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Comment l'innovation peut-elle répondre à la crise financière de l'hôpital ? Thierry Houselstein (MACSF) et Christian Acknin (Santéclair) démontrent, exemples à l'appui, que la technologie est une alliée précieuse. De l'intelligence artificielle en radiologie qui accélère le diagnostic, à la modélisation 3D qui réduit les durées d'hospitalisation, en passant par la téléconsultation qui désengorge les urgences, les solutions existent. Un plaidoyer pour un "contrat santé augmenté" où la data et l'innovation optimisent le parcours de soins pour tous.

Avec Pr Thierry Houselstein, directeur médical de la MACSF et Christian Acknin, directeur général de Santéclair.

#Santé #Hôpital #SantéPublique #Soin #Soiréedeshôpitaux

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Transcription
00:00On aborde tout de suite notre dernier échange quand l'innovation apporte des solutions à la crise financière qui touche l'hôpital.
00:10Merci de réserver un accueil à la hauteur au Dr Thierry Ouzelstein et à Christian Acnin.
00:21Dr Thierry Ouzelstein, bonjour, vous êtes le directeur médical de la MACSF.
00:26Bonsoir, Christian Acnin, vous êtes directeur général de Sant'Éclair.
00:31Bonsoir.
00:31Merci à tous les deux d'avoir accepté notre invitation dans le contexte de tension d'hôpital qu'on a peut-être un peu évoqué,
00:37cette minute précédente, tout au long de cette soirée.
00:40L'innovation émerge comme une piste très prometteuse.
00:42On va parler des dispositifs innovants.
00:44Vous dites d'ailleurs Thierry que certains dispositifs innovants, dont les dispositifs médicaux,
00:49contribuent à limiter les coûts pour la sécu.
00:53Comment ça se passe ?
00:54Ça se passe d'une façon assez simple.
00:57L'idée chez MACSF, c'est d'investir dans des dispositifs innovants.
01:03On parlait beaucoup d'innovation tout à l'heure.
01:05Beaucoup de dispositifs médicaux innovants qui vont permettre d'améliorer les soins,
01:10de réduire, par exemple, les durées d'hospitalisation.
01:13Pour vous donner un exemple, on a investi dans une petite start-up qui a fait parler d'elle cette semaine qui s'appelle RDS,
01:21qui commercialise un petit capteur qui se place au niveau de la nuque et qui permet une sortie plus rapide d'un patient,
01:27d'un service de réa ou d'une SSPI.
01:32Donc des journées d'hospitalisation en moins, un petit peu d'économie pour l'hôpital et la sécurité sociale.
01:38Et très clairement, c'est un modèle que l'on pousse depuis quelques années, depuis 2017, 2018.
01:43C'est un exemple précis.
01:44On va revenir à reparler assez souvent des start-up de votre côté.
01:48Christian, les principaux enjeux d'optimisation de l'efficience hospitalière au sens large, pour votre analyse, en tant que santé claire, c'est quoi ?
01:56Alors nous, on travaille aussi avec cet enjeu de respecter la pertinence et la qualité des soins.
02:04Et tout l'écosystème qu'on a développé, justement, s'emboîte dans les garanties des contrats.
02:08Et notamment sur la partie garantie hospitalière, c'est toute la partie orientation, accompagnement et puis pertinence du soin au bon moment.
02:16Alors on s'appuie sur des outils comme le classement des hôpitaux, mais on s'appuie également sur des outils numériques très innovants qui permettent d'améliorer cet accès aux soins.
02:27Alors même question, vous avez des outils d'orientation.
02:30En quoi ils permettent de proposer des alternatives au recours aux urgences ou peut-être de raccourcir justement aussi les soins ?
02:36Eh bien, par exemple, on a des outils très innovants, notamment qui s'appuient sur l'IA, des outils d'analyse de symptômes
02:43qui permettent d'avoir un état des lieux assez précis sur les symptômes qui sont ressentis par une personne.
02:52Et dans nos parcours qui sont chaînés, on oriente soit parfois vers de l'automédication, soit vers la médecine de ville, soit vers une téléconsultation, voire parfois vers les urgences.
