- il y a 2 jours
Il est probablement le député qui a cumulé le plus d’heures de jeu sur World of Warcraft. Ingénieur de formation, député de Maine-et-Loire depuis juin 2017 et surtout passionné de jeux vidéo, Denis Masséglia préside le groupe d’études jeu vidéo à l’Assemblée nationale depuis sa création en mars 2018. Il nous explique comment le politique peut soutenir la création française…
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00:00Le boss de PlaySmart, le grand entretien de notre émission consacrée à l'industrie du jeu vidéo.
00:08Aujourd'hui, j'accueille non pas un professionnel directement de l'industrie, mais un homme politique qui s'investit énormément pour la soutenir.
00:15Denis Massélia, bonjour.
00:17Bonjour.
00:17Donc député depuis déjà pas mal d'années et surtout vous êtes le président du groupe d'études jeux vidéo à l'Assemblée Nationale.
00:25C'est vous qui avez émis l'idée, qui l'avez créé et qui le présidait depuis sa création.
00:32Techniquement, ça sert à quoi ce groupe ?
00:34En effet, j'ai demandé la création du groupe d'études jeux vidéo en 2017 lors de ma première élection.
00:40Et à votre question, à quoi il sert ? Il sert à faire une veille sur les sujets du jeu vidéo et de l'e-sport.
00:45Et donc c'est dans ce cadre-là que tous les députés de l'Assemblée Nationale qui le souhaitent peuvent l'intégrer pour échanger, discuter avec les acteurs,
00:54avec l'ensemble des intervenants de l'industrie du jeu vidéo et de l'e-sport.
00:58La mise en place, si je ne me trompe pas, c'était le 6 mars 2018.
01:02Quand vous avez eu votre premier mandat de député, vous aviez dit que le jeu vidéo n'était pas forcément votre priorité.
01:08Enfin, que vous n'ayez pas en traité tout de suite.
01:10Qu'est-ce qui vous a poussé finalement, très rapidement, à avancer sur ces questions-là ?
01:15Vous savez, moi je viens du monde de la société civile.
01:18Je me suis engagé en politique pour travailler sur des sujets qui étaient mis de côté par les politiques, par le passé.
01:23Je ne viens pas du secteur du jeu vidéo, vous l'avez dit, mais néanmoins, en complément de mon activité d'ingénieur,
01:30puisque je suis ingénieur de formation, j'avais créé une auto-entreprise de rétro-gaming,
01:34c'est-à-dire que je récupérais de vieilles consoles qui ne fonctionnaient pas pour les réparer et pour pouvoir les revendre.
01:38Donc en plus de joueur, j'étais aussi quelqu'un qui participait avec ma petite entreprise dans le jeu vidéo.
01:46Donc clairement, en tant que député, j'ai souhaité pousser ce sujet,
01:49qui, je rappelle, aujourd'hui, c'est pratiquement 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'échelle...
01:54Dernier bilan du sel.
01:55C'est ça, à l'échelle nationale, sans parler de l'e-sport,
01:58et même plus largement de tout ce qu'amène aujourd'hui cette culture que certains qualifient de geek.
02:03Il suffit de voir ce qui s'est passé ce week-end avec le GP Explorer.
02:05Et puis quand on voit aussi toute la création de livres autour du jeu vidéo,
02:09les concerts autour du jeu vidéo, on voit que ça dépasse largement le cadre purement des consoles de jeu.
02:14Mais vous, quand vous avez émis cette idée, quand vous en avez discuté dans les couloirs de l'Assemblée,
02:20quels ont été les premiers retours ?
02:21Est-ce qu'au début, les gens se demandaient si vous étiez vraiment sérieux ?
02:25Ou au contraire, il y a eu des retours très positifs tout de suite ?
02:28En fait, il n'y a pas... C'est d'ailleurs étrange, la question c'est soit noir, soit blanc.
02:32C'est entre les deux.
02:33C'est entre les deux, c'est-à-dire qu'il y a des personnes qui jugeaient que le sujet n'était pas sérieux,
02:37qu'il n'y avait pas de travail à faire,
02:39et d'autres qui jugeaient que c'était extrêmement important de pouvoir le faire.
