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Avec son regard unique de "vétéran" du public comme du privé, Dominique Pon, directeur général adjoint de Docaposte et directeur général de La Poste Santé & Autonomie, appelle à un changement radical de méthode pour sauver notre système de santé. Pour lui, l'urgence est de faire le pari de l'humain en misant sur les soignants, mais aussi de cesser les expérimentations sans fin pour passer à l'action. Il plaide pour une politique de souveraineté sanitaire forte, afin que les dépenses de santé irriguent l'économie française plutôt que de financer des industries étrangères. Une vision stratégique et volontariste.
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00:00On accueille tout de suite Dominique Pont. Là encore, si vous applaudissez, merci de me rejoindre, Dominique Pont.
00:14Dominique, quand on a échangé en amont de cet événement, vous m'avez suggéré comme titre pour cette séquence ce qu'en pense un vétéran.
00:19On a eu les jeunes avec WhatsApp Doc, un vétéran de la santé publique et privée. Alors j'ai tout de suite imaginé un hussard de la santé blanchi sous le harnais.
00:25Je rappelle que vous êtes directeur général de la Poste Santé Autonomie qui développe les activités de santé à domicile et sur le numérique.
00:31Vous êtes aussi pilote de la stratégie santé grand âge de la Caisse des dépôts. Vous étiez auparavant directeur général de la clinique Pasteur à Toulouse,
00:36président d'une coopérative des cliniques privées souveraines Santé Cité. Enfin, il se trouve que vous avez été responsable ministériel au numérique en santé.
00:43Vous arrivez de côtoyer ces deux personnes prestigieuses, Madame Cazeneuve et Monsieur Reuel. J'ai été obligé de prendre mon souffle pour dire tout ça.
00:50Alors pour vous, avec tout ce recul-là, quels seraient les éléments clés pour qu'on s'en sorte par rapport à ce qui vient d'être dit, ce qui vient d'être débattu ?
00:58Déjà, le premier truc, je l'ai un peu entendu de la bouche de Nicolas, c'est qu'il faut être super humble parce que ça va être compliqué.
01:06Et je crois qu'il n'y aura pas de grand soir avec quelqu'un qui va trouver une solution unique avec une baguette magique.
01:14Mais ce qu'on a entendu ce soir de la part de Nicolas et Marguerite, vu de quelqu'un de terrain, parce que je suis surtout quelqu'un de terrain, ça sonne juste.
01:24Ça sonne juste. Ça colle à ce qu'on ressent qu'on est sur le terrain. Et les sujets, ils sont abordés.
01:29Je vais essayer d'en apporter certaines autres, bien sûr, mais les sujets réels, ils sont abordés.
01:34Le premier sujet, et moi, je crois que ça, c'est un pari qu'on doit faire collectivement, c'est de miser sur les soignants.
01:42Oui, c'est vrai, ça coûte cher. Des soignants, le Ségur a durablement créé un déficit.
01:47Et on le savait tous quand le choix a été fait d'augmenter les soignants.
01:50Mais on se disait tous dans le système de santé, il faut le faire. Il faut le faire.
01:53Ces gens méritent d'être augmentés. Donc, miser sur l'humain.
01:58Moi, je pense qu'il y aura un retour sur investissement.
02:01Même en tant que directeur d'établissement, j'ai fait le pari, moi, d'avoir beaucoup de soignants.
02:06Et j'ai eu un bon ROI d'un point de vue économique aussi.
02:08Donc, je pense qu'un premier pari, qui est un choix politique, mais un peu philosophique,
02:12c'est, je pense, qu'il faut parier sur l'humain, notamment dans un monde qui va être très technologique
02:17et qui va aussi voir arriver le vieillissement de la population et l'explosion des maladies chroniques.
02:22Donc, je pense que le premier point de départ, c'est fixer, selon moi, en tout cas,
02:26des principes au-delà de notre système qu'on adore, basé sur la solidarité, etc.,
02:31de dire qu'il faut faire le pari de l'humain.
