Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice et avocat, était l’invité de BFMTV de ce dimanche 28 septembre. Il a été interrogé notamment sur le procès de Nicolas Sarkozy et les critiques formulées autour des institutions juridiques françaises.
00:00C'est à la mode cette contestation de tout ce qui est état de droit, parce qu'il n'y a pas que le judiciaire, on conteste le conseil constitutionnel, tous les jours maintenant, on conteste le conseil d'état, mais qu'est-ce qui tient finalement et qu'est-ce qui résiste dans notre pays à cette critique qui est une critique absolument invraisemblable et qui n'est fondée sur aucune preuve.
00:21Monsieur, si on a la preuve qu'un juge envoie un homme en prison pour 5 ans, ce qui est quelque chose de très lourd, et qu'il le fait à raison de la haine qui est la sienne, alors on utilise tous les recours contre ce juge.
00:38Mais on lance pas comme ça à la cantonnade, c'est la haine qui fait que.
00:42– Je précise vos propos, Nicolas Sarkozy ce matin dans le JDD ne demande pas la tête de la présidente du tribunal, il dit simplement qu'il aurait peut-être été préférable qu'elle ne me juge pas vu les antécédents qu'elle avait avec moi.
00:55– Est-ce que ces avocats ont demandé à ce que ce magistrat se déporte, est-ce qu'ils ont déposé une requête en suspicion légitime ?
01:02Moi je n'ai pas entendu parler de ça, mais il y a ce qu'a dit le président Sarkozy, mais il y a ce qui a été dit par Madame Le Pen aussi.
01:10Quand démarre son procès, elle dit j'ai confiance dans la justice, et puis au fur et à mesure que les charges s'accumulent, elle n'a plus confiance dans la justice.
01:19Et quand elle sort du procès, elle dit c'est un déni démocratique, et ses sbires montent sur tous les plateaux pour raconter ça.
01:27Moi je vais vous rappeler quelque chose quand même, monsieur. Moi j'ai été acquitté, j'ai été poursuivi et acquitté.
01:32Le Rassemblement National…
01:33– On va en parler tout à l'heure devant la Cour de justice de la République.
01:36– Le Rassemblement National avait demandé ma démission.
01:39– Et vous aviez tenu vous aussi des propos sur le parquet national financier, on va en parler.
01:43– On y viendra.
01:43– Qui étaient des attaques très claires.
01:45– Mais de façon très précise, et avec un certain nombre de preuves.
01:49Mais laissez-moi terminer là-dessus, Madame Le Pen pousse des cris d'orfraie,
01:54et puis vous vous rendez compte que les parlementaires qui ont été condamnés à ses côtés,
01:58pour certains d'entre eux, n'ont pas interjeté appel, monsieur.
02:01Ce qui signifie qu'ils acceptent la décision, et qu'ils sont donc, aux yeux de la justice de notre pays,
02:05définitivement coupables.
02:07Il faut quand même le rappeler ça.
02:09Alors moi je veux bien, là aussi, alors là, la critique portait sur le fait que la Présidente
02:13avait dit, dans un autre cadre, qu'elle avait souhaité devenir magistrate,
02:20et que sa vocation, elle la tenait, d'un reportage qu'elle avait vu,
02:23et qui était consacré à Madame Eva Jolie.
02:25Mais vous vous rendez compte de la dinguerie, quand même.
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