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  • il y a 3 mois
Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice et avocat, était l’invité de BFMTV de ce dimanche 28 septembre. Il a été interrogé notamment sur les peines planchers. 

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Transcription
00:00Je crois que j'ai été le plus long garde des Sceaux, à l'exception de Jean Foyer et de Robert Badinter,
00:05mais à l'époque c'était un septennat, j'ouvre cette parenthèse, je la referme.
00:10Oui, c'est aussi la politique pénale voulue par le président de la République.
00:13Puis il n'y a pas que ça, il y a la suppression du sursis, ça c'est stupéfiant.
00:18Et ça ce sont des choses, ce sont des promesses de nuit qui ne verront pas le jour.
00:21Les peines minimales pour les agresseurs de policiers, ça aussi ça fait partie des peines qu'il ne mettra pas en place.
00:25Écoutez-moi, les peines planchées, je vais vous dire, elles ne sont constitutionnelles dans ce pays que si le juge a le droit d'y déroger.
00:34Donc c'est du vent.
00:35Donc c'est du vent.
00:36Et ces peines planchées, ces vieilles soupes qu'on nous resserre depuis des lustres,
00:42en réalité elles ont existé dans notre législation et elles n'ont apporté aucune amélioration.
00:50Si vous me dites que la délinquance a baissé pendant que Nicolas Sarkozy était président de la République
00:56et que les peines planchées étaient appliquées,
01:01eh bien moi je vous dis que non, donc ça ne sert à rien.
01:04Et à chaque fois on revient sur ces vieux trucs, on n'a rien inventé de neuf.
01:07Puis je vais vous dire quelque chose.
01:10S'il suffisait de cogner, de cogner encore et de cogner plus fort
01:13pour éradiquer la délinquance, il y a monsieur des siècles que nous le serions.
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