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  • il y a 3 mois
Son pire souvenir d'interview avec Christian Clavier, le dirigeant politique qu'il rêverait de recevoir, les coulisses de son interview avec Vladimir Poutine, sa relation particulière avec Robert Badinter ou encore ses tocs étranges, Darius Rochebin refait la télé avec Eric Dussart et Jade ce samedi 4 octobre 2025 !

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Transcription
00:00Votre pire souvenir d'interview, il y en a en réalité, il y en a plusieurs, parce que parfois, comme je vous disais, quand vous êtes mal préparé, etc.
00:06Ce qui me revient le plus facilement, c'était Christian Clavier, parce que lui était très bien, et moi j'étais nul.
00:12J'étais nul, j'étais mal préparé, l'interview ne s'est pas bien passée.
00:15Et lui, il l'a ressenti ?
00:16Oui, il l'a ressenti.
00:18Il y a des pâles de capsules qui tournent sur les réseaux, en général, pas celle-là, mais il s'est très bien piqué.
00:24C'est quelqu'un que je ne connais pas du tout, à vrai dire.
00:27Et s'il m'entend, je serais ravi de réparer cette interview, il n'y avait rien de spécial, mais je posais des questions un peu à côté.
00:34Vous avez reçu en Suisse toutes les plus grandes personnalités françaises.
00:37Est-ce que les interviewés sur sol neutres, hors de leur pays, ça leur conférait une plus grande liberté dans leur réponse ?
00:43Est-ce que vous aviez cette impression-là ?
00:44Parfois, il y avait une impression que ça m'est arrivé avec François Fillon, qui avait donné une première interview après une longue éclipse.
00:51Parfois, ils ont ce sentiment, quand ils sont hors de France, je crois que ça existe aussi au Canada,
00:55où ils se disent « on ne m'entendra pas en France ». C'est l'illusion un peu naïve, parce que...
00:59Surtout aujourd'hui avec les réseaux sociaux.
01:01Bah, évidemment. Donc oui, oui, ça peut exister un petit peu.
01:04Plus détendu que s'ils étaient sur le plateau d'une chaîne française, de toute évidence.
01:07Oui, et puis certains Français, peut-être, s'imaginent que dès qu'on sort de Paris, ça vaut aussi pour la province.
01:16C'est pas un peu dédaigneux, dans le fond ?
01:17Si, mais c'est un dédain qui est assez compréhensible, parce que la France a été une très très grande puissance.
01:25Donc, ça m'est arrivé d'avoir des scènes tout à fait extraordinaires, avec des politiciens français très grands genres, comme ça,
01:32et des politiciens suisses qui étaient très terre-à-terre, mais qui disaient « vous avez vu le taux de chômage chez nous ?
01:37Vous avez vu la croissance chez nous ? » et qui se revanchait un peu comme ça.
01:40Mais il y a des phrases magnifiques, elles sont souvent politiquement incorrectes.
01:42La plus célèbre, c'est quand même les cons, ça osse tout. C'est à ça qu'on lui reconnaît.
01:45C'est vrai.
01:46Vous avez dit, celle-ci, elle se confirme toujours.
01:51Sur la scène internationale, ça se confirme ?
01:54Oui, mais on peut avoir...
01:55Vous avez des exemples récents ?
01:56On peut prétendre à l'audace sans conneries.
01:58À l'époque, il n'était pas encore président, Emmanuel Macron.
02:01Vous pensez qu'il pourrait vous répondre avec autant de décontractions, aujourd'hui ?
02:04Oui. Enfin, ça dépend des circonstances.
02:06En revenant de Washington, j'étais dans son avion, et on a passé, parce qu'on fait aussi des partenariats avec Paris Match,
02:12un moment dans son bureau, puisqu'il a un bureau en tête de l'avion.
02:16Et là, avec un simple enregistreur, quand ce n'est pas le moment solennel, par exemple, il y a une marge de liberté plus grande.
02:21Et puis aussi la circonstance.
02:22Si vous faites une intervention solennelle dans un JT, surtout si c'est une allocution, alors encore plus,
02:27évidemment, vous avez un autre ton.
02:28Mais en réalité, il fait partie des gens qui peuvent être très libres.
02:31D'ailleurs, en témoigne sa gestion de l'horloge, qui fait que s'il prend du temps, s'il veut prendre du temps, il le prend.
02:36Pour autant, vous dites qu'il est particulièrement difficile à interviewer. Pourquoi ?
02:39Oui, parce qu'en réalité, c'est très habile de sa part, il est faussement facile.
02:46C'est-à-dire, il sait très bien où il veut aller.
02:48Il y a des gens, vous savez, qui ont l'air, comment dire, qui se raidissent très vite,
02:52mais qui en réalité entrent dans votre jeu.
