- il y a 2 jours
Entraîneur du Montpellier Handball pendant 30 ans, Patrice Canayer se livre au micro ICI Hérault
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00:00Bonjour à toutes, bonjour à tous, ici Sport, le podcast, la nouveauté de la rentrée avec les personnalités marquantes du sport dans l'Hérault à notre micro pour revenir sur leur carrière.
00:11Notre premier invité pèse 2 Ligues des Champions, 14 titres de Champions de France, 13 Coupes de France, 10 Coupes de la Ligue, 3 Trophées des Champions, au total 42 titres, 30 ans sur le banc du Montpellier, Handball.
00:24Bonjour Patrice Canaillet.
00:25Bonjour, merci de l'invitation surtout, merci beaucoup.
00:28Dans le studio Ici Hérault, vous êtes déjà venu, pas en terrain inconnu du tout.
00:32Oui, je suis venu de très très nombreuses fois et la dernière fois c'était un moment un petit peu particulier pour moi.
00:37Mais oui, ça fait un petit moment que je n'avais pas répondu à une interview autour du sport.
00:41Eh bien vous êtes le bienvenu, bien installé, ça va commencer.
00:43On va parler de vos souvenirs du handball, du MHB et de votre nouvelle vie, loin des terrains, mais dans un terrain tout aussi intéressant, en politique.
00:51Ici Sport, le podcast avec Patrice Canaillet, c'est parti.
00:53Patrice Canaillet pour l'échauffement.
00:58Je vous propose une séquence souvenir, une séquence nostalgie.
01:08On revient un peu plus d'un an en arrière.
01:12Le 31 mai 2024, le MHB bat Toulouse, 33-25 pour le dernier match de la saison.
01:18Mais l'essentiel est ailleurs.
01:20C'était votre dernier match à la tête de l'équipe après 30 ans, 1994-2024.
01:25Quelle image vous gardez de cette soirée, de ce 31 mai 2024 ?
01:29Beaucoup d'images positives.
01:33C'était un grand moment d'émotion pour moi.
01:38Un sentiment très particulier, celui, je l'avais déjà expliqué, mais un peu de nostalgie.
01:42C'est-à-dire le temps qui passe, quand on est dans l'action, tous les jours avec une équipe, on ne voit pas le temps passer.
01:48En plus, on a un avantage dans ce métier, c'est qu'on est toujours avec des jeunes.
01:52Quand vous voyez tous les anciens joueurs, vous vous dites, il y a du chemin qui s'est fait.
01:56Et donc, c'était un très grand moment et je remercie toutes les personnes qui ont travaillé pour m'offrir ce dernier moment.
02:01C'était vraiment un moment très agréable.
02:03Il y avait des larmes, de l'émotion.
02:05Rétrospectivement, c'est un bon moment ou un mauvais moment, ce dernier soir à la tête du MHB ?
02:09Non, c'est un bon moment parce que c'est un moment que j'avais choisi.
02:13En tout cas, j'avais choisi le moment.
02:14Et vous savez, quand vous faites ce métier, c'est quand même un vrai luxe que je mesure à sa juste valeur.
02:20Il y a tellement d'entraîneurs qui n'arrivent pas à choisir ce moment-là et qui sont poussés vers la sortie
02:25que pouvoir savourer ce moment avec les gens avec qui vous avez travaillé pendant 30 ans.
02:30Voilà, c'est un vrai bonheur.
02:31Et je l'ai déjà dit et je le redis encore une fois.
02:33Moi, je remercie la vie pour tout ce qu'elle m'a offert au niveau professionnel.
02:36Et donc, c'était un moment vraiment fantastique.
02:38Patrice Canaillet, je sens que vous êtes chaud.
02:40On va passer aux choses sérieuses.
02:41Kung-Fu, l'interview Kung-Fu.
02:48Je ne sais pas si vous connaissez le concept.
02:49Sûrement pas parce que je viens de l'inventer.
02:51Le Kung-Fu pour le geste, l'action du handball, bien sûr, spectaculaire.
02:55Je vous fais la passe.
02:56En l'air, vous êtes en suspension, vous reprenez au vol.
02:59Et vous marquez des questions courtes, des réponses spectaculaires.
03:02Ça vous va ?
03:03Allez, on y va.
03:03La règle du jeu, c'est parti.
03:0530 ans au MHB.
03:06Quelle année est le meilleur millésime dans ces 30 ans ?
03:09Ah, il n'y en a aucun.
03:11Chaque année a été une expérience riche.
03:15Et je me suis toujours...
03:16C'est pour ça d'ailleurs que je suis resté aussi longtemps.
03:18Je ne me suis jamais dit, ça y est, cette fois, on a atteint le Graal.
03:21C'était toujours l'idée, c'était de faire mieux, de faire autre chose, de faire différent.
03:25Donc, je n'ai pas envie aujourd'hui de sortir un moment particulier de ces 30 ans.
