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Depuis Matignon, Sébastien Lecornu crée la surprise en renonçant au recours à l’article 49.3. Dans une allocution ce vendredi 3 octobre, le Premier ministre défend une nouvelle méthode de gouvernance, fondée sur la recherche de compromis et le rôle accru des députés. Il appelle toutes les forces politiques à assumer leurs responsabilités pour éviter la censure, bâtir des accords et répondre aux attentes des Français sur des sujets clés tels que retraites, justice fiscale, pouvoir d’achat et immigration.

#sebastienlecornu #premierministre #discours #49.3 #retraite #gouvernement

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Transcription
00:00à vous et par l'intermédiaire évidemment de la presse, aux Françaises et aux Français qui nous écoutent,
00:06sachant que depuis trois semaines, j'ai volontairement peu parlé pour laisser sa chance au dialogue, aux compromis et aux discussions de fond.
00:16Sur ce même perron, il y a trois semaines, j'ai indiqué qu'il y avait un décalage important entre la situation internationale et la situation nationale,
00:23un décalage important parfois entre la vie politique française et la vie de nos compatriotes.
00:28Et donc pendant trois semaines, en recevant syndicats salariés, syndicats patronaux, formation politique du socle commun,
00:35ceux qui soutiennent l'action du gouvernement que je vais former, des oppositions, mais aussi des différentes filières professionnelles,
00:41acteurs engagés du pays, forces vives, élus locaux, j'ai commencé à tracer des chemins qui vont nous permettre de trouver des compromis à l'Assemblée nationale
00:51et notamment, j'y reviendrai lors de ma déclaration de politique générale.
00:54Ce qui me frappe beaucoup, et c'est au fond un peu mon problème, c'est que dans le secret du bureau,
01:01dans le secret des discussions que nous pouvons avoir avec les différentes formations, avec les différents syndicats,
01:07avec les différents acteurs, au fond, qui peuvent faire avancer notre pays,
01:11dans le secret du bureau, les compromis sont possibles, les discussions sont sérieuses, toujours techniques, toujours sincères.
01:18Et au fond, ça nous amène à un premier schéma, une première possibilité dans les temps à venir,
01:23c'est de se dire qu'une coalition plus large aurait été possible, avec un accord de non-sensure,
01:28c'est-à-dire une capacité pour les formations républicaines à l'Assemblée nationale et au Sénat,
01:32de se faire confiance avec, au fond, pas pour faire une coalition à l'allemande,
01:37mais au moins un texte qui permet de donner de la clarification, de donner de la stabilité au pays,
01:40et surtout, je l'avais dit, pas d'immobilisme, mais donc de faire avancer et donner des réponses
01:45pour les préoccupations de nos concitoyens et de nos concitoyens.
01:48Les premières consultations que j'ai eues il y a trois semaines, il s'avère que, pour plein de raisons,
01:52qui sont d'ailleurs très compréhensibles et que je peux partager, cette possibilité n'a pas pu prospérer.
01:59Et donc, au fond, le sujet maintenant, c'est comment chacun fait un pas, un geste,
02:05mais plus qu'un geste, sans se renier dans ses propres convictions pour faire avancer le pays.
02:11Et donc, au fond, sur les thèmes que nous connaissons, cela ne peut pas être aussi binaire
02:15que pour la réforme des retraites, dite la réforme borne, ou contre la réforme des retraites,
02:22mais comment on l'améliore ? Et c'est ce que je proposerais d'ailleurs aujourd'hui.
02:25C'est une amélioration de notre régime de retraite, notamment sur les questions de pénibilité pour les femmes.
02:32Ce n'est pas uniquement l'attaque Zuckmann ou rien.
02:36C'est évidemment la capacité à se dire pourquoi, comment fonctionne la fiscalité
02:40pour les 0,1% de nos compatriotes les plus riches.
02:44Et donc, ça pose la question, au fond, de ce qu'on dit la justice fiscale,
02:47c'est-à-dire comment l'effort, évidemment, est réparti.
02:50Ce n'est pas la question est-ce qu'on est pour ou contre le pouvoir d'achat.
02:53On ne peut pas être contre donner plus de pouvoir d'achat, évidemment, à celles et ceux qui travaillent.
02:57C'est, au fond, quel est le meilleur vecteur pour le faire.
03:00Ce n'est pas est-ce qu'on est pour ou contre une mesure sur l'immigration.