02:42Néanmoins, force est de constater que, j'en ai parlé en 2017, ça a été créé en 2018,
02:48aujourd'hui on est en 2025, le tour de 2026, le groupe d'études jeux vidéo est encore là.
02:53Ça prouve bien qu'il a montré, qu'il a porté quelque chose au débat au sein de l'Assemblée nationale.
02:58Là, si vous deviez résumer les deux, trois gros dossiers les plus importants
03:03que vous ayez pu faire avancer grâce à lui, il y a quoi ?
03:05Il y a le crédit d'impôt jeux vidéo ?
03:07Il y aurait quoi comme autre type d'action qui, selon vous, a impacté l'industrie française ?
03:13Alors, le groupe d'études jeux vidéo a vocation à faire une veille thématique
03:16qui ne nous permet pas de faire avancer les dossiers.
03:19Néanmoins, je suis aussi rapporteur du budget sur les industries culturelles,
03:24dont est le jeu vidéo créatif.
03:27Quels sont les dossiers que j'ai pu faire avancer ?
03:29La prorogation du crédit d'impôt jeux vidéo jusqu'en 2031, par exemple,
03:33mais également la TVA à 5.5 sur la biaterie e-sportive,
03:37qui est à mon sens une grande avancée.
03:39Voilà, donc deux éléments.
03:40Maintenant, sur le groupe d'études jeux vidéo, parce qu'on me pose la question à quoi il sert,
03:44il lui a permis surtout d'échanger, de discuter, de mettre en avant, c'est un sujet,
03:48la place de la femme dans l'industrie du jeu vidéo et de l'e-sport,
03:51comment on accompagne les personnes qui ont handicap à la pratique du jeu vidéo.
03:55On a fait, d'ailleurs, dans ce cadre-là, il y a quelques mois maintenant,
03:58un événement à l'Assemblée nationale pour montrer, mettre en avant
04:01tous les dispositifs qui peuvent exister.
04:03Voilà, le groupe d'études, lui, est plutôt dans la veille.
04:06Et après, le député peut avancer sur plusieurs sujets dans le cadre du travail à l'Assemblée nationale.
04:12Un grand enjeu, quand on parle d'industrie du jeu vidéo, c'est économique.
04:16C'est-à-dire faire en sorte que le tissu survive,
04:18que les professionnels puissent être rentables avec leurs studios,
04:22les maisons d'édition également.
04:24Et on a eu, je donne deux exemples, le jeu Les Fourmis,
04:28ou encore le jeu Dordogne, deux productions françaises,
04:30dont les studios ont fermé, faute de trouver une rentabilité économique.
04:34Ça, vous diriez que c'est le grand enjeu, c'est de trouver un fonctionnement,
04:39un modèle économique plus général pour le tissu français,
04:42pour que ces studios-là, quand ils réussissent à un beau jeu,
04:45un bon jeu reconnu, ils puissent avoir le droit d'en faire un autre derrière.
04:49Alors, vous appuyez sur l'aspect économique du jeu vidéo.
04:54Pour moi, le jeu vidéo a deux grands aspects qui sont indissociables l'un de l'autre.
04:59D'une part, la partie économique, d'autre part, la partie culturelle.
05:02Et dans ce cadre-là, j'ai envoyé à plusieurs reprises à différents premiers ministres
05:06un courrier leur demandant un travail sur la souveraineté économique et culturelle
05:12du jeu vidéo en France.
05:14Aujourd'hui, il existe plusieurs dispositifs.
05:16On a parlé du crédit d'impôt au jeu vidéo qui a été prorogé jusqu'en 2031.
05:20On a aussi le FAJV, le fonds d'aide au jeu vidéo,
05:23qui permet l'accompagnement des petites structures qui se lancent dans le jeu vidéo.
05:27Donc, il y a un certain nombre de dispositifs.
05:30Force est de constater qu'à mon sens, ils ne sont pas suffisants.
05:33On devrait avoir un travail, non pas point par point, mais de façon globale.
05:37Aujourd'hui, on a quelques dispositifs, mais il faudrait l'intégrer dans une vision
05:40beaucoup plus globale sur l'accompagnement de l'industrie du secteur du jeu vidéo en France,
05:44tout en sachant, et ça c'est extrêmement important, qu'aujourd'hui on a des talents en France
05:48et qu'il ne manque pas grand-chose pour pouvoir permettre à tous les tutos dont vous parlez
05:51de perdurer dans le temps.
