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  • il y a 2 mois

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00:00Le premier ministre Eliott renonce au 49-3, on ouvre le débat avec Christophe Bordet et Sébastien Nillier.
00:08Et vous auditeur d'Europe 1 bien sûr, 01-80-20-39-21, vous réagissez ?
00:12Parce que le premier ministre Sébastien Lecornu a parlé pour la première fois, trois semaines après cette passation des pouvoirs.
00:21Et lorsqu'on l'a vu, premier discours solennel, c'était il y a trois semaines donc, quand il a succédé à François Bayrou, c'était un échange très rapide, un discours de 2 minutes 21 si je me souviens.
00:35Là aussi prise de parole très rapide à 8h45, où l'information la plus importante c'est ce fameux article 43 de la Constitution.
00:4349-3.
00:4449-3 pardon.
00:45Et donc il décide de renoncer à l'article 49-3 de la Constitution pour gouverner.
00:49Écoutons Sébastien Lecornu.
00:51Et donc j'ai décidé de renoncer à l'article 49-3 de la Constitution, puisque cet article, au fond, permet au gouvernement d'interrompre les débats,
01:01d'engager la responsabilité du gouvernement et au gouvernement d'écrire la copie.
01:05Renoncer à l'article 49-3 ne doit pas nous faire renoncer à ce que la France ait un budget au 31 décembre.
01:12Et donc c'est sur la base de cette nouvelle méthode, de cette rupture, où le gouvernement déporte encore davantage le pouvoir,
01:21à l'Assemblée nationale et au Sénat, que je vais pouvoir engager un certain nombre de discussions nouvelles ce matin, cet après-midi,
01:28dans les jours qui viendront aussi avec les partenaires sociaux, en disant, fort de ce constat, fort de cette rupture,
01:34comment l'Assemblée nationale, comment le Sénat vont s'emparer justement de ces différents enjeux.
01:40Initiative appréciée du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui était reçue ce matin à Matignon.
01:46J'ai pris connaissance de l'annonce de ne pas utiliser le 49-3, ce que je trouve pour le coup plutôt respectueux de la Constitution,
01:56car je rappelle que le 49-3 a vocation à contraindre sa propre majorité, et le Premier ministre n'a pas de majorité.
02:03Il semble quand même, dans les derniers premiers ministres, être celui qui en a conscience.
02:06On a fait un pas. Maintenant, nous restons dans l'attente, encore une fois, de ce discours de politique générale,
02:13qui devra être beaucoup plus clair que ce que j'ai pu entendre ce matin,
02:17pour convaincre le Rassemblement national de participer, à tout le moins, aux travaux du budget.
02:25On est toujours avec Sébastien Ligné, chef du service politique de Valeurs Actuelles,
02:30et Christophe Bordet, rédacteur en chef d'Europe 1.
02:32Andréa Cotarac, je vais vous interroger dans un instant, porte-parole du Rassemblement national.
02:36L'information qui vient de tomber, c'est que le gouvernement propose au Parti Socialiste et au RN
02:40la création d'une taxe sur le patrimoine financier, holding, qui ne touche pas le patrimoine professionnel.
02:48Donc c'est finalement la version améliorée, restreinte, de la fameuse taxe Zuckmann,
02:55qui était présentée sur tous les plateaux, notamment du service public.
03:00Alors, renoncer au 49-3, c'est un peu technique peut-être pour les auditeurs d'Europe 1, pour nous-mêmes d'ailleurs,
03:05on n'est pas des spécialistes de la spécialité comme vous, Sébastien Ligné.
03:10Qu'est-ce que ça change concrètement ?
03:11Alors, déjà, rappelons ce qu'est l'article 49-3, qui est rentré un petit peu dans le langage politique ces dernières années,
03:18c'est donc vous engagez la responsabilité du gouvernement sur un texte.
03:22C'est-à-dire que les députés ne votent pas ce texte-là, et en échange, on vote sur la responsabilité du gouvernement
03:29qui doit tomber si cet article 49-3 n'est pas voté en majorité.
03:32C'est un article qui a été utilisé à maintes reprises par le gouvernement macroniste,
03:36notamment depuis les dernières élections en 2022, quand le groupe macroniste a perdu sa majorité absolue.
03:42Elisabeth Borne l'a utilisé à plus de dix reprises pour passer son budget.
03:45Donc, quand on s'engage à ne plus utiliser ce 49-3, déjà, ce n'est qu'une promesse à ce stade-là.
03:51C'est-à-dire que ce n'est pas écrit noir sur blanc dans un texte qu'on s'engage solennellement.
03:55J'entends.
03:55En tout cas, voilà, il promet qu'il ne l'utilisera pas.
03:56C'est sa première déclaration solennelle, on imagine qu'il va la maintenir.
04:00Ça ne veut pas dire, contrairement à ce qu'on pourrait comprendre,
04:03que les discussions budgétaires vont forcément accoucher d'un texte et d'un vote.
04:08Parce qu'on sait très bien qu'avec notamment l'article 47,
04:11si les débats budgétaires s'éternisent et qu'on n'arrive pas dans les temps requis à voter un texte parlementaire.
04:19Alors, dans ce cas-là, on peut activer l'article 47,
04:22qui en réalité explique qu'on peut passer un budget par la voie ordonnance.
04:30C'est-à-dire qu'on ne voterait pas sur un budget si les débats budgétaires s'éternisent.