02:34Ça coûte.
02:35Le deuxième point que j'ai trouvé, évidemment, intéressant, que porte beaucoup Marguerite,
02:39qui est quand même évident, il vaut quand même mieux maintenir les gens en bonne santé
02:42plutôt que les avoir en réanimation pendant trois semaines.
02:46Ça coûte moins cher, c'est mieux pour les gens.
02:47Donc, on sent quand même qu'il y a un sujet autour du maintien en bonne santé et de la prévention,
02:53qui est porté quand même avec beaucoup de volontarisme.
02:55Moi, je suis super fan de ça.
02:58Mais en vrai, si on se dit les choses, on est trop mou, quoi.
03:02On est trop mou pour avancer sur ces sujets-là.
03:04Franchement, moi, je pense qu'on a un sujet de méthode.
03:07On a une espèce de, je ne sais pas comment dire, de névrose française d'expérimenter à l'infini,
03:15mais de ne pas faire de choix, de ne pas être humble dans les choix
03:18et de ne pas aller au bout pour un passage à l'échelle.
03:21Moi, je pense qu'il y a un énorme sujet autour de ça dans notre système de santé.
03:24Alors, Nicolas disait qu'on est trop gentil ou qu'il faudrait être plus prescriptif.
03:28Moi, je pense qu'il faut être coercitif.
03:30Il y a un moment donné, sur des sujets comme ça, il faut se dire,
03:33ben non, c'est fini, quoi, c'est fini, on ne peut plus tergiverser.
03:37Par exemple, l'histoire des maladies chroniques, de dire,
03:40bon, voilà, on prend le sujet de telle maladie chronique,
03:42on va au bout en deux ans, avec des cas pays collectifs,
03:46avec des choix d'organisation, un modèle de financement sur les maladies chroniques,
03:49en disant, on va au bout d'un sujet où on les prend tous,
03:53tous les malades chroniques du cancer ou tous les diabétiques de type 2
03:56ou toutes les personnes de plus de 60 ans qui commencent à développer des maladies chroniques,
04:00on les prend tous en coaching individuel.
04:02On va au bout plutôt que d'expérimenter des bouts de choses
04:06où on met des années et des années à mettre, à faire passer à l'échelle une intention qu'on a eue.
04:14Et ça, je pense que ça nous épuise quand on est sur le terrain
04:16parce qu'on a l'impression qu'il n'y a pas vraiment de choix qui va aller jusqu'au bout.
04:22Et ça, quitte à se tromper sur certains sujets,
04:25je pense que sur les maladies chroniques, le vieillissement de la population et la prévention,
04:28franchement, on ne se trompe pas,
04:29mais il faut aller au bout de quelque chose.
04:31Et pour aller au bout de quelque chose, il faut décider d'organisation,
04:35dire tel acteur, tu le fais toi, toi, tu ne le fais pas.
04:38Les financements, ça va être comme ça.
04:39Tu dois rentrer dans cette enveloppe.
04:41Tu n'as pas le choix sur l'outillage et les indicateurs.
04:44On va t'imposer des outils pour pouvoir piloter ça de façon rationnelle et industrielle.
04:48Et ça, je pense que c'est un espèce de truc qui est un peu français quand même.
04:53Et ça, je pense que vraiment, il y a un problème.
04:55Il y a un problème autour de ça.
04:57Et chaque fois qu'un sujet est pris à bras le corps par des professionnels de santé dans un hôpital,
05:02par la puissance publique sur certains sujets,
05:04avec une forme de détermination d'être humble sur un seul sujet,
05:07mais d'aller au bout de ce sujet,
05:08en fait, ça redonne une sorte de victoire collective,
05:11donc un allant collectif en se disant,
05:13on reprend espoir, on va s'en sortir,
05:14et on va pouvoir passer à un autre sujet.