05:53On a par exemple, quand vous parlez de culture, on parle de soft power presque,
05:57de rayonnement culturel français, le jeu qui a vraiment marché cette année,
06:02je crois que vous y avez joué, en tout cas vous l'aviez mentionné à une réunion du SNJV,
06:05c'est Clair Obscur, Expédition 33.
06:07Là, ils vont être rentables cette année, c'est sûr, avec un tel carton.
06:11Mais par exemple, un studio comme celui-ci, qui est un studio indépendant,
06:14est-ce que le politique doit à terme faire en sorte de pouvoir les aider à être pérennes ?
06:20C'est-à-dire que Soundfall, par exemple, si le prochain jeu est moins réussi,
06:23est-ce que le politique doit être capable d'avoir des mécanismes pour soutenir un tel studio ?
06:28Alors, vous m'avez posé la question si j'ai joué, oui j'ai joué et je l'ai fini.
06:32Vous parlez de l'avenir, moi j'ai parlé de l'actualité.
06:36Soundfall, je suis allé voir à l'invitation d'une collègue députée
06:39qui est également élue dans la ville de Montpellier,
06:42il y a eu un accompagnement de l'agglomération, de la région,
06:46mais vous oubliez, à l'échelle nationale,
06:48Soundfall Interactive va bénéficier du crédit d'impôt aux jeux vidéo.
06:52Je ne donnerai pas la somme parce que ce sont des informations fiscales
06:54et qui sont bien sûr des informations internes,
06:56mais le plus gros soutien aujourd'hui de Soundfall,
06:58il est à l'échelle de l'État.
07:00Ne l'oublions pas.
07:02Sans le dispositif du crédit d'impôt aux jeux vidéo,
07:05il est possible, il est probable,
07:07que Claire Obscure n'ait pas été réalisé.
07:11Donc je pense que la première action,
07:13c'est déjà de pérenniser dans le temps
07:14l'ensemble des dispositifs qui ont montré leur efficacité.
07:17Je vous ai dit tout à l'heure que j'étais député de la commission des finances,
07:21j'ai fait un rapport d'évaluation sur le crédit d'impôt aux jeux vidéo,
07:24force est de constater qu'il est extrêmement efficace.
07:27Il faudrait y apporter quelques évolutions
07:29pour le rendre encore plus efficace.
07:31Et là-dessus, je m'attalerai,
07:32dans le prochain budget,
07:33de continuer à pousser ces avancées.
07:36Et dans un second temps,
07:36on doit avoir un gros, gros travail
07:38sur la souveraineté de nos structures de jeux vidéo.
07:41Le grand risque aujourd'hui pour Soundfall,
07:43mais pas que, pour Ubisoft et pour toutes ces structures-là,
07:46c'est être racheté par des fonds de pension étrangers.
07:48On a vu que les États-Unis étaient très actifs,
07:51que la Chine était très active.
07:53Mais là, on voit l'Arabie Saoudite avec EA Sports,
07:55qui a été racheté il y a peu de temps.
07:58Donc on doit aujourd'hui avoir un travail à l'échelle nationale
08:01sur comment on garde nos pépites en France.
08:04Parce que le risque, c'est qu'on développe
08:07notre tissu économique, industriel et culturel du jeu vidéo
08:10pour que les plus grands studios,
08:12ceux qui arrivent à émerger,
08:14soient rachetés par des entreprises étrangères.
08:16Et ça, personnellement, je ne le souhaite pas.
08:17Dans le cas de EA Sports,
08:18on est sur une transaction à 55 milliards de dollars.
08:22À ces niveaux, à ces chiffres-là,
08:24la France ne peut pas faire grand-chose.
08:26Ce n'est peut-être pas au niveau européen,
08:27derrière, qu'il faut aussi penser ?
08:30Il faudra, et c'est beaucoup plus large
08:33que le secteur du jeu vidéo,
08:34on doit avoir aujourd'hui une réflexion
08:35à l'échelle européenne
08:36et donc à l'échelle nationale aussi
08:39sur comment on finance la tech,
08:41comment on finance l'IA,
08:43comment on finance les start-ups,
08:44comment on finance le jeu vidéo
08:46qui sont des entreprises énormément capitalistiques
08:48sur lesquelles il y a besoin de beaucoup d'argent.