03:29Dans une interview, vous avez déclaré, dans l'histoire du club, il y a eu plusieurs époques.
03:33Celle de l'ascension, celle de la plénitude et celle de l'arrivée du PSG.
03:37Laquelle avez-vous préféré ?
03:39De périodes.
03:42Celle qui a été la plus valorisante, c'est celle où on gagnait tout.
03:48Celle qui a été excitante, c'était celle où on montait en puissante.
03:52Et finalement, celle qui a été très intéressante, c'est celle où le PSG est arrivé.
03:57Parce qu'ils nous ont challengé très, très fort.
04:00Et il a fallu se remettre en question dans des tas de domaines.
04:02Donc finalement, chaque période a eu ses avantages et aussi ses inconvénients.
04:06Mais ça, c'est le fruit de la vie et de la compétition.
04:09La question qu'on a dû vous poser 10 000, 20 000, 30 000 fois.
04:13Alors, moi aussi, un bon journaliste sportif, je vous la pose.
04:16Le trophée pour lequel vous avez ressenti le plus de saveurs, il y en a eu 42.
04:21Le premier, forcément, parce que c'était très intense et partagé, surtout avec toute une ville.
04:29Après, les deux ligues des champions, bien évidemment.
04:32Et puis, il y en a un qui, pour moi, a une saveur très particulière.
04:36C'est la Coupe de France qu'on a gagnée face au Paris Saint-Germain à Bercy.
04:39L'année des paris où on était vraiment complètement dans les cordes.
04:45Et on s'est relevé pour aller gagner ce trophée à Paris, devant Paris.
04:48Et celui-là, il garde une saveur quand même assez particulière.
04:51Le joueur le plus fort que vous ayez eu à entraîner, Patrice Canayel, ou le top 3 ?
04:55Techniquement, sans aucun contexte, Michael Guigou.
05:00Mentalement, en termes de compétiteur, Nicolas Karabatic.
05:04Et puis après, j'ai beaucoup aimé travailler avec Valentin Porte.
05:08Parce que c'est pour moi la combinaison à la fois d'un mec bien et d'un sportif de très très haut niveau.
05:15Et voilà.
05:16Humainement, c'est certainement difficile parce que les autres vont se sentir.
05:21Mais voilà, ce sont quand même trois joueurs qui m'ont beaucoup marqué.
05:24Et Valentin Porte qui est toujours le capitaine du MHB cette saison.
05:27A l'inverse, Patrice Canayel, le plus dur, disons le plus pénible à gérer au quotidien.
05:32Ah mais le plus pénible à gérer, mais celui avec qui on a travaillé dix ans et qui a beaucoup apporté au club.
05:38Et où c'était Mladen Bojinovic.
05:41Parce que chaque fois, mais pas que difficile à gérer pour moi, pour tous les joueurs.
05:45Parce que chaque année, les gens me disaient non mais il ne faut pas le garder.
05:48Les joueurs, non, il est insupportable.
05:50Et puis chaque année, arrivaient les compétitions et on l'a gardé dix ans.
05:53Parce qu'il faisait gagner.
05:54Et donc, ce qui est embêtant, ce sont les joueurs qui sont pénibles et qui ne font pas gagner.
05:57Mais les pénibles qui vous font gagner, il faut les garder.
06:00Et les autres, on les oublie.
06:01Le club que vous considérez comme votre bête noire, est-ce qu'il y en a un ?
06:05Non.
06:05Aucun ?
06:06Non.
06:06Et ça, c'est la preuve d'une carrière réussie quand même.
06:09Oui, je crois qu'on a eu, avec Montpellier, on a gagné.
06:12Bon, aujourd'hui, ça paraît plus simple à dire.
06:14Mais il ne faut pas oublier que Montpellier, le MHB, c'est un club au départ de quartier.
06:17C'est près d'arène.
06:18Voilà, et on a gagné contre tout le monde et partout.
06:22Puisqu'on a gagné aussi bien à domicile qu'à l'extérieur contre toutes les équipes.
06:25Donc aujourd'hui, pas de bête noire.
06:27Mais je pense que dans la vie, il ne faut pas en avoir.
06:28Donc je ne vais pas vous dire qu'on en a eu.
06:30Le sportif hors handball que vous appréciez le plus, que vous admirez peut-être ?
06:35Entraîneur ou joueur, joueuse ?
06:37Non, il y en a beaucoup.
06:38C'est difficile de sortir un nom.
06:40J'ai beaucoup de respect.
06:41J'ai découvert depuis quelque temps un peu plus les handisports.
06:48Franchement, ils me...
06:49Question trop vaste.
06:50Oui, je n'arrive même pas à comprendre.
06:52Ce qui m'intéresse, moi, c'est comment les gens sont capables de se dépasser.