02:55Quelqu'un comme Mitterrand, par exemple, moi je ne l'ai pas interviewé proprement dit,
02:57mais j'étais avec des groupes de journalistes, quand on traitait avec Mitterrand,
03:00il commençait par se raidire, mais enfin, qu'est-ce que c'est que cette question ?
03:03Et il répondait quand même.
03:04Emmanuel Macron, c'est l'autre inverse.
03:06Il a l'air d'entrer dans toutes les questions que vous voudrez,
03:08mais il sait très bien ce qu'il veut dire ou ce qu'il ne veut pas dire,
03:10et c'est une autre manière de résister.
03:11En gros, vous venez avec vos questions, il vient avec ses réponses ?
03:14Comme Georges Marshall disait à une autre époque.
03:16C'est qui l'invité que vous voudriez absolument ?
03:18Donald Trump, j'imagine ?
03:19Oui, il y a les coups, il y a les coups, forcément.
03:22Après, je m'amuse souvent, mais ce n'est pas une blague.
03:25Moi, je suis si tenace que souvent, même les morts, je me dis, mais une fraction de seconde.
03:29Mais ne viendront pas, Charles.
03:30Non, je ne sais pas, je ne crois pas aux tables tournantes, mais une fraction de seconde,
03:34ça m'est arrivé, mais vraiment, tout à coup, vous vous réveillez en vous disant,
03:36calme-toi, calme-toi, fraction de seconde de me dire,
03:39mais est-ce qu'il n'y aurait quand même pas moyen de moyenner ?
03:41Donald Trump, je suis sûr que vous avez demandé un coup de main à Charles Kushner,
03:45l'ambassadeur des Etats-Unis en France, lorsque vous l'avez interrogé cet été ?
03:48À vrai dire, oui, après, de façon indirecte, on demande à tout le monde.
03:51Il vous a répondu quoi ?
03:52Je verrai, c'est ce qu'on dit.
03:54C'est Louis XIV pour aller à Marly, c'était sa réponse traditionnelle, je verrai.
03:58Interview de Trump, il est face à vous, quelle est votre première question, Darius Rochebin ?
04:03Ça dépend de la circonstance.
04:05Il y a un truc d'interview qu'on m'avait appris, qui est pas mal,
04:08qui est de toujours laisser d'abord poser une question,
04:11en laissant l'invité déballer, au fond, ce qu'il a envie de déballer.
04:14C'est-à-dire lui laisser aller...
04:15Il fait un tour de cours, en fait, c'est ça ?
04:17Voilà, et comme c'est le côté avec les enfants,
04:20ils leur laissent manger d'abord ce qu'ils aiment et les épinards ensuite.
04:22C'est l'autre variante des épinards d'abord.
04:24Vous faites partie de ces journalistes fascinés par le personnage de Donald Trump ?
04:29Oui, oui, c'est un cas, bien sûr, c'est un cas incontestable.
04:31Je ne l'ai jamais interviewé, je l'ai vu.
04:33C'était au forum de Davos et il dégage une énergie absolument incroyable.
04:36Il est très grand, très massif.
04:38Il descendait d'avion.
04:39Alors, Air Force One, c'est pas tout à fait le voyage en classe éco,
04:42mais quand même, il avait le décalage horaire, etc.
04:44Une espèce d'énergie comme ça, très envahissante.
04:48Et en général, comme je vous disais, les personnages très affirmés
04:50sont les plus intéressants parce qu'ils échappent à ce qui est le maquillage.
04:55Le pire, évidemment, sont les gens qui ne disent pas vraiment ce qu'ils pensent
04:58parce qu'ils se disent, je vais dire à peu près...
05:01Oui, lui, il ne peut pas se retenir de toute évidence.
05:03Il ne se retenit pas, ça c'est sûr.
05:04Donc, ce sera un bon client, comme on dit.
05:05Oui, c'est un bon client.
05:06Et puis, il a la réalité du pouvoir.
05:08Les États...
05:09Moi, je ne suis pas midi net.
05:10Il y a des chefs d'État et de gouvernement qui sont nuls.
05:13Ça arrive qu'ils sont...
05:14Il y a des idiots, comme dans tous les...
05:15Mais, il y a une magie de l'État.
05:18C'est-à-dire, j'ai rarement vu un chef d'État
05:20qui n'est pas habité par cette magie.
05:23Vous représentez quand même une nation.
05:25Et une nation, ça reste quelque chose.
05:27L'exemple extrême, c'était Poutine,
05:28où vraiment, on était à Saint-Pétersbourg 2015
05:31et puis, jusqu'au dernier moment, c'était incertain.
05:33Et puis, quand même, j'ai senti qu'il y avait un peu de mouvement.
05:36Et vraiment, dix minutes avant,
05:38sur le téléphone portable, d'ailleurs,
05:40ils disent par WhatsApp même,
05:41alors, je ne sais pas si WhatsApp existait encore,
05:43mais je crois que ce n'est pas WhatsApp,
05:44ils existaient déjà,
05:45ils disent, allez, donnez-nous le nom de votre équipe
05:47et puis mettez les questions.