03:02Avec vous Thierry, on va parler start-up, on l'a dit, dans les start-up santé, vous dites qu'il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus, mais qu'est-ce qui bloque ?
03:09Parce que là, vous nous donnez un exemple, c'est super, mais le terrain n'est pas aussi...
03:16C'est compliqué. C'est compliqué. J'ai donné un exemple qui collait bien évidemment à l'économie au niveau des soins.
03:25Vous l'avez dit, il y a beaucoup d'appelés, peu d'élus malheureusement, parce que le parcours est semé d'embûches.
03:31Chez MACSF, on travaille beaucoup avec tout un tas d'incubateurs et puis d'environnements de start-up qui ont souvent de très très bonnes idées.
03:39Indiscutablement, sur le plan technique, ce sont vraiment des choses très intéressantes, parfois un petit peu décalées de la réalité du terrain.
03:47Alors, je m'explique. L'idée technique est bonne. Il n'y a pas de souci. Par contre, le déploiement et l'intégration et l'utilisation par les professionnels de santé,
03:55là, parfois, il y a un delta qui est tellement important que la solution n'arrive pas. Et puis, il y a bien évidemment, je pense qu'on en reparlera, il y a le sujet du financement.
04:04Ces start-up sont souvent poussées au départ par un petit peu d'argent, d'amis ou de famille. Ensuite, un petit peu d'aides publiques, notamment BPI.
04:15Et puis, quand il faut aller au-delà, il y a la vallée de la mort, très clairement. Et avant d'arriver à l'industrialisation, c'est quand même un petit peu long.
04:23Et là, malheureusement, c'est souvent le mur pour certaines.
04:25Et pourquoi il n'y a pas plus de médecins ou de professionnels qui développent des start-up ?
04:29Alors, je pense qu'au contraire, je trouve qu'il y en a de plus en plus et j'en suis ravi.
04:34Il y a pas mal de facultés maintenant, de facultés de médecine qui ont des partenariats avec des écoles d'ingénieurs,
04:41notamment les mines pour ne pas les citer. Et on voit de plus en plus de médecins entrepreneurs.
04:47Et en tant que médecin, je suis particulièrement ravi que des confrères se lancent dans ces solutions
04:53parce qu'ils ont la lecture technique ou en tout cas l'utilisation potentielle de cette solution dans leur écosystème.
05:01Ce qui veut dire, il faudrait être et médecin et ingénieur. Il faudrait une double formation.
05:05Je pense que les jeunes générations sont très, très appétentes pour aller sur ces doubles cursus.
05:11Et en tout cas, chez MACSF, on les incite bien évidemment à élargir leur champ d'application.
05:18Alors, oui, de votre côté, Christian, pardon.
05:22Des exemples concrets pour montrer l'efficacité des outils que vous mettez en place ?
05:27Dites-nous un peu comment la techno...
05:30Pour ne pas qu'on verse non plus dans le techno-solutionnisme,
05:32il y a des choses quand même très intéressantes et vraiment des pistes à creuser.
05:35Alors oui, c'est comment vivre avec la technologie,
05:37et puis comment la technologie, finalement, sauve des vies aussi.
05:42Alors, pour être très concret, je vais vous raconter une histoire.
05:45C'est l'histoire d'une personne qui revient d'un voyage en Amérique du Sud
05:47et qui, en arrivant, sent une douleur à son mollet et n'y prête pas attention.
05:53Il laisse passer deux, trois jours.
05:56Et un dimanche soir, il se dit, c'est bizarre, j'ai aussi un peu de mal à respirer.
06:01Et il se rappelle qu'il a, au travers des outils que nous mettons à disposition,
06:05cet outil d'analyse de symptômes qui est développé par Ada Health,
06:08qui est un dispositif médical de niveau 2A.
06:12Et il renseigne...
06:12Ça veut dire quoi ?
06:13Ça veut dire qu'il est reconnu en tant que tel comme un dispositif efficace
06:16et qui répond à un certain nombre de critères.
