- il y a 6 semaines
Cette semaine, on s'enflamme pour Zakia Khudadadi ! La para-taekwondoïste afghane, réfugiée en France depuis plusieurs années, est devenue la première représente de l'équipe paralympique des réfugiés a remporté une médaille, en bronze, lors des Jeux de Paris 2024. Également championne d'Europe en 2023, elle se tourne désormais vers les Jeux Paralympiques de Los Angeles 2028.
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00:00:00Musique
00:00:01Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, je suis très très heureux de vous retrouver.
00:00:22Aujourd'hui, on s'enflamme pour Zakha Roudadadi.
00:00:26Salut Zakha, comment ça va ?
00:00:27Ça va être ça.
00:00:28Installe-toi.
00:00:28Merci beaucoup Zakha d'être la deuxième invitée d'On s'enflamme, cette nouvelle émission sur Sport en France.
00:00:35Zakha, je te présente rapidement, tu pratiques le parataekwondo, tu es championne d'Europe, médaillée de bronze paralympique.
00:00:41Comment tu vas ?
00:00:42Ça va, ça va très bien, merci beaucoup.
00:00:44Alors je t'ai demandé de choisir une petite musique, Zakha.
00:00:46Yes.
00:00:46Voilà, ça met du rythme tout de suite, de la bonne humeur sur le plateau.
00:00:50Gala, freed from desire.
00:00:52Yes.
00:00:52Pourquoi ce choix ?
00:00:54Parce que c'est une musique, en vrai ça c'est une musique mon préférée.
00:00:58Pendant l'entraînement.
00:01:00D'accord.
00:01:00Surtout au Club de France pour célébrer ma médaille avec tous les Français.
00:01:04Pour moi cette musique, c'est une musique spéciale dans ma vie.
00:01:08Il y a un peu de nostalgie quand tu l'écoutes ?
00:01:09Yes.
00:01:10Oui, forcément.
00:01:11Tu es très musique ?
00:01:12Oui.
00:01:13C'est important, c'est vrai, la musique.
00:01:15Zakha, pour nos téléspectateurs, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce que c'est exactement le taekwondo ?
00:01:20Peut-être que ça ne parle pas à tout le monde.
00:01:21Vous expliquez un peu les spécificités de la discipline.
00:01:25En fait, parateekwondo c'est un sport qui commence en Corée.
00:01:33Aujourd'hui c'est un pareil sport pour toutes les personnes en situation de handicap,
00:01:37mais surtout pour les personnes qui ont handicapé au bras en fait, le niveau de bras.
00:01:42Et c'était coup de jambes en fait.
00:01:48C'est comme taekwondo, juste tout est différent entre taekwondo et parateekwondo.
00:01:52Pour parateekwondo, pour frapper la tête c'est interdit.
00:01:55D'accord.
00:01:56Et c'est la même que taekwondo.
00:01:58Là on voit quelques images, c'est assez impressionnant.
00:02:00Tu peux nous expliquer aussi le système de scoring peut-être pour vraiment que les gens comprennent bien.
00:02:05Si tu touches par exemple sur le plastron, combien ça vaut de poing à la tête également ?
00:02:09En fait, sur les parateekwondo, il y a deux plastrons bleu et rouge.
00:02:14Les deux c'est électronique avec deux chaussettes électroniques.
00:02:18Il faut vraiment marquer précis sur les hors de corps et sur les côtés handicap surtout.
00:02:24Par exemple, tout le côté gauche était complet ouvert.
00:02:27Et moi mon focus c'est vraiment gagner de poids sur ce côté.
00:02:31Et c'est ça qui s'amarre pour les golden points dans le championnat d'Europe.
00:02:35Avec Tuky.
00:02:36D'accord.
00:02:37Et donc la seule grande différence c'est que sur le parateekwondo on ne touche pas la tête.
00:02:41On ne touche pas la tête, exactement.
00:02:43D'accord.
00:02:43C'est interdit.
00:02:44On a posé les bases avec Zakia.
00:02:46Maintenant je vais te poser la question que je pose à tous les invités ici.
00:02:49Quelle est la dernière fois que tu t'es enflammée Zakia ?
00:02:54Ça peut être n'importe quoi.
00:02:55Ça peut être en compétition, ça peut être parce que tu as appris un truc cool dans ta vie.
00:03:01Peu importe.
00:03:02C'est vraiment les Jeux pour moi.
00:03:04Les Jeux ?
00:03:04Oui.
00:03:05Les Jeux portaient flamme olympique et paralympique avant les Jeux.
00:03:11Tu peux me décrire un peu ce moment un peu plus en détail justement ?
00:03:14Le moment où tu t'es enflammée ?
00:03:16C'est vraiment pour moi le moment qui s'apportait beaucoup de choses.
00:03:22C'est le moment pour moi dans ma vie.
00:03:23C'était vraiment le podium des Jeux paralympiques Paris 2024.
00:03:29Parce que pour moi c'est grande fierté.
00:03:31Ça c'est un moment que je n'ai jamais oublié.
00:03:33C'est un truc magique.
00:03:35Et le deuxième c'est vraiment pour la première fois que j'ai porté flamme olympique et en plus paralympique en tant que femme afghane.
00:03:43Pour moi c'est vraiment un truc très touchant et très force dans mon cœur.
00:03:50Et c'est ça qui me touche beaucoup ces deux choses.
00:03:54Tu sais quoi Zaka ?
00:03:55Nous on a commencé doucement cette émission mais on va s'enflammer aussi.
00:03:58C'est parti.
00:03:58On va allumer le feu.
00:04:05Alors Zaka on va profiter de cette interview pour en apprendre un peu plus sur toi, sur ton parcours.
00:04:08Il y a beaucoup de choses à dire.
00:04:09Un parcours très inspirant sur les Jeux aussi.
00:04:12On va revenir évidemment sur cette édition magique des Jeux paralympiques de Paris.
00:04:15Tu as disputé Tokyo également.
00:04:17Zaka je te présente un peu plus en détail pour nos téléspectateurs.
00:04:19Tu es née à Herat en Afghanistan, un pays où tu vas nous le dire mais je suppose qu'être une femme c'est déjà un immense défi.
00:04:27Être une femme et en situation de handicap, je suppose qu'il y a beaucoup d'obstacles à surmonter.
00:04:33Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton enfance ? Comment ça s'est passé, ton quotidien en Afghanistan ?
00:04:38Je suis née en Afghanistan, en Provence de Herat.
00:04:42Le deuxième ville est très grande en Afghanistan.
00:04:44En fait, aujourd'hui et avant en Afghanistan, toujours un grand problème pour les femmes.
00:04:53C'est vraiment la liberté, la liberté pour les femmes.
00:04:56Mais surtout pour les femmes dans une situation de handicap, la vie c'est complète.
00:05:01C'est vraiment 80% des filles dans le handicap.
00:05:07Et la seule chose qui est possible pour eux, c'est vraiment le mariage farcé.
00:05:14D'accord.
00:05:14Et c'est ça que moi j'ai commencé le sport.
00:05:17Pour casser cet obou que nous aussi on est le droit de faire un sport pour la vie, pour notre rêve.
00:05:25Et heureusement que je suis grandie dans une famille très très ouverte.
00:05:28Grâce à ma famille qu'aujourd'hui je suis championne et je suis vraiment très fière de ma famille.
00:05:34Parce que c'est la famille dans notre ville, c'est ma famille pour courager, pour commencer mon sport, pour commencer l'école, pour commencer l'étudiant.
00:05:45Grâce à ma famille.
00:05:46Parce que notre culture en Afghanistan, c'est vraiment une culture très très fermée pour les femmes.
00:05:52Et surtout pour les femmes en situation de handicap, la vie c'est total compliquée et noire.
00:06:00Ça veut dire qu'aucun soleil dans ta vie quand tu es née avec un handicap.
00:06:05Ça veut dire que c'est vraiment mort et aucun espoir dans ta vie.
00:06:10Et du coup tu l'expliques, Zakia, quand on est femme en Afghanistan et en situation de handicap, c'est extrêmement compliqué.
00:06:17On est réduit au silence, on est moqué.
00:06:19Et comment tu, avec tout ça, comment tu as pu commencer une pratique sportive ?
00:06:23Comment ça s'est fait là-bas en Afghanistan ?
00:06:26En fait, au début, pour moi aussi, c'est pas facile d'accepter d'abord pour accepter mon handicap.
00:06:33Parce que pour moi aussi, c'est difficile de cacher tout le temps mon bras avec Goran Chal, dans les rues, dans les fêtes, dans les écoles.
00:06:41Parce que quand les gens ont vu mon bras, que je n'ai pas de bras, ça va être très difficile, c'est très douloureux en fait.
00:06:50Chacun, ils ont dit un truc très mauvais, très négatif.
00:06:53Et pour moi, ça va être très dur pour dire que je suis là avec un handicap, mais je continue mon école, je continue mon espoir.
00:07:00Mais comment j'ai commencé le sport et pourquoi j'ai commencé par Ategwondo ?
00:07:05En fait, j'ai commencé par Ategwondo très très caché dans un club et j'ai rencontré un monsieur qui lui aussi est handicap, mais il est 50 ans.
00:07:12Et elle m'a dit que Zaki, viens un jour, notre club et tu veux faire Ategwondo avec Valide, parce que ta famille n'a aucun problème.
00:07:22Et ça, c'est grand chose pour toi et pour moi.
00:07:25Viens juste pour essayer.
00:07:26Et un jour, j'ai commencé par Ategwondo avec Valide, dans un petit club à peu près à 12 mètres, sans les affaires Ategwondo professionnelles.
00:07:36Et c'est ça que j'ai commencé par Ategwondo.
00:07:38Ategwondo au début et après par Ategwondo.
00:07:40Parce qu'au début, je ne connais aucune chose.
00:07:42C'est quoi Ategwondo, c'est quoi Ategwondo, c'est quoi Ategwondo, c'est quoi Ategwondo, c'est quoi Ategwondo.
00:07:46Parce que dans notre pays, il n'y a pas d'athlète para en fait.
00:07:49C'est ça que j'ai commencé par Ategwondo.
00:07:52Et pourquoi j'ai choisi par Ategwondo ?
00:07:55Parce que c'est un sport qui est moyen dangereux.
00:07:57Parce que c'est caché, je suis en train dans une petite chambre et moi, mon coach et ma famille.
00:08:02C'est tout.
00:08:03Et c'est ça que j'ai commencé petit à petit dans notre ville et petit à petit à Kaboul, dans l'équipe nationale.
00:08:09Et voilà.
00:08:11Pourquoi cacher ? Parce que si tu le faisais aux yeux de tous, tu n'aurais pas pu tout simplement en Afghanistan ?
00:08:16Exactement, c'est dangereux.
00:08:18Si les gens, même notre voisin à côté de notre appartement, s'ils ont vu que j'ai commencé le sport, c'est un truc...
00:08:25Ça veut dire que pour les filles, c'est horrible, pourquoi tu ferais le sport ?
00:08:29En fait, surtout c'est le parler d'un truc psychologique islamique qui est compliqué.
00:08:35Parce que dans notre islam en Afghanistan, le sport c'est interdit parce qu'il faut que...
00:08:41En fait, tu n'es pas libre de ton corps et comment tu mets les habits Tegwondo ?
00:08:47C'est une pantalonne avec une veste très short et tu fais s'entraîner avec les garçons.
00:08:52Ça, c'est un truc très, très interdit en Afghanistan.
00:08:55C'est ça que j'ai pratiqué dans une petite chambre très, très cachée.
00:09:00Et comment tu l'as géré tout ça, Zakia ?
00:09:01Parce que je suppose que c'est très compliqué de pratiquer une discipline en se cachant,
00:09:06en y allant peut-être avec la boule au ventre, que ça soit découvert.
00:09:10C'est vraiment grâce à ma famille et mon père et mon frère.