05:48Et puis, ça s'est fait en dix minutes.
05:50Il y a ceux qui disent,
05:51après tant d'années de pouvoir,
05:53M. Poutine est devenu fou.
05:55Oui.
05:56Et vous, au terme de notre interview,
05:58je vous parais fou ?
05:59En tout cas, vous souriez,
06:00contrairement aux préjugés.
06:03Un sourire, certes,
06:04mais teinté de cynisme,
06:05ça vous a marqué, ça ?
06:06Oui.
06:06Et puis, vous entendez la petite musique en fond.
06:08En fait, c'est l'interview dont je vous parlais,
06:10dans une petite salle un peu pauvrette.
06:13Et juste à côté,
06:14il y avait une grande salle.
06:15C'est au palais Constantin,
06:16à Saint-Pétersbourg.
06:17Et ils avaient lancé cette musique
06:19très grandiose et soviétienne.
06:21Donc, en plus,
06:22la voir face à soi,
06:23avec ce fond musical
06:24qui commençait à monter,
06:25ce n'était pas nous
06:26qui l'avions rajouté.
06:26C'était la vraie musique.
06:27C'était pour vous intimider,
06:28vous vous rappelez ?
06:29Face à qui vous étiez ?
06:30Oui, il y avait une phase
06:31au petit côté policier
06:33qui intimide un petit peu.
06:35Mais je crois qu'il faut,
06:37c'est dans les notes de De Gaulle,
06:38il dit ça,
06:39il n'y a pas de grandeur
06:40sans un grain de folie.
06:41Et certainement,
06:42que tous les grands chefs d'État
06:44ou de gouvernement,
06:45pour le meilleur ou pour le pire,
06:46l'un ou l'autre,
06:47ont un petit grain de folie,
06:48c'est sûr.
06:49Il y a une gradation après.
06:50Après, il y a des degrés,
06:51je suis d'accord avec vous.
06:53Hier, ce qu'on a vu à l'image,
06:54ce qui s'est passé hors champ,
06:55est-ce que vous étiez surveillé
06:56par les membres du renseignement russe
06:58pendant cette interview ?
06:59Bien sûr, il y a un interprète
07:00qui forcément fait partie
07:01d'ailleurs du renseignement russe
07:02et c'est toute la difficulté
07:03parce qu'on avait notre interprète
07:05disant, non, on ne veut pas lui,
07:06on veut notre interprète.
07:07Et l'interprète, évidemment,
07:08il change un peu les questions
07:09parce que si c'est trop dur,
07:11il ne veut pas non plus
07:12que son président soit trop heurté.
07:14Donc, vous devez en plus...
07:15Il a modéré les questions
07:16pour ne pas se mettre à dos.
07:18Parfois, dans la réponse,
07:18vous vous rendez compte
07:19que la question n'a pas été posée
07:20tout à fait comme il faut ?
07:22Yasser Arafat,
07:23il y avait cette histoire incroyable.
07:24Vous qui avez toujours
07:25de nombreux crayons avec vous.
07:27C'est l'équipe de sécurité
07:28d'Yasser Arafat
07:29qui à l'époque veut
07:29que vous testiez les mines
07:31de chacun des crayons
07:32de peur qu'ils soient empoisonnés.
07:33Vous avez rappelé
07:34avec beaucoup de gentillesse
07:34que j'ai des tocs.
07:35À part le toc des lunettes,
07:36j'ai le toc des crayons.
07:37Donc, j'ai des dizaines de stylos.
07:39C'est absurde, quoi.
07:40Voilà, ça c'est mon stylo favori maintenant.
07:42Et effectivement,
07:42j'en avais à l'époque
07:43peut-être 20.
07:45Et en entrant dans...
07:47C'était très impressionnant.
07:48C'était à Tunis,
07:48dans un sous-sol.
07:49D'abord, on vous bandait les yeux.
07:51Oui, c'était presque
07:52une série Netflix.
07:52J'ai que l'allure.
07:53On ne vous bandait pas les yeux.
07:54Mais on vous mettait
07:55dans une voiture
07:55et on faisait tourner la voiture
07:57dans un quartier tunis
07:58pour que vous soyez désorientés.
08:00Ensuite, vous descendiez
08:00dans une cave,
08:01une espèce de bunker.
08:02Il y avait une affreuse tapisserie
08:03avec des...
08:04Vous savez, ces tapisseries,
08:05c'était la mode encore
08:05dans les années...
08:06Là, on est dans les années 80...
08:07Début des années 90
08:08avec de la forêt.
08:09Et il vivait dans son bunker.
08:12Et à l'entrée,
08:14on avait peur
08:14de l'empoisonnement.
