Alors que Nicolas Sarkozy a été condamné à 5 ans de prison dans le cadre de l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Me Alain Jakubowicz s'indigne : «C'est un séisme qui vient de se produire dans notre pays».
00:00C'est un séisme qui vient de se produire dans notre pays, non seulement un séisme juridique ou judiciaire, mais un séisme politique, effectivement, international.
00:11Moi, j'aurais aimé que l'institution judiciaire, peu importe par qui elle est incarnée, prenne la parole et explique. Parce que finalement, personne n'y comprend rien.
00:21– C'est ce qu'a fait le procureur d'ailleurs. – Non, non, non, on n'a pas commenté, on n'a pas expliqué. La justice n'explique pas les décisions et les gens n'y comprennent rien.
00:31On a laissé les commentateurs sur les plateaux de télévision, les éditorialistes commenter cette décision avec la subjectivité qui est la leur.
00:40Or, en fait, la justice, je le rappelle, dans ce pays et dans tous les états de droit, est rendue au nom du peuple français.
00:46C'est-à-dire chacun de nous. Donc, je considère que l'institution judiciaire, ce qui est inhabituel, j'en conviens, mais la situation n'est-elle pas, elle, tout à fait exceptionnelle et inhabituelle ?
00:56Moi, j'aurais aimé qu'au plus haut niveau ait peut-être le ministre de la Justice lui-même.
01:01Parce que moi, d'ailleurs, j'en profite pour dire que je pense que le ministre de la Justice, alors là, il est des missionnaires, doit être un personnage du gouvernement à part.
01:12Moi, j'appelle de mes voeux que ce soit une personnalité neutre, non politicienne, qui appartienne à un gouvernement.
01:19Moi, il y avait une proposition qui avait été faite jadis que, lors de la nomination du ministre de la Justice,
01:26que son nom soit proposé au Parlement, par exemple, aussi bien au Sénat qu'à l'Assemblée nationale,
01:32pour que ce soit une personnalité qui ne se mêle pas de la vie politique au quotidien.
01:36Ce qui, s'agissant du garde des Sceaux actuel, a été un petit peu compliqué, s'agissant de Nicolas Sarkozy.
01:40C'est une personnalité comme Alain de Chébovide.
01:42Je referme la parenthèse.
01:44Non, non.
01:45Je referme la parenthèse.
01:47C'est le profil.
01:47Je referme la parenthèse.
01:48En disant que je pense qu'on aurait gagné à expliquer.
01:54On n'y comprend rien.
01:55Il y a 500 pages, 600 pages de...
01:58700.
01:58Non.
02:00Vous avez compris, vous, la motivation profonde pour laquelle il faut que Nicolas Sarkozy soit mis hors du champ de nuire à la société.
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