06:18Alors, je ne vais pas rentrer dans toute la nomenclature, je vous lasserai.
06:22Et donc, il prend cet outil.
06:25Alors, il le prend peut-être en souriant au départ ou en se rappelant que c'était efficace,
06:28parce qu'on a des vrais sujets de communication.
06:31Et à la fin, l'outil lui dit, allez immédiatement aux urgences.
06:33Alors, un peu têtu, il est toujours dans notre environnement.
06:39Je n'ai pas réussi à dicter ma conduite par un smartphone.
06:41Absolument, c'est moi le patron, je vais attendre demain ou même je vais faire autre chose.
06:45Je vais faire une téléconsultation.
06:46Donc, il rentre dans l'environnement en santé claire, il fait sa téléconsultation.
06:50Et le médecin en ligne lui dit, écoutez, monsieur, allez immédiatement aux urgences.
06:55Donc, deux fois, là, il va aux urgences.
06:57Et aux urgences, on le prend, il donne sa fiche de pré-direct qui avait été faite par l'outil.
07:04Il informe qu'il a également fait une téléconsultation et on le prend en charge.
07:07Il était en train de faire un début d'embolie pulmonaire.
07:09Il a été hospitalisé, il est resté cinq jours.
07:12Ce dimanche soir, s'il s'était couché sans être accompagné par cet outil,
07:17je ne sais pas s'il se serait réveillé le lundi matin.
07:20Donc, oui, la technologie ne répond pas à tout.
07:23En revanche, elle aide, elle accompagne.
07:26Et on a un vrai sujet de communication.
07:28J'aimais bien monsieur Ponce tout à l'heure qui disait qu'on était mou.
07:31C'est vrai qu'à un moment, il faut arrêter d'être mou.
07:33Assumer cette technologie.
07:35Et puis, ça fait partie de l'évolution de la société.
07:38Je regardais, avant de venir, tout ce qui était imagerie,
07:42regarder les progrès qu'on a fait entre le siècle dernier et aujourd'hui.
07:45En un siècle, c'est absolument phénoménal.
07:47Et c'est quelque chose qui, aujourd'hui, est complètement rentré dans les mœurs et assumé.
07:52Je pense que toutes les technologies, aujourd'hui,
07:54et je pense qu'il y a de plus en plus de médecins qui sont aussi partants pour construire des startups
07:58qui peuvent être des startups d'innovation organisationnelle.
08:01On investit, nous aussi, chez Santéclair, dans des sociétés comme Temeo,
08:05qui permettent d'avoir des rendez-vous rapides,
08:07mais qui permettent de réduire les délais d'accès aux soins.
08:10Je vous voyais tout à l'heure dans le film qui était à l'écran,
08:1356 jours de délai moyen pour arriver à avoir un rendez-vous en ophtalmologie.
08:17Eh bien, on essaie toujours de faire mieux et de le faire en moins de 15 jours.
08:21Alors, vous parlez du XXIe siècle.
08:23Vous dites aussi que le modèle de contrat santé doit évoluer pour intégrer les nouvelles technologies.
08:28Vous appelez ça un contrat santé augmenté ?
08:31Oui, oui.
08:31Est-ce qu'on est frais ? Est-ce que ce sera plus cher ?
08:34Alors, on est déjà prêt. On le fait déjà avec Santéclair et on accompagne un peu plus de 10 millions de Français.
08:41Et un contrat santé augmenté, c'est le mot qu'on a trouvé pour rendre les choses simples.
08:46C'est-à-dire qu'on a mis des mois, des mois.
08:49Il faudrait un séminaire de 3 jours pour raconter tout ce que nous faisons et expliquer ça aux adhérents, aux patients.
08:55Et c'est d'une complexité sans nom.
08:57Donc, on a ce contrat santé augmenté.
08:59C'est un contrat qui intègre les garanties qui sont très normées, très cadrées, qui se ressemblent toutes.
09:04Un contrat responsable.
09:05On a appris à 50 centimes, un euro près, où on va être à peu près tous pareils.
