérieur de moi.
04:20Puis, je trouvais que la danse pouvait justement apporter une version peut-être un petit peu plus poétique de ce que ça peut être, d'être adoptée.
04:30Et à l'intérieur de la pièce, c'est aussi une première pour moi.
04:33Je prends parole.
04:34Donc, je parle à l'intérieur de la pièce.
04:38Et pour moi, les mots viennent vraiment créer une narration.
04:42Donc, on suit un peu une histoire.
04:44Et cette histoire-là, c'est l'histoire de mon adoption, du parcours, comment ça s'est passé.
04:51Je trouve que ça rend peut-être le projet accessible.
04:55Et j'aurais tendance à dire un peu plus touchant aussi.
04:59Donc, c'est une transposition chorégraphique de ta quête identitaire, si on peut l'expliquer comme ça en quelques mots simples.
05:06Et il y a un élément très intéressant qui fait partie de cette proposition artistique.
05:12C'est qu'il y a très peu d'artifices.
05:14C'est une scénographie très dépouillée, devrais-je dire, pardon.
05:18Et il y a une table blanche qui fait partie intégrante de la pièce.
05:22Il y a une belle symbolique rattachée à ça.
05:23Parle-nous un peu de ce qui t'a inspiré à l'intégrer à ce spectacle-là.
05:26C'est une petite table blanche, d'ailleurs, qui fait partie intégrale de cette création.
05:31Oui, oui. En fait, effectivement, cet objet, c'est le premier meuble que mes parents adoptifs m'ont donné pour partir en appartement.
05:40Donc, c'est une table qui est encore chez moi.
05:44Donc, il y a vraiment participé à un bon nombre de déménagements et qui est encore vivante.
05:51Qui est tout comme toi, qui est tout aussi solide que toi.
05:53Oui, pour avoir traversé le spectacle, je confirme.
05:58Et quand j'ai décidé de débuter la création de cette pièce-là, la table était dans mon studio chez moi.
06:06Puis, je l'ai juste prise par intuition.
06:10Puis, je suis partie en studio au Théâtre du Bic avec cette table-là.
06:13Et là, la table, bon, est blanche.
06:15Moi, j'étais toute habillée en noir.
06:17J'étais dans un studio avec des murs blancs, un plancher noir.
06:20Et là, tout à coup, c'est comme si la scénographie est apparue blanc-noir.
06:25Moi, je parle de ma dualité de dominicaine, de québécoise, donc blanche et noire.
06:29Fait que je trouvais qu'il y avait vraiment une symbolique très forte qui s'est imposée quelque part pour moi.
06:37Puis, j'ai décidé d'aller de l'avant avec cette table-là.
06:40Fait qu'on a créé plein d'images avec la table.
06:43Fait que tout à coup, elle devient un refuge.
06:47Des fois, elle est une table.
06:48Fait qu'elle prend plein de symbolique.
06:50Puis, je trouvais ça intéressant de l'intégrer à l'intérieur de la pièce.
06:53Fait que ça devient un peu comme un duo, finalement.
06:55Et parlons un peu du titre que tu as choisi, « Les petits désordres »,
06:58parce que c'est très significatif d'une certaine manière aussi.
07:02Oui, bien « Les petits désordres », pour moi, c'est les petits…
07:05C'est comme les répercussions, les petites répercussions d'une adoption sur quelqu'un.
07:13Donc, comment ça peut s'intégrer à l'intérieur du corps.
07:17Fait que « Les petits désordres », c'est pas dans le décor ou dans la scéno qu'on la retrouve.
07:24Parce que comme tu l'as dit, c'est quand même assez épuré, c'est léché.
07:28On est vraiment dans une scénographie impeccable.
07:31C'est plus « Les petits désordres », on le sent dans la danse.
07:34Donc, les mouvements qui sont énergiques, vibratoires.
07:38Il y a une certaine intensité aussi dans la pièce.
07:41Fait qu'on a vraiment axé le terme « petits désordres » dans la proposition d'Ancien.