08:16Donc, le garde
08:18mettait sur sa main
08:19et sur la mienne
08:20chaque point
08:21avec chaque stylo
08:22de la boîte que j'avais.
08:24Donc, ça a pris un peu de temps.
08:25À la vie,
08:25c'est justement le titre
08:26que vous avez choisi
08:27pour ce livre d'entretien
08:28avec Robert Badinter
08:29que vous venez de publier
08:30chez Gallimard.
08:31Il s'agit de la retranscription
08:32de conversation
08:33que vous avez eue avec lui
08:34avant sa mort
08:36en février 2024.
08:37Environ six mois
08:38de rendez-vous hebdomadaire
08:39c'est ça ?
08:39Oui, six mois.
08:40C'était à la suite
08:41de l'entretien sur LCI.
08:42Il me dit
08:43qu'on pourrait faire
08:44un livre d'entretien ensemble.
08:46Et j'avoue
08:47que j'ai été
08:47d'abord évidemment honoré.
08:49J'ai dit
08:49oui tout de suite,
08:50ça va de soi.
08:50Mais je me figurais
08:51quelque chose d'assez formel,
08:53un peu peut-être
08:54grand monsieur,
08:55grand français.
08:56Et il a été vraiment tout autre.
08:57C'est-à-dire
08:57extrêmement chaleureux
08:59mais plus que ça
08:59très joyeux,
09:00très surprenant,
09:01très jeune
09:01pour un non-agénaire.
09:04Oui, parce que vous le rencontrez
09:04il a 94 ans.
09:05Ah, on est
09:06un an avant sa mort.
09:07C'est-à-dire effectivement
09:08ça s'est concentré
09:08dans les six derniers mois
09:09avant sa mort.
09:10Le dernier entretien
09:11est en décembre
09:12et comme vous le dites
09:13il est mort en février.
09:15Et il s'est noué
09:16là quelque chose
09:17qui est très fort dans ma vie
09:18parce que
09:19il y a des hasards.
09:20Vous savez,
09:20il ressemblait à mon père
09:20physiquement
09:21au même âge.
09:25Et ça c'était
09:26pour l'anecdote
09:27si on veut
09:27mais enfin c'est des choses
09:28qui comptent
09:28et j'ai été très souvent ému
09:30dans ces entretiens.
09:31Alors derrière
09:32cette figure
09:33devenue historique
09:33par l'abolition
09:34de la peine de mort
09:36en 1981
09:37se cachait
09:38paraît-il
09:38un homme plein d'humour ?
09:40Il est très drôle.
09:41Quand il vous parle
09:42de l'obsession
09:42de François Mitterrand
09:43pour les visites d'églises
09:44et de cimetières en région
09:46c'est hilarant.
09:47Oui, il raconte
09:48comment Mitterrand
09:48voulait absolument
09:49aller voir
09:50la petite église romane
09:51avec le superbe
09:53petit vitrail
09:53qui rappelle
09:54telle bataille
09:55de 1599.
09:57Et Beninter
09:58n'en pouvait plus
09:59il disait
09:59président
10:00alors ok
10:00trois cimetières par jour
10:02pas plus.
10:02Jeudi prochain
10:03Robert Badinter
10:04fera son entrée
10:05au Panthéon
10:05c'est une hypothèse
10:06que vous aviez évoquée
10:07avec lui ?
10:08Oui
10:08il en parle
10:09il savait très bien
10:09voilà
10:10c'était le côté
10:11presque
10:11je disais au début
10:13peut-être un panthéonisé
10:15d'avance
10:15il n'était pas du tout
10:16fasciné par les grands
10:17hommages etc
10:18il aimait trop la vie
10:19pour ça
10:19Il n'avait pas le goût
10:19du faste
10:20Non
10:20mais d'ailleurs
10:21il était de vie
10:22assez austère
10:23quand il prend
10:24le ministère de la justice
10:25les cuisines sont un peu déçues
10:27parce que
10:27vous savez
10:27je ne sais pas si vous êtes déjà
10:29les places Vendôme
10:29c'est vraiment un très très beau bâtiment
10:30on garde des sceaux
10:31il y a de la dorure quoi
10:33et lui non non
10:33il aimait un steak grillé
10:35enfin c'était pas du tout
10:36il était très bon vivant
10:37aimant passionnément la vie
10:38mais pas dans un sens
10:39jouisseur
10:40L'Iran
10:41ce sont aussi vos racines
10:42d'Arius Rojbin
10:42à travers votre père
10:43qui est né là-bas
10:44votre nom de naissance
10:45c'est d'ailleurs iranien
10:46Koshbin
10:46c'est ça ?
10:47C'est ça
10:47Rojbin
10:48Rojbin
10:48Rojbin ça veut dire optimiste
10:50qui voit les choses du bon côté
10:51Pourquoi vous avez tenu
10:52à le franciser à l'âge de 20 ans
10:53en Rojbin ?