09:11Et derrière, il y a tout un écosystème de garanties à forte valeur ajoutée qui font vivre les domaines
09:16et qui améliorent la pertinence, la qualité et l'accompagnement des adhérents dans le système de soins.
09:21Alors, après, quand on parle d'innovation, parfois on fantasme, on imagine des trucs très techno, un peu science-fiction.
09:27Vous souhaitiez de votre côté, docteur Ouzelstein, mettre en avant trois start-up.
09:32Par exemple, une start-up qui transmet et sécurise des échanges documents entre les établissements de santé et les professionnels de santé.
09:38Ce n'est pas sexy, mais ça marche.
09:40Non, ce n'est pas sexy du tout.
09:41C'est même le B.A.B.
09:42On devrait tous, tous les soignants devraient avoir cette idée en tête.
09:46Chez MACSF, comme vous le savez, on assure des professionnels de santé.
09:50On en assure plus d'un million.
09:52Et chaque année, malheureusement, on a des gags, entre guillemets, ou des complications.
09:56Parce que mon résultat d'examen n'est pas arrivé chez le médecin pour des raisons X ou Y.
10:01Ou alors, il a été classé par erreur.
10:03Il y a une start-up qu'on soutient depuis très, très longtemps qui s'appelle Lifun, qui fonctionne extrêmement bien et qui sécurise complètement cette transmission,
10:11qui évite des erreurs, qui permet là aussi un gain de temps pour le patient à qui survient un problème de santé,
10:18qui a une anomalie biologique ou une anomalie sur un bilan anapath, par exemple.
10:22Et ça sécurise les soins.
10:24Et là, on est complètement raccord avec la raison d'être chez MACSF.
10:28Alors, on a vu tout à l'heure que les radiologues avaient passé une mauvaise soirée.
10:32Vous avez une solution d'IA.
10:33On associe, nous, le grand public, facilement l'IA et la radiologie.
10:37On sait qu'ils vont détecter mieux, c'est plus efficace.
10:40Comment on fait pour faire là encore le meilleur des deux mondes, sachant que j'imagine qu'il y aura aussi un problème d'acceptabilité ?
10:46Il faudra quand même qu'il y ait un radiologue au final pour...
10:48Sur la radio, alors, les radios ont les oreilles qui ont sifflé un petit peu ce soir.
10:54Mais bon, la radiologie est, de mon point de vue, la spécialité qui intègre le plus ou de la meilleure façon toutes ces évolutions techno,
11:03notamment d'IA, avec bien évidemment une capacité à détecter très rapidement des anomalies.
11:09On dit globalement qu'une analyse, qu'une imagerie analysée avec de l'IA fait gagner à peu près un tiers du temps d'analyse de cette image pour des radios standards.
11:20Donc, soit le radiologue, effectivement, pendant ce temps-là, fait autre chose.
11:25Pourquoi pas ?
11:26Alors qu'on manque quand même dans certaines régions de radiologues.
11:29Soit ça peut servir de base à une autre organisation de la radiologie.
11:34S'il gagne du temps, ça veut dire qu'il peut voir plus de patients ?
11:37Alors, il peut voir, on peut considérer effectivement qu'il voit plus de patients.
11:40Pendant ce temps-là, il peut aussi faire d'autres choses.
11:43Si on déroule l'histoire, de plus en plus, la radiologie penche vers la radiologie interventionnelle.
11:48Comme vous le savez, le radiologue a un petit peu tendance à remplacer dans certaines indications une activité chirurgicale.
11:56C'est l'évolution naturelle.
11:58On peut imaginer que pendant ce temps libéré, le radiologue va traiter autre chose.
12:03Alors, on ne répond pas à la question financière du radiologue.
12:08Ce ne sont pas mes propos.
12:10Je dis simplement que l'innovation technologique peut permettre une nouvelle organisation qu'il faut, à mon avis, intégrer, bien évidemment, dans les financements.
12:19Et puis, un plan d'orga plus général.
12:21Et là, je rejoins également M. Pont sur cette notion de coût d'accélérateur nécessaire sur l'organisation.