03:04C'est, au fond, pour ce grand défi que nous allons connaître encore dans les décennies qui vont venir,
03:09lié au réchauffement climatique, lié au terrorisme au Sahel, au Proche et au Moyen-Orient.
03:14Quelles sont les réponses les plus efficaces qu'il faut trouver ?
03:17Et, au fond, ce caractère binaire est, au fond, ce qui peut nous empêcher d'avancer.
03:21Et c'est pour cela qu'après en avoir discuté avec un certain nombre d'acteurs
03:27de la vie politique et parlementaire, je pense qu'il nous faut, comme je l'ai dit aussi sur Sopéron,
03:32engager quelques ruptures.
03:34La Ve République, elle est présidentielle, semi-présidentielle, si on est précis,
03:38mais elle peut être aussi parlementaire.
03:40Et je pense que nous sommes dans le moment le plus parlementaire de la Ve République.
03:43Mais pour cela, il faut que chaque député puisse avoir du pouvoir,
03:48puisse avoir de la responsabilité, puisse prendre ses responsabilités.
03:52Et, au fond, c'est ça qui nous empêche d'avancer, c'est la capacité à ce que le débat démarre.
03:58Et donc, j'ai décidé de renoncer à l'article 49 à l'ENA 3 de la Constitution,
04:03puisque cet article, au fond, permet au gouvernement d'interrompre les débats,
04:07d'engager la responsabilité, d'écrire la copie.
04:10Et on le sait très bien, je défends la Ve République et sa Constitution,
04:14c'est un outil utile, mais c'est un outil qui a plutôt été imaginé par Michel Debray
04:18pour contraindre sa propre majorité.
04:20Or, dans un Parlement qui fonctionne, dans un Parlement, en plus,
04:23qui a été renouvelé il y a plus d'un an, qui ressemble aux Français,
04:26avec ses divisions, on ne peut pas passer en force
04:29et on ne peut pas contraindre son opposition.
04:32Renoncer à l'article 49 à l'ENA 3 ne doit pas nous faire renoncer
04:36à ce que la France ait un budget au 31 décembre.
04:39Et donc, c'est sur la base de cette nouvelle méthode, de cette rupture,
04:43où le gouvernement déporte encore davantage le pouvoir à l'Assemblée nationale et au Sénat,
04:50que je vais pouvoir engager un certain nombre de discussions nouvelles ce matin,
04:54cet après-midi, dans les jours qui viendront aussi avec les partenaires sociaux,
04:58en disant, fort ce constat, fort de cette rupture,
05:02comment l'Assemblée nationale, comment le Sénat vont s'emparer justement de ces différents enjeux.
05:06Alors évidemment, le gouvernement va devoir aussi, lui, changer de méthode,
05:10bâtir des compromis avant la séance, pendant la séance,
05:15parfois aussi après les séances, dans ce qu'on appelle les commissions mixtes paritaires,
05:18c'est-à-dire ce moment où l'Assemblée nationale et le Sénat se retrouvent.
05:22Et donc, c'est aussi sur cette base que je proposerai,
05:25dans les prochains jours au président de la République,
05:28une liste de membres du gouvernement qui devront accepter
05:31de rentrer aussi dans une nouvelle méthode de partage du pouvoir avec l'Assemblée nationale.
05:36Il y aura d'autres ruptures à venir, j'en ai déjà esquissé quelques-unes,
05:40en matière de partage du pouvoir dans le pays, avec la décentralisation,
05:43en matière de partage du pouvoir avec les partenaires sociaux,
05:48parce que je crois au dialogue social.
05:49En tout cas, ce que je vais vous dire ce matin, c'est qu'on va y arriver,
05:55que pour y arriver, il faut qu'évidemment, chacun ait envie d'y arriver,
05:58et dès lors que le gouvernement ne peut plus être en situation d'interrompre les débats,
06:02il n'y a donc plus aucun prétexte pour que ces débats ne démarrent pas la semaine prochaine.
06:07J'aurai l'occasion de revenir devant les Françaises et les Français plus longuement,
06:12prochainement, pour faire un point, évidemment, sur ce qui les concerne,
06:15pour leur vie quotidienne, sécurité, pouvoir d'achat,
06:18sécurité collective avec l'actualité internationale,
06:21parce qu'une fois de plus, en trois semaines,
06:23cette rupture, ce décalage, pardonnez-moi,
06:25entre la vie internationale et la vie nationale,
06:27continue d'être préoccupant, on l'a tous vu, dans les dernières informations.
06:30Merci à toutes et à tous. Merci beaucoup.
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