10:54Parce que
10:55au fond comme j'étais
10:56mon père avait appris le français
10:58au lycée français de Téhéran
10:59et d'ailleurs dans le livre
11:00que je fais avec Badinter
11:01il y a beaucoup de correspondants
11:02son père avait été
11:03comme je vous disais
11:04très francophone
11:04très amoureux de la culture française
11:06déjà dans sa Russie
11:07de 1910
11:08mon père c'était 1930
11:09il était très francophone
11:12et j'ai eu le parcours
11:14de certains naturalisés
11:15qui n'ont plus du tout
11:16de contact avec leur culture d'origine
11:18donc mon nom
11:19si vous voulez décrire
11:20de toute façon
11:20c'est des caractères persans
11:21c'est pas les caractères
11:22donc vous pouvez le transcrire
11:24un peu comme vous voulez
11:24mais la vraie transcription
11:26c'est Dariush Rojbin
11:28à peu près
11:28moi je parle pas farci
11:29je parle pas persan
11:30mais ça correspondait tellement peu
11:32au fait que ma culture est française
11:34qu'effectivement
11:35à l'âge de 20 ans
11:36je l'ai francisé
11:36si on me demandait toujours
11:38est-ce que vous fêtez Noël
11:40ou des choses comme ça
11:41c'est aussi une époque
11:42où la mondialisation
11:42était moins grande
11:43à l'époque Darius
11:44était un prénom très exotique
11:45maintenant j'ai vu
11:46je sais pas
11:47il y a des sites
11:47vous savez sur la fréquence
11:48des prénoms
11:48Darius est plus fréquent
11:50que Jean-Michel
11:50et je me demande
11:51si les Eric
11:52sont pas en train de vieillir
11:53vous savez
11:53je suis sûr que Eric
11:54s'est ringardisé
11:54je vais prendre Darius
11:55en deuxième prénom
11:56moi c'est Noël
11:57vous avez dit aussi
11:58que c'est la plus facile
11:58pour votre intégration professionnelle
12:00d'avoir ce nom francisé
12:01non vraiment pas
12:02non non vraiment pas
12:03vous venez de la Suisse
12:06un pays multiculturel
12:07c'était vraiment
12:08le fait que ma culture
12:10est très francophone
12:11même très très
12:13je parle
12:13je pratique peu
12:14les langues étrangères
12:15mon monde intellectuel
12:17culturel est très français
12:18voilà
12:19donc le fait d'avoir un nom
12:22comment dire
12:23transcrit
12:23de manière aussi exotique
12:25ne me correspondait pas
12:26voilà
12:26ici le seul sujet
12:27des conversations
12:28c'est bien entendu
12:29l'attentat
12:29qui peut survenir
12:30à tout instant
12:31mais le bus 18
12:32dessert le quartier
12:33des Catamonymes
12:34le quartier le plus populaire
12:35de Jérusalem
12:36et ses habitants
12:37sont bien obligés
12:38de l'emprunter
12:38la peur au ventre
12:39la peur au ventre
12:40vous aviez le ton
12:41du parfait petit reporter
12:42à l'époque
12:42la voix qui est un petit peu
12:44un peu serrée
12:45un peu de stress
12:46venez de la presse écrite
12:47j'avais travaillé
12:48au journal de Genève
12:49pendant très très longtemps
12:50enfin comme pigiste
12:51et c'est des souvenirs
12:52très forts
12:53parce que
12:53la première fois
12:55qu'on avait débarqué
12:55en Israël
12:56on était allé dans une famille
12:57qui venait de perdre
12:58son enfant dans un accident
12:59et je me rappelle encore
13:01elle s'appelait Batreine
13:01et ça m'émeut encore
13:03d'en parler
13:04parce que
13:04la famille pleurait
13:06et nous pleurions
13:07pendant l'interview
13:08et c'est le charme
13:09au Proche-Orient
13:10et j'insiste
13:11c'est vrai
13:11à la fois chez les Palestiniens
13:12et chez l'Israéliens
13:13qu'on a une sorte de générosité
13:15qu'on n'a pas toujours
13:15ici en Europe
13:16ici en Europe
13:17vous sonnez à une porte
13:18très souvent
13:18on dit
13:18mais attendez
13:19pourquoi je vais témoigner
13:20pourquoi etc
13:21et les Palestiniens
13:22les familles palestiniennes
13:23ça m'est arrivé aussi
13:24dans les familles palestiniennes
13:24qui ont perdu un enfant
13:25ils ont
13:28cette qualité humaine
13:30qui fait qu'ils parlent
13:31avec une sincérité extraordinaire
13:33cette émotion chez vous
13:34quand vous en parlez
13:34d'Arius Rochbin
13:35c'est inhabituel
13:36parce que l'on perçoit de vous
13:37plutôt ce côté
13:38assez infaillible
13:40c'est un souvenir très fort
13:41et j'aime beaucoup
13:42le Proche-Orient
13:43il y a des régions du monde
13:43que vous aimez beaucoup
13:44et encore une fois
13:45et chez les Palestiniens
13:46et chez les Israéliens
13:47et c'est pour ça
13:48que c'est un monde
13:49que je connais bien
13:50et que j'estime
13:51il y a une ouverture d'esprit
13:53que j'aime beaucoup
13:54c'est quoi vos sujets
13:55sur lesquels vous avez fait un pass
13:57comme on dit pour le bac ?