07:47Écoute, on aura la chance d'en reparler plus en détail au retour de la pause, ma chère Soraïda,
07:51puisqu'on doit s'arrêter pour la diffusion de quelques messages publicitaires.
07:54Mais on va aussi aborder le fait que tu fallait présenter cette création originale,
07:58le solo, en Mauricie, mais aussi dans la grande région de Montréal, d'ici la fin de l'année.
08:02Alors, on aura la chance d'en discuter dans un instant.
08:04Je t'invite à rester confortablement installé.
08:06Restez assise, c'est rare que ça t'arrive.
08:08Donc, profitez à Soraïda et à la maison, on vous invite également à rester à l'écoute de la vitrine,
08:13puisque notre entretien avec la danseuse et chorégraphe Soraïda Caron se poursuit dans son instant.
08:17L'autre jour, maman a eu une idée vraiment cool.
08:29Aller prendre une crème glacée.
08:31Une chance que Mathieu a réparé la machine.
08:34Ça, c'est du service.
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09:05Aujourd'hui, avec une nouvelle administration en place,
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10:20226 La Fontaine, Rivière-du-Loup.
10:30Sip!
10:32J'étais maigre.
10:35Je mangeais de la terre en arrière de la maison de ma grand-mère.
10:39J'étais malade.
10:40J'avais le goût des cheveux rouges.
10:43J'allais mourir.
10:44Ce qu'on vient de vous présenter, c'est la bande-annonce, mais aussi un petit extrait
10:54de la nouvelle création solo de Soraïda Caron, danseuse et chorégraphe établie à trois pistoles.
10:59Elle nous présente les petits désordres, une proposition autobiographique très intimiste,
11:05épurée et très léchée.
11:06Et on a le plaisir d'en discuter avec l'idéatrice et la conceptrice de cette proposition artistique, Soraïda.
11:12Alors, Soraïda, avant la pause, on a parlé évidemment de la démarche de création,
11:15de ce qui t'a inspiré cette thématique, ou plutôt comment la thématique t'a inspiré à créer cette oeuvre-là.
11:21Oeuvre que tu vas présenter, d'ailleurs, à Montréal, parce que j'ai fait une petite erreur avant la pause.
11:25Tu l'as déjà présentée en septembre dernier en Mauricie.
11:27D'ailleurs, quelle a été la réaction du public?
11:29Une très belle réaction, très bel accueil.
11:33C'est sûr qu'en Mauricie, c'était un autre concept.
11:37Donc, on n'était pas dans une salle de spectacle, on était dans un camp de vacances.
11:42On n'avait pas le décor avec nous, on n'avait pas les éclairages.
11:46C'était une présentation de 30 minutes, tout cas très proche du public.
11:49Donc, on a vraiment passé, mettons, d'une première dans une salle de spectacle
11:54à quelque chose de beaucoup plus intimiste.
11:56Et ça a fonctionné tout aussi bien.
11:59Ça fait que ça, c'est intéressant pour nous de savoir que deux propositions du même projet peuvent fonctionner.
12:05Ça fait que je suis très heureuse.
12:06On a vraiment eu de très beaux retours.
12:08Et la Mauricie, c'est des gens que je connais peu ou pas.
12:11Donc, ça aussi, c'est intéressant de voir que la thématique résonne même avec des gens qui ne me connaissent pas.
12:17Évidemment, cette production-là va faire du chemin.
12:19On espère la voir dans la région du Bas-Saint-Laurent, ailleurs qu'au Bic,
12:23où elle a été présentée en première, on disait, le 17 septembre dernier.
12:25Tu travailles très fort sur ce projet-là, d'ailleurs.
12:28Mais tu auras la chance de la présenter du côté de Montréal, si je ne me trompe pas, en décembre prochain.
12:33Comment tu entrevois justement cette expérience professionnelle qui va s'ajouter à ta longue feuille de route?
12:39Bien, écoute, l'agora de la danse, pour moi, c'est un peu une consécration.
12:43C'est un des diffuseurs spécialisés les plus importants en danse au Québec.
