00:00Europe 1, Pascal Prouyot, Caroline Iturbide, Gérard Carreyrou, Gautier Lebray, Christophe Bordet, Olivier Guénec, les Jeux Olympiques, c'est notre premier sujet, la facture publique s'élève à 6,6 milliards d'euros selon la Cour des comptes qui a réévalué à la hausse leur première estimation à 5,9 milliards.
00:17La facture publique se décompose en 3 milliards d'euros, dépenses pour l'organisation, 3,63 milliards pour les infrastructures.
00:26Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, a parlé de l'incontestable réussite des Jeux, ce qui est une réalité d'ailleurs.
00:32L'absence de dérapage budgétaire, un coût public contenu, une forte mobilisation des finances publiques, selon lui le chiffre de 6 milliards est substantiel, mais les Jeux de Paris n'ont pas été trop chers.
00:43Je ne sais pas comment interpréter cette information, Gautier Lebray, dans le détail, le rapport de la Cour des comptes estime que si des dépenses d'infrastructures ont été dans l'ensemble correctement tenues,
00:55celles pour l'organisation ont connu un processus de budgétisation des dépenses de sécurité qui s'est révélée particulièrement erratique.
01:03Vous ne pouvez pas lui faire ça. Vous ne pouvez pas lui faire ça à Emmanuel Macron. Il y a 15 jours qui se sont bien passés durant 8 ans, on ne peut pas commencer à écorner les Jeux Olympiques parce que qu'est-ce qui va lui rester ?
01:13Si on critique les 15 jours qui se sont bien passés, où on a mis tous les policiers et les gendarmes au même endroit, où on a fermé la ville, où on a quand même mis 1,4 milliard d'euros pour assainir la Seine avec le succès qu'on a encore connu cet été.
01:28On s'est quand même baigné cet été dans la Seine, enfin pas moi mais d'autres.
01:31Ah, c'est comme ça que tu as perdu tes cheveux ?
01:32Oui, voilà.
01:33Non mais donc, on ne peut pas critiquer la quinzaine des JO parce que sinon il ne restera plus rien à Emmanuel Macron.
01:39Et d'ailleurs on voit, chaque été, maintenant on va fêter les 1 ans, les 2 ans, les 3 ans, les 4 ans, avec des petites vidéos.
01:45Mais donc les chiffres sont faux, c'est ça que vous êtes en train de dire quelque part ?
01:48Non, non, les chiffres de Moscovici...
01:50Non mais le chiffre de 6 milliards, c'est toujours pareil. Ces chiffres, c'est très difficile à interpréter.
01:53D'abord, combien ça a rapporté ? C'est très difficile de savoir combien ça rapporte.
01:59C'est-à-dire qu'il y a des gens peut-être qui viennent aujourd'hui à Paris parce qu'ils ont eu cette image il y a un an et que ça va faire tourner l'économie.
02:06Je ne ferai pas le procès des jeux, pour tout vous dire. C'est un faux procès.
02:08Non mais pour la nostalgie des JO, c'est bon quoi.
02:11Non mais c'est quand même une promesse.
02:13Non mais c'est insupportable. Vous, vous n'êtes pas sensible. Les gens ont aimé ce moment. Voilà. Ils l'ont aimé.
02:18Mais on peut passer à autre chose. Emmanuel Macron, il fait sa com' dessus en permanence. C'est insupportable.
02:23Je ne dirai pas ça non plus. Pour le coup, je suis assez sévère avec Emmanuel Macron.
02:27Mais sur ce sujet, je ne le dirai pas.
02:29Les JO, c'est quand même essentiellement de l'argent public.
02:31Ça veut dire qu'on l'aurait payé au centuple pendant les années à venir si le budget avait été complètement explosé.
02:36Il faut savoir que les JO de Pékin, par exemple, en 2008, ils ont fait x12 sur le budget prévu initialement.
02:42Londres, en 2012, ils ont fait x3.
02:44Les JO d'Athènes en 2004, ça a carrément plombé la dette nationale.