13:58en sport je ne suis pas très bon
13:59dans la culture contemporaine
14:02j'ai beaucoup beaucoup de lacunes
14:03dans la littérature contemporaine
14:04si je vous demande par exemple
14:05qui vend le plus de disques
14:06en France en ce moment
14:06je serais embêté
14:07je serais embêté
14:08il est redoutable
14:10oui
14:10vous avez témoigné
14:12c'est pas le prix de la baguette
14:13oui bien sûr
14:15j'ai beaucoup de lacunes
14:16il y a aussi des régions du monde
14:18que je connais beaucoup mieux
14:19que d'autres
14:19d'ailleurs je vérifie toujours
14:21de nouveau
14:21avec mon petit
14:22j'ai même mon agenda
14:23je ne sais pas si je peux
14:24vous le montrer
14:25j'ai l'agenda avec la fin
14:26la géographie
14:27vous savez les cartes de géographie
14:28là c'est très Ok Molière
14:29je ne regarde pas ça
14:30sur internet
14:31et ce n'est pas une blague
14:32qui nous présente effectivement
14:33cet agenda
14:33où vous avez une map monde
14:35même quand on fait des graphiques
14:36avec les graphistes
14:37de TF1 et d'LCI
14:38souvent je travaille avec ça
14:40donc je leur dis
14:40tu vois regarde
14:41on pourrait faire la ligne
14:43on a reconstitué
14:44c'est à dire que
14:46vous allez voir
14:47les jeunes geeks
14:48qui font aujourd'hui
14:49l'infographie
14:50là ils se disent
14:50mais d'où est-ce qu'il vient
14:51il vient vraiment du siècle passé
14:53je leur dis
14:53on pourrait faire la ligne
14:55tu vois
14:55le mur de Berlin
14:56qui passait là
14:57et maintenant le front
14:58une espèce de nouveau rideau de fer
15:00qui passe là
15:00et on a fait la carte
15:01à partir de ça
15:01vous avez un côté un peu
15:02old school
15:03comme on dit
15:03voilà ça c'est un peu old school
15:04je suis d'accord
15:0411h30
15:0612h30
15:07on refait la télé
15:08sur RTL
15:09les improbables
15:10d'Eva Driver
15:11bonjour Eva
15:13bonjour tout le monde
15:13bonjour Eva
15:14bonjour
15:15alors vous c'était
15:15pardonnez-moi
15:16oui
15:17nous avons envie de dire
15:18pardonnez-nous
15:19avec Eva
15:19qui est là
15:20pour nous révéler
15:21des infos improbables
15:22à votre sujet
15:23alors détendez-vous
15:24Darius Rochebin
15:24et n'oubliez pas
15:25comme disait
15:26l'un de vos anciens
15:27présidents suisses
15:28que
15:29rire c'est bon
15:30pour la santé
15:31Johan Schneiderhamann
15:32en 2016
15:33Eva on va commencer
15:36avec un talent méconnu
15:37de Darius Rochebin
15:39la chanson
15:40vous avez vraiment
15:41un bon flow
15:42comme on dit
15:42vous l'aviez prouvé
15:43en Suisse
15:44dans un talk show
15:45nommé Mika Enko
15:46animé par Michael Muller
15:47ici présent
15:48vous pouvez donc
15:49le remercier
15:49parce que c'est lui
15:50qui nous a confié
15:51cette archive
15:51absolument collector
15:53laisse tomber
15:53tes problèmes
15:54viens avec nous
15:55danser
15:55pour la joue
15:56carpellière
15:57cela sur le VT
15:58laisse tomber
15:59tes problèmes
16:00viens avec nous
16:01danser
16:01la fiesta
16:01c'est notre emblème
16:03hé sexy girl
16:04en vieux encore
16:05en musique
16:06vive avec nous
16:07l'ambiance
16:07danse
16:08exotique
16:09fait chaud ici
16:10et t'en profite aussi
16:11merci
16:12c'est pas si mal
16:14j'avais oublié
16:14on est là pour vous rappeler
16:16ce genre de choses
16:17merci
16:17c'était plus du slam
16:18voire du rap
16:19l'intention était là
16:20en parlant de rap
16:21un tube du début
16:22des années 90
16:23que votre maman adorait
16:24mais vous êtes fou
16:37de béni bi
16:37votre maman était fan
16:38parce que ça correspondait
16:39disait-elle à son propre
16:40petit grain de folie
16:41oui le grain de folie