00:09:13Parce que grâce à cette sécurité, parce que c'est mon père qui me ramène jusqu'à Tlabe
00:09:18et mon frère qui me ramène jusqu'à la maison.
00:09:22C'est vraiment très sécurité pour que je ne lâche pas et que j'ai continué mon sport.
00:09:28C'est vraiment grâce à ma famille.
00:09:29On change beaucoup de maisons, on change beaucoup d'adresses en Herat
00:09:33parce que ça va être très, très compliqué avant.
00:09:37Mais petit à petit, en 2017, 2018, c'est un peu normal le sport dans notre ville
00:09:44et petit à petit en Afghanistan aussi.
00:09:47Parce que nous, on montre que dans l'école ou l'université,
00:09:51c'est possible pour nous aussi en tant qu'en décaps aussi.
00:09:54Tu as aimé tout de suite le taekwondo.
00:09:56Dès que tu as commencé la pratique, ça t'a plu ?
00:09:58Ou est-ce qu'il y a eu une petite phase de découverte ?
00:10:01Tu n'étais pas forcément non plus très malade ?
00:10:04Si, c'est vraiment le premier jour que j'ai commencé quelques mouvements de taekwondo.
00:10:10Ça me plaît et j'ai dit « vas-y, c'est ton espoir, Zakir ».
00:10:13Et qu'est-ce qui t'a plu ?
00:10:15En fait, pour moi, premier entraînement en Herat, dans une petite chambre dans 12 mètres,
00:10:24c'était vraiment d'abord, c'était « ok, Zakir, t'es libre aujourd'hui sur ce tapis,
00:10:31il n'y a pas de problème, vas-y, fais sport avec les garçons parce qu'il n'y a pas de filles. »
00:10:37Et tu es la seule ?
00:10:38Oui, je suis la seule fille dans notre vie pour para-teekwondo.
00:10:43Et en fait, je m'entraîne avec les garçons parce qu'il n'y a pas d'autres filles.
00:10:48Et pour ma famille, il n'y a pas de problème et pour mon coach aussi.
00:10:51Et ça, pour moi, c'est liberté d'abord.
00:10:53J'ai dit « ok, aujourd'hui, toi, c'est libre ici, tu es bon de faire sport avec les garçons, il n'y a pas de problème. »
00:11:01Ça, c'est un truc mentalement, j'ai dit « ok, il n'y a pas de problème. »
00:11:05Et après, j'ai commencé un petit peu, je lui ai dit « je suis bien dans cet espoir parce que je suis très large en technique
00:11:12et dans 12 ans, 3 ans, je suis très progresse dans cet espoir. »
00:11:16Je lui ai dit « ok, c'est ton espoir, il faut que tu gardes ça jusqu'à bout. »
00:11:20On est en quelle année à peu près à ce moment-là, Zakir ?
00:11:222012.
00:11:24Je vais te montrer une photo, tu vas me dire qui est cette personne.
00:11:29Tout d'abord, je vais vous montrer à la caméra, évidemment, ça te parle.
00:11:31Zakir, est-ce que tu peux me dire qui est cet homme qu'on voit sur la photo ?
00:11:36Ça, c'est la première championne, la première médaillée taekwondo.
00:11:43Très, très historique, pour la première fois dans l'histoire de l'Afghanistan.
00:11:47Exactement.
00:11:48C'est Rola Nikpai qui a été médaille de bronze au jeu en 2008 et 2012.
00:11:53Donc là, tu nous parlais de cette période, on était en 2012.
00:11:55Est-ce que lui a été une source d'inspiration pour toi ?
00:11:59Exactement.
00:12:00En fait, quand Rola Nikpai est au jeu pour participer pour la compétition, on est tous dans les musées pour regarder cette compétition.
00:12:10Et je lui ai dit « Ok, Zakir, lui il a gagné, il faut que tu gagnes aussi. »
00:12:14Même, je ne connais pas en fait c'est quoi parateekwondo, c'est quoi paralympique.
00:12:19Mais pour moi, lui, c'est vraiment un exemple très inspirant dans ma vie parce que grâce à cette compétition, grâce à cette médaille, je suis plus motivée pour mon espoir en fait.
00:12:31C'est la première fois en 2008, au moment où il remporte sa première médaille de bronze, que toi tu t'intéresses au jeu ?
00:12:37Oui, exactement.
00:12:38Et c'est là que vraiment ça t'a donné envie, tu t'es dit « ça c'est un objectif dans ma vie, enfin un rêve peut-être ? »
00:12:44C'est un rêve, exactement, oui.
00:12:45Plus qu'un objectif.
00:12:46Je savais que ce n'est pas facile de suivre mon rêve avec tous les problèmes en Afghanistan, mais avec cette médaille qu'il a gagnée en 2016, je lui ai dit « c'est possible aussi pour toi. »
00:12:59Donc 2012, les années passent, à cette époque, les talibans ne sont pas encore au pouvoir ?
00:13:04Non, oui, exactement.
00:13:05Tu peux exercer, même si c'est toujours compliqué avec la situation, mais tu peux quand même exercer le taekwondo, le parataekwondo.
00:13:13En août 2021, les talibans reprennent le contrôle de Kaboul, et quelques jours avant les Jeux Paralympiques de Tokyo.
00:13:20Est-ce que tu peux m'expliquer un peu ce qui se passe pour toi à ce moment-là, Zakia ?
00:13:25C'est juste deux semaines avant le Jeux Paralympiques de Tokyo, j'ai été à Kaboul pour préparation pour les Jeux.
00:13:34Le rêve était devenu vraiment un objectif.
00:13:37Exactement, l'objectif c'est vraiment pour décrocher la première médaille paralympique pour mon pays, pour l'Afghanistan.
00:13:44J'étais à Kaboul pour préparation, d'abord pour toutes les démarches, pour les visas aussi, parce que toujours pour nous en tant qu'Afghans,
00:13:53c'est très difficile d'avoir une visa pour y aller à l'étranger.
00:13:56Ça, c'est le deuxième stress qui s'est vraiment difficile pour moi au début.
00:14:02J'étais à Kaboul en fait, c'est le 15 août.
00:14:06J'étais dans la fédération de taekwondo, dans une salle, et j'ai commencé l'échauffement.
00:14:12C'est un jour habituel pour toi, la routine ?
00:14:14C'est vraiment un jour normal.
00:14:16Et d'un coup, mon coach m'a dit que Zakia, tout est fini.
00:14:22Les talibans sont arrivés à Kaboul.
00:14:24C'est fini esport, c'est fini Tokyo, c'est fini ton rêve.
00:14:31Vas-y, prends tes affaires et quitte les fédérations, parce que tu es dangereux en fait pour nous.
00:14:38Comment tu réagis à ce moment-là, quand tu entends ces mots ?
00:14:42En fait, pour moi, c'est vraiment un très très grand choc, parce que je dis,
00:14:49et alors pourquoi, comment, il y a talibans qui sont à Kaboul.
00:14:54Pour moi, au début, c'est vraiment un truc très choc, très très choquant.
00:14:59En fait, j'ai pleuré parce que ça fait mal au cœur.
00:15:03J'ai dit, ok, je suis là à Kaboul, mon visa, mon passeport, tout est bon, mon valise, elle est prête.
00:15:08Pour y aller au Tokyo, au dernier moment, les talibans, ils sont là.
00:15:12C'est comme un dream très douloureux en fait.
00:15:21Et je dis, ok, j'ai préparé mon valise, j'ai quitté les fédérations pour y aller dans une maison qui est à côté de notre fédération.
00:15:30Et j'ai vu qu'il y a beaucoup de gens dans les rues qui ont cours.
00:15:35En fait, c'est le jour de, je ne sais pas comment dire, comment on dit ces mots.
00:15:40C'est un bazar de monde en fait, que tout le monde court.
00:15:45Mais tout le monde court, il n'y a pas d'adresse en fait.
00:15:49Tout le monde court n'importe quoi.
00:15:50Et j'ai vu que les talibans sur les twittas, sur les motos, avec des musiques très, très, très, très, très mauvais.
00:16:02Et j'ai vu qu'il y a beaucoup de femmes dans les rues qui ont pleuré.
00:16:05En fait, j'ai vu, en fait, je n'ai même pas réalisé cette image dans ma vie.
00:16:11Et malheureusement, le 15 août, j'ai vu un truc très, très mauvais, très, très horrible dans ma vie.
00:16:17Et après quelques heures, j'ai retrouvé moi dans une maison.
00:16:23Et j'ai pleuré, j'ai pleuré, j'ai appelé ma famille.
00:16:26Après ma famille, ils ont dit qu'ils ont dit que c'est fini, il y a les talibans qui sont là.
00:16:31Et tout est fini.
00:16:33Et on est, en fait, j'ai beaucoup de diplômes de taekwondo, j'ai beaucoup de médailles.
00:16:41J'ai beaucoup de photos de mon esport en fait.
00:16:44Et ma mère, elle a dit, Zakia, on a ajouté tous les diplômes, en fait, le vêtement de taekwondo, tout.
00:16:53Parce que c'est très dangereux pour nous et pour toi aussi.
00:16:56J'ai dit, ok, maman, pas ceci.
00:16:58Mais seule chose que ma mère m'a dit, Zakia, ne lâche pas.
00:17:04Essaye de retrouver une solution pour y aller au jeu.
00:17:08Même dans ces moments-là ?
00:17:09Même dans ces moments-là.
00:17:10C'est ta mère qui t'a dit ces mots-là, c'est fort.
00:17:12Oui, Zakia, il faut que tu ne lâches pas.
00:17:15Tu es à Kaboul, tu es à Capitale, à côté d'aéroport.
00:17:18Il faut que tu retrouves une solution et tu ne lâches pas.
00:17:22Et c'est ça que j'ai fait une vidéo.
00:17:25J'ai parlé dans cette vidéo que, voilà, je suis à Zakia, j'ai besoin de l'aider pour sortir de Kaboul, pour y aller participer au jeu, en fait.
00:17:34Et j'ai posté dans les réseaux sociaux et après quelques heures, j'ai contact avec cinq pays.
00:17:41Le premier, c'est la France, en fait.
00:17:43Le deuxième, Italie, Australie et Qatar et Japon.
00:17:46Et en fait, cette vidéo, pour moi, c'est très risqué parce que j'ai dit que je suis à Zakia, je suis à Kaboul.
00:17:54Ça, c'est mon numéro de téléphone, ça, c'est mon email, ça, c'est mon adresse.
00:17:57En fait, je dis, une fois que j'ai risque, si j'ai gagné de partir, ça, c'est vraiment la première médaille pour moi.
00:18:05Si j'ai sorti de l'Afghanistan pour participer au jeu, j'ai dit, si j'ai mort, j'ai mort, en fait.
00:18:15Mais mon rêve, c'est la médaille, mon rêve, c'est le participer.
00:18:19Et en fait, j'ai resté avec la France pour contact parce qu'il y a, entre moi et le ministère des Sports, il y a une femme franco-iranienne
00:18:27qui a les traditions perses et françaises entre nous et pour moi, c'était facile de rester avec elle.
00:18:33Et après, deux jours et demi, à côté d'aéroport de Kaboul, j'ai quitté mon pays sans valise, avec une seule passeport, pour participer au jeu de Tokyo.
00:18:46Quand tu quittes ton pays, justement, Zakia, qu'est-ce qui t'a traversé ?
00:18:49Parce que je me dis, évidemment, il y a peut-être du soulagement de quitter ce pays qui, on le rappelle, a été avec les talibans qui envahissent et tout ce qui s'ensuit.
00:18:59Mais est-ce qu'il y a quand même une part aussi de toi qui est triste ? Est-ce que ça reste ton pays ?
00:19:06Pour moi, en fait, jusqu'à ce que je suis à Kaboul, j'étais à Kaboul parce que j'ai quitté mon pays le 18 août.
