Geoffroy Didier, vice-président des Républicains, était l'invité de BFMTV de ce dimanche 28 septembre pour évoquer la condamnation de Nicolas Sarkozy dans le procès libyen.
00:00Je crois qu'il est très combatif parce qu'il a foi en son innocence et qu'il a décidé d'utiliser toutes les voies de recours possibles pour la faire triompher.
00:10Et qu'il sait qu'à la fin de l'histoire, c'est la vérité qui triomphera.
00:14Mais il est aussi atteint, sa famille est atteinte, tous ceux qui l'ont apprécié.
00:18Et puis il y a tous ceux qui même ne l'ont pas soutenu, qui n'ont jamais voté pour lui,
00:22mais qui aujourd'hui s'interroge sur une décision de justice, sur la proportionnalité de la peine, sur l'opportunité ou non de revoir et de réformer l'exécution provisoire,
00:34de ce délit générique un peu fourre-tout qu'est celui de l'association de malfaiteurs qui a été ajouté in extremis.
00:40Bref, moi je suis avocat et pas seulement responsable politique.
00:45Je crois en la justice.
00:46J'ai un profond respect pour l'autorité judiciaire.
00:49J'estime que ces menaces de mort dont a fait, dont est victime la juge, sont inadmissibles et doivent être condamnées avec force.
00:59Mais je crois aussi qu'on a le droit dans le débat démocratique de s'interroger sur des décisions de justice,
01:05de les commenter et de dire qu'elles posent des questions comme par exemple celle de l'exécution provisoire.
01:10Vous disiez que vous donniez des nouvelles de ses proches, etc.
01:14Vous l'avez eu au téléphone Nicolas Sarkozy depuis que vous l'avez vu ?
01:16Non, je l'ai manifesté par message sans vouloir le déranger.
01:19La solidarité qui est la mienne est mon soutien le plus affectuel, le plus personnel.
01:23Mais encore une fois, que l'on connaisse ou pas Nicolas Sarkozy ?
01:26C'est quand même important parce qu'on vous a aussi invité sur ce plateau pour en savoir plus.
01:30Mais Nicolas Sarkozy a toujours demandé à être traité comme injusticiable comme les autres.
01:34Pas plus, pas moins.
01:36Et la question de cette décision de justice, elle est posée pour n'importe quel justiciable.
01:40La question de l'exécution provisoire qui, selon moi, devrait être vraiment limitée par exemple au risque de fuite ou au risque de récidive.
01:51Qui peut imaginer qu'il y aurait récidive alors que Nicolas Sarkozy s'est mis en retrait de la vie politique ?
01:57Qui imaginait qu'il pourrait y avoir un risque de fuite alors que Nicolas Sarkozy a toujours répondu aux convocations de la justice
02:04et a même subi 250 heures d'interrogatoire.
02:08Donc, je crois que l'exécution provisoire, aujourd'hui, doit être interrogée pour n'importe quel justiciable, doit être limitée.
02:15Et peut-être d'ailleurs, y a-t-il des réformes politiques à mener, comme par exemple celle qui consiste à pouvoir faire appel d'une exécution provisoire.
02:22Ça existe en droit administratif, ça n'existe pas en matière pénale.
02:25Vous voyez, au-delà de Nicolas Sarkozy, de l'affection qu'on peut avoir pour lui, du soutien politique qu'on a pu lui apporter,
02:32il y a des vraies questions de droit sur lesquelles on peut s'interroger comme citoyen et comme justiciable,
02:40tout en respectant, je le dis avec force, l'autorité justice.
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