16:42absolument
16:42je vous en parlais
16:43pour les chefs d'état
16:43de gouvernement
16:44c'est vrai en général
16:45et vous en avez hérité
16:47vous aussi
16:48elle avait eu un destin
16:49assez triste
16:50vous avez connu
16:51ce qu'est l'asile psychiatrique
16:54et c'est vrai qu'elle en parlait
16:55avec beaucoup de force
16:56et cette chanson répondait
16:59à quelque chose dans sa vie
16:59vous êtes né à Genève
17:00un 25 décembre
17:01ça c'est pas bon
17:02quand on est enfant
17:03parce que ça veut dire
17:03qu'on a deux fois moins de cadeaux
17:04ah oui et non
17:05en même temps on dit
17:05que ça déforme le caractère
17:06les enfants croient
17:07que c'est pour eux
17:08que toutes les décorations de Noël
17:09sont pour eux
17:10mais je me suis corrigé
17:11ni votre papa
17:12ni votre maman
17:13n'étaient dans le journalisme
17:13pas du tout
17:14mon père était pharmacien
17:16il était assistant pharmacien
17:17et ma mère avait fait
17:18une formation
17:19elle venait d'un milieu
17:20très très modeste
17:21d'ailleurs il y a beaucoup
17:22de correspondances
17:22avec ce que Badinter
17:23raconte de sa famille maternelle
17:25elle avait fait un apprentissage
17:26de coiffure
17:27tout petit déjà
17:28vous vous passionnez
17:29pour le journalisme
17:30il paraît que vous enregistriez
17:31sur des cassettes audio
17:32à l'époque
17:32des interviews de vos parents
17:34j'aurais voulu retrouver ça
17:35vous savez je vois sur internet
17:36c'est des vieilles cassettes audio
17:38avec un crayon
17:39on fait tourner la bande
17:40et comme tout
17:41on perd beaucoup de choses
17:42mais je faisais absolument
17:44des interviews
17:44mais vous n'avez pas conservé
17:46ces cassettes ?
17:46non non non
17:47et je me rappelle
17:47on appuyait en même temps
17:48sur Playrex
17:49c'est ça ?
17:49exactement
17:50et ça faisait un bruit
17:51vraiment de casserole
17:52à peu près
17:52et ça enregistrait
17:55et bien vous allez maintenant
17:57nous parler
17:57d'un surnom
17:58qu'a eu Darius Rochemin
18:00pendant des années
18:01la mémère à chien
18:02quand on vous dit
18:03qu'on a tous les dossiers
18:04c'est l'un de vos amis
18:06qui vous appelait ainsi
18:07parce qu'à l'époque
18:08vous étiez gaga de Virginie
18:09votre petite épagnole papillon
18:11alors vu votre stature
18:12on vous aurait plutôt imaginé
18:13avec un imposant bouvier bernois
18:15que ce petit modèle
18:17mais vous dites
18:17que vos complexes
18:18se sont envolés
18:19le jour où Jean-Paul Belmondo
18:20vous avez parlé
18:21de sa passion
18:21pour les Yorkshire
18:22c'est ça ?
18:23c'est vrai
18:23c'est vrai tout à fait
18:24absolument
18:24et j'aime beaucoup
18:25les animaux
18:26je suis un peu gaga
18:26des animaux
18:27vraiment un peu gaga
18:28tous les animaux
18:29les chiens
18:30les chats
18:30enfin les chats
18:31hélas je suis un peu
18:31allergique aux poils de chat
18:32mais
18:32Eva vous allez maintenant
18:33nous parler
18:34d'une bien étrange émission
18:36animée par Darius
18:37si je vous dis
18:38Droite se taire
18:39ça vous rappelle quelque chose ?
18:41oui je crois que c'était une parodie
18:42oui
18:43c'était une parodie
18:45de l'émission Droite cité
18:46diffusée sur la RTS
18:47dans laquelle vous étiez
18:48habillée en femme
18:49pour imiter la vraie présentatrice
18:50Eliane Balif
18:52enfin avec vous
18:52c'était plutôt
18:53Eliane Lesbaf
18:54parce que vous n'étiez
18:55pas très commode
18:56alors ma première question
18:57ira à Madame Meyer
18:58Madame Meyer
18:59je vous demanderai
19:00de répondre à la question
19:01pourquoi êtes-vous pour
19:02les débats à la télévision ?
