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  • il y a 1 jour
Darius Rochebin se confie sur les coulisses de son interview avec Vladimir Poutine.

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Transcription
00:00L'exemple extrême c'était Poutine où vraiment on était à Saint-Pétersbourg 2015 et puis jusqu'au dernier moment c'était incertain.
00:06Et puis quand même j'ai senti qu'il y avait un peu de mouvement et vraiment dix minutes avant, sur le téléphone portable d'ailleurs,
00:12ils disent par WhatsApp même, alors je ne sais pas si WhatsApp existe encore mais je crois que ce n'est pas WhatsApp,
00:17ils existaient déjà, ils disent allez donnez-nous le nom de votre équipe et puis mettez les questions.
00:21Et puis ça s'est fait en dix minutes.
00:23Il y a ceux qui disent après tant d'années de pouvoir, M. Poutine est devenu fou.
00:27Et vous au terme de notre interview, je vous parais fou ?
00:32En tout cas vous souriez, contrairement aux préjugés.
00:35Un sourire certes, mais teinté de cynisme, ça vous a marqué ça ?
00:39Oui, et puis vous entendez la petite musique en fond, en fait c'est l'interview dont je vous parlais,
00:43dans une petite salle un peu pauvrette, et juste à côté il y avait une grande salle,
00:47c'est au Palais Constantin à Saint-Pétersbourg, et ils avaient lancé cette musique très grandiose et soviétienne,
00:54donc en plus, l'avoir face à soi, avec ce fond musical qui commençait à monter,
00:58ce n'était pas nous qui l'avions rajouté, c'était la vraie musique.
01:00C'était pour vous intimider, vous vous rappelez, face à qui vous étiez ?
01:03Oui, il y avait une face, un petit côté policier qui intimide un petit peu,
01:08mais je crois qu'il faut, c'est dans les notes de De Gaulle, il dit ça,
01:12il n'y a pas de grandeur sans un grain de folie.
01:14Et certainement que tous les grands chefs d'État ou de gouvernement,
01:17pour le meilleur ou pour le pire, l'un ou l'autre, ont un petit grain de folie, c'est sûr.
01:22Il y a une gradation après.
01:22Après, il y a des degrés, je suis d'accord avec vous.
01:25Hier, ce qu'on a vu à l'image, ce qui s'est passé hors champ,
01:28est-ce que vous étiez surveillé par les membres du renseignement russe pendant cette interview ?
01:32Il y a un interprète qui forcément fait partie d'ailleurs du renseignement russe,
01:35et c'est toute la difficulté, parce qu'on avait notre interprète,
01:38ils disaient non, on ne veut pas lui, on veut notre interprète.
01:40Et l'interprète, évidemment, il change un peu les questions,
01:43parce que si c'est trop dur, il ne veut pas non plus que son président soit trop heurté,
01:46donc vous devez en plus...
01:48Il a modéré les questions pour ne pas se mettre à dos.
01:50Alors parfois, dans la réponse, vous vous rendez compte que la question n'a pas été posée tout à fait comme il faut.
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