06:55En vérité, ce ne sont pas les titres qui m'intéressent, c'est d'où vous partez, qu'est-ce que vous êtes capables de faire.
07:00Et ce que j'admire, moi, c'est la capacité de dépassement qui m'intéresse dans le sport.
07:05Votre pire souvenir en 30 ans au MHB, Patrice Canaillet ?
07:08Je vous dirais, comme ça, rapidement, c'est le jour où j'ai appris ce qui allait devenir après l'affaire des paris.
07:18Mais finalement, ça a été un moment très difficile.
07:21Ça reste à la fois un moment très difficile, mais ça reste un moment qui a été extrêmement enrichissant pour moi, personnellement, sur plein de choses dans la vie.
07:30Et finalement, c'est une période qui m'a beaucoup servi dans l'analyse des situations et même dans ma vie personnelle.
07:36Vous avez pardonné aux joueurs, aujourd'hui ?
07:39Oui, alors pardonné. Oui, j'ai pardonné. Enfin, pardonné, mais comme si moi, je n'ai pas vocation à pardonner.
07:45J'ai mieux compris avec le recul aujourd'hui. Oui, j'ai moins pardonné aux institutions.
07:51Voilà, j'ai moins pardonné aux institutions.
07:53La phrase « on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis » est une phrase que je déteste.
07:59Parce que je pense qu'on a des responsabilités à un moment donné et les institutions doivent respecter une forme d'intégrité.
08:05L'affaire des paris, on la laisse de côté. 42 trophées. Ils sont rangés où ? Vous avez construit une annexe à votre maison ?
08:12Non, non, non, non. Ils sont très bien. Ils sont au FDI Stadium. Ils sont bien affichés.
08:16Quand j'ai la nostalgie, je vais les voir. Non, non, chez moi, il n'y a rien qui rappelle.
08:20Il y a juste une œuvre d'art que m'a offert un sculpteur.
08:24Mais il n'y a aucune trace de trophée à la maison et il n'y en a jamais eu.
08:27Un mot pour terminer, pour qualifier vos 30 ans au MHB. Un seul mot, un adjectif.
08:33Du bonheur.
08:33Du bonheur. Ça fait deux, mais on prend.
08:39L'interview Kung-Fu, vous en avez très bien sorti. C'était spectaculaire.
08:42Les questions étaient courtes, donc la promesse est tenue.
08:46Toujours avec Patrice Canaillet dans ce podcast sur ICIHERO, premier épisode de la saison.
08:51On va tout de suite parler de l'évolution du handball et du championnat.
08:54Pour suivre l'actualité du sport dans le département, c'est avec votre radio locale.
09:01ICIHERO, ICIHERO, ICIHERO.
09:06Une hégémonie en remplace une autre dans le monde du handball masculin français.
09:11De 98 à 2012, Montpellier a remporté 13 des 15 titres de champion de France.
09:16Et depuis 2012, le PSG, le Paris Saint-Germain en a gagné 12 sur 13.
09:21Rétrospectivement, Patrice Canaillet, comment vous avez vécu l'arrivée du PSG ?
09:26Est-ce qu'au début, quand vous avez vu arriver les Qataris et cette équipe, vous vous êtes dit
09:29« C'est fini, on ne gagnera plus, plus personne ne va gagner à part eux ».
09:33J'aurais préféré surtout que les Qataris décident de venir mettre leur argent à Montpellier
09:37plutôt qu'au Paris Saint-Germain.
09:38Bien évidemment, il y a eu dans un premier temps la surprise parce qu'on a vu apparaître
09:43vraiment des moyens colossaux.
09:45On ne s'attendait pas à ça dans le handball, on n'était pas coutumier de ça.
09:48Donc il y a eu d'abord la surprise, un petit peu de colère, un petit peu de rage au départ.
09:52Et puis après, on s'est retroussé les manches et on s'est mis au boulot pour essayer d'être
09:56compétitif avec eux.
09:57Et d'ailleurs, c'est pour ça que la deuxième Ligue des champions qu'on a gagnée est extrêmement
10:01importante.
10:01Parce qu'on a pu montrer que même avec le Paris Saint-Germain, qui était en plus sur
10:05le terrain lors de ce final fort, on était capable quand même d'être meilleur au niveau
10:10européen.
10:10Et donc, ça nous a poussé.
10:12Finalement, c'est eux qui nous ont poussé à nous réinventer.
10:15Les années passent, les effectifs aussi dans toutes les équipes, mais Paris continue
10:19de gagner ce championnat de France.
10:20Pourquoi sont-ils aussi difficiles à battre sur la durée d'une saison ?
10:25D'abord parce qu'ils sont bons.
10:27Et je voudrais tordre l'idée à une idée, c'est que nous, on a pendant longtemps été
10:31dominants financièrement et sportivement.
10:33Et les gens pensent toujours que quand il y a beaucoup d'argent, c'est facile.