19:03il y a des gens qui sont contre
19:04même s'ils ne sont pas invités
19:05il se trouve que vous vous êtes pour
19:07alors je vous demanderai
19:08de donner vos raisons
19:09de façon très claire
19:10et très brève
19:11je vous en prie
19:12oui alors c'est parce que
19:13merci Madame Meyer
19:14non je vous en prie
19:15restez poli
19:15vous avez eu le temps
19:16d'exprimer votre opinion
19:17il faut laisser parler les autres
19:18c'est pas un monologue ici
19:18c'est un débat
19:19je m'excuse s'il vous plaît
19:20pitié mais en tant que femme
19:22de sexe féminine
19:23je revendique le droit
19:24à la parole
19:25mais on vous a pas sonné
19:25vous Madame
19:26mais je...
19:27non
19:27maintenant c'est vous
19:28qui m'écoutez ok
19:28et c'est vous qui vous la coincez
19:30et vous me laissez parler
19:31parce que c'est moi
19:32qui commence à en avoir assez
19:33de cette émission
19:33vous comprenez ça ?
19:34j'adore
19:35c'est entre Laurence Boccolini
19:36dans le Maillon Feuille
19:36et Marie-Thérèse Porchet
19:37le sœur de l'humour en Suisse
19:38exactement ça
19:39c'est une émission parodique
19:40et comme toujours les parodies
19:41c'est un petit fond de vérité
19:42je reçois parfois des courriers
19:43j'essaie de me corriger
19:44faut pas trop interrompre
19:45c'est vrai que
19:47une interview étant un dialogue
19:49il y a des invités
19:50qui jouent très bien le jeu
19:51donc ils répondent dans le rythme
19:52et ceux qui répondent pas dans le rythme
19:53j'ai tendance parfois
19:54à trop interrompre
19:55donc c'est pas bien non plus
19:55est-ce que ça vous arrive aussi
19:57au vrai Darius
19:57de se mettre en colère ?
19:59très peu
19:59je trouve l'ennui pire que la méchanceté
20:04donc en général
20:05que ce soit d'ailleurs dans la vie
20:06ou les interviews
20:07quelqu'un qui est très offensif
20:08ne me dérange pas
20:09quand c'est ennuyeux
20:10c'est vraiment pénible
20:12Eva on va terminer avec le
20:14Darius Rochebin photographe
20:16un photographe un peu particulier
20:18puisque vous ne vous intéressez
20:19ni au paysage
20:20ni au monument
20:21mais aux tasses de café
20:22vous publiez très régulièrement
20:24sur vos réseaux sociaux
20:25des images de dessins
20:26formées par la crème de votre café
20:28on a pu voir des cœurs
20:29des fleurs
20:29un signe
20:30c'est vous qui formez
20:31ces petites figures
20:32avec votre crème ?
20:32pas du tout
20:33je vais à un café
20:33qui est à côté de chez moi
20:34qui fait un très bon café
20:35comme je vous disais
20:36je suis un amoureux de Rome
20:37donc à Rome
20:37il y a quelques cafés
20:38San Nostacio etc
20:39qui font les meilleurs cafés du monde
20:40et vraiment
20:42je suis un amoureux de Paris
20:43mais je trouve que
20:43pour le café
20:44ça pêche
20:45et donc il y a quelques endroits
20:46dans Paris
20:46où on a du café
20:47de mon café
20:48avec des petits dessins
20:49en l'occurrence
20:50c'est des cappuccinos
20:51mes collègues se moquent de moi
20:52parce que je bois une quantité
20:53infernale de cappuccinos
20:55y compris à minuit
20:56donc en général
20:56voilà
20:57alors là il n'y a pas de dessin
20:58c'est la machine à cappuccinos
20:59mais le matin
21:00je vais boire
21:01et puis alors de temps en temps
21:02ils font un signe
21:02voilà
21:03mais à vrai dire
21:04c'est pour le goût du café
21:05pas tellement pour le dessin
21:06mais ils sont très sympas
21:07Paris son charme
21:07c'est café Genève
21:09vous y retournez toutes les semaines ?
21:10bien sûr
21:10j'ai des filles
21:11mes filles à Genève
21:12elles viennent parfois aussi
21:12donc Genève est une ville
21:15absolument charmante aussi
21:16mais le charme de Paris
21:17est très grand
21:17je trouve que Paris
21:18Rome
21:19sont sans doute
21:21les plus belles villes du monde
21:22c'est des villes
21:22dont on se lasse
21:23absolument jamais
21:24merci beaucoup Eva Crevard
21:25merci à la semaine prochaine
21:26à la semaine prochaine
21:27Darius Rochemin
21:29merci beaucoup
21:30merci à vous
21:30d'être venu refaire votre télé avec nous
21:33on vous retrouve dès demain
21:34soir
21:3418h sur LCI
21:36puis du lundi au jeudi
21:38de 20h à minuit
21:39et on vous lit
21:40chez Gallimard
21:41à la vie
21:41entretien
21:42avec Robert Badinter
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