12:29On continue avec les innovations du côté de Santé Clair.
12:35Vous parlez, quand on a échangé en amont de cet événement, de la modélisation 3D qui améliorerait la planification chirurgicale, l'efficience des blocs, la réduction des coûts.
12:45C'est la panacée. Comment ça marche ?
12:46Alors, comment ça marche ? C'est une start-up qui s'appelle Visible Patient Lab, que certains connaissent, qui est une start-up qui a été fondée par le professeur Solaire.
12:54Et c'est une start-up que nous accompagnons depuis maintenant 5-6 ans.
13:00Et cette start-up modélise les organes mous.
13:03Et c'est une sorte de GPS pour le chirurgien pour aller ensuite opérer dans les meilleures conditions.
13:08Alors, comment ça marche ? Je viens de dire, mais qu'est-ce que ça apporte ?
13:12Ça apporte de la chance, ça apporte beaucoup de bénéfices aux patients.
13:15Et j'ai changé juste avant de venir sur un rapport qu'il était en train de finaliser.
13:20Et il m'expliquait que sur les injections poumons, sur les injections, pardon, sur les scanners injectés des poumons,
13:27il y avait des gains qui étaient absolument remarquables, notamment sur les suites post-opératoires, avec tous les risques qui étaient associés.
13:34Et son étude venait d'être terminée.
13:37Ils étaient quasiment à 5 millions d'euros de gains, entre 2 et 5 millions selon les cas, en fonction de la complexité qu'il pouvait y avoir dans les suites opératoires.
13:45Et puis, pour vous donner également des chiffres qui parlent et qui font qu'il y a un enjeu à ce que le régime obligatoire s'empare de ces sujets de remboursement.
13:59Et on a un sujet aussi de vitesse et d'observation de ces start-up qui, parfois, meurent avec leur idée géniale.
14:04C'est un deuxième résultat que je partage avec vous, c'est que la réduction des délais d'hospitalisation qui passent de 12 à 9 jours
14:11quand on voit le coût en réanimation ou le coût d'une manière générale d'un lit à l'hôpital.
14:17Et enfin, sur une chirurgie du côlon, on avait des suites qui étaient des suites de chirurgie et de récidive qui étaient 18,4% dans ces études.
14:26Et après l'utilisation de la technologie, ils observent 0%.
14:30Donc, ça doit nous parler à tous.
14:32Et finalement, quand on a ce type de pathologie, il est important d'avoir les bonnes technologies pour nous accompagner
14:41et avoir des suites post-opératoires et le maximum de chance.
14:44Mais la question qui fâche, Christian Acklin, c'est que ça doit coûter cher tout ça.
14:49Comment ça se passe ? Comment on fait pour mutualiser ?
14:51C'est une blague avec les mutuelles, mais comment on met à disposition de plus grand nombre,
14:55sachant qu'on a des gros, gros soucis de financement globalement ?
14:58Alors aujourd'hui, c'est pris en charge.
15:00Nous prenons en charge, nous chez Santé Clair, tous les cas qui nous sont soumis.
15:04Donc, ce sont des cas à chaque fois qui coûtent entre 500 et 600 euros.
15:07Je crois que c'est 550 euros.
15:09Je regarde le docteur Garret qui me fait un signe.
15:11Voilà, qui me dit c'est ça.
15:13Et donc, nous prenons en charge ces patients.
15:18Ce sont les équipes médicales qui traitent les dossiers, qui voient lorsque la carte de tiers payant apparaît avec le logo Santé Clair.
15:25Ils savent que c'est pris en charge.
15:27Et dans ce cas-là, nous sommes les financeurs de ces technologies.
15:31Même question pour vous, docteur Ouzelstein.
15:33Qui va payer pour toutes ces solutions innovantes, les organismes sociaux, les mutuelles complémentaires, le patient ?
15:39C'est le nerf de la guerre.
15:41Le nerf de la guerre parce que ces solutions coûtent un petit peu d'argent.
15:46Vous l'avez compris.
15:48Certaines assurances, certaines mutuelles investissent pour accompagner, pour lancer.