10:36Non, non, non, non.
10:37A chaque niveau, c'est compliqué.
10:38Donc, il faut leur rendre hommage.
10:40Je crois qu'ils font un travail remarquable.
10:42Certes, ils ont des moyens, mais ces moyens, ils les utilisent bien.
10:44Ils font un travail remarquable et ils ont une capacité de résilience dans la victoire
10:49qui est très, très forte.
10:50Donc, bravo à eux.
10:51Et pour les déloger, il faudra être très fort.
10:53Cette saison, le Montpellier Handball a annoncé ses intentions, finir au-dessus de la
10:57troisième place.
10:57Donc, ça ne laisse que deux options, soit champion premier, soit deuxième.
11:00Mais Dauphin, en tout cas, retrouvé la Ligue des champions.
11:03Comment vous les voyez cette saison, vos anciens protégés du MHB, aller contrecarrer le PSG ?
11:09Ils l'ont déjà fait l'année dernière en allant les battre en finale de coupe.
11:13Donc, oui, oui, je crois qu'aujourd'hui, cette équipe qui a été reconstruite progresse
11:18vite.
11:18Elle avance bien.
11:20Il n'y a aucune raison qu'ils soient limités dans leurs objectifs.
11:23Après, la saison va être longue.
11:25Mais je pense que Montpellier, cette année, est très, très, très compétitif dans le
11:29championnat et même au niveau européen.
11:31Un vieux serpent de mer.
11:33Puisqu'on parle du MHB, vous avez été manager au-delà de votre rôle d'entraîneur.
11:37Vous aviez vraiment plusieurs casquettes pendant 20 ans au MHB.
11:41Ce vieux serpent de mer, c'est la nouvelle salle.
11:42On ne sait pas où ça en est vraiment.
11:45On sait qu'il y a eu des discussions, en tout cas, entre le club et la métropole au début
11:48de la saison.
11:49Pour l'instant, le MHB joue toujours FDI Stadium.
11:51Est-ce que pour vous, pour progresser, pour passer un cap, le club doit soit avoir une
11:55salle rénovée, soit déménagée ?
11:59Pour moi, ça a été ma plus grosse déception et ma plus grosse frustration personnelle.
12:03Parce que, non pas en tant qu'entraîneur, mais en tant que manager, j'ai beaucoup travaillé
12:06sur ce dossier.
12:08Peut-être que mon principal regret restera celui-là, c'est de ne pas avoir réussi à persuader
12:14et à avancer dans ce dossier et rendre ce projet concret.
12:17Donc ça, c'est une déception personnelle.
12:19Après, je pense que oui, je pense que ça sera nécessaire.
12:22Alors, peu importe le modèle, mais l'évolution structurelle sera indispensable pour le club
12:27de Montpellier.
12:28Mais ce qui est formidable avec ce club, c'est qu'il agit.
12:31C'est-à-dire que la salle est différée dans le temps, clairement.
12:35Mais par contre, ils viennent de relancer des opérations avec l'Arena.
12:39Et donc, il y a cette volonté de ne jamais baisser les bras et d'avancer.
12:43Et je crois que ce qui fait la grande force de ce club, c'est cette capacité à
12:46toujours avoir des projets, à toujours avancer.
12:48Patrice Canaillé, le grand entretien dans ce premier épisode de la saison du podcast
12:52avec les figures du sport dans l'Héros.
12:55On va parler de votre successeur, Éric Maté.
12:57Éric Maté, qui a été votre adjoint pendant trois ans, entre 2015 et 2018, c'est lui
13:15l'entraîneur désormais du MHB depuis l'été 2024.
13:18Déjà, un mot pour le définir.
13:21Vous le connaissez très bien.
13:22Pour définir sa personnalité, son travail.
13:23C'est quelqu'un d'extrêmement professionnel et un très gros travailleur et qui a une
13:32vision de plus en plus acérée de la compétition.
13:36Je crois que ça, c'est extrêmement important.
13:38Et je suis très heureux, moi, parce que vous me parlez d'Éric Maté.
13:42J'en suis très heureux parce que c'est un ami, quelqu'un que j'estime beaucoup.
13:44Mais je voudrais aussi citer David Degouy, qui est aujourd'hui à Nîmes.
13:47Et quand vous partez d'un endroit, c'est important de voir ce que deviennent vos collaborateurs,
13:54ceux avec qui vous avez travaillé.
13:55Moi, j'ai eu la chance de travailler.
13:57J'ai eu très peu d'adjoints dans ma carrière, très, très peu d'adjoints.
14:00Et quand je vois aujourd'hui David à Nîmes et Éric à Montpellier marcher, réussir
14:06et faire de belles choses, je suis très fier d'eux.
14:08Et ça, ça me fait extrêmement plaisir.
14:09Concrètement, il y a eu une passation.