05:16Là, comme il y a 1000 sujets,
05:18si vous prenez les articles 51,
05:20franchement, ça crée de l'espoir,
05:22et puis après, rien ne passe à l'échelle.
05:23Expliquez-nous rapidement l'Afrique 51.
05:25C'est toute une période d'expérimentation dérogatoire
05:30au modèle classique de financement de la sécurité sociale
05:33pour inventer des nouveaux modèles.
05:35Donc, il y a eu plein, plein, plein d'expérimentations,
05:38mais on a l'impression qu'on a du mal à choisir humblement
05:41de prendre un sujet et de se dire,
05:42celui-là, maintenant, on a choisi,
05:44on change le système juste sur ce sujet-là,
05:46mais on va au bout.
05:47Et ça, pour moi,
05:49il y a un énorme problème autour de ça
05:51dans notre mode de fonctionnement.
05:52Qui est-ce qui doit décider ?
05:54Moi, je suis plutôt du style qu'il faut imposer.
05:58À un moment donné, je pense qu'on ne peut pas dire,
06:00oui, la démocratie participative,
06:02chaque département, chaque ville de France
06:04va raisonner avec son outil numérique
06:05ou son organisation des soins.
06:08À un moment donné, il faut dire ce sujet,
06:09pour les Français, il faut qu'on le traite dans les deux ans.
06:12Et on vous impose la méthode,
06:14on impose les modèles d'outillage de ces solutions
06:17et on va au bout de ce sujet pour le traiter.
06:19Si c'est telle maladie chronique,
06:21le cancer, je n'en sais rien,
06:21ça, c'est des choix politiques qui doivent être faits,
06:24mais on doit aider l'État à être plus prescriptif
06:27et plus coercitif sur ces sujets.
06:29Mais la période n'est pas forcément propice à ça.
06:31Oui, mais si on va dans le mur
06:35et qu'en fait, on se désespère collectivement
06:37de ne pas arriver à faire en sorte
06:39que ce système s'améliore,
06:42en fait, on aura tout perdu.
06:44De toute façon, Nicolas disait tout à l'heure,
06:46ça m'intéressait, cette histoire,
06:47l'histoire du numérateur et du dénominateur.
06:50En gros, moi, j'ai compris ça,
06:52je ne sais pas, j'ai peut-être surinterprété,
06:54mais il faudra plus de sous dans les recettes
06:56pour aller chercher et faire des choix politiques généraux.
06:59Moi, un petit gars de province comme ça,
07:02je me dis,
07:04ouais, mais cet argent qu'on injecte dans la santé,
07:06au-delà de soigner,
07:07il sert aussi toute l'économie française.
07:09Donc quand on paye une infirmière,
07:12si cette infirmière,
07:13elle va faire les courses à l'épicerie
07:15de mon quartier à Toulouse,
07:17elle crée de l'économie.
07:18Donc en fait, cet argent,
07:19il est bien utilisé puisqu'il est recyclé
07:20dans l'économie.
07:22Mais en vrai,
07:23ça, c'est un sujet que vous n'avez pas du tout
07:24abordé tous les deux.
07:25Ce qu'ils craignent,
07:27c'est qu'il y a plein d'argent de la sécu
07:28qui ne sert pas à notre pays.
07:31On n'a pas une politique volontariste de souveraineté.
07:34Moi, ça me paraît bizarre quand même
07:37que, je ne sais pas,
07:38des radiologues,
07:39effectivement,
07:40j'ai vu passer les honoraires des radiologues,
07:42des radiothérapeutes,
07:43des isotopistes et des biologiques,
07:45donc je suis d'accord
07:46qu'il faut quand même un peu réguler ça.
07:47Mais ce qui est encore pire,
07:49c'est s'ils vendent un fonds d'investissement
07:50étranger ou américain
07:52ou un fonds de pension
07:53pour payer les retraites de mamie en Californie
07:55avec l'argent de la sécu
07:56et de nos cotisations sociales.
