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  • il y a 2 jours
La 36ème édition des semaines d'Information de la santé mentale débute aujourd'hui . Expositions, ateliers, conférences sont organisés à Montpellier, Béziers et dans la vallée de l'Hérault jusqu'au 19 octobre.

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Transcription
00:00Deux semaines pour parler de la santé mentale.
00:02La 36e édition des semaines d'information de la santé mentale
00:06débute à partir d'aujourd'hui.
00:07Expo, ateliers, conférences sont organisées à Montpellier,
00:11à Béziers et dans la vallée de l'Hérault jusqu'au 19 octobre.
00:14Votre invité Sébastien Garnier,
00:15la coordinatrice du conseil local de santé mentale du Pays-Cœur d'Hérault.
00:19Louise Barrière, bonjour.
00:21Bonjour.
00:22Merci d'être avec nous.
00:23Pour notre santé mentale, réparons le lien social.
00:26C'est le slogan de cette nouvelle édition.
00:29Vous voulez davantage mettre l'accent sur le lien social
00:32que sur les maladies elles-mêmes ?
00:35Effectivement, dans le cadre du conseil local en santé mentale
00:38et des semaines d'information en santé mentale,
00:41l'idée, ce n'est pas de bloquer sur la question de la psychiatrie,
00:44mais d'ouvrir la santé mentale de façon globale.
00:47Et pour cela, chaque année, une thématique est positionnée.
00:50Cette année, c'est réparons le lien social.
00:53On dit que le lien social, ça permet d'avoir une bonne santé mentale,
00:58un bien-être mental, donc c'est hyper important de mettre l'accent là-dessus.
01:03Avec quel type d'activité, par exemple, quand on parle de lien social ?
01:06Le lien social, c'est aller au marché, c'est aller faire un atelier poterie,
01:12c'est aller dans son club de sport.
01:14Voilà, c'est toutes ces activités-là du quotidien qui permettent de favoriser le lien social
01:19et de rompre avec l'isolement pour un grand nombre de personnes.
01:22Quand on parle de santé mentale, est-ce qu'on parle uniquement de maladies graves,
01:28de maladies psychiatriques, ou la petite déprime que tout le monde peut connaître à un moment de sa vie ?
01:33Est-ce que ça en fait partie aussi ?
01:34Bien sûr, ça en fait partie, comme la petite rupture amoureuse,
01:37ça fait également partie de la question de la santé mentale,
01:40et c'est vraiment ça l'objectif des semaines d'information en santé mentale,
01:43c'est de promouvoir la santé mentale pour tous, le bien-être pour tous,
01:47que ce soit effectivement un jeune avec une rupture amoureuse,
01:51une personne qui se sent seule, et bien sûr les personnes ayant des troubles psychiques, mais pas que.
01:56Alors il y a plein de choses qui sont proposées pendant deux semaines,
01:59notamment vous allez ouvrir des lieux qui accueillent des malades psychiatriques.
02:04Quelle est l'idée ? C'est-à-dire que le grand public va pouvoir pénétrer dans ce genre d'établissement ?
02:09L'idée effectivement, c'est de décloisonner la question de la psychiatrie, la psychiatrie publique,
02:14donc c'est de pouvoir permettre au grand public d'aller dans ces structures-là,
02:19qui ne sont plus des hôpitals psychiatriques, comme on connaît,
02:23enfin comme on en a l'idée en tout cas,
02:25mais de permettre de décloisonner cet aspect de la psychiatrie,
02:30et de finalement se rendre compte qu'il se passe des choses dans ces lieux-là,
02:34et que le fait d'ouvrir les portes, d'aller vers l'extérieur,
02:38ça permet de déstigmatiser beaucoup la santé mentale.
02:41Et il ne faut pas en avoir peur de ces lieux et des gens qui s'y trouvent ?
02:46Bien sûr que non ! L'idée c'est de construire ensemble, de faire ensemble,
02:50il y a beaucoup de choses qui sont menées, notamment sur le territoire,
02:53et dans le cadre des semaines d'information en santé mentale,
02:55de travailler ensemble, à construire une rencontre, signe et débat,
03:00à construire une exposition suite aux ateliers thérapeutiques qui sont faits dans ces structures-là.
03:06L'idée c'est vraiment d'ouvrir, et surtout de ne pas avoir peur de ce mot,
03:11qui fait malheureusement encore très peur, et qui est encore très tabou, de la psychiatrie.
03:15Et on pourra se rendre compte qu'il n'y a pas que des fous qu'on attache dans ces lieux-là.
03:22Tout le monde peut être touché.
03:23Ah bien sûr !
03:24Nicolas Demorand, le journaliste de France Inter, l'a montré avec son livre,
03:29qui a brisé aussi des tabous sur sa bipolarité.
03:33Vous, vous représentez la vallée de l'Hérault, le cœur de l'Hérault.
03:37Est-ce que gérer la santé mentale, c'est plus difficile en milieu rural que dans les villes ?
03:43Ce n'est pas plus difficile, c'est différent.
03:44Les enjeux de santé publique sont différents.
03:48On parle beaucoup d'isolement sur tout ce qui est les petits villages,
03:52avec le manque de mobilité, le manque d'accès, le manque d'offres de services, entre guillemets, en santé, mais pas que.
03:59Donc, c'est comment on construit, comment on travaille avec les acteurs, les professionnels du territoire
04:06pour trouver, en tout cas, peut-être pas des solutions, mais avec un bon maillage territorial,
04:12apporter le maximum de réponses aux gens qui se sentent seuls,
04:15aux gens qui ont besoin d'un petit coup de pouce dans leur quotidien.
04:20Et vous vous intéressez aussi aux jeunes.
04:23On parle souvent de la santé mentale des jeunes, avec notamment quelque chose du côté de Poulon, je crois.
04:27Oui, effectivement.
04:28Donc, du coup, il y a une conférence sur parents d'adolescents qui a lieu lundi prochain.
04:33L'idée, c'est effectivement d'outiller, donner de la ressource aux parents et parler santé mentale des jeunes.
04:39On fait souvent le lien avec l'isolement, personnes âgées.
04:44Il y a une étude en 2023 qui montre que 36% des jeunes se sentent régulièrement seuls,
04:49contre 17% par exemple de plus de 70 ans.
04:51Donc, il y a quand même un vrai enjeu à travailler sur le bien-être des jeunes
04:55et de pouvoir les outiller et outiller à la fois tous leurs environnements familiaux, éducatifs, etc.,
05:03mais aussi les jeunes directement.
05:04Et on sait que depuis le Covid, ça s'est particulièrement aggravé pour les jeunes.
05:08Programme complet sur le site semaines, au pluriel, santé-mentale.fr,
05:13avec tous les détails, toutes les choses qui sont organisées dans notre département de l'Hérault.
05:17Louise Barrière, merci. Je rappelle que vous êtes la coordinatrice du Conseil local de santé mentale du pays.
05:22Coeur d'Hérault, bonne journée à vous.
05:24Bonne journée, merci.
05:25Et puis, deux infos pour la route.
05:26Mon soutien psy, ce sont les 12 séances remboursées par an, c'est important de le préciser,
05:30remboursées par la Sécurité sociale.
05:32Et dans l'info d'ici à 8h30, on s'intéressera à l'état psychiatrique des détenus d'Occitanie.
05:37Beaucoup de prisonniers sont malades.
05:39Est-ce qu'être derrière les barreaux est une bonne solution ?
05:42On se posera la question dans un peu plus d'une demi-heure.
05:45Vous écoutez ici, Hérault, 7h50.

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