14:10Vous vous êtes mis dans un bureau tous les deux avec Éric Maté en faisant une sorte
14:14de tuilage, comme ça peut avoir lieu dans des entreprises, par exemple ?
14:17Non, pas du tout.
14:18Pas du tout.
14:19Et d'ailleurs, je n'ai pas choisi Éric.
14:20C'est le choix du président.
14:22Moi, je n'ai pas choisi Éric.
14:23Je ne suis pas du tout intervenu dans le choix de mon successeur.
14:26Et c'est très bien comme ça.
14:29Je suis à sa disposition, comme à celle de David.
14:32C'est-à-dire qu'ils savent.
14:33On s'appelle de temps en temps.
14:35J'essaye de ne pas aller trop souvent.
14:36On me voit assez peu dans les travaux.
14:39Je ne veux pas être envahissant.
14:40Je suis un peu comme un vieux meuble qui pourrait être trop envahissant.
14:43Il ne faut pas être envahissant.
14:44Mais ils savent que s'ils veulent, s'ils en ont besoin, je suis là.
14:48Ils n'ont qu'à m'appeler, je suis là.
14:50Mais voilà, je suis en tout cas très, très heureux.
14:53Et je les suis avec beaucoup d'affection.
14:55Éric Maté qui a remporté un titre l'an dernier, la Coupe de France.
14:58Deux.
14:58Deux titres, vous avez raison, avec le trophée des champions.
15:01Final Four en Coupe d'Europe, une finale, une troisième place en championnat.
15:05Qu'avez-vous pensé de sa première saison ?
15:06Franchement, c'était un coup de maître pour la première saison.
15:10Non, non.
15:11Mais voilà, je crois que ce n'est pas tant les compétences d'Éric.
15:15Tout le monde sait qu'Éric est compétent.
15:17Mais à un moment donné, ce n'était pas forcément simple de venir derrière un entraîneur
15:22qui était en plus manager général pendant 30 ans.
15:24Il a fait avec beaucoup de détermination, avec sa personnalité à lui,
15:27sans chercher à ressembler à qui que ce soit.
15:29Et je trouve que c'est une entrée en matière très, très réussie.
15:33Et je souhaite que ça continue.
15:34Que reste-t-il de la patte canaillée dans cette équipe du MHB ?
15:39Après 30 ans, forcément, il y a un héritage dans la manière de jouer, dans la manière de fonctionner.
15:43Ça, c'est difficile et ça ne serait pas très modeste de ma part de répondre à cette question.
15:50Je l'ai dit le jour où je suis parti.
15:52J'ai dit qu'on s'inscrivait tous.
15:54Ce qui est formidable dans les clubs sportifs, c'est la durée, en vérité.
15:57On s'inscrit, on est tous porteurs à un moment donné.
16:00Moi, j'ai porté le relais peut-être un peu plus longtemps que certains.
16:03Mais à un moment donné, les hommes passent et les clubs doivent rester.
16:07Et c'est ça qui est important.
16:08Et je crois que ce club continue à travailler dans le sens, non pas que Patrice Canaillée a mis en place,
16:14mais dans le sens que l'on a mis en place de manière collective depuis de très, très nombreuses années.
16:19Et c'est très bien comme ça.
16:20C'est la force de ce club.
16:21Vous allez toujours voir les matchs ?
16:22Oui, alors j'y vais, comment dire, j'essaye d'y aller pour deux raisons.
16:27Des fois, par plaisir, parce que j'ai envie, ça me, non pas, ça ne me démange pas.
16:30Mais j'ai tellement d'amis, de connaissances autour que ça me fait plaisir de les retrouver.
16:35Mais j'essaye aussi de ne pas y aller trop, trop souvent.
16:37Parce que, voilà, je n'ai pas envie d'être envahissant.
16:39Mais j'ai aussi beaucoup d'autres occupations à côté.
16:42Et donc, j'essaye de trouver le juste équilibre.
16:44Mais il y a des matchs que j'essaye de ne pas manquer quand même.
16:45On en profite différemment, non ?
16:47Non, non, pas du tout.
16:49Ça, c'est mon problème.
16:50D'ailleurs, quel que soit le sport que je vais voir, je n'arrive pas à en profiter.
16:53Parce que je regarde trop ça avec un œil professionnel.
16:58Et je ne suis pas vraiment quelqu'un qui sait profiter des moments de sport.
17:02Entraîneur jusqu'au bout, Patrice Canaillée, dans notre podcast Ici Sport.
17:07L'ancien entraîneur du MHB pendant 30 ans.
17:09Après l'interview Kung Fu, on va passer à un autre type d'interview.
17:13Ça vous manque ou ça ne vous manque pas dans le métier d'entraîneur ?
17:17Miss you, les Rolling Stones, évidemment.
17:23Ça vous manque ou ça ne vous manque pas.
17:26Première question, Patrice Canaillée.
