Le photographe français Antoni Lallican est mort, touché par un drone, ce vendredi 3 octobre en Ukraine, lors d'un reportage. Il se trouvait dans une voiture à une quinzaine de kilomètres du front, à Kurylivska.
00:00Oui, oui, au-delà de la menace, proprement dite, c'est aussi le courage de ces centaines de journalistes qui couvrent au fond ce conflit.
00:08Et ce conflit qui, évidemment, est un conflit extrêmement meurtrier, assez indiscriminé, avec des cibles qui sont à la fois des cibles militaires et des cibles civiles.
00:17Car si l'on parle beaucoup des pertes du côté russe comme du côté ukrainien, il faut bien penser que la population civile souffre énormément.
00:24Et ces centaines de journalistes qui sont issus de nombreuses rédactions, bien évidemment, prennent des risques considérables pour nous informer, nous apporter des éléments extrêmement sensibles, extrêmement tangibles.
00:38Et c'est grâce à eux qu'on peut voir comment les choses se déroulent. Là, en l'occurrence, ce qui est dit, je n'ai pas d'informations particulières.
00:47Une enquête a été ouverte, évidemment, pour comprendre les circonstances de ce décès à ce stade. On n'en sait pas beaucoup plus.
00:53Mais bien sûr qu'aujourd'hui, on voit très bien que sur l'ensemble du front ukrainien, cette zone que nous appelons, et c'est un terme terrible, la kill zone,
01:03qui est en fait une zone d'une trentaine de kilomètres qui sépare, entre guillemets, les deux armées qui sont très imbriquées.
01:08Sépare n'est pas le bon terme. Les deux armées sont l'une face à l'autre et imbriquées.
01:12Cette zone d'une trentaine de kilomètres est une zone où, principalement, opèrent les drones des deux côtés, des drones russes,
01:19comme des drones ukrainiens, qui au fond sont devenus l'arme principale, majeure, essentielle,
01:27qui, à la fois pour l'offensive comme pour la défensive, permet de tenir et d'infliger des pertes à l'ennemi.
01:34Et il est très probable, effectivement, que ce soit un drone qui ait tué ce journaliste photographe.
Écris le tout premier commentaire