02:49Donc, c'est vrai qu'on peut peut-être, sur ce coup-là, dire qu'Emmanuel Macron a respecté sa promesse.
02:54Il avait dit que les JO paieront les JO.
02:56On essaiera de ne pas trop dépasser l'addition.
02:58Et c'est plutôt quand même ce qui s'est passé.
03:00Gérard Carré-Rouet. D'abord, vous étiez à Paris pendant les JO.
03:03Oui, malheureusement.
03:04Ah bon ? Pourquoi malheureusement ?
03:05Oui, parce que j'étais rentré d'Amérique plus tôt que d'habitude, parce que ma femme commençait à être pas bien.
03:12Donc, je suis resté à Paris.
03:14Effectivement, c'était assez étonnant.
03:16Et là, je lui donne quittus.
03:18Je suis comme vous.
03:19On a tellement de choses à lui reprocher que vraiment, Versailles...
03:24Pas Versailles, mais Notre-Dame.
03:26Notre-Dame et les JO resteront les deux mamelles de son succès.
03:32Il ne va nous parler que de ça.
03:35Quand il quittera l'Elysée, il nous parlera des Notre-Dame et des JO.
03:38Je vous assure.
03:39Là, vous êtes, si vous me permettez, un petit poil caricatural.
03:43Vous n'avez pas vu les vidéos cet été ?
03:44Pour nous rappeler l'émotion des JO.
03:47Il en a fait une.
03:49Non, mais c'est insupportable.
03:50C'est bon, passons à autre chose.
03:51Le pays est en morceaux.
03:53On ne va pas se remémorer tous les six mois, les quinze jours formidables des JO.
03:58Vous avez assisté à des épreuves, vous ?
04:00Non, je n'étais pas à Paris.
04:01Ah, vous n'étiez pas à Paris.
04:02Je n'étais pas à Paris, j'étais en vacances.
04:04Je regardais ça de loin, mais je voyais...
04:07Pour tout vous dire, je regrettais parfois de ne pas être à Paris.
04:10Parce que j'ai vu, j'allais dire la France d'avant.
04:13C'est-à-dire, j'ai vu une organisation où il n'y a pas de bagarre.
04:18Où les gens sont ensemble et finalement communient ensemble.
04:24L'image la plus forte de tous ces gens à Montmartre, attendant la course cycliste, il n'y a pas de soucis, tu viens tranquillement, tu viens en famille, tu n'as pas de... ce qu'on voit parfois après des matchs de football.
04:40Donc, ce moment-là pouvait me toucher.
04:43Voilà.
04:44C'était beau comme le Tour de France.
04:46Exactement.
04:46C'était beau comme 30 étapes du Tour de France.
04:49Exactement.
04:49Avec les gens, la France, la belle France.
04:52Il faut 80 000 policiers.
04:54Oui, mais bon, on peut quand même se réjouir un petit peu de temps en temps.
04:57Oui, bien sûr.
04:58Il a fortuit.
05:00Le seul point négatif que vous voulez attendre d'un homme qui appelle son fils Marcel.
05:04Juste une chose.
05:05Oh non, c'est Marcel.
05:06C'est formidable.
05:07Mais non, mais au contraire.
05:09C'est une identité.
05:11Marcel, c'est une identité française.
05:14C'est Marcel Serdant.
05:15C'est Marcel Pagnol.
05:17C'est ça que je veux dire.
05:18C'est le retour d'une France, effectivement, que vous avez tant aimée.
05:24Et moi, je le comprends.
05:24Oui, surtout la France de Marcel Aimé et Marcel Pagnol que j'ai bien connue.
05:30C'est Marcel Serdant que j'allais voir.
05:32Puis je le voyais en train d'attendre Edith Piaf à la sortie du Réning.
05:35Toute cette belle époque.
05:38Bon, il est 16h21.
05:39C'était notre premier sujet.
05:40Et hormis Gauthier Lebrecht, il y a consensus.
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