17:27Les déplacements en France ou dans des villes lointaines où c'est compliqué de trouver un resto ouvert, même le samedi soir ?
17:34Alors, ça ne me manque pas le déplacement.
17:38Mais la chaleur, la convivialité qu'il peut y avoir dans les équipes en déplacement, ça, ça peut me manquer quelquefois.
17:43Le parfum de l'Europe, les soirées européennes ?
17:45Non, il y a tellement...
17:50L'adrénaline peut me manquer, mais cette adrénaline, il y a des côtés très positifs et il y a des côtés tellement difficiles.
17:56Parce qu'au bout d'un moment, quand vous l'accumulez, cette adrénaline, elle finit par vous user.
18:00Donc, globalement, ça ne me manque pas.
18:02C'est ce que j'allais vous dire.
18:03L'enchaînement Europe, championnat Europe, on sait que c'est des semaines où les sportifs de haut niveau et leurs encadrements ne sont pas trop à la maison.
18:09Ça, cet aspect-là, ce rythme effréné vous manque ou pas ?
18:12Non, non, non.
18:14Le côté manager général, de devoir non seulement entraîner des équipes, mais de diriger des sponsors, des partenaires, des salariés.
18:21Vous aviez beaucoup de monde sous vos ordres, entre guillemets, en tant que manager général.
18:26Sous mes ordres, ce n'est pas forcément un terme que j'emploierais, mais non, non, ça, j'ai adoré, j'ai adoré.
18:32Voilà, c'est l'une des raisons pour lesquelles je suis resté aussi longtemps à Montpellier, c'est qu'on m'a confié des responsabilités.
18:37J'ai adoré prendre des responsabilités et les assumer, mais aujourd'hui, ça ne me manque pas, non.
18:41Ça vous manque, ça ne vous manque pas, Patrice Canaillet ?
18:45La colle, la résine, vous savez qu'on met sur les ballons, qu'il reste sur les doigts, les habits, avec son bruit si particulier quand on l'enlève.
18:51Non, la colle ne me manque pas, et encore moins à mon épouse quand elle le nettoie.
18:54Mais non, non, ce qui manque, c'est des fois peut-être la relation intime que vous avez avec les joueurs.
19:03Quand je dis intime, c'est les échanges de regard, la compréhension qu'il peut y avoir dans des moments de forte tension.
19:10Ça, oui, parce que ça, vous ne le retrouvez pas ailleurs.
19:11Ça, ça n'existe pas ailleurs.
19:13Donc ça, ça peut manquer, mais bon, j'ai été grandement servi par rapport à ça.
19:17Donc, il ne faut pas demander plus que ce qui est nécessaire.
19:19La tablette magique pour donner des consignes pendant les matchs, ça vous manque ou ça ne vous manque pas ?
19:24Ça, ça ne me manque pas, parce que la tablette, c'est l'expression d'agir sur l'instant.
19:28C'est-à-dire qu'à un moment donné, vous avez un impact sur le moment.
19:35Ça, c'est très intéressant.
19:36C'est un peu la prise de responsabilité.
19:39Oui, ça, ça peut manquer, mais on peut prendre aussi des responsabilités dans d'autres univers.
19:43C'est ce que j'ai essayé de faire aujourd'hui.
19:45L'équipe de France, ça vous a manqué de ne jamais y avoir été dans le staff ?
19:49Il peut y avoir, ici ou là, des regrets, que ce soit l'équipe nationale ou une expérience dans un grand club étranger.
19:58Mais je l'ai dit en préambule, j'ai tellement été gâté, moi, professionnellement,
20:03qu'aujourd'hui, dire ça, j'aurais aimé faire ça en plus, ça me paraît.
20:06Des fois, il faut savoir, je l'ai dit, il ne faut pas être trop exigeant avec la vie.
20:09Moi, ma vie professionnelle a été très largement remplie.
20:12Donc, je suis content de ce que j'ai et ce que je n'ai pas eu.
20:15Tant pis, mais si j'avais eu ça, je n'aurais peut-être pas eu autant d'un autre côté.
20:18Ça vous manque, ça vous manque pas ?
20:20Les interviews d'avant-match et d'après-match avec les journalistes ?
20:23J'ai bien aimé les relations avec les journalistes.
20:27Non, non, j'ai eu beaucoup de chance aussi.
20:32C'est que je n'ai jamais été trop chahuté par les journalistes.
20:36Ils ont toujours été très respectueux de ma vie privée.
20:39Donc, d'ailleurs, je garde beaucoup de relations très courtoises,
20:43voire amicales avec certains journalistes que je revois encore dans d'autres circonstances.
20:46Pascal Victory qui a couvert le handball et le MHB pendant des années pour ICI Hérault, France Bleu Hérault.
20:52À l'époque, ça tombe bien parce que vous parlez d'elle en quelque sorte.
20:55Elle a une question pour vous.
20:56Bonjour Patrice.