04:35Ce qui n'est pas impossible.
04:36Il y a des alternatives en cas de blocage.
04:38Exactement. Donc ça ne veut pas dire noir sur blanc s'il y aura un texte et un débat sur le budget.
04:43Mais en tout cas, c'est une promesse symbolique.
04:46Parce que cet article 49.3 a agacé énormément de Français ces dernières années,
04:51parce qu'on avait l'impression qu'on enjambait le Parlement et le vote démocratique
04:54sur des textes qui ne faisaient pas l'unanimité.
04:56Je me tourne vers vous, Andréa Cotarac.
04:59Vous êtes porte-parole du Rassemblement National, collaborateur parlementaire de Marine Le Pen.
05:04Avant cette déclaration solennelle de Sébastien Lecornu,
05:08on avait l'impression que les jeux étaient faits,
05:10que le RN allait censurer a priori le gouvernement Lecornu,
05:20et que l'objectif c'était les législatives anticipées.
05:22Est-ce que vous êtes en train de revenir un peu sur cette idée ?
05:25Non, pas du tout.
05:26D'abord on salue le fait qu'il ne passe pas par 49.3,
05:29c'est-à-dire en force, qu'il respecte le Parlement.
05:31Maintenant, ne soyons pas dupes.
05:33Enfin, les macronistes ne sont pas devenus pro-parlement démocrate en l'espace de 15 jours.
05:38Ils ont utilisé à 28 reprises le 49.3 depuis 8 ans.
05:4228 reprises.
05:43Pourquoi est-ce qu'il le fait ?
05:44Eh bien, je crois que c'est pour utiliser ensuite l'article 47,
05:48comme ça a été brillamment expliqué.
05:49C'est-à-dire que les débats s'enlisent,
05:51qu'on ait, comme vous pouvez l'imaginer, 15 000 amendements de la France insoumise,
05:54et qu'au bout de 70 jours, M. Lecornu passe par ordonnance.
05:58Et l'article 47, il est assez étonnant,
06:01parce que vous pouvez renverser le gouvernement avec une motion de censure,
06:04mais pas le budget.
06:06Lui, le budget, il continuera de courir.
06:08Donc M. Macron pourra finir son mandat très tranquillement,
06:12comme s'il était majoritaire.
06:13Donc vous voyez que nous, on s'attache à une chose,
06:16c'est que c'est le fond politique.
06:18J'ai entendu le PS demander ceci ou cela,
06:21la France insoumise critiquer,
06:23souhaiter censurer le gouvernement même s'il n'existe pas.
06:25Nous, on souhaite s'attaquer à la peur du lendemain
06:28qui règne dans les ménages, qui règne dans les entreprises,
06:30à l'insécurité.
06:31C'est ça qui nous intéresse le plus.
06:32On parlera du coup de pression dans un instant de Bruno Rotaillot,
06:35justement pour la formation de ce gouvernement.
06:37Mais une toute dernière information,
06:39avant de rejoindre Jean-Paul,
06:40qui souhaite réagir en direct pour Eliott de Valais-Vous.
06:43J'ai lu cette dépêche, Andréa Cotarac,
06:46Marine Le Pen, qui s'est rendue à Matignon,
06:49avec un chaton.
06:50Qu'est-ce que c'est que cette histoire, Andréa Cotarac ?
06:53Écoutez, c'est un petit chaton qui ne la quitte pas,
06:55puisque vous savez que Marine Le Pen est éleveuse de chats,
06:57qui est une nouvelle portée,
06:58et on a un petit chaton qui était malade,
06:59elle a l'idée de le sauver,
07:00et donc de le nourrir.
07:02Mais je note quand même que c'est l'agence...
07:03C'était pour Amadoué le Premier Ministre ?
07:05Je pense pas...
07:06C'est pas un chat noir !
07:07On n'y attend...
07:07On n'attend rien de M. Lecornu,
07:11pour vous parler très sincèrement,
07:12mais je note quand même que c'est une dépêche de l'AFP,
07:14l'agence France Presse,
07:16qui donc fait une dépêche pour dire
07:17que Marine Le Pen a un petit chat avec elle,
07:19mais qui ne parle pas du fond politique,
07:21de la situation budgétaire, du blocage.
07:23Moi, je leur dis à l'AFP...
07:23Vous arrivez quand même avec un chaton,
07:25ou sinon...
07:26Une dépêche...
07:26C'est original d'en faire une dépêche à l'AFP,
07:30on leur reverra un cahier de coloriage à l'AFP,
07:33si ils vous donnent.
07:34Bon, merci en tous les cas d'être venu
07:35dans les studios d'Europe 1,
07:36André Akotarac,
07:37porte-parole du Rassemblement National,
07:39collaborateur parlementaire de Marine Le Pen.
07:41On revient dans un instant sur Europe 1,
07:43on prendra Jean-Paul...
07:44Jean-Paul, pourquoi je dis Jean-Paul ?
07:45Pardonnez-moi Jean-Paul,
07:49j'écorche votre prénom.
07:51Vous m'entendez Jean-Paul ?
07:53Très bien.
07:53Bon, j'aurais pas dû...
07:55Jean-Paul, on vous reprend dans un instant.
08:00Et faites comme Jean-Paul,
08:00020 80 20 30 21,
08:02pour réagir avec Eliott Deval,
08:04sur Europe 1, 12h27.
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