00:19:16Et en fait, jusqu'à ce que j'ai arrivé à Tokyo, pour moi, ce n'est pas encore des vrais.
00:19:23C'est comme, OK, il y a les talibans, mais je pense pour quelques semaines ou quelques jours.
00:19:28C'est ça que je me garde espoir. OK, Zakia, vas-y, force-toi pour y aller à Tokyo.
00:19:32Et les talibans, ils ne sont pas restés.
00:19:34Ah oui, tu pensais après Tokyo, pouvoir revenir en Afghanistan sans les talibans.
00:19:37Exactement, je n'ai même pas dit au revoir à mes amis, à ma famille.
00:19:40Je dis OK, attends, ce n'est pas possible de rester talibans, même pas un mois.
00:19:45Et après, quand j'étais à Tokyo, je restais un mois, deux mois, six mois, sept mois, je dis c'est mort.
00:19:52Et pour moi, c'est le moment que j'ai accepté ça, qu'il y a talibans à ton pays et ça reste.
00:20:00On ne sait pas combien de temps.
00:20:02En tout cas, c'est hyper inspirant.
00:20:05La force aussi que tu as eue pour, malgré le contexte, quand même, faire ce message sur les réseaux,
00:20:11prendre un risque, finalement, disputer les Jeux de Tokyo.
00:20:15Parce qu'il y a un moment, tu as parlé aussi de ta mère qui a insisté en te disant
00:20:17« il faut que tu le fasses, Zakia ».
00:20:19Parce que si ta mère n'avait pas été là, tu aurais pu, toi aussi, comme beaucoup, finalement, de femmes en Afghanistan,
00:20:24te plier à ce que veulent les talibans et être réduits au silence.
00:20:28Parce que tu penses que ça aurait pu t'arriver aussi si tu n'avais pas eu ce soutien-là ?
00:20:35En fait, moi, si ma mère, elle a dit ça, elle a dit « non, Zakia, vas-y, lâche ça et viens, elle rate,
00:20:45cacher et vas-y, lâche les sports, c'est bon parce que c'est dangereux.
00:20:49Je ne pense pas que j'ai abandonné, en fait ».
00:20:52Tu l'aurais contredit, tu lui aurais dit « non, je vais le faire ».
00:20:55Oui, parce que j'étais à Kaboul et Kaboul, c'est le capital de mon pays.
00:21:01Et si je ne me retrouve pas à Zakia, à l'aéroport de Kaboul,
00:21:04je pense que je me retrouve pour y aller, je ne sais pas, au Uzbekistan, Iran, au Pakistan,
00:21:10juste pour participer au jeu, en fait.
00:21:11Mais c'est sûr que je n'ai abandonné pas pour Tokyo, parce que première chance dans ma vie,
00:21:17et il faut que je regarde ça, j'ai dit « ok, Zakia, vas-y, il faut que tu marques ton nom
00:21:24dans les histoires de femmes afghanes sur les paralympiques, parce qu'il n'y a pas… »
00:21:27En fait, pour moi, c'est difficile d'accepter ça, parce qu'avant, moi, aucun athlète paralympique.
00:21:35Et si moi aussi, j'ai l'âge, après, moi aussi, il n'y a pas de paralympique.
00:21:38Et c'est ça qui, pour moi, a marqué mon nom pour les premiers Jeux paralympiques dans le monde,
00:21:43parce que le premier, c'était Tokyo.
00:21:44Et pour moi, c'est obligé de marquer mon nom pour l'histoire de femmes afghanes
00:21:51et surtout pour les personnes en situation de handicap, parce qu'il n'y a pas d'athlète para.
00:21:56Et parle-moi un peu, alors, de ces Jeux paralympiques de Tokyo.
00:22:00Tu es premier, il y a une élimination un peu précoce pour toi,
00:22:03mais je suppose que ça va au-delà juste du simple résultat sportif, ces Jeux, pour toi.
00:22:08En fait, les paralympiques de Tokyo, pour moi, c'était difficile,
00:22:13mais en même temps, pour moi, ça apportait beaucoup de choses.
00:22:17Le premier, c'était marquer mon nom pour la première fois.
00:22:20Le deuxième, j'ai fait trois compétitions.
00:22:24J'ai perdu contre Uzbek et Ukraine.
00:22:27C'est vraiment pour quelques points.
00:22:30Et pourquoi ? Parce qu'en fait, j'étais là-bas,
00:22:32mais pas avec une coach professionnelle pour les paras.
00:22:35D'accord.
00:22:35J'étais avec une coach qui est coaching pour les Taekwondo,
00:22:39et lui, il n'est même pas un faux par rapport à Paratekwondo.
00:22:42Ah oui.
00:22:43Parce qu'en fait, pour les Paratekwondo, 50 athlètes et 50 coachs,
00:22:48ça veut dire qu'ensemble, ça marche dans les compétitions.
00:22:51Mais malheureusement, moi, je suis avec une coach qui, lui,
00:22:54il n'est pas spécial pour les Paratekwondo.
00:22:56D'accord.
00:22:56Donc, tu es un peu livrée à toi-même aussi, finalement, sur la compétition.
00:22:58C'est vraiment sur les tapis.
00:22:59Il n'y a que Zakia avec tous les techniques créées à Herat, et c'est tout, en fait.
00:23:03D'accord.
00:23:03C'est seul Zakia, sans un fauteuil coach, sans un coaching.
00:23:09En fait, j'ai contente parce que dans tous les cas, moi, j'ai participé aux Jeux,
00:23:15et je fais de bonnes compétitions.
00:23:18Je sais que j'ai perdu une médaille à Tokyo,
00:23:22mais aujourd'hui, avec Paris, tout cool, tout inverse,
00:23:27et j'ai réalisé mon rêve.
00:23:29Et ça, c'est pour moi, c'est important.
00:23:31Mais en fait, Tokyo, c'est un peu triste aussi pour moi,
00:23:33parce que c'est tous les changements de régime dans mon pays,
00:23:39avec les talibans et ma famille qui est toujours à Herat, à Kaboul.
00:23:44Je n'ai même pas parlé dans un média pendant que je suis à Tokyo.
00:23:48Pourquoi ?
00:23:49Parce qu'il y a ma famille qui est à Herat, et c'est très dangereux pour moi.
00:23:52Oui, trop dangereux, évidemment.
00:23:53Et en plus, c'est difficile d'accepter ça,
00:23:57qu'aujourd'hui, Afghanistan, c'est fini.
00:23:58Il faut que tu choisis un pays pour le vivre,
00:24:01et pour continuer ton sport, et pour réaliser ton rêve, en fait.
00:24:04Et j'ai choisi la France, parce que le premier pays qui m'a aidée pour la sortir,
00:24:10c'est vraiment la France.
00:24:12Et grâce à la France, grâce à la solidarité de la France,
00:24:15que aujourd'hui, je suis là, j'ai continué mon sport.
00:24:17J'ai habité à l'INSEP, j'ai s'entraîné avec l'équipe de France,
00:24:21et il y a plein de belles choses encore.
00:24:23Et pour moi, mon deuxième pays, c'est vraiment la France.
00:24:27Tu t'es sentie, oui, tout de suite accueillie.
00:24:29On le sait qu'être réfugiée en France, c'est pas toujours si simple non plus.
00:24:34Est-ce que toi, tu as pu le constater, le ressentir, ça ?
00:24:37Ou tu t'es tout de suite sentie à ta place et chez toi ?
00:24:40Au début, je pense que non seulement pour moi,
00:24:43mais pour tout le monde, c'est pas facile d'être réfugiée.
00:24:47Parce que pour moi aussi, première année, c'est vraiment difficile.
00:24:51Mais heureusement, heureusement que j'ai habité à l'INSEP au début, en 2022.
00:24:57Et j'ai commencé mon sport.
00:24:58C'est vraiment deux semaines, trois semaines après que je suis arrivée en France.
00:25:01Et ça, c'est top, parce que si je réfléchis trop par rapport à OK,
00:25:07t'es réfugiée, t'es ça, t'es ça,
00:25:08et je pense que je me perds mon objectif.
00:25:11Et après, je me trouve à Zakiya à l'INSEP.
00:25:14L'INSEP, c'est une maison dinguerie pour les sportifs.
00:25:17C'est ça.
00:25:17C'est un droit magique pour tous les sportifs français.
00:25:21Et pour moi aussi, la chance que je suis là-bas.
00:25:24Et depuis mon arrivée, je suis à l'INSEP.
00:25:26Et je suis entraînée à l'INSEP.
00:25:27Et je pense que grâce à l'INSEP, en fait,
00:25:31je me garde mon objectif pour les paris.
00:25:35Raconte-moi un peu ton arrivée à l'INSEP.
00:25:36Parce que tu m'as dit en début de l'émission que tu t'entraînais à ERAT
00:25:39dans une petite chambre de 12 mètres carrés.
00:25:42L'INSEP, alors je ne sais pas combien de mètres carrés ça fait,
00:25:45les espaces d'entraînement,
00:25:46mais tu as dû halluciner quand tu as vu ça.
00:25:49Ah ouais, je n'ai même pas imaginé cette chose.
00:25:52Parce qu'en fait, quand j'arrivais à l'INSEP,
00:25:54au début, j'ai choqué.
00:25:57Parce qu'il y a une grande salle très, très belle
00:25:59avec toutes les affaires,
00:26:01Tech Bando, Placeron, Raquette.
00:26:05En ERAT, c'est vraiment 12 mètres,
00:26:07c'est pour 3-5 athlètes, c'est très petit.
00:26:10Et sans les affaires, ici à l'INSEP,
00:26:14c'est vraiment matériel, tout, c'est magique, en fait.
00:26:18Une semaine, deux semaines, juste,
00:26:21je regardais tout,
00:26:22salle bâtiment, salle vestiaire.
00:26:25Les étoiles dans les yeux.
00:26:26Exactement, en fait, ici, c'est quoi ça ?
00:26:29C'est comme un rêve, en fait,
00:26:32qu'aujourd'hui, je suis à l'INSEP.
00:26:33Et c'était top, INSEP,
00:26:36je suis très contente que je sois toujours à l'INSEP.
00:26:38C'est vraiment, c'est un endroit très, très professionnel
00:26:41pour l'athlète au niveau
00:26:42et la chance que je suis là-bas, toujours.
00:26:45Oui, et puis finalement, c'est un peu aussi à ce moment-là
00:26:47que tu as découvert ta vraie pratique.
00:26:49Enfin, le Paratai Kwendo.
00:26:50Parce que tu disais qu'au jeu,
00:26:51donc il n'y avait pas d'entraîneur adapté.
00:26:52Oui, c'est vraiment, en Afghanistan,
00:26:54quand j'étais à Hirat,
00:26:56je s'entraîne de Paratai Kwendo,
00:26:58mais pas professionnelle.
00:26:59Mais depuis que je suis en France,
00:27:00j'ai déjà ces quatre ans avec l'équipe de France,
00:27:03je travaille professionnellement
00:27:05et que ça marche pour les jours, en fait.
00:27:07Et qu'est-ce que ça a changé ?
00:27:08Est-ce que tu peux nous donner un peu ton rythme d'entraînement ?
00:27:11Par exemple, à l'INSEP,
00:27:12tu t'entraînes tous les jours ?
00:27:13À l'INSEP, on est dans une routine très, très professionnelle.
00:27:16tous les jours d'entraînement par jour
00:27:19et deux heures et demie matin,
00:27:20deux heures après-midi,
00:27:22avec deux routines balnéo, kiné.
00:27:25Et il y a une cantine qui est super bonne
00:27:27pour la santé, manger,
00:27:29tout contrôle, calories.
00:27:30Pour moi, surtout,
00:27:31parce que mon catégorie pour la compétition,
00:27:34c'est moyen 47 kilos.
00:27:36Il faut que je fasse régime pour 6 kilos.