15:52Mais ensuite, est-ce que c'est intégré dans une prise en charge ?
15:57Parce qu'on considère que l'utilisation, par exemple, d'une solution IA pour la radiologie améliore la prise en charge.
16:05On détecte plus vite, donc on traite mieux, plus vite, plus rapidement.
16:09Par conséquent, on peut intégrer cette solution dans la prise en charge CPM ou par la sécurité sociale, ou par les mutuelles, le reste à charge.
16:20On a testé plusieurs intégrations dans la mutuelle complémentaire.
16:24Et de nombreuses start-up viennent nous voir en s'imaginant ou en imaginant qu'une mutuelle complémentaire peut offrir telle solution d'emblée.
16:34Et ils sont toujours très, très déçus, bien évidemment, parce qu'il y a une espèce de fantasme sur ce que peut faire ou pas une mutuelle complémentaire entre accompagner un financement, un investissement,
16:44et puis intégrer le produit directement dans la cotisation mensuelle.
16:48Voilà, c'est le débat qui est quand même lancé.
16:51Christian ?
16:52On dirait, sur ce que vous dites, effectivement, on a une vraie capacité à amorcer pendant un certain temps, à être présent.
16:58Et à un moment, on a besoin d'avoir les pouvoirs publics, en tout cas, qui s'emparent du sujet et qui se disent « oui, c'est malin ».
17:05Et puis, on peut tirer des bénéfices assez rapidement, sans passer parfois par cette complexité administrative,
17:12qui fait que ça peut durer des mois, des années et souvent de nombreuses années avant que le dispositif ait pu être adopté.
17:20Donc, on a un vrai sujet entre le temps des start-upers, et en France, on est très, très, très créatifs.
17:28Et puis, la capacité du système, tant financé par le régime obligatoire que par la complémentaire santé,
17:34et particulièrement par le RO, parce qu'on a besoin qu'il s'engage,
17:38pour ensuite être en capacité d'avoir des logiques de modélisation financière qui soient acceptables.
17:42Parce qu'il y a l'universalité d'un côté, et puis tout ce qui a trait à la mutualisation,
17:47qui est porté côté assureur et plateforme de santé.
17:50Docteur Osastain, vous souhaiteriez ?
17:52Non, je partage complètement.
17:54Il y a un décalage entre, d'un côté, l'amorçage, l'accompagnement, etc. pour la start-up,
18:01et puis ensuite, de se dire jusqu'où on va.
18:05Est-ce que c'est le rôle d'une mutuelle complémentaire d'aller sur ces sujets pour que la start-up puisse suivre ?
18:13Nous, ce que l'on constate, on investit dans les start-up depuis 2018, grosso modo.
18:19On voit par an une centaine de start-up.
18:21Alors on n'investit pas dans tout, bien évidemment, on a des moyens somme toute limités.
18:25Mais quand on va dans ces échanges, on se rend compte que la start-up a besoin, à un moment donné,
18:34de ce coup de pouce avant que l'écosystème s'en approprie.
18:40Si on parle des solutions, par exemple, d'IA en radiologie, la plupart vont être rachetées, j'imagine, par un acteur,
18:50je ne vais pas les citer ici, mais un acteur de la radiologie.
18:54Souvent, à l'étranger, je ne sais plus qui a parlé, c'est M. Pont qui a parlé, je crois, de ces solutions.
19:01Donc là aussi, c'est un petit peu dommage.
19:04Et on pourrait très bien imaginer que, par exemple, des solutions extrêmement performantes qui améliorent les pratiques,
19:10qui sécurisent les pratiques.
19:12Je pense, par exemple, à une solution qui détecte les interactions médicamenteuses au niveau des ordonnances,
19:18qui représente un vrai coût pour la sécurité sociale.
19:21On pourrait très bien imaginer que ce type de solution bénéficie d'un coup de fouet de M. Pont
19:29pour que ce soit intégré directement.
19:33Alors, c'est en train de l'être.