08:50Donc oui, on doit avoir une réflexion.
08:52Et je reviens sur ce que j'ai dit,
08:52ça fait plusieurs années que je demande
08:54à ce qu'on ait un travail à l'échelle nationale
08:56sur le financement du jeu vidéo
08:58au travers de ce qu'on appelle
08:59la souveraineté du jeu vidéo.
09:01Quand vous le dites comme ça,
09:03on a l'impression que tout le monde
09:05est censé être d'accord.
09:06Préserver la souveraineté culturelle française,
09:08donc préserver les grands fleurons,
09:11qu'est-ce qui bloque en fait ?
09:12Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui,
09:13on ne serait pas encore arrivé
09:14à cet état de fait
09:14où on a des mécanismes
09:16qui soient suffisamment puissants
09:18pour qu'on n'ait pas à s'inquiéter
09:20du fait qu'un grand acteur étranger
09:22d'un pays non extra-européen
09:24puisse investir massivement,
09:26par exemple chez Ubisoft
09:27ou dans d'autres grandes structures françaises ?
09:29Qu'est-ce qui bloque ?
09:30Je ne le sais pas.
09:32Si je le savais,
09:33je ne demanderais pas
09:33à ceux qu'on travaille sur le sujet.
09:36Pour l'instant,
09:36avant de faire des propositions,
09:38vous savez,
09:39dans le monde politique,
09:40souvent on fait des conclusions
09:41avant même d'avoir fait des études.
09:42Peut-être que je suis à rebours
09:43des grandes phrases
09:45et des grandes buzz de la politique.
09:47Moi, ce que je souhaite,
09:47ce que je demande aujourd'hui,
09:48c'est qu'on travaille,
09:49qu'on réfléchisse
09:50et qu'on puisse échanger
09:51avec un certain nombre d'acteurs
09:52pour collectivement construire
09:55cet outil
09:56qui permettrait à la France
09:58d'assurer une stabilité
09:59sur nos industries culturelles
10:02parce qu'on parle du jeu vidéo
10:03mais on parle aussi de l'animation
10:05où la France est un leader mondial
10:07de l'animation.
10:08On a aujourd'hui un vrai travail à faire
10:09sur l'animation,
10:10sur le jeu vidéo,
10:11sur la défense
10:12de nos industries culturelles.
10:14La grande difficulté,
10:15est-ce que ce n'est pas
10:16qu'on est à mi-chemin,
10:18enfin, sur deux chaises,
10:19d'un côté la tech,
10:20l'innovation
10:21qui est un enjeu très très fort,
10:22vous parliez de l'IA,
10:23le culturel,
10:25c'est deux mondes radicalement,
10:26historiquement radicalement différents
10:27et il faut trouver
10:28des mécanismes finalement
10:30qui peuvent fonctionner
10:31pour les deux types d'industries.
10:32C'est là la difficulté.
10:33Je ne sais pas
10:33si c'est deux mondes
10:34radicalement différentes.
10:36Est-ce qu'au niveau
10:37de l'administration
10:38et est-ce qu'au niveau
10:39des ministères,
10:39on a dissocié l'un de l'autre ?
10:41La réponse est oui.
10:42Le jeu vidéo, d'ailleurs,
10:43dépend de Bercy
10:44au travers de la DGE
10:45et dépend du ministère
10:47de la culture.
10:47Donc, ce sont ces deux jambes
10:50qui sont censées travailler ensemble.
10:52Qui doivent travailler ensemble.
10:54Ce que je peux vous dire
10:55pour échanger
10:55avec les acteurs du jeu vidéo,
10:56peut-être que vous pouvez
10:57leur poser la question
10:58à moins que vous l'avez déjà fait.
11:00Eux aspirent à continuer
11:01à être avec les deux.
11:02Souvent, on oppose
11:03la tech et la culture.
11:05Non, le jeu vidéo,
11:07c'est l'association des deux.
11:09C'est exactement le secteur
11:10qui impose d'associer
11:11les deux types de compétences
11:12et justement,
11:13il y a un enjeu fort,
11:14c'est la formation.