00:27:38Et quand il y a l'INSEP,
00:27:40c'est top parce que tout est contrôlé
00:27:44pour l'athlète, en fait.
00:27:47Et voilà.
00:27:49Et tous les jours comme ça.
00:27:50D'accord.
00:27:51OK.
00:27:52C'est beau.
00:27:53Franchement, ton histoire,
00:27:55elle est vraiment très, très inspirante.
00:27:56On va continuer d'en parler dans cette émission,
00:27:59Zaka,
00:27:59parce que tu t'es rapidement adaptée aussi à la France.
00:28:01Même, voilà, une nouvelle langue,
00:28:03une nouvelle culture,
00:28:04une nouvelle approche aussi de ta discipline.
00:28:05Comment tu as réussi à gérer tout ça aussi rapidement ?
00:28:08Au début,
00:28:11que je suis à l'INSEP,
00:28:13j'ai commencé le cours de français,
00:28:15mais pour moi, en fait,
00:28:16ça marche beaucoup
00:28:18pour le progresser la langue de français.
00:28:20C'est vraiment communiquer avec notre équipe.
00:28:23Grâce à mon coach,
00:28:24grâce à notre athlète français,
00:28:27Sophie,
00:28:27parce qu'ils ont dit toujours à Zakiya,
00:28:31il faut que tu parles français.
00:28:32Tu ne parles pas anglais, Zakiya,
00:28:34et tu parles français.
00:28:36Et c'est vraiment grâce à communiquer
00:28:37avec les autres.
00:28:39Pour moi, ça marche super
00:28:41pour les progresser la langue de français,
00:28:42mais vraiment,
00:28:43ce n'est pas facile la langue de français.
00:28:45Même aujourd'hui,
00:28:45j'ai continué encore de cours intensifs
00:28:48pour les langues de français,
00:28:51parce que toujours,
00:28:52pour moi,
00:28:52c'est encore une langue très, très nouvelle.
00:28:55mais ça va.
00:28:58Plus que ça va,
00:28:59tu t'en sors extrêmement bien,
00:29:00Zakiya,
00:29:01je tiens à le dire.
00:29:02En tout cas,
00:29:02les résultats suivent
00:29:03avec un entraînement professionnel,
00:29:05très sérieux.
00:29:06En 2023,
00:29:07tu deviens championne d'Europe
00:29:07dans la catégorie des 47 kilos.
00:29:09Et en mars 2024,
00:29:10tu remportes le tournoi européen
00:29:12de qualification à Sofia en Bulgarie.
00:29:14Et donc,
00:29:14tu te qualifies officiellement
00:29:15pour les Jeux Paralympiques de Paris.
00:29:17Il se passe quoi à ce moment-là ?
00:29:18Là,
00:29:18c'est vraiment un autre rêve
00:29:19qui se réalise
00:29:20avec de gros objectifs,
00:29:22de grands objectifs pour toi.
00:29:23En fait,
00:29:24pour moi,
00:29:25c'était très, très important,
00:29:26cet objet
00:29:27que tu racontais,
00:29:28la championnat d'Europe
00:29:29qualifié et le jeu.
00:29:31C'est exactement ça
00:29:32que j'ai...
00:29:33J'ai travaillé
00:29:36très, très dur
00:29:36à l'INSEB,
00:29:37entraînement,
00:29:38tout,
00:29:38cardio,
00:29:39tout, tout,
00:29:39en fait,
00:29:39juste pour ça.
00:29:40Et pour les Tokyo,
00:29:42j'ai participé
00:29:43avec White Kart.
00:29:44Je ne sais pas,
00:29:45tu connais un petit peu
00:29:46pourquoi ?
00:29:46C'est une carte
00:29:47pour les athlètes
00:29:48qui,
00:29:49qui,
00:29:51en fait,
00:29:52comment j'expliquais ?
00:29:54En fait,
00:29:54c'est une White Kart
00:29:55pour les athlètes
00:29:56comme moi en Afghanistan
00:29:58parce que je n'ai pas
00:29:59beaucoup participé
00:30:00à plusieurs compétitions
00:30:01et mon ranking,
00:30:02ce n'est pas top
00:30:03pour les Jeux.
00:30:04Oui.
00:30:04C'est une carte
00:30:05pour toi
00:30:05pour participer.
00:30:06Tu t'invites
00:30:07à participer au jeu.
00:30:08Et quand
00:30:09j'arrivais en France,
00:30:11je lui ai dit
00:30:11aujourd'hui,
00:30:12il n'y a pas d'excuse
00:30:13pour toi,
00:30:13Zakia.
00:30:14Tu n'attendais pas
00:30:15White Kart,
00:30:15il faut que tu qualifies
00:30:16avec médaille d'or
00:30:17et après,
00:30:18tu participais
00:30:19aux Jeux Paris.
00:30:22Et c'est ça
00:30:23que j'ai me forcée.
00:30:24Entraîne-moi tout.
00:30:25D'abord,
00:30:26pour les championnats d'Europe
00:30:26pour la première fois,
00:30:28le deuxième qualifié
00:30:29et après Paris.
00:30:30C'est vraiment étape
00:30:31par étape,
00:30:31mais c'est vraiment
00:30:32dans un rythme
00:30:33très,
00:30:33très difficile
00:30:34tous les jours
00:30:35pour ces trois médailles.
00:30:38Je suppose
00:30:39que ces Jeux de Paris,
00:30:39tu aurais bien aimé
00:30:40les faire
00:30:41avec la délégation française.
00:30:42Finalement,
00:30:43ça ne s'est pas fait.
00:30:44pourquoi c'est juste
00:30:46administratif,
00:30:48ce n'est pas prêt à temps ?
00:30:50En fait,
00:30:51pour moi,
00:30:52une semaine avant les Jeux,
00:30:53c'est un peu difficile
00:30:54ce moment
00:30:55parce que je suis
00:30:56dans un moment
00:30:5750-50,
00:30:58ni français,
00:30:59ni réfugié
00:31:00parce qu'on est
00:31:00démarche.
00:31:02En fait,
00:31:02tous les papiers,
00:31:03tous les documents,
00:31:03c'est bon
00:31:04pour obtenir
00:31:06une nationalité française
00:31:07pour les Jeux.
00:31:09Mais dernier moment,
00:31:11c'est juste
00:31:12quelques jours
00:31:12avant les Jeux,
00:31:13ça change tout.
00:31:13je ne sais pas
00:31:14exactement
00:31:15c'est quoi le problème.
00:31:17Je pense que c'est politique,
00:31:18je pense que c'est historique
00:31:19pour l'équipe
00:31:20paralympique réfugiée
00:31:21parce que dans l'équipe
00:31:23paralympique réfugiée,
00:31:23il n'y a pas de filles.
00:31:25C'est une équipe
00:31:27très masculine
00:31:28et je pense que
00:31:29par rapport à ça,
00:31:29ils ont dit
00:31:30qu'il faut que tu restes
00:31:31avec réfugiés.
00:31:32Je ne sais pas.
00:31:33Jusqu'à aujourd'hui,
00:31:36je ne sais pas.
00:31:36D'accord,
00:31:37mais ça reste encore
00:31:37un peu flou.
00:31:38Et cette équipe
00:31:39paralympique des réfugiés,
00:31:41Zaka,
00:31:41elle a été composée
00:31:42d'athlètes ayant tous
00:31:44surmonté des épreuves
00:31:45assez incroyables.
00:31:46Tu en connaissais certains
00:31:47avant de discuter
00:31:48les Jeux de Paris
00:31:49ou tu les as tous découverts
00:31:50pendant la compétition ?
00:31:51Non, c'est vraiment
00:31:52que je n'ai aucune athlète
00:31:53dans cette équipe.
00:31:55On est vraiment
00:31:55de couvres.
00:31:58On est tous
00:31:58à Village Olympique
00:31:59un jour.
00:32:00Ok, moi,
00:32:00mon sport,
00:32:01c'est paratekwondo
00:32:02et toi,
00:32:03on est six athlètes.
00:32:05Et tu t'es liée
00:32:05d'amitié avec certains ?
00:32:07Non, moi, non.
00:32:08Non ?
00:32:08Si, si, si.
00:32:09Avec Hadi
00:32:10et aussi les paratekwondo.
00:32:12D'accord.
00:32:13Cinq garçons
00:32:14et moi,
00:32:14c'est le fils
00:32:15dans cette équipe
00:32:15et c'est vraiment...
00:32:17Ça va,
00:32:18tu as été bien intégrée.
00:32:19Oui.
00:32:19Et donc,
00:32:22ça a été un petit
00:32:22crève-cœur pour toi
00:32:23de ne pas participer
00:32:25quand même à ces Jeux
00:32:25avec la délégation française
00:32:26ou finalement,
00:32:27le fait aussi
00:32:27d'être au village,
00:32:28de croiser
00:32:29Jelika Diallo,
00:32:30ta coéquipière à l'INSEP,
00:32:32ben voilà,
00:32:32ça a fait passer,
00:32:33disons,
00:32:34la chose un peu mieux
00:32:34pour toi ?
00:32:35En fait,
00:32:36pour moi,
00:32:36mon objectif
00:32:37pour les paris,
00:32:38c'est vraiment
00:32:38de décrocher cette médaille.
00:32:39Oui.
00:32:40Mon rêve,
00:32:41c'est vraiment
00:32:41médaille, médaille
00:32:42et bien sûr
00:32:44que pour la France,
00:32:45c'est plus important
00:32:46mais pour les réfugiés aussi,
00:32:47pour moi,
00:32:47c'était grande fierté
00:32:48parce qu'aujourd'hui,
00:32:49encore je suis réfugiée
00:32:50et t'as présenté
00:32:52120 millions de personnes
00:32:54dans le monde,
00:32:55ça c'est un truc
00:32:57très très lourd pour moi
00:32:59mais c'était
00:32:59très fierté aussi.
00:33:02Et j'ai conto aussi
00:33:02pour les réfugiés,
00:33:03pour les Tokyo,
00:33:04pour l'Afghanistan,
00:33:05Paris pour les réfugiés
00:33:06et j'espère pour la Los Angeles,
00:33:08pour la France.
00:33:09C'est ça,
00:33:09tu représentais
00:33:10à ces Jeux Olympiques de Paris
00:33:12toutes les femmes afghanes,
00:33:13plus largement
00:33:14tous les réfugiés du monde.
00:33:15il y avait une pression
00:33:16vis-à-vis de ça ?
00:33:17Est-ce que tu te sentais
00:33:18investie,
00:33:19Zaka,
00:33:19d'une mission ?
00:33:21En fait,
00:33:22avant les jours,
00:33:23chaque soir
00:33:24que je me dors,
00:33:26mon réfléchi,
00:33:27c'est vraiment pour...
00:33:28En fait,
00:33:28j'ai réfléchi beaucoup
00:33:29à passer
00:33:29comment ça se passe
00:33:30en Afghanistan
00:33:31et chaque jour
00:33:32que j'ai vu
00:33:33dans les réseaux
00:33:34encore,
00:33:34il y a un nouvel cadre
00:33:36pour les femmes,
00:33:37une nouvelle encore
00:33:38très, très mauvaise
00:33:41news encore
00:33:41pour les femmes
00:33:42et je pense
00:33:43que c'est
00:33:44toutes les douleurs
00:33:45pour les femmes afghanes
00:33:46qui m'ont donné
00:33:47une force très intérieure
00:33:48pour les Jeux,
00:33:50en fait.
00:33:51Même avant les Jeux,
00:33:52même avant
00:33:53mon compétition
00:33:54à Grand Palais,
00:33:56c'est vraiment...
00:33:56J'ai parlé
00:33:57dans une meilleure voix
00:33:58avec moi,
00:33:59j'ai dit
00:33:59OK, Zaki,
00:33:59aujourd'hui,
00:34:00t'es là,
00:34:01mais pas juste
00:34:02pour les gagner
00:34:02une médaille
00:34:03pour les femmes afghanes.