20:57On fait tous des choix dans notre vie, mais vous, de par votre fonction, peut-être plus que les autres.
21:02Quelle est la décision qui a été la plus difficile à prendre dans votre carrière ?
21:08Bonne question.
21:09Oui, comme d'habitude avec Pascal, elle est pertinente.
21:12De manière globale, les décisions peut-être les plus difficiles à prendre,
21:18c'est quand, à un moment donné, vous signifiez à un joueur ou à des joueurs
21:21que vous ne les conserverez pas dans votre effectif.
21:24Bien évidemment, je pense à Michael Guigou parce que ça a été quand même le joueur le plus emblématique.
21:28Vous savez, dans un club, il y a des gens qui prennent des décisions
21:32et puis il y a des gens qui prennent des décisions.
21:33Et les décisions difficiles doivent être assumées.
21:36Quand vous êtes un manager général, vous êtes payé pour ça,
21:39pour assurer les décisions, les bonnes et les moins bonnes.
21:41Et il y a des décisions qui sont difficiles, non seulement à prendre, mais à annoncer.
21:46Et forcément, ce sont des décisions qu'il faut prendre,
21:50mais qui ne sont pas forcément faciles à prendre.
21:52Donc de ne pas prolonger Michael Guigou en 2019, c'est un regret ?
21:55Non, non, je ne parle pas de regret.
22:00Je dis que ce sont des décisions difficiles.
22:01Vous savez, c'est un peu comme en politique aussi.
22:03C'est-à-dire qu'à un moment donné, quand vous voulez faire émerger de nouveau,
22:07il faut qu'il y en ait des anciens qui arrêtent.
22:08Et avec aussi des paramètres financiers.
22:11Donc ce sont des décisions qui ont du mal à être comprises par le public.
22:16D'ailleurs, le même public qui après va applaudir le jeune
22:19qui a remplacé la personne qui est partie.
22:21Mais je crois que ça, c'est important.
22:25Quelqu'un qui ne prendrait que des décisions faciles
22:27n'agirait pas en vérité.
22:30Et donc, dans la vie, dans le fonctionnement, il y a des décisions difficiles.
22:34Mais ce n'est pas parce que c'est une décision difficile qu'on regrette de l'avoir prise.
22:38C'était l'interview « Ça vous manque ? Ça vous manque pas ? »
22:40avec Patrice Canaillé, l'invité du podcast « Ici Hérault »
22:43avec les figures marquantes du sport dans les roues.
22:49On va parler de l'après-carrière sportive et surtout pas la retraite.
22:52Attention, Patrice Canaillé, 64 ans.
22:56Vous avez pourtant atteint l'âge légal de départ,
22:58le nouvel âge de départ à la retraite.
23:00Et pourtant, vous en êtes loin.
23:02Élu au Conseil Régional d'Occitanie, d'abord depuis 2021.
23:05Membre du groupe Socialiste et Citoyens d'Occitanie.
23:07Votre délégation, je la cite,
23:09« Attractivité au rayonnement de l'Occitanie et aux marques régionales.
23:13En quoi le monde sportif ressemble au monde politique ? »
23:17C'est sportif, la politique ?
23:18Ou inverse ?
23:19Il y a beaucoup, beaucoup de similitudes.
23:23Beaucoup, beaucoup de similitudes.
23:25Et c'est en ça que c'est passionnant.
23:27Et finalement, je suis peut-être un jeune élu,
23:29mais finalement pas si inexpérimenté que ça
23:31pour me mouvoir dans le monde politique.
23:34On retrouve les phénomènes de la vie en société
23:37et surtout la volonté d'aller vers la performance,
23:41la recherche de performance.
23:42On retrouve aussi la relation au collectif.
23:47C'est-à-dire que dans une équipe de sport,
23:48il y a les aspirations individuelles qui sont fortes,
23:51mais il y a aussi les aspirations collectives.
23:52On retrouve ça en politique.
23:53Donc il y a beaucoup de similitudes.
23:56Et on retrouve aussi, alors ça c'est peut-être moins connu,
23:59mais aussi une forme de,
24:00une certaine chaleur en interne qu'on peut retrouver dans les équipes.
24:03Les gens pensent que c'est la jungle tout le temps.
24:05Ça peut être la jungle par moments,
24:07mais ça peut être aussi des bons moments et de la convivialité.
24:10Et ça, c'est très bien comme ça.
24:11Les nombreuses causeries d'avant-match,
24:12les interviews avec les médias,
24:14vous avez eu l'habitude de prendre la parole en public.
24:16Ça doit vous servir au quotidien, dans cette vie politique ?
24:19Oui, à la fois dans la politique et dans mon autre métier de conférencier.
24:23Mais bien évidemment,
24:25j'ai découvert assez tôt dans mon métier
24:27que la communication était extrêmement importante.
