00:00Mais d'abord, c'est un pays en alerte maximale qui accueille un sommet européen demain, le Danemark.
00:06Alors que des sites sensibles, aéroports, bases militaires ont été survolés à plusieurs reprises par de mystérieux drones ces derniers jours.
00:14La France a envoyé des moyens anti-drones en renfort.
00:17D'autres pays européens ont fait face à ce type d'incursion ces dernières semaines.
00:22Y voyez-vous d'abord la main de Moscou, Nathalie Loiseau ?
00:25Mais qui d'autre ?
00:26D'abord, ça a été très clairement établi pour les survols d'avions russes au-dessus de Pays-Baltes, au-dessus de la Pologne, de la Roumanie.
00:34Et sur les drones qui d'autres ont intérêt à faire peur aux Européens, à nous faire penser à autre chose qu'à l'Ukraine, mais plutôt à nous-mêmes.
00:43Et à s'en prendre au Danemark, le pays qui aide le plus l'Ukraine par tête d'habitants.
00:48Le pays qui, vous l'avez dit, reçoit les dirigeants européens aujourd'hui pour un sommet qui est consacré à l'Ukraine et à la défense.
00:55Donc vous ne croyez pas aux dénégations russes ?
00:57Écoutez, s'il fallait se mettre à croire à la propagande russe, vous vous souvenez que la Russie avait dit qu'elle n'attaquerait jamais l'Ukraine ?
01:05Nathalie Loiseau, il y a un navire fantôme russe qui a été repéré depuis deux jours au large de Saint-Nazaire.
01:12Ce même bateau qui avait été repéré par les enquêteurs danois.
01:15Il aurait pu servir de plateforme de décollage.
01:18Une enquête est ouverte.
01:19Une enquête est ouverte.
01:20On attendra d'avoir des précisions.
01:21Bien sûr.
01:21Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur ce type de décolleté ?
01:22D'abord que c'est important qu'il y ait des enquêtes européennes et ça sert à ça la coopération policière européenne.
01:28Ensuite, les navires fantômes, qu'est-ce que c'est ?
01:31Ce sont des navires, souvent en fin de vie, que la Russie utilise pour exporter clandestinement du pétrole,
01:38pour échapper au système mis en place par l'Union Européenne.
01:42Mais ces navires, ils sont soupçonnés, par exemple, d'avoir sectionné des câbles d'Internet en mer Baltique à plusieurs reprises.
01:51Et maintenant, la question se pose de savoir comment les drones sont des câbles sous-marins.
01:56Et on voit, quand on suit la trajectoire de ces navires, qu'ils repassent à plusieurs reprises à l'endroit où un câble finalement est sectionné.
02:05Donc on se doute que c'est ça qui est arrivé.
02:08Tant qu'ils restent dans les eaux internationales, on ne peut rien faire.
02:10On ne peut pas leur dire de partir, on ne peut pas les arraisonner, on ne peut rien faire.
02:15Dans les eaux internationales, c'est compliqué.
02:18En revanche, dans les eaux territoriales, ils peuvent être arraisonnés.
02:20Et une enquête doit être menée, évidemment.
02:22Et on a resserré, nous, Européens, les sanctions et le contrôle de cette flotte fantôme,
02:28qui est un moyen pour la Russie à la fois de contourner les sanctions et d'essayer d'intimider les Européens.
02:34Le but, il est toujours le même, que nos opinions publiques...
02:36Justement, c'est de nous déstabiliser de l'intérieur. Quel est l'intérêt à Moscou à déstabiliser les Européens ?
02:41Que les Européens se disent d'abord, c'est nous qui devons être protégés plutôt que d'aider l'Ukraine.
02:48Donc protégeons notre ciel, laissons tomber les Ukrainiens.
02:51Ou bien que les Européens se disent, vraiment, la Russie est très forte, elle est très puissante, elle est très menaçante.
02:56À un moment où, on le sait, la Russie piétine en Ukraine, elle a pris depuis 2022, quoi, 1% du territoire ukrainien.
03:04Quand on voit la disproportion entre l'armée russe et l'armée ukrainienne, ça n'est pas un succès pour la Russie.
03:08Donc il faut que ce soit de nos opinions qui soient manipulées.
03:12C'est ce qu'on appelle l'ingérence.
03:13Ça arrive tout le temps, c'est arrivé en Moldavie, c'est arrivé en Roumanie, c'est arrivé partout en Europe.
03:18Ça peut arriver demain dans une élection en France.
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