00:34:06Tu fais bien
00:34:07d'en parler,
00:34:07Zaki,
00:34:08parce que la situation
00:34:09des femmes
00:34:09en Afghanistan,
00:34:10comme tu l'as dit,
00:34:11a empiré
00:34:11peu de temps
00:34:12avant les Jeux.
00:34:13En août 2024,
00:34:14les talibans
00:34:14ont promulgué
00:34:15une loi
00:34:15interdisant aux femmes
00:34:16de chanter,
00:34:17de réciter de la poésie,
00:34:18de lire à haute voix
00:34:19en public.
00:34:20Elles n'ont toujours
00:34:22également plus le droit
00:34:23de se maquiller
00:34:24ou de se parfumer.
00:34:25Cette nouvelle loi,
00:34:26elle a été promulguée
00:34:27le 22 août.
00:34:28Toi,
00:34:28ta compétition,
00:34:29elle a débuté
00:34:29le 29 août.
00:34:31Comment,
00:34:32en apprenant
00:34:32tout ce qui se passait
00:34:33en Afghanistan
00:34:34et la situation
00:34:35qui empirait,
00:34:36tu as su rester
00:34:37focus aussi
00:34:38sur ta compétition
00:34:39pour aller décrocher
00:34:40une médaille ?
00:34:41En fait,
00:34:42chaque fois
00:34:42que les talibans,
00:34:43ils ont mis
00:34:43un truc
00:34:44pour le cadrer
00:34:45pour les femmes.
00:34:46Ça te...
00:34:47Ça te...
00:34:47Ça te fait motivé,
00:34:48Zaki,
00:34:49à lâcher pas.
00:34:50Il faut que tu montres
00:34:50que voilà,
00:34:51si tu cadres
00:34:52les femmes,
00:34:53tu mets
00:34:54toutes les femmes afghanes
00:34:55dans une prison complète,
00:34:56mais je suis là
00:34:57pour montrer
00:34:57que ce n'est pas possible
00:34:58de lâcher,
00:35:00il faut que tu continues.
00:35:02D'accord.
00:35:03Ça t'a transcendé.
00:35:04En fait,
00:35:04aller chercher une médaille,
00:35:05c'était comme
00:35:06une réponse pour toi
00:35:07à ce que mettais en place
00:35:09les talibans
00:35:09en Afghanistan.
00:35:10Pendant les Jeux,
00:35:11je me sens
00:35:11que je suis comme
00:35:12une glégiator,
00:35:13mais pour mon pays,
00:35:14il faut que j'ai gagné.
00:35:16Et voilà.
00:35:19D'accord.
00:35:19On va parler un peu,
00:35:20justement,
00:35:20de cette compétition.
00:35:22On va se concentrer
00:35:22un peu aussi
00:35:22sur le sportif,
00:35:24le Grand Palais.
00:35:26Tu peux me décrire
00:35:27ce que tu as ressenti
00:35:28quand tu fais
00:35:28ton premier combat,
00:35:30ta première entrée
00:35:30dans ce cadre fantastique ?
00:35:33C'est vraiment,
00:35:35d'abord,
00:35:36j'aimerais bien
00:35:36parler un petit peu
00:35:37de Grand Palais
00:35:38parce que c'est
00:35:39un endroit magique
00:35:40dans un château
00:35:42très, très grand,
00:35:45très joli.
00:35:46Voilà,
00:35:47mon compétition là-bas
00:35:48et Grand Palais.
00:35:49C'est vraiment
00:35:49ce chouette endroit
00:35:50pour le Paratekwondo.
00:35:51Je n'ai jamais imaginé
00:35:53cet endroit
00:35:54pour le Paratekwondo
00:35:56parce qu'au Tokyo,
00:35:58ce n'est pas pareil.
00:36:00Moi, je trouve
00:36:01que Paris,
00:36:01pour les Olympiques
00:36:02et les Paralympiques,
00:36:03c'est très, très touchant.
00:36:06C'est très, très wow,
00:36:07en fait.
00:36:08C'est formidable.
00:36:10Et mon premier compétition,
00:36:12c'est avec...
00:36:14C'est à Grand Palais
00:36:17et j'ai oublié
00:36:20le nombre de pays
00:36:20mais je pense
00:36:21que c'est beaucoup.
00:36:23Oui, c'est beaucoup.
00:36:24Et en fait,
00:36:26je suis avec une coach
00:36:27qui est très, très...
00:36:30Elle est très, très forte.
00:36:31Elle s'appelle Abinare.
00:36:32Oui, on la connaît bien,
00:36:33Abinare.
00:36:34Voilà.
00:36:35Elle est aussi médaillée...
00:36:37Olympique.
00:36:38Olympique pour la France.
00:36:40Heureusement qu'elle est mon coach
00:36:41grâce à elle, en fait.
00:36:43parce qu'elle,
00:36:44c'est vraiment...
00:36:46grâce à elle,
00:36:48grâce à accompagner elle
00:36:51qu'aujourd'hui je suis à Kia
00:36:52et je progresse de dingue
00:36:53dans mon espoir
00:36:55et j'ai gagné
00:36:55belle médaille bronze au Paris.
00:36:56Parce que sans elle,
00:36:58je pense que
00:36:58c'est pas possible
00:37:01cette médaille
00:37:02de réaliser
00:37:03parce qu'elle m'a donné
00:37:04une force très spéciale.
00:37:09Et moi et elle,
00:37:11on est vraiment très connectés
00:37:12entre eux
00:37:13et c'est vraiment amoureux
00:37:15et en même temps coach
00:37:17et en tant qu'athlète.
00:37:18Et c'est top.
00:37:20Elle est très expressive.
00:37:21Elle est très démonstrative
00:37:22Abinare.
00:37:23On le voit,
00:37:23on l'a vu sur les images
00:37:24juste avant avec Jelika Diallo
00:37:26et puis avec toi également, Zakia.
00:37:28Tu as été battue
00:37:29en quart de finale
00:37:30de Justesse 4-3
00:37:31par la future médaille d'argent
00:37:32l'Ouzbékistanaise
00:37:33Ziyodakon Izakova,
00:37:35celle qui t'avait battue
00:37:36à Tokyo d'ailleurs
00:37:37pour ton entrée en lice.
00:37:38Tu y repenses encore parfois
00:37:39à ce combat
00:37:39échoué de si peu
00:37:41ou alors c'est derrière toi
00:37:43et maintenant
00:37:43tu te projettes sur autre chose ?
00:37:45Si.
00:37:46Jusqu'à aujourd'hui,
00:37:47en fait chaque compétition
00:37:48que passait là,
00:37:49on réfléchit,
00:37:50on analyse encore
00:37:51le technique,
00:37:52le tout.
00:37:53Mais en fait pour moi,
00:37:54ça va être très dur
00:37:54d'accepter ça
00:37:56parce qu'en fait
00:37:56quand tu perds un point,
00:37:59c'est très difficile
00:38:00d'accepter ça
00:38:01parce que
00:38:02parce que chacun
00:38:04on est réalisé
00:38:05médaille d'or
00:38:05en fait
00:38:06et c'était difficile
00:38:07de perdre un poids
00:38:09et lâcher
00:38:10une médaille d'argent
00:38:12et voilà.
00:38:15Qu'est-ce qui se passe
00:38:15après le combat
00:38:16quand tu perds
00:38:17d'un point juste après ?
00:38:18Est-ce que tu t'en rappelles
00:38:19Zaka ?
00:38:19Est-ce que justement
00:38:21Abignari arrive
00:38:22à trouver les mots
00:38:22pour te remotiver
00:38:23et te rebooster
00:38:24tout de suite ?
00:38:25Oui, bien sûr.
00:38:26Il y a mon coach
00:38:26qui a toujours rire.
00:38:27Il m'a crie
00:38:28Zaki a réveillé toi.
00:38:29Continue, continue
00:38:30jusqu'à vous.
00:38:31C'est pas possible.
00:38:33Un poids, c'est possible
00:38:34d'essayer, essayer
00:38:35mais j'ai essayé
00:38:36le maximum
00:38:36mais ça ne marche pas.
00:38:38Parce qu'en fait,
00:38:38dans notre esport,
00:38:39c'est toujours encore
00:38:40un petit problème
00:38:41dans la catégorie
00:38:43de handicap
00:38:43parce que
00:38:44dans les vidéos
00:38:46et dans les photos,
00:38:47je ne sais pas,
00:38:49elle est avec deux bras
00:38:50et moi, c'est avec
00:38:53un bras et demi en fait.
00:38:55Ça veut dire
00:38:55que le côté gauche
00:38:57c'est vraiment ouvert
00:38:57pour poids
00:38:58mais elle,
00:38:58c'est vraiment protéger
00:38:59bloc avec deux bras.
00:39:01Et le handicap
00:39:01mais un handicap
00:39:02pas comme moi en fait.
00:39:06Et ça,
00:39:06c'est pas égalité
00:39:07parce que dans tous les cas,
00:39:10c'est facile
00:39:10de marquer
00:39:11sur moi
00:39:13parce que toujours
00:39:14il y a un côté ouvert
00:39:14et c'est difficile
00:39:15de marquer sur elle
00:39:16parce que tout
00:39:17s'est bloqué.
00:39:18Et c'est ça
00:39:19que quand je me réfléchis
00:39:21à cette compétition,
00:39:22ça m'énerve
00:39:23parce que
00:39:24voilà, vas-y,
00:39:25coupe ton bras.
00:39:26Viens pour compétition.
00:39:29Mais en fait,
00:39:30parce que le Paratek Bando
00:39:31c'est encore nouveau
00:39:32dans Paralympique
00:39:33et je pense que
00:39:34pour Los Angeles,
00:39:35on retrouve
00:39:37beaucoup de filles
00:39:38comme moi
00:39:39dans notre catégorie
00:39:40et je pense
00:39:41dans notre classement.
00:39:42Donc il faut rajouter
00:39:42des catégories
00:39:43pour justement
00:39:44parce que c'est difficile
00:39:46en fait.
00:39:47Oui, c'est toute la complexité
00:39:48évidemment.
00:39:49Après cette défaite
00:39:50en quart de finale,
00:39:51tu pars en repêchage
00:39:52qui se transforme
00:39:53finalement en combat
00:39:53pour le bronze
00:39:54parce qu'il y a un forfait
00:39:55la marocaine
00:39:56Nahoul Larif.
00:39:57Donc ce repêchage,
00:39:58ce match pour le bronze,
00:39:59tu le disputes
00:40:00contre la Turc
00:40:01Nurcia Nekinzi.
00:40:02Elle inscrit
00:40:03le premier point
00:40:03et ensuite,
00:40:04c'est une démonstration
00:40:05de ta part.
00:40:06Tu enchaînes
00:40:07les coups de pied au corps
00:40:08et tu t'imposes 9-1.
00:40:09On te voit sur les images.
00:40:11Tu t'es senti,
00:40:12nous on emploie
00:40:13une expression en france,
00:40:14je ne sais pas
00:40:14si tu la connais Zaka
00:40:15mais est-ce que tu t'es senti
00:40:16dans la zone
00:40:16possédée ?
00:40:19Rien ne pouvait t'arriver ?
00:40:20Oui.
00:40:21C'est ça ?
00:40:22Exactement.
00:40:23C'est comme flan en fait.
00:40:26En fait,
00:40:27mon dernier compétition
00:40:28pour le repêchage
00:40:29et pour décrocher
00:40:30mes médailles de Paris,
00:40:32j'ai déjà combattre
00:40:33avec elle
00:40:34en championnat d'Europe
00:40:35et plusieurs compétitions.
00:40:36Une fois,
00:40:37c'est moi qui perd
00:40:38contre elle
00:40:39et une fois,
00:40:39elle qui compte
00:40:40contre moi.