19:34Je pense que Mme Cazeneuve, de quoi je parlais, si on parle de Synapse Medicine,
19:38qui devrait être, de mon point de vue, intégré d'emblée dans tous les logiciels d'aide à la prescription
19:43pour sécuriser ces pratiques.
19:45On va laisser un temps les startups.
19:47Quand on a préparé, avec tous les deux, vous avez eu la même réflexion, qui m'a semblé intéressante.
19:53Vous avez dit tous les deux que le Covid a rendu le système plus agile,
19:56ce qui peut sembler être un peu contre-intuitif,
19:59en focalisant précisément sur une innovation qui n'est pas du tout sexy, qui est la téléconsultation.
20:07Enfin, plutôt, ce n'est pas une innovation, mais en tout cas, sa massification.
20:11Sa massification, c'est en 2017 que la massification s'opère.
20:15Je me rappelle, on était dans les précurseurs à porter le sujet,
20:19et on s'est heurté, évidemment, tout ce qui est évolution à des protestations.
20:27Qu'est-ce que c'est que ce nouveau système ?
20:29Qu'est-ce que ça vient bouleverser ?
20:31En quoi ça change les pratiques ?
20:32Est-ce que c'est pertinent ?
20:34Finalement, c'est classique dès qu'on touche le changement.
20:37Et pour vous dire comment la Covid a changé les règles du jeu sur la téléconsultation,
20:43on faisait 4000 téléconsultations avant la Covid.
20:48La Covid croissance 252% dans l'année.
20:52On a décru derrière légèrement de 20%.
20:55On était monté haut.
20:56Et aujourd'hui, on est à plus de 50 000 par an en téléconsultation.
21:01Donc, on voit bien que la Covid, d'un seul coup, a rendu simple et accessible.
21:09Et on a fait fi de tout un tas de barrières que souvent on peut se mettre
21:14pour finalement aller très vite et puis bouger les lignes
21:18et installer ce dispositif qui était très innovant,
21:22qui aujourd'hui est très encadré, qui est très professionnel,
21:26qui embarque énormément de technologies et qui concourt à l'accès aux soins
21:30de manière très significative.
21:33Je suis entièrement d'accord avec vous.
21:36Nos assurés nous interrogeaient avant la crise sanitaire, avant la crise Covid.
21:41Je vais réaliser des téléconsultations.
21:44Est-ce que vous m'assurez pour ça ?
21:45La réponse était bien évidemment oui.
21:48Et à partir de mars 2020, ça a été le flot, bien évidemment.
21:53Et alors, on avait été peut-être un petit peu précurseur,
21:55mais en tout cas, on avait intégré d'emblée dans nos contrats RCP,
21:58responsabilité civile professionnelle, la pratique de la téléconsultation.
22:02Mais pour revenir à votre question, c'est le modèle même de la bonne idée.
22:09Alors, pas pour tout, bien évidemment, avec un encadrement et tout ce qu'il faut,
22:13mais c'est l'exemple même de la bonne idée pour aller vite,
22:16dès lors qu'il y a quelque chose qui peut apporter une vraie plus-value
22:21pour améliorer la santé en France.
22:23Dernière question.
22:25Finalement, qu'est-ce qui bloque ?
22:26C'est quoi les principaux freins pour que ces innovations...
22:29Vous levez les sourcils, Thierry.
22:31Oui.
22:33Qu'est-ce qui bloque ?
22:34Qu'est-ce qui bloque ?
22:35Je pense, forcément, avoir une lecture très médicale ou professionnelle de santé,
22:40puisqu'on échange régulièrement avec nos assurés.
22:43L'envie de faire bouger les choses est présente du côté des professionnels de santé.
22:49Ça, il n'y a aucune solution.
22:51Et je pense que ce qui bloque, de mon point de vue, c'est cette espèce de lourdeur,
22:56de chape un petit peu de complexité.
22:59Je ne sais pas si c'est propre à la France,
23:01mais en tout cas, il y a une espèce de complexité dans tout un tas de domaines,
23:04du réglementaire jusqu'au financement et surtout au déploiement par la suite.
23:09Et là aussi, on peut souhaiter une espèce de choc, de simplification.
