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  • il y a 2 mois
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, était l'invité du Face à Face ce lundi 29 septembre. Il s'est exprimé sur les possibles pistes de taxation des plus riches pour le budget 2026.

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Transcription
00:00Je veux de l'argent qui permette d'épargner les Françaises et les Français de la classe moyenne et des classes populaires.
00:05Parce que ce que les ultra-riches ne payent pas, ce sont tous les autres qui le payent.
00:09Et c'est la raison pour laquelle, moi je n'ai rien contre les riches, simplement ce que je dis,
00:12c'est que quand vous avez des gens qui ont une richesse indécente,
00:15qui ont vu leur fortune doubler en 8 ans, passant de 600 milliards à 1200 milliards,
00:21ce chiffre-là, je le répète en permanence, parce qu'il permet de dire quand même que
00:25quand on demande à ces gens-là 15 petits milliards et qu'on nous répond,
00:30ce n'est pas possible, on ne peut pas les spolier, mais de quoi parle-t-on ?
00:33Quand je vois que le MEDEF fait semblant de dire que ce sont les entreprises qui sont visées
00:38alors qu'on vise en réalité des très gros patrimoines, je le rappelle,
00:41supérieurs à 100 millions d'euros, qui se verraient prélever l'équivalent de 2% de leur patrimoine chaque année,
00:48patrimoine qui leur rapporte en moyenne de 10 à 12% chaque année.
00:52Donc ça veut dire que le propos n'est pas de réduire leur richesse,
00:58mais de faire en sorte qu'ils s'enrichissent moins vite désormais.
01:01Donc on est très très loin de la scoliation.
01:02Ça vous a surpris aussi le MEDEF ?
01:04Le MEDEF qui dit « nous sommes en réalité les nouveaux insoumis »
01:06et qui appelle même à une mobilisation et à un grand meeting le 13 octobre.
01:11Mais comme toujours, malheureusement, le patronat fait semblant de se mobiliser pour les entreprises,
01:16mais en réalité, il est là pour protéger les ultra-riches.
01:19Parce que là, on parle de 1800 personnes qui ont un patrimoine, je le répète, supérieur à 100 millions d'euros.
01:25On ne parle pas de, pardon de l'expression, de petits riches.
01:29Le problème, c'est que même avec ce que nous avons fait nous-mêmes, avec l'ISF, qu'est-ce qu'on faisait ?
01:34On attrapait les petits riches, mais les ultra-riches, eux, échappaient à l'impôt.
01:39Et donc c'était tout l'objectif, c'est tout l'objectif de la taxe Zuckman,
01:42c'est effectivement de faire en sorte que ce soit ceux qui sont...
01:43En fait, vous reconnaissez vous-même que l'ISF n'était pas très bien ficelé ?
01:47Je reconnais le fait que l'ISF ne touchait pas les ultra-riches.
01:51Et qu'il y avait là un problème, c'est que les ultra-riches qui optimisent,
01:55qui se réfugient dans des holdings dans lesquels ils placent leurs biens,
01:59pour que les gens nous comprennent.
02:00Le jet privé, il n'appartient pas à l'ultra-riche.
02:04Donc il n'est pas taxé parce qu'il ne fait pas partie de son patrimoine.
02:07Bien sûr, de la même façon que tel particulier, que le yacht, etc.
02:11Tout ça est complètement exclu, en réalité, de ce qu'est le patrimoine reconnu de l'ultra-riches.
02:17De la même façon que ça serve des revenus qui sont des revenus très faibles
02:20par rapport au grand de leur fortune,
02:21pour justement ne payer que très peu d'impôts sur le revenu.
02:24Et que ça donne tout ça au final.
02:26On a un impôt en France qui est normalement progressif.
02:29Plus vous êtes riche, plus vous payez.
02:31Et bien avec les ultra-riches, c'est l'inverse.
02:33Il est dégressif.
02:34Merci.
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