00:40:40C'est vraiment
00:40:41notre technique
00:40:42avec elle,
00:40:43c'est vraiment
00:40:4350-50,
00:40:44ça veut dire
00:40:45ni moi
00:40:45et très fort
00:40:46ni elle.
00:40:47Mais pour le pari,
00:40:48je lui ai dit
00:40:48que ce n'est pas
00:40:49une compétition
00:40:50G1 ou G4,
00:40:52il faut que tu gagnes
00:40:53contre elle.
00:40:54Au début,
00:40:55j'ai commencé,
00:40:55pour moi,
00:40:58c'est trop stressant.
00:41:01La première ronde
00:41:02qui passe
00:41:02et la deuxième
00:41:03avec parler
00:41:04d'Ohabi
00:41:05qui m'a frappé
00:41:08sur les jambes.
00:41:08Il m'a dit,
00:41:08il m'a réveillé,
00:41:09toi, c'est turc.
00:41:10Vas-y,
00:41:11il faut que tu gagnes.
00:41:12Il m'a montré
00:41:13quelques techniques
00:41:14et dans quelques secondes,
00:41:16je lui ai dit,
00:41:17OK.
00:41:17C'est vraiment un clic.
00:41:18Voilà,
00:41:19c'est vraiment un clic
00:41:19parce que j'ai perdu
00:41:21un petit peu
00:41:21parce que j'ai trop stress
00:41:22et après,
00:41:24c'est ça que dans quelques,
00:41:26je pense,
00:41:26trois minutes,
00:41:27j'ai gagné neuf points
00:41:28et elle, c'est zéro.
00:41:29Et tout ça,
00:41:30Zakiya,
00:41:30devant ta maman
00:41:31qui était présente,
00:41:33ton modèle,
00:41:34tu en as parlé
00:41:34dans le début de l'émission,
00:41:36qu'est-ce que ça fait
00:41:37de remporter
00:41:37une médaille paralympique
00:41:39devant ton plus grand modèle,
00:41:41finalement ?
00:41:43C'est vraiment,
00:41:44je n'ai jamais imaginé
00:41:46cette image
00:41:48et cette table
00:41:49devant moi,
00:41:50c'est ma famille.
00:41:50Pour la première fois,
00:41:51ma famille est présente.
00:41:54Avec qui exactement ?
00:41:55Ta mère ?
00:41:56Tout le monde en fait.
00:41:56Tout le monde, d'accord.
00:41:58On est 13 personnes
00:41:59dans notre famille,
00:42:00on est grande famille.
00:42:01C'est pour ça
00:42:01que je n'ai pas cité
00:42:01tout le monde,
00:42:02mais vous avez compris.
00:42:03On est grande famille,
00:42:05tout le monde
00:42:05est à Grand Palais en fait.
00:42:07C'est vraiment
00:42:07en face de moi
00:42:08et j'entends
00:42:09que mon père
00:42:10la Dizakiya
00:42:11allait,
00:42:11allait,
00:42:12ma mère,
00:42:13mon frère
00:42:13et c'est un moment
00:42:15très touchant
00:42:17dans ma vie.
00:42:17Ensuite,
00:42:18le podium.
00:42:19Petite photo
00:42:20du podium.
00:42:21Très marquante.
00:42:24Zakiya,
00:42:24tu penses à quoi
00:42:25à ce moment-là ?
00:42:25Qu'est-ce qui se passe
00:42:26dans ta tête ?
00:42:28C'est une douleur
00:42:32qui s'assort
00:42:33dans mon lésion en fait.
00:42:36Mais quand je regarde
00:42:37cette photo,
00:42:38j'ai l'impression,
00:42:39en tout cas sur la photo,
00:42:40tu vas me dire
00:42:40si je me trompe,
00:42:40Zakiya,
00:42:41mais que tu as envie
00:42:43de pleurer,
00:42:44mais que les larmes
00:42:45ne sortent pas.
00:42:47Est-ce que c'est le cas ?
00:42:48Oui.
00:42:48Oui, pourquoi ?
00:42:49Est-ce que tu peux
00:42:49m'expliquer ?
00:42:50En fait, j'ai essayé
00:42:52de rester...
00:42:55De retenir tes larmes ?
00:42:56Voilà,
00:42:56de rester très fort
00:42:57et avec le sourire,
00:42:59mais à la fin,
00:43:01je n'arrive pas,
00:43:02j'ai pleuré,
00:43:03mais entre sourire
00:43:03et pleurer.
00:43:05Parce que je dis,
00:43:06OK, Zakiya,
00:43:07tu as gagné
00:43:07une belle médaille
00:43:08et quand tu es allé
00:43:09au podium,
00:43:09il faut que tu gardes
00:43:10ton sourire
00:43:10et tu montres
00:43:11que voilà,
00:43:12tout est possible.
00:43:13Même les talibans,
00:43:14OK, regarde-moi,
00:43:16je suis là,
00:43:16mais à la fin,
00:43:18j'ai pleuré
00:43:19parce que ça fait mal
00:43:21au cœur
00:43:21quand j'ai pensé
00:43:22d'abord pour mon pays
00:43:25parce que j'ai vu
00:43:26il y a trois drapeaux
00:43:27et mon drapeau,
00:43:29c'est des drapeaux blancs
00:43:29et il n'y a pas
00:43:30de drapeaux dans mon pays.
00:43:32Et pour chaque sportif,
00:43:34c'est vraiment très important
00:43:35de fierté de ton pays.
00:43:38Et dans 7 jours,
00:43:40Zakiya,
00:43:40il n'y a pas de pays.
00:43:42Et tu es une figure
00:43:44pour toutes les femmes afghanes,
00:43:45ça on l'a bien compris,
00:43:46une source d'inspiration.
00:43:48Qu'aimerais-tu leur dire
00:43:49aujourd'hui, Zakiya ?
00:43:50On sait que la situation
00:43:51en Afghanistan
00:43:52est encore très compliquée.
00:43:53Il y a eu encore
00:43:54une coupure totale
00:43:55d'Internet.
00:43:56Plus personne n'a accès
00:43:57à Internet en Afghanistan.
00:43:59Ça s'est arrivé
00:43:59il y a quelques jours.
00:44:01Qu'est-ce que tu aimerais
00:44:02leur dire ?
00:44:02Quel message
00:44:02tu aimerais faire passer ?
00:44:04En fait,
00:44:05le espoir est vivant.
00:44:07Et le seul message
00:44:09que j'ai envie de donner
00:44:10à toutes les femmes
00:44:11et filles en Afghanistan,
00:44:13n'abandonnez pas
00:44:14et ne lâchez pas.
00:44:15Oui.
00:44:16C'est un beau message.
00:44:17Merci beaucoup, Zakiya.
00:44:19Maintenant,
00:44:19tu as le regard tourné
00:44:20vers Los Angeles
00:44:20en 2028.
00:44:22Et oui,
00:44:22ce n'est pas fini
00:44:22pour Zakiya Houdadadi.
00:44:24Chaud de haut.
00:44:30Alors,
00:44:30Zakiya,
00:44:31Los Angeles,
00:44:31c'est Hollywood,
00:44:32c'est les palmiers,
00:44:32c'est le show.
00:44:33Tu imagines déjà
00:44:34l'ambiance là-bas ?
00:44:35Oui.
00:44:38On est bien imaginé,
00:44:39on est bien commencé
00:44:40cours d'anglais.
00:44:42Ah oui.
00:44:43Toi,
00:44:43tu as connu,
00:44:43donc on le rappelle,
00:44:44Tokyo et Paris.
00:44:46Qu'est-ce que tu attends
00:44:46de différent
00:44:47à Los Angeles ?
00:44:48En fait,
00:44:54pour moi,
00:44:54Paris,
00:44:54ça reste Paris.
00:44:55Ça ne change rien de chose
00:44:57pour Paralympique de Paris
00:44:58parce que c'est un truc
00:44:59spécial dans ma vie
00:45:00mais on est bien réalisé
00:45:02à Los Angeles aussi.
00:45:04D'abord,
00:45:04déjà,
00:45:05on est en préparation
00:45:05pendant trois ans.
00:45:06Bien sûr.
00:45:07Il y a trois objets,
00:45:08deux championnats du monde,
00:45:09championnats d'Europe
00:45:10et garder notre numéro mondial
00:45:13pour y aller direct
00:45:14sans qualifier à Los Angeles.
00:45:17Et comment ça se passe
00:45:17pour la qualification,
00:45:18Zakiya ?
00:45:18Est-ce que tu peux nous expliquer
00:45:19pour te qualifier officiellement
00:45:20au jeu Paralympique de Los Angeles ?
00:45:21En fait,
00:45:22déjà,
00:45:22pour les rankings
00:45:23numéro 1
00:45:24jusqu'à 6,
00:45:25c'est direct
00:45:26et je suis cinquième,
00:45:27je pense.
00:45:28Pour l'instant,
00:45:29c'est très bien.
00:45:29Oui.
00:45:30Et juste,
00:45:30il faut qu'on regarde
00:45:32ce numéro
00:45:32jusqu'à Los Angeles
00:45:34et après,
00:45:37si,
00:45:37par exemple,
00:45:37je perds mon numéro,
00:45:39il faut que je qualifie.
00:45:40D'accord.
00:45:42Donc là,
00:45:43tu vis et tu t'entraînes
00:45:44en France
00:45:44depuis plusieurs années maintenant.
00:45:46Los Angeles 2028,
00:45:48est-ce qu'on verra
00:45:48Zakiya Khoudadadi
00:45:49avec la délégation française ?
00:45:51Est-ce que ça avance bien
00:45:52de ce côté-là ?
00:45:54Oui,
00:45:55en fait,
00:45:56je suis toujours en vie
00:45:56pour la présenter
00:45:58pour la France,
00:45:58en fait,
00:45:59mais justement que...
00:46:01Oui.
00:46:02C'est plus entre tes mains,
00:46:03disons.
00:46:03Exactement.
00:46:04Même pour la championne
00:46:05du monde,
00:46:05on est toujours
00:46:06croisé le doigt
00:46:06pour participer
00:46:07à mon premier compétition
00:46:09en 2026
00:46:09pour la France
00:46:10parce qu'en fait,
00:46:11c'est difficile
00:46:12de transformer
00:46:13tous les poids
00:46:14de, par exemple,
00:46:15de réfugiés
00:46:16et France,
00:46:17en fait.
00:46:18Ce n'est pas possible.
00:46:19Il faut que je sois français
00:46:21et je continue
00:46:23mon compétition
00:46:24et j'ai gagné
00:46:25beaucoup de poids
00:46:25et je garde
00:46:26cette poids
00:46:26pour participer
00:46:27au Los Angeles.
00:46:28Si je suis réfugiée,
00:46:29réfugiée,
00:46:29et à la fin,
00:46:30je suis français,
00:46:31je pense que
00:46:32ce n'est pas possible.
00:46:33Et alors,
00:46:34Zakiya,
00:46:34tu m'as confié
00:46:34quelque chose
00:46:35qui m'a un peu surpris,
00:46:36mais on va en parler
00:46:36dans cette émission.
00:46:37Tu rêves d'un double projet
00:46:38à Los Angeles 2028,
00:46:40donc le parataekwondo
00:46:41et une autre discipline.
00:46:43Donc,
00:46:43tu m'as parlé
00:46:44du tennis
00:46:44ou du cyclisme,
00:46:45du paratennis
00:46:45et du paracyclisme.
00:46:46Tu peux nous raconter
00:46:48d'où te vient
00:46:49cette idée ?
00:46:50En fait,
00:46:51mon deuxième sport
00:46:52préféré en Afghanistan
00:46:53quand j'étais petite,
00:46:54c'est vraiment
00:46:55de faire le sport
00:46:56mais avec vélo.
00:46:57Ça va dire
00:46:58que c'est cyclisme.