23:13Mais tout à l'heure, Dominique Pont a évoqué l'article 51,
23:16ce qui peut faire mal de faire des efferentations.
23:18Mais vous, vous trouvez que c'est un fourre-tout ?
23:20L'article 51, on en voit beaucoup passer avec des assurés qui nous disent
23:25« Voilà, je voudrais faire ça. Est-ce que vous m'assurez pour ça ? »
23:27La réponse est bien évidemment oui.
23:29Mais quand on...
23:30Un exemple.
23:31Un de nos assurés ophtalmo à Cayenne m'a interrogé récemment sur un article 51
23:38pour faire un type de chirurgie au cabinet, en article 51.
23:46Quand il m'a transmis, bien évidemment, je lui ai demandé tous les documents, etc.
23:50Quand j'ai vu la taille du PDF qu'il m'a envoyé,
23:54parce qu'il y a tous les documents qu'il avait dû recueillir, etc.
23:58Il lui a dit « Faites-le, on s'arrangera derrière. »
24:00Tout un...
24:01Si moi, chez MACFF, je devais faire la même chose pour le moindre projet,
24:07mais on n'avancerait pas.
24:08Donc, voilà, il faut un choc de simplification.
24:12Christian ?
24:13Il y a plusieurs choses qui bloquent.
24:17Dans les choses qui bloquent, je voudrais partager un récent sondage
24:20sur ce qu'attendent les Français de leur complémentaire santé
24:24et des services qui sont embarqués dans les complémentaires.
24:29c'est 76% les juges utiles et 62% aimeraient qu'ils soient davantage connus.
24:39Donc, en fait, on a un vrai sujet à la fois de communication, d'une part,
24:43mais dans un contexte qui est très compliqué.
24:44Je ne vais pas ouvrir la boîte du sujet des données de santé,
24:51qu'elles soient primaires, secondaires et autres.
24:53mais quand vous savez qu'aujourd'hui, on n'a pas la possibilité d'informer un assuré
24:58quand on a une information dans un flux
25:00pour lui dire qu'il peut avoir des services qui vont lui maximiser ses chances
25:04ou lui simplement l'informer, lui rappeler de tout ce dont il bénéficie dans son contrat santé.
25:11Donc, je pense que le sujet de la data est un vrai sujet de fond
25:15sur lequel on a en France intérêt à probablement la penser plus efficacement
25:23avec un maximum de sécurité toujours
25:25pour permettre justement de pouvoir pousser les services
25:30et d'accompagner le mieux possible les bénéficiaires des contrats aujourd'hui
25:34et les assurés d'aujourd'hui et demain potentiellement les patients.
25:39Vous voyez, on parlait de prévention. Madame Cazeneuve a évoqué la prévention
25:43et parlé du nombre d'ALD.
25:47Alors, le mieux, c'est de limiter le nombre d'ALD
25:50et de se dire qu'est-ce qu'on peut faire avant en prévention primaire ?
25:53Comment est-ce qu'on peut sensibiliser ?
25:55Alors, on essaye de communiquer, mais on a aussi besoin que tout l'écosystème
25:58sache que les complémentaires santé, les plateformes de santé
26:03sont des acteurs importants de l'écosystème
26:05qui peuvent contribuer à améliorer l'accès aux soins.
26:07Et ça, c'est un travail qui est indispensable
26:10si on veut relever le défi de cette santé
26:13qui rentre définitivement dans une nouvelle ère
26:15à une vitesse absolument folle.
26:18Merci à tous les deux.
26:20On peut vous applaudir chaleureusement.
26:21Merci beaucoup.
26:26Cette soirée des hôpitaux s'achève.
26:27Merci d'y avoir assisté.
26:28Merci à tous nos invités pour la qualité de leurs interventions.
26:31On va faire place à présent aux échanges informels
26:34et probablement à quelques agapes.
26:36A l'année prochaine. Merci beaucoup.
26:37Sous-titrage Société Radio-Canada
26:40Sous-titrage Société Radio-Canada
26:43Merci à tous.
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