11:15Au niveau de la formation
11:17des nouveaux talents
11:18dans l'industrie du jeu vidéo,
11:19on en parlera plus en détail
11:20dans la partie suivante.
11:22Est-ce qu'il y a aussi
11:23des choses à mettre en place
11:24au niveau de l'éducation nationale
11:26pour amener des jeunes
11:28vers des filières de métiers
11:29qui sont techniques,
11:31qui sont culturelles
11:31mais qui puissent alimenter
11:32cette industrie
11:33qui, a priori,
11:34peut paraître secondaire
11:35mais en fait,
11:36quand on voit les chiffres,
11:36quand on voit les enjeux
11:37techniques, culturels,
11:39ça devient une industrie
11:40extrêmement importante,
11:42créatrice d'emplois.
11:43On voit au niveau des régions
11:44quand on soutient
11:45à Montpellier le jeu vidéo,
11:46ça crée beaucoup d'emplois.
11:47Est-ce qu'il y a
11:49une troisième jambe
11:49avec laquelle travailler
11:50qui est l'éducation nationale ?
11:52Il y a déjà une école publique
11:54pour le jeu vidéo
11:55et ça, je souhaite le rappeler.
11:58Peut-être faut-il en créer
11:59une ou deux de plus.
12:01C'est un débat
12:01et une discussion
12:02qu'on doit avoir
12:03mais à mon sens,
12:05aujourd'hui,
12:06on a en France
12:07des écoles de grande qualité
12:09que le monde entier d'ailleurs
12:10nous envie
12:11pour le jeu vidéo.
12:12Et je pense qu'aujourd'hui,
12:14c'est une chance.
12:15Maintenant,
12:15vous parlez de création d'emplois,
12:17former des jeunes,
12:19c'est bien,
12:19leur permettre
12:20de pouvoir après travailler
12:21dans l'industrie
12:22qu'ils adorent,
12:23c'est mieux
12:23et à mon sens,
12:25le gros travail
12:26à l'heure actuelle,
12:27c'est celui
12:27de pouvoir structurer
12:29ou du moins
12:30de pouvoir accompagner
12:31le développement
12:32des studios
12:33de jeux vidéo en France
12:34qui permettra donc
12:35d'avoir de l'emploi
12:36pour les personnes,
12:37pour les jeunes
12:37et d'ailleurs parfois
12:38les moins jeunes
12:38qui sortent de l'école.
12:39de l'emploi pérenne.
12:41Une question à propos
12:42de ce groupe d'études
12:42jeux vidéo,
12:44sachant qu'on a
12:45une grande instabilité politique,
12:47sachant que vous ne serez
12:48peut-être pas toujours député,
12:50est-ce que ce groupe
12:51a vocation
12:52à perdurer
12:53une fois que Denis Massélia
12:54n'est plus
12:55à l'Assemblée nationale ?
12:56Est-ce qu'il est aujourd'hui ?
12:57Est-ce que vous sentez
12:57que ce groupe,
12:58en fait,
12:59il va perdurer ?
13:00Il est pérenne ?
13:01Je rappelle que le choix
13:04des groupes d'études
13:05se fait par demande
13:06des députés
13:07lors d'une nouvelle
13:08session parlementaire,
13:09c'est-à-dire lorsque
13:10les députés arrivent
13:11aux responsabilités.
13:13On verra une fois
13:14que Denis Massélia
13:14n'est plus député,
13:15si un ou plusieurs
13:17autres députés
13:18souhaitent reprendre
13:19ce groupe d'études
13:20jeux vidéo.
13:22Néanmoins,
13:22j'ai toujours dit
13:23que le plus dur
13:24était de créer
13:25le groupe d'études
13:25jeux vidéo.
13:26Dans l'avenir,
13:27à mon sens,
13:27le plus dur,
13:28ce sera d'être président
13:29du groupe d'études
13:30jeux vidéo.
13:30C'est-à-dire qu'on voit bien
13:31qu'aujourd'hui,
13:32on est dans une évolution
13:33démographique
13:35où de plus en plus
13:36de jeunes
13:37arrivent aux responsabilités
13:39avec cette culture
13:40du jeu vidéo
13:41et je serais très surpris
13:42que dans l'avenir,
13:43ce groupe d'études
13:44soit remis en question.