00:46:59Mais en Afghanistan,
00:47:00ce n'est pas possible
00:47:00de faire entraînement
00:47:02avec vélo dans une rue
00:47:03parce que ce n'est pas possible.
00:47:05Mais depuis que je suis en France,
00:47:07j'ai réfléchi un petit peu
00:47:08par rapport
00:47:08à cette discipline aussi,
00:47:09mais même tennis.
00:47:11Et déjà,
00:47:13il faut que j'ai commencé
00:47:14un petit peu,
00:47:15petit à petit,
00:47:16à l'INSEP
00:47:16avec les autres équipes
00:47:18de cyclisme
00:47:20et de tennis.
00:47:21Après,
00:47:21on verra,
00:47:23avec mon potentiel,
00:47:25je suis bon
00:47:26dans quel sport
00:47:26mais je préfère
00:47:28participer
00:47:28à deux sports
00:47:29en Los Angeles
00:47:30pour chercher
00:47:30deux médailles.
00:47:32Et tu as déjà essayé
00:47:33ou pas du tout encore ?
00:47:34Vélo, oui.
00:47:35Vélo, oui,
00:47:35mais tennis, fauteuil ?
00:47:36Tonus, non.
00:47:37Non, pas encore ?
00:47:38Non.
00:47:38D'accord.
00:47:39Et vélo,
00:47:39ça serait plus piste,
00:47:41route, les deux ?
00:47:41Tu as déjà une idée,
00:47:42bien sûr.
00:47:43Rousse, oui.
00:47:44Oui ?
00:47:44Oui.
00:47:44En tout cas,
00:47:46c'est un super projet.
00:47:47Tu penses que tu vas réussir
00:47:48à tenir le rythme ?
00:47:50Oui, voilà,
00:47:50je n'ai même pas
00:47:51posé la question.
00:47:51Oui.
00:47:52En fait,
00:47:52on est vraiment,
00:47:55je suis très bonne
00:47:56dans notre sport
00:47:58et en plus,
00:47:58j'ai l'impression
00:48:00que dans toutes les séances vélo,
00:48:02je suis top.
00:48:03D'accord.
00:48:04Je pense que je suis prête,
00:48:05juste il faut que j'apprends
00:48:06quelques techniques
00:48:06et vas-y,
00:48:07banzai compétition.
00:48:10Et c'est un challenge
00:48:10que tu as voulu
00:48:12te challenger
00:48:13en fait
00:48:13en pratiquant
00:48:15deux disciplines,
00:48:16en tentant d'aller chercher
00:48:17deux médailles
00:48:17comme ça à Los Angeles.
00:48:19Voilà,
00:48:19parce que
00:48:20je savais que c'est possible
00:48:21et j'ai vu
00:48:22beaucoup d'athlètes
00:48:23qui ont gagné
00:48:23plusieurs médailles,
00:48:24je me suis dit
00:48:24pourquoi pas toi ?
00:48:26Tu as raison.
00:48:27Vois-toi
00:48:27pour chercher
00:48:28deux médailles,
00:48:29trois médailles.
00:48:30Même natation.
00:48:31Natation aussi ?
00:48:32Oui.
00:48:33En fait,
00:48:34natation,
00:48:35c'était difficile,
00:48:35je sais,
00:48:36mais c'est un sport
00:48:36qui a plusieurs chances
00:48:38pour gagner
00:48:38plusieurs médailles.
00:48:40Et déjà,
00:48:41paralympique et paraisport,
00:48:43ce n'est pas encore
00:48:44très connu
00:48:45dans le monde.
00:48:47Il n'y a pas
00:48:48beaucoup d'athlètes
00:48:48au niveau,
00:48:49il n'y a pas
00:48:50beaucoup d'athlètes
00:48:50médaillés.
00:48:51Je pense que
00:48:51chaque jeu paralympique,
00:48:53c'est bonne chance
00:48:54pour gagner
00:48:56plusieurs médailles.
00:48:57Tokyo,
00:48:58c'est passé,
00:48:59Paris et maintenant
00:49:00Los Angeles.
00:49:01Je pense que c'est...
00:49:02Et Brisbane 2032,
00:49:04ce que tu penses déjà,
00:49:05tu te projettes déjà,
00:49:07tu as envie de faire
00:49:07plein d'autres éditions
00:49:09des Jeux paralympiques
00:49:09ou pour l'instant,
00:49:11c'est juste Los Angeles
00:49:12dans ta tête ?
00:49:12C'est vraiment,
00:49:13c'est juste Los Angeles.
00:49:14Tu as raison,
00:49:15il faut prendre le temps.
00:49:16Nous aussi,
00:49:16on va prendre le temps,
00:49:17mais d'ailleurs,
00:49:17on va parler un peu
00:49:17d'autre chose
00:49:18que du parataekwondo,
00:49:19que du sport,
00:49:20on va sortir de tout ça.
00:49:21C'est parti pour
00:49:22Au coin du feu.
00:49:23Au coin du feu,
00:49:29on est tranquille,
00:49:30Zakia,
00:49:31on parle de plein
00:49:32de choses un peu
00:49:32différentes.
00:49:33Moi,
00:49:34j'aimerais qu'on apprenne
00:49:34à mieux te connaître
00:49:35en dehors de ta pratique.
00:49:37Comment tu te définirais,
00:49:38toi, Zakia,
00:49:38la Zakia Houdadadide,
00:49:39la vie de tous les jours
00:49:40quand elle n'est pas
00:49:41en train de faire
00:49:42du parataekwondo ?
00:49:43En dehors du sport,
00:49:45moi,
00:49:45je travaille avec
00:49:46Al-Alec de Taekwondo.
00:49:48D'accord.
00:49:48Et j'ai passé
00:49:49une formation de coaching
00:49:51et aujourd'hui,
00:49:53mon job,
00:49:53c'est d'être au coaching
00:49:54pour les réfugiés
00:49:55à Paris.
00:49:56Et voilà.
00:49:58Et à côté de ça,
00:49:59je suis un petit peu,
00:50:00pas un petit peu,
00:50:01je suis très motivée
00:50:02pour battre
00:50:04avec les autres femmes
00:50:05à Paris,
00:50:05pour les femmes afghanes
00:50:06en Afghanistan
00:50:07et pour connecter
00:50:09avec les filles
00:50:10dans les situations
00:50:11de handicap en Afghanistan
00:50:12et pour quelques infos
00:50:13et sports.
00:50:14Et on échange
00:50:16beaucoup un truc.
00:50:17positif,
00:50:19on transfère
00:50:19beaucoup de choses
00:50:20importantes ici
00:50:21à Paris,
00:50:22en Afghanistan,
00:50:23juste pour garder
00:50:24l'espoir,
00:50:25en fait,
00:50:25pour les autres femmes
00:50:26en Afghanistan.
00:50:28Et à côté,
00:50:30j'ai essayé
00:50:30de retrouver
00:50:32une solution
00:50:32pour d'être au modeling
00:50:34en tant que
00:50:36femme en situation
00:50:37de handicap
00:50:37parce qu'aujourd'hui,
00:50:39je suis à Paris
00:50:40et Paris,
00:50:40c'est une ville
00:50:41mode,
00:50:43en fait.
00:50:44Tous les fachins,
00:50:45tous les...
00:50:45Un truc très,
00:50:46très wow
00:50:48à Paris,
00:50:48en fait.
00:50:49Pourquoi pas
00:50:49moi,
00:50:50pourquoi pas
00:50:51il y a d'autres athlètes,
00:50:53il y a d'autres filles
00:50:55en fait
00:50:55dans ces situations
00:50:56de handicap.
00:50:57J'ai pensé
00:50:57à ça aussi
00:50:58et j'ai plein
00:51:02de projets
00:51:02en fait,
00:51:03mais pour moi,
00:51:04première chose,
00:51:05c'est vraiment
00:51:05mon objectif,
00:51:06c'est garder
00:51:06mon sport
00:51:07dans un rythme
00:51:09très professionnel
00:51:10et à côté
00:51:10au travail,
00:51:11bien sûr,
00:51:12et à côté
00:51:13pour bouger
00:51:14un petit peu
00:51:15pour modeling,
00:51:15fashion,
00:51:17film.
00:51:18C'est intéressant,
00:51:18tu parles de la mode,
00:51:19est-ce que Zaka,
00:51:20tu aimerais être
00:51:21dans la mode
00:51:22le même symbole
00:51:23que tu es déjà
00:51:24devenue dans le sport,
00:51:26finalement,
00:51:26une pionnière
00:51:27qui ouvre un peu
00:51:27la voie ?
00:51:28Bien sûr,
00:51:29déjà,
00:51:29on est sur
00:51:30le fashion week
00:51:31et j'ai vu
00:51:32sur le réseau,
00:51:33il y a beaucoup
00:51:35de modeling,
00:51:36il y a beaucoup
00:51:36d'histoire,
00:51:36il y a beaucoup
00:51:37de historique
00:51:38en fait,
00:51:39et pourquoi pas
00:51:41moi en fait ?
00:51:43Il y a déjà
00:51:44un peu d'expérience,
00:51:44on le voit
00:51:45avec les photos.
00:51:47Donc ça te plairait,
00:51:48oui.
00:51:48J'ai commencé
00:51:49petit à petit,
00:51:50mais j'ai sûr
00:51:52que ça ne reste pas
00:51:54sur les quelques photos.
00:51:57Donc la mode,
00:51:58tu m'as parlé
00:51:59de cinéma aussi
00:51:59un petit peu,
00:52:00Zaka,
00:52:00il y a des goûts
00:52:01un peu particuliers,
00:52:02tout le monde
00:52:02n'est pas forcément
00:52:03très fan,
00:52:04tu aimes bien
00:52:04les films d'horreur ?
00:52:05Oui.
00:52:06Oui.
00:52:07Pas 100%,
00:52:09mais j'adore
00:52:11le film Drone.
00:52:14OK.
00:52:14Je ne suis pas
00:52:14très film d'horreur,
00:52:15je l'avoue.
00:52:16Il y a un petit
00:52:17film d'horreur
00:52:18juste pour motiver.
00:52:19Oui,
00:52:20ça peut.
00:52:22D'accord,
00:52:23donc film d'horreur,
00:52:23film historique aussi,
00:52:24tu m'as dit un petit peu.
00:52:25Oui, film historique ici.
00:52:27D'accord.
00:52:27C'est important pour toi
00:52:28d'avoir justement
00:52:29ta pratique,
00:52:30tu l'as dit,
00:52:31tu t'entraînes énormément
00:52:32à l'INSEP,
00:52:33donc les journées
00:52:34sont intenses,
00:52:35bien remplies,
00:52:35mais d'avoir aussi
00:52:36des choses à côté,
00:52:38tu peux te détendre,
00:52:39de trouver le juste équilibre
00:52:40finalement entre
00:52:41ta vie d'athlète
00:52:42et ta vie de femme.
00:52:43Ah, exactement.
00:52:44bien sûr,
00:52:46en fait,
00:52:46on est lundi jusqu'à
00:52:47vendredi,
00:52:48on est full à l'INSEP,
00:52:49mais deux jours,
00:52:49on est pour nous
00:52:51et avec les familles,
00:52:52cinéma,
00:52:53restaurant,
00:52:55Netflix,
00:52:56enjoy la vie,
00:52:58en fait,
00:52:58samedi dimanche.
00:52:59Ouais,
00:53:00non mais t'as raison,
00:53:01ton parcours,
00:53:02il est incroyable,
00:53:03Zakia,
00:53:05moi ça me donne
00:53:05une petite idée,
00:53:06je te dirais,
00:53:07écrire un bouquin
00:53:07sur ta vie,
00:53:08mais Zakia,
00:53:09elle a eu l'idée avant moi,
00:53:10t'es en train
00:53:10d'écrire un livre,
00:53:11c'est ça ?
00:53:11Oui,
00:53:12j'ai en train
00:53:12d'écrire mon livre
00:53:13qui ne s'est pas encore fini,
00:53:15mais je pense que
00:53:16c'est fini vers
00:53:17mai 2026 peut-être.