12:49Donc, je suis très enchantée de pouvoir aller présenter la pièce à Montréal,
12:54donc dans mon milieu, dans ma communauté de danse.
12:57Trois dates aussi.
12:59C'est aussi intéressant de pouvoir faire vivre la pièce sur plusieurs dates.
13:05C'est une première, à la fois montréalaise et à la fois dans ce lieu-là.
13:09Donc, on est très excités. On a très hâte d'avoir les retours de nos présentations.
13:15Et entre-temps, tu travailles à la création d'un autre spectacle.
13:19Tu es d'ailleurs en résidence de création à la Coop Paradis à Rimouski, mais aussi à Montréal en même temps.
13:24Donc, on peut dire une chose, c'est que ton horaire est assez chargé. Merci.
13:27Dans quel univers tu vas vouloir vous transporter avec cette nouvelle proposition scénique, ma chère Soraïda?
13:32Oui, bien en fait, je l'ai appelé en attendant de trouver un titre un petit peu plus intéressant.
13:41Je l'ai appelé l'exposition chorégraphique.
13:44Donc, dans la vie d'une chorégraphe, d'un créateur, créatrice, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qu'on crée
13:50et que vous ne voyez jamais.
13:52Parce que bon, ça ne fonctionne pas pour ce projet-là.
13:54Ou finalement, bon, c'est ça, ça ne fonctionne pas.
13:56Il faut faire des choix aussi parfois pour que le spectacle se tienne.
13:59Exact, exact. Et puis là, il y a des tableaux que moi, j'adore et que je me dis, mon Dieu,
14:05ce n'est pas possible qu'on ait travaillé aussi fort et que personne ne voit ces extraits.
14:09Fait que là, j'ai décidé un peu de rapatrier ces images, de rapatrier ces tableaux
14:14et de les retravailler pour voir quel pourrait être le lien, en fait, entre ces œuvres
14:21et de pouvoir présenter ça vraiment comme des tableaux.
14:24Donc, un peu comme une expo où tu rentres et tu vois un tableau.
14:27Ah, puis là, tu t'en vas dans un autre espace, il y a un autre tableau.
14:30Tu sais qu'il y a un lien parce que c'est la même personne qui les a créés.
14:34Mais on n'est pas nécessairement dans le même univers.
14:36Donc, c'est un peu ça qu'on s'en va explorer.
14:39Donc, justement, avec cette table blanche-là, moi, j'ai créé beaucoup, beaucoup, beaucoup,
14:42beaucoup d'images.
14:43Donc, de retourner un peu dans ce travail-là et d'autres choses.
14:50C'est très plastique.
14:52Donc, c'est vraiment le corps qui est en relation avec soit des costumes extravagants,
14:57soit des accessoires qu'on ne pourrait pas penser qu'on pourrait utiliser avec la danse.
15:02Je poursuis aussi ma collaboration avec l'artiste Ito Laïla Lefrançois, la sculpteur.
15:07Donc, des oeuvres, des grandes oeuvres d'argile en relation avec le corps.
15:14Donc, on s'en va vraiment s'amuser à explorer des duos improbables.
15:19Bien, on va surveiller ça avec beaucoup d'intérêt, ma chère Sœur Aïda.
15:21C'est tout le temps qu'on avait, malheureusement.
15:23J'espère qu'on aura la chance de se rejaser sous peu pour mettre en lumière, d'ailleurs,
15:28cette nouvelle proposition artistique que tu dévoileras incessamment.
15:31Et d'ici là, je te souhaite la meilleure des chances lors de ton passage à Montréal, à l'Agora,
15:34pour présenter justement les petits désordres.
15:36Et on se laisse sur des images d'anciennes productions de Marcel Danse,
15:40cette compagnie qui fête ses 10 ans cette année.
15:42Merci beaucoup, Sœur Aïda.
15:44Merci à toi.
15:44À bientôt. Bye-bye.
15:45À la maison, merci d'avoir été à l'écoute de La Vitrine.
15:48Toujours un bonheur d'accompagner chacun de vos après-midi en semaine.
15:51On se retrouve demain, 15h.
15:52Salut!
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