13:45Vous avez vu les chiffres
13:46du CEL à propos
13:47des 40 millions
13:48de Français joueurs
13:49de jeux vidéo
13:49et essentiellement
13:50des adultes.
13:51Je pense que c'est un peu
13:51à ça aussi
13:52que vous faites référence
13:53sur cette évolution
13:54démographique.
13:55Alors, vous parlez
13:56de cette évolution,
13:57mais c'est une évolution
13:58logique puisque plus
13:59de 90% des jeunes
14:01jouent aux jeux vidéo
14:01et la société d'un jeune,
14:03c'est qu'avec le temps,
14:03il devient moins jeune.
14:04Il devient moins jeune
14:05et il joue toujours.
14:06Il joue toujours
14:07ou au moins,
14:07il a cette culture du jeu
14:09parce qu'il est né
14:09dans une société
14:10où tous les jeunes jouaient,
14:12ce qui n'était pas forcément
14:12le cas lors de ma génération.
14:14J'étais plutôt de la minorité
14:15des joueurs.
14:16Maintenant, la minorité,
14:17c'est elle qui ne joue pas.
14:18Donc, voilà,
14:19cette évolution de la démographie,
14:21ce temps qui passe,
14:23fait que dans quelques années,
14:25plus personne sera là
14:26pour critiquer le jeu vidéo.
14:28Je vais même aller plus loin.
14:29Vous savez,
14:29lorsque vous écoutiez
14:30Led Zeppelin
14:31il y a quelques décennies,
14:33comme vous étiez jeune,
14:33on vous disait
14:33que ce n'est pas de la culture.
14:35Aujourd'hui,
14:36celui qui parle de Led Zeppelin
14:37est quelqu'un
14:37qui a de la culture.
14:38Dans le jeu vidéo,
14:40dans quelques dizaines d'années,
14:41celui qui parlera
14:42de totale annihilation
14:43et de ses soirées
14:44passées sur World of Warcraft
14:45sera quelqu'un
14:46considéré comme ayant
14:47de la culture.
14:48Celui qui sera capable
14:48de dire quelle fin
14:50j'ai choisie
14:51sur Claire Obscure,
14:52ça fera partie de la culture.
14:54Vous avez encore
14:55combien de temps,
14:56combien d'heures
14:56vous arrivez à consacrer
14:57aujourd'hui aux jeux vidéo ?
14:59Est-ce que vous jouez encore
15:00ou là,
15:00ce n'est pas possible ?
15:01Je ne sais pas vous répondre
15:02sur le nombre d'heures.
15:04Néanmoins,
15:05je vous confirme
15:06que je joue encore
15:06puisque le jeu vidéo
15:07dans le cadre familial
15:08est un espace
15:10où,
15:10avec ma femme
15:11et mes enfants,
15:12nous partageons une passion.
15:14Le jeu vidéo,
15:15ce n'est pas,
15:16ce n'est plus,
15:17ça a pu être le cas
15:18par le passé,
15:19ça ne l'est plus aujourd'hui,
15:19un espace
15:20où les jeunes
15:21se referment sur eux-mêmes
15:22mais ça peut être
15:22un espace
15:23de jeu collectif.
15:25Et puis,
15:25au vu de l'actualité,
15:27je ne vous cache pas
15:27que je préfère
15:28faire une partie
15:29de jeu vidéo
15:29qu'allumer
15:30les chaînes de télévision
15:31en continu d'information.
15:33Denis Massélia,
15:34merci beaucoup.
15:34Je rappelle,
15:35député depuis 2017,
15:36président du groupe
15:37d'études jeux vidéo
15:38à l'Assemblée nationale.
15:39On vous réinvitera
15:40quand vous voulez,
15:41vous m'indiquez la date
15:41et vous revenez sur ce plateau,
15:43ce sera toujours
15:43un plaisir de vous accueillir.
15:44On va s'intéresser
15:45dans la dernière partie
15:46de PlaySmart
15:47à la question de la formation
15:48avec Valérie Dimitrovic.
15:50Elle est cofondatrice
15:51de Quest Education Group.
15:53Elle va nous parler
15:54du marché de la formation
15:55et surtout des besoins
15:57des entreprises du jeu vidéo
15:58en termes de compétences.
15:59d'études jeux vidéo
16:01et d'études jeux vidéo
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