Jean-Paul Garraud, eurodéputé RN et magistrat, sur le système judiciaire : «Il y a des réformes urgentes à faire. Nous n'avons pas le droit de remettre en circulation des gens dangereux».
00:00Si on vous entend, c'est une révolution. Un exemple, qu'un des officiers de police judiciaire qui a contribué à l'enquête du parquet national financier like des publications de Mediapart et que l'une des magistrates qui a jugé Nicolas Sarkozy a politiquement manifesté contre l'ancien précédent, est-ce que vous y voyez là des signes manifestes de cette politisation ?
00:19En tout cas, c'est des suspicions. Et c'est des choses qu'il faut lever. Ce sont des doutes qu'il faut lever pour qu'il y ait une bonne justice. Donc ceci peut exister, ceci peut être mis en œuvre. Mais si vous voulez, c'est un travail de plus longue haleine. Dans un premier temps, il y a des réformes certainement urgentes à faire par rapport au laxisme judiciaire à droit constant. Il est possible de faire un certain nombre de choses. Il y a des choses déjà qui existent dans notre droit.
00:41D'ailleurs, moi, je suis à l'initiative, par exemple, de tout ce qui concerne la dangerosité des délinquants. Ça fait près de 20 ans que j'ai, excusez-moi du terme, sorti cela dans un rapport que j'ai remis au Premier ministre et qui était à la documentation française qui s'appelle « Réponse à la dangerosité ».
00:55– En 2002, effectivement, oui. – Et donc tout ceci, je l'ai fait. C'est d'ailleurs un mécanisme qui a été validé à l'époque par le Conseil constitutionnel et aimé que Mme Taubira, quand elle est arrivée au pouvoir, s'est empressée de restreindre, bien entendu, mais qui existe toujours.
01:08et qui permet de garder sous surveillance des gens particulièrement dangereux. Nous n'avons pas le droit, les magistrats et les responsables politiques, dans les lois qu'ils font,
01:16nous n'avons pas le droit de remettre dans la circulation des gens qui sont dangereux et malheureux. Et il faut dire les choses telles qu'elles sont.
01:23Il y a malheureusement, je suis le premier à le regretter, des gens qui ne sont pas réinsérables. Voilà. Qu'en fait-on ? Il faut les mettre, évidemment, hors d'état de nuire.
01:32– Et pour cela, ça existe. Nous avons, dans les cas les plus graves, la réclusion criminelle à perpétuité. Je suis favorable à une détention perpétuelle,
01:41avec quelques correctifs, avec quelques évaluations de dangerosité. Mais si vous voulez, dans ma carrière professionnelle, j'ai connu, alors que j'étais juge institution,
01:49un individu qui avait d'abord été condamné à 20 ans pour un crime, puis ensuite qui avait recommencé, qui avait été condamné à perpétuité.
01:56Et la troisième fois, dans l'affaire que je traitais, il avait tué deux personnes. Je vous passe les détails.
02:01Il a été condamné à nouveau à perpétuité. Donc si vous voulez, ceci, ça fait une trentaine d'années.
02:07Mais c'est malheureusement toujours la même chose qui se reproduit.
02:11Et il n'y a pas de fatalité à subir tout cela. Il n'y a pas de fatalité. Je refuse la fatalité.
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