24:29Et vous savez, la dernière équipe que j'ai managée,
24:32et ça a été un peu ça pendant toute ma carrière,
24:34il y avait neuf nationalités représentées,
24:36venant de trois continents et trois religions.
24:38Et donc, la communication est quelque chose d'extrêmement important.
24:43Les techniques de communication,
24:45mais pas que les techniques,
24:46la capacité à travailler de manière à s'entendre,
24:49à s'écouter et à s'entendre dans une équipe.
24:52Et en sport, on connaît bien ça quand on veut réussir.
24:56C'est peut-être un des sujets qu'il faut creuser en termes politiques.
24:59C'est comment on peut faire pour mieux travailler ensemble
25:01et mieux collaborer ensemble en s'écoutant quelquefois un peu plus.
25:05Élu au conseil régional, conférencier,
25:07entreprise de conseil pour des entreprises.
25:10Vous avez peur de vous ennuyer ?
25:12Non, mais je n'ai pas peur de m'ennuyer parce que je ne m'ennuie pas.
25:16Je ne sais pas ce que c'est l'ennui,
25:18mais j'ai envie de transmettre.
25:20En vérité, le fil conducteur de ça, c'est transmettre.
25:23L'engagement politique, c'est parce que c'est ma région,
25:25que j'adore cette région,
25:27et c'est une région qui m'a beaucoup donné.
25:29Donc, si je peux rendre un peu, je le fais avec beaucoup de plaisir.
25:32Et puis, pour le reste, j'ai envie de transmettre.
25:35J'ai envie de transmettre toutes mes expériences professionnelles.
25:40Et ça, c'est quelque chose...
25:41Finalement, je reviens à l'origine.
25:42Au départ, j'étais prof d'éducation physique.
25:44Finalement, je reviens un peu à l'origine.
25:46Depuis que vous n'êtes plus sur le banc,
25:48est-ce que vous avez le temps de travailler votre guitare ?
25:50Oui, oui, oui.
25:51Ça, pour le coup, je crois que j'ai pas mal progressé, d'ailleurs.
25:55J'ai adoré parce que quand on a fait une soirée
25:59avec les autres entraîneurs,
26:00on était sur un colloque d'entraîneurs,
26:02avec tous les entraîneurs du handball français,
26:04et ils m'ont offert une guitare électrique.
26:06Et donc, ça me donne l'occasion, quand j'en joue,
26:08de penser à eux et de penser au handball un petit peu.
26:10Bientôt en concert à l'Arena Sud de France, Patrice Canaillé.
26:13C'est tout ce qu'on vous souhaite.
26:15J'ai failli pour les 15 ans, mais bon, c'était encore un peu tôt.
26:17Dernière question.
26:18Qu'est-ce qui pourrait vous faire revenir sur un banc ?
26:20Quelle offre ? Quelle proposition ?
26:22Alors là, pour le coup,
26:24c'est même pas une affaire d'offre ou de proposition.
26:27Non, ça serait le manque et le désir à un moment donné.
26:32Paradoxalement, j'ai été beaucoup plus contacté
26:33depuis un an et demi que sur les dix dernières années de ma carrière.
26:36C'est vrai ?
26:37Oui, oui, c'est vrai.
26:38Ce qui s'explique aussi par le fait que les gens pensaient
26:40que de toute manière, c'était impossible de me faire partir de Montpellier.
26:44Et d'ailleurs, je les remercie.
26:46Et en général, je prends toujours le temps de répondre par courtoisie,
26:49même si je sais globalement que la réponse sera négative.
26:52Ce n'est pas la question de l'offre que je pourrais avoir.
26:54C'est plutôt ma vie à moi.
26:56C'est-à-dire, c'est pour ça que je n'ai jamais dit que j'arrêtais.
26:59Si un jour, à un moment donné, je me réveille un matin
27:03et qu'il y a une offre et que je me dis que c'est le bon moment,
27:06pourquoi pas ?
27:06Il ne faut rien s'interdire dans la vie.
27:08Mais le manque, pour l'instant, vous ne le ressentez pas ?
27:10Non, ce n'est pas d'actualité.
27:12Mais le manque, je ne le ressens pas parce que les activités
27:14que je réalise aujourd'hui me remplissent pleinement
27:19parce que j'ai challengé beaucoup de sportifs pendant toute ma carrière.
27:23Je dirais qu'aujourd'hui, c'est moi qui me challenge moi-même
27:25par rapport à de nouvelles activités.
27:27Je suis un peu sorti de ma zone de confort pour aller voir ailleurs comment c'était.
27:31Et en tout cas, vous êtes très à l'aise toujours au micro ici Hérault.
27:33Merci beaucoup, Patrice Canaillet, 30 ans, sur le banc du MHB,
27:37à la tête du Montpellier, handball 42, trophée,
27:41une légende de la discipline au micro ici Hérault.
27:43Merci beaucoup.
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