00:53:19Ouais.
00:53:20Et j'ai d'autres projets
00:53:21aussi pour réaliser
00:53:23ma vie et mon histoire,
00:53:25un film
00:53:26sur le Netflix.
00:53:28D'accord.
00:53:29Et le fait d'écrire,
00:53:30Zakia,
00:53:30est-ce que ça t'aide
00:53:31à comprendre mieux
00:53:33certaines choses
00:53:34que tu as pu traverser
00:53:36dans ta vie,
00:53:37faire une sorte
00:53:38d'introspection,
00:53:40un retour
00:53:40sur ce que tu as vécu ?
00:53:41Si.
00:53:48Oui.
00:53:50Il y a,
00:53:51en fait,
00:53:52j'adore
00:53:54les livres
00:53:55de books,
00:53:56en fait,
00:53:56j'ai lu beaucoup
00:53:57de books
00:53:58et je me retrouvais
00:54:00sur plein d'histoires.
00:54:02Oui.
00:54:03Et hier soir,
00:54:04j'ai regardé
00:54:04un film aussi
00:54:05dans mon châtelet,
00:54:07c'est Mokongo.
00:54:08C'est un film
00:54:10d'histoires
00:54:10de toutes les femmes
00:54:12africaines,
00:54:13en fait.
00:54:14Et quelques moments,
00:54:17c'est un peu,
00:54:17ça ressemble
00:54:18à ma vie
00:54:18et mon histoire aussi.
00:54:20Donc oui,
00:54:21ça te fait du bien
00:54:22d'écrire.
00:54:23Oui.
00:54:24Mais je pense
00:54:24que c'est important.
00:54:25Nous,
00:54:25on va finir cette émission
00:54:26par la petite séquence
00:54:27qu'on aime bien,
00:54:28quelques petites questions
00:54:29pour Zakia Khudanadi.
00:54:31Tout feu,
00:54:31tout flamme.
00:54:32C'est parti.
00:54:37Alors,
00:54:38très simple,
00:54:38Zakia,
00:54:39en tout,
00:54:40il y a neuf questions.
00:54:41Trois questions tièdes,
00:54:43trois questions chaudes
00:54:44et trois questions brûlantes.
00:54:46Ça te va ?
00:54:46C'est parti ?
00:54:47Oui.
00:54:47Tu vas voir,
00:54:48c'est très simple.
00:54:49On va commencer
00:54:49par les trois premières questions
00:54:50tièdes.
00:54:52Zakia,
00:54:52si tu n'avais pas fait
00:54:53de taekwondo,
00:54:55tu aurais choisi
00:54:56quel autre sport ?
00:55:01Ah ouais,
00:55:01ça,
00:55:02c'est une question
00:55:02très difficile.
00:55:05Si tu avais eu le choix,
00:55:07bien sûr,
00:55:07on sait que la situation
00:55:09en Afghanistan
00:55:09ne permettait pas.
00:55:10En Afghanistan,
00:55:10il n'y a pas d'autre choix
00:55:12pour faire de sport,
00:55:13mais je pense que si,
00:55:14aujourd'hui,
00:55:15je ne suis pas athlète,
00:55:16je pense qu'aujourd'hui,
00:55:17je suis mariée
00:55:17et avec trois enfants.
00:55:19Et si,
00:55:20imaginons,
00:55:20tu avais eu le choix
00:55:21de faire toutes les disciplines
00:55:22que tu voulais,
00:55:23tu aurais choisi quoi
00:55:24à la place du taekwondo ?
00:55:25Vélo.
00:55:26Vélo.
00:55:27Ouais.
00:55:27Ton plus grand défaut,
00:55:29Zakia ?
00:55:31Ah ouais,
00:55:32je ne sais pas.
00:55:34C'est bon signe.
00:55:35Déjà,
00:55:35si tu galères
00:55:36à trouver ton défaut,
00:55:37c'est bon signe.
00:55:38Tu arrives à l'heure,
00:55:39toujours,
00:55:39à tous les entraînements ?
00:55:40Je suis vraiment pile pour.
00:55:41Je suis première athlète
00:55:42dans notre équipe
00:55:43et j'ai tout le temps l'heure.
00:55:45Tu n'es pas têtu ?
00:55:46Je suis en time de fou.
00:55:48Têtu ?
00:55:49Non,
00:55:49les athlètes,
00:55:50des fois,
00:55:50peuvent être un peu têtu,
00:55:51un peu forte tête ?
00:55:53Un petit peu.
00:55:53Un petit peu.
00:55:54Allez,
00:55:54on va quand même
00:55:54trouver un mini défaut
00:55:56à Zakia.
00:55:57Trois choses
00:55:57que tu adores
00:55:58en France
00:55:59depuis ton arrivée ?
00:56:01C'est Paris.
00:56:02Balader Paris.
00:56:03Paris,
00:56:03balader.
00:56:04Paris,
00:56:05Seine.
00:56:07Et toi Eiffel.
00:56:08Et toi Eiffel.
00:56:08Voilà.
00:56:09Musée de Louvre.
00:56:10Voilà.
00:56:10Grand Palais.
00:56:11Voilà.
00:56:12Évidemment.
00:56:14Les trois questions chaudes.
00:56:15Si tu pouvais organiser
00:56:16ton combat de rêve,
00:56:18Zakia,
00:56:18contre qui ce serait ?
00:56:19Entre quel adversaire ?
00:56:21Est-ce qu'il y a une fille,
00:56:22une parataquendoïste
00:56:23que tu aimes bien affronter,
00:56:24qui correspond bien
00:56:25à ton style de combat ?
00:56:26Je pense aux bacs.
00:56:27Oui.
00:56:28D'accord.
00:56:29Quelle est la mauvaise habitude
00:56:30que ton coach,
00:56:31Abhiniari,
00:56:32aimerait que tu perdes ?
00:56:33Est-ce que parfois,
00:56:34elle te fait un petit reproche,
00:56:35que ce soit technique
00:56:36ou que ce soit dans l'attitude ?
00:56:38Non.
00:56:38Non.
00:56:39Elle est exemplaire, Zakia.
00:56:40J'ai essayé de la piéger,
00:56:42mais...
00:56:42Non.
00:56:42Elle est complète.
00:56:44D'accord.
00:56:45Extraordinaire, en fait.
00:56:46Elle n'est aucun erreur
00:56:47en tant que coach,
00:56:49en fait.
00:56:49Non.
00:56:50Elle est top.
00:56:51Si tu n'avais pas été sportive
00:56:53de haut niveau,
00:56:53tu aurais fait quoi dans ta vie ?
00:56:54En imaginant que tu avais le choix,
00:56:56peut-être un autre métier...
00:56:59Un autre métier qui t'aurait plu ?
00:57:03D'être parfumeur.
00:57:04Parfumeur.
00:57:05D'accord.
00:57:05Ok.
00:57:06Je crois que j'ai vu
00:57:07une petite image sur Instagram.
00:57:08J'ai commencé à écrire un autre projet
00:57:12pour lancer mon projet
00:57:14et d'être parfumeur
00:57:15pour la première fois
00:57:16en Afghanistan.
00:57:17D'accord.
00:57:18Tu vois,
00:57:19j'ai bien fait de te poser cette question.
00:57:20Un autre très beau projet
00:57:21pour Zakia.
00:57:23Et les trois dernières questions,
00:57:23les questions brûlantes.
00:57:25Si tu pouvais refaire
00:57:26un seul combat dans ta carrière,
00:57:29lequel ce serait ?
00:57:29Je ne sais pas.
00:57:35Le quart, peut-être ?
00:57:36Le quart de finale
00:57:37des Jeux Paralympiques ?
00:57:38Ah, quart de finale.
00:57:39Oui.
00:57:40Qui est pour toi
00:57:41le ou la plus grande athlète
00:57:43de tous les temps ?
00:57:45Si tu devais faire vraiment un...
00:57:48Pour moi, historique,
00:57:49c'est le roll-on équipant.
00:57:51D'accord.
00:57:52Donc, c'est la...
00:57:53Voilà.
00:57:54Je le remontre à l'image,
00:57:55quand même.
00:57:55Peut-être pour celles
00:57:56ou ceux qui ont oublié.
00:57:58Donc, double médaillé
00:57:59olympique de taekwondo
00:58:00en 2008 et 2012.
00:58:03Voilà.
00:58:03Et la dernière question
00:58:04pour toi, Zakia.
00:58:05Si tu devais résumer
00:58:06ta vie
00:58:07en trois mots,
00:58:10et quels ce seraient ?
00:58:14Euh...
00:58:16Résilience.
00:58:18Oui.
00:58:25C'est pas si simple.
00:58:26Ouais.
00:58:26Tu sais quoi ?
00:58:29Je vais changer de question
00:58:30parce qu'il y a une question
00:58:30qui m'intéresse.
00:58:31Et tu l'as peut-être déjà
00:58:32cette réponse,
00:58:33mais le titre de ton livre,
00:58:35est-ce que tu l'as déjà trouvé ?
00:58:37Non, mais je pense
00:58:37que c'est Zakia
00:58:38à Kaboul
00:58:39jusqu'à Paris.
00:58:41D'accord.
00:58:41Kaboul jusqu'à Paris.
00:58:42Oui.
00:58:43C'est un très beau titre, Zakia.
00:58:45Je te remercie vraiment
00:58:46d'être passé dans
00:58:47On s'enflamme.
00:58:48Et je te le redis,
00:58:49bravo pour ton français
00:58:51parce que je sais que
00:58:52je me l'ai dit avant l'émission,
00:58:53une heure d'émission
00:58:54en français,
00:58:54c'est pas simple,
00:58:55mais franchement,
00:58:56chapeau,
00:58:57t'as vraiment géré.
00:58:59Merci à toi
00:58:59et encore si quelques erreurs
00:59:02dans les langues de français.
00:59:04En fait,
00:59:05c'est une challenge
00:59:05pour les autres étrangers
00:59:06parce que c'est pas facile
00:59:07d'apprendre une nouvelle langue
00:59:09dans 4 ans
00:59:10et tu parles ici
00:59:12en face de caméra.
00:59:14Mais voilà,
00:59:14je suis très fort.
00:59:15Ouais, non,
00:59:16franchement,
00:59:16très très fort.
00:59:16Moi, je peux te dire
00:59:17que tu me mets sur un plateau
00:59:18où je dois faire une interview
00:59:19en anglais,
00:59:19je tiens,
00:59:20allez, peut-être une minute
00:59:21à peu près.
00:59:22Merci beaucoup Zakia,
00:59:23je te souhaite une bonne continuation.
00:59:25On peut savoir un petit peu
00:59:25l'actualité pour toi
00:59:26peut-être la suite
00:59:27prochainement ?
00:59:29Continue l'entraînement,
00:59:31à l'INSEP,
00:59:31la routine habituelle.
00:59:32Ouais, exactement.
00:59:34Bon, bah très bien.
00:59:34Écoute,
00:59:35passe le bonjour à Abignaré,
00:59:36à Jelika Diallo
00:59:37et puis moi,
00:59:37je te souhaite une très très bonne
00:59:39continuation Zakia.
00:59:39Merci beaucoup.
00:59:40Merci à toi.
00:59:41Je remercie toute l'équipe
00:59:42en régie évidemment,
00:59:43François Caudal à la réalisation,
00:59:45Clément Ritter au son,
00:59:46Sandrine David au maquillage
00:59:47et puis Julien Perronnet à l'édition
00:59:49également,
00:59:49Rosamont pour toute la partie prod.
00:59:51Merci à tous,
00:59:52je vous souhaite une excellente soirée.
00:59:54On se retrouve la semaine prochaine
00:59:55pour un nouveau numéro
00:59:56de On s'enflamme.
00:59:57Salut tout le monde.
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