07:58Ce qu'ils craignent,
07:59c'est que dans un budget d'un hôpital,
08:00moi, ce n'est pas les 50%
08:02du chiffre d'affaires de l'hôpital
08:03pour payer des infirmières
08:04parce que ça,
08:05ça se recycle dans notre économie.
08:07C'est les 30%
08:08pour acheter que du matériel américain
08:10parce que je ne peux pas soigner autre chose
08:11parce que notre pays,
08:12d'un point de vue industriel,
08:13ça a pauvré.
08:14Et donc, en fait,
08:15si on raisonne en se disant
08:16mais cet argent,
08:17il en faut plus
08:18parce que de toute façon,
08:19ça évolue les maladies chroniques,
08:21le vieillissement de la population,
08:22moi, je pense qu'un vrai discours
08:23que pourraient entendre les Français
08:25d'un point de vue politique,
08:26c'est cet argent-là
08:27qu'on réinjecte dans la santé,
08:29il va recycler de l'économie française
08:30et donc,
08:31on va être aussi très vigilant
08:32au-delà des tarifs et des volumes,
08:34on va être très vigilant
08:35que cet argent,
08:36il se recycle bien
08:37dans l'économie française.
08:38Et je le dis aujourd'hui,
08:40même l'outillage aujourd'hui
08:41du système de santé
08:43est de moins en moins souverain.
08:44Donc, l'argent qu'on met tous collectivement,
08:46il ne sert pas
08:47à être recyclé dans notre économie.
08:49Ça, je pense,
08:50c'est un vrai sujet aussi politique
08:51parce qu'au lieu de voir ça
08:53comme un sujet de dépense,
08:54en fait, la santé,
08:55ça peut devenir un sujet
08:56d'alimentation
08:57d'un modèle économique
08:58à la française.
08:59Et juste pour terminer là-dessus,
09:01j'entends souvent des gens
09:02qui critiquent le modèle japonais
09:04en disant,
09:04ouais, ça coûte cher,
09:05il y a une explosion
09:06des dépenses sociales.
09:07Je crois qu'ils ne sont pas très loin
09:08du pourcentage de PIB français,
09:10à peu près,
09:10enfin, je ne connais pas
09:11le détail du détail.
09:13Ils missent,
09:14ils assument le fait
09:15de gérer les vieux,
09:17donc ils assument
09:18de faire exploser
09:18les dépenses sociales,
09:19ils assument
09:20d'investir dans l'innovation japonaise
09:23parce qu'ils pensent,
09:24eux, qu'il va y avoir
09:25beaucoup de sujets
09:25autour de l'innovation,
09:26de la robotique, etc.
09:27Mais eux,
09:28ce qu'ils se disent,
09:29ils se disent,
09:29ça va être un centre de profit
09:30parce que ça va recycler
09:32l'économie japonaise.
09:33Et moi, je pense
09:34que c'est un cap
09:35qu'on doit franchir
09:36dans notre pays.
09:36Ils ont un tissu industriel
09:37un peu plus dynamique
09:38que le nôtre aussi.
09:39Oui, mais ça se reconstruit
09:40les tissus industriels
09:41avec un peu de volontarisme,
09:43vraiment pour connaître
09:43un tout petit peu
09:44quelques sujets
09:45autour de ça.
09:46Franchement,
09:46avec du volontarisme,
09:47on peut retisser
09:49un tissu industriel
09:50pour le secteur de la santé.
09:51Alors, je vais poser
09:52la question
09:52qu'a posée Étienne Jernel
09:53tout à l'heure.
09:53Vous êtes allé voir
09:54M. Lecornu ?
09:55Ça va ?
09:56Si Marguerite est basse
09:58dans la chaîne alimentaire,
09:59moi, je suis l'insecte
10:00au amour de chaîne.
10:00Merci Dominique Pont,
10:03Petit Scarabée.
10:03Vous repartez
10:04sous les applaudissements.
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