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- La situation budgétaire de la France.
- L'Union européenne.
- L'audiovisuel public.

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Transcription
00:00Quelles sont, selon vous, les causes majeures de la crise budgétaire actuelle ?
00:03La crise budgétaire actuelle est le fruit de dizaines d'années de renoncements
00:09où on a des hommes et des femmes politiques qui sont obsédés par l'accession au pouvoir
00:13et pas par l'exercice du pouvoir.
00:15Or, gouverner la France ne s'improvise pas.
00:18Et donc, ils ont pris des mesures de court-termiste démagogique.
00:22On a privilégié la dépense à l'investissement.
00:24Et aujourd'hui, on est arrivé au bout de cette logique
00:26puisque, je dirais, on s'endette non pas pour investir,
00:30mais pour payer des factures avec des chèques en bois.
00:33Et donc, au bout d'un moment, on arrive au bout du processus
00:35puisque ce n'est pas tant le stock de la dette qui inquiète nos créanciers,
00:40c'est simplement l'évolution.
00:41C'est-à-dire qu'ils voient bien qu'il y a une dégradation continue des comptes publics
00:44et ce qui fait que la prime de risque, c'est le taux d'intérêt.
00:46Le taux d'intérêt augmente et on en voit d'asphyxie
00:49parce qu'aujourd'hui, les intérêts de la dette,
00:52ça va représenter près de 80 milliards d'euros,
00:55soit l'équivalent voire même plus que le budget de l'éducation nationale
01:00et ça ne cesse de grimper, on est dans un cercle vicieux.
01:03En fait, l'argent est là.
01:04L'argent est là.
01:05On est dans une situation paradoxale
01:08où on est champion du monde des prélèvements obligatoires,
01:12impôts, taxes, cotisations sociales,
01:13en tout cas au coude à coude avec le Danemark.
01:16Et en dépit de ces taux records, de ces prélèvements records,
01:18ça ne suffit pas à couvrir les dépenses.
01:22En fait, la France, aujourd'hui, c'est comme si vous gagnez 3 000 euros
01:24et vous dépensez 4 500.
01:26Et ceux qui vous prêtent les 1 500 euros
01:28seront majoritairement en dehors de votre cercle personnel et familial
01:32et peuvent donc vous envoyer l'huissier tous les quatre matins.
01:35Et quand on l'envoie l'huissier, on va taper dans votre épargne.
01:38On va taper dans votre épargne.
01:39Vous avez mis des années à constituer un peu à la mode grecque,
01:42c'est-à-dire on bloque l'épargne pour rassurer les créanciers
01:44puisque l'épargne des Français, 6 000 milliards d'euros hors immobilier,
01:47et ça couvre largement les 3 200 milliards de dettes.
01:50Et le temps que l'État, dans la panique, on va dire, rééquilibre les comptes
01:53et ça amène à bloquer l'épargne,
01:56mais aussi à limiter vos retraits au guichet.
01:58Les Grecs, à l'époque, c'était 60 euros totes par jour.
02:00Ça pourrait être aujourd'hui pour nous 100 euros.
02:03Donc l'argent est là.
02:04On est champion du monde des plans obligatoires de la dépense publique.
02:06Mais sur le terrain, on a des services publics qui se dégradent.
02:09Il y a un vrai effet paradoxal.
02:11Donc on a deux fois moins de magistrats pour 100 000 habitants
02:13que la moyenne européenne.
02:15On a trois à quatre fois moins de procureurs qui lancent les poursuites.
02:19Maintenant, même la santé se dégrade.
02:21On consacre 12 % de notre richesse nationale,
02:24comme les Allemands, à la santé.
02:25Mais on a 30 % de soignants en moins, 30 % d'administratifs en plus.
02:28Donc en résumé, l'argent est mal dépensé.
02:30Il y a trop de gras, pas assez de muscles,
02:32trop d'argent dans les bureaux et pas assez sur le terrain.
02:34Quel est le rôle de l'Union européenne dans ces problèmes ?
02:38Est-ce que l'Union européenne doit-elle assouplir ses règles budgétaires
02:41pour donner plus de marge aux États ?
02:45Vous voyez, on critique beaucoup l'Union européenne à juste titre
02:48puisqu'ils sortent de leur lit de compétences.
02:50La Commission s'occupe de tout et de rien.
02:52En revanche, s'il y a bien un point positif
02:54sur lequel on aurait pu compter de l'Union européenne,
02:57c'est justement d'arrêter notre insouciance
02:59et notre caractère dispendieux,
03:02puisque avant l'Union monétaire, rappelez-vous,
03:04par facilité, plutôt que de monter en gamme,
03:06plutôt que d'investir pour faire des produits de qualité
03:08et d'être ce qu'on appelle en mauvais français « price maker »,
03:11comme on l'est dans le luxe,
03:12comme les Allemands le sont dans les voitures,
03:14eh bien, on est évalué.
03:15Bon, aujourd'hui, on ne peut plus le faire.
03:17Il y a une règle budgétaire commune
03:19et on aurait pu penser que ça nous oblige
03:21à être un peu plus vertueux.
03:23Sauf qu'à partir de 2015,
03:25plutôt que de nous inciter à nous réformer,
03:27à mieux gérer l'argent public,
03:29l'Allemagne a fini par céder
03:30et a accepté de racheter nos déficits
03:33et notre dette souveraine
03:34via la Banque centrale européenne.
03:36Et là, il ne faut pas être docteur en économie
03:38pour savoir que si vous créez plus de monnaies
03:40et qu'il y a de biens et services en circulation,
03:42c'est le prix qui s'adapte.
03:43Et donc, l'Ukraine et la crise énergétique ont bon dos.
03:48Les tensions inflationnistes existaient déjà à partir de 2015.
03:51Et quand il y a de l'inflation,
03:52vous savez, c'est les petits épargnants qui perdent.
03:54Parce que quand il y a de l'inflation,
03:55ce qui est arrivé,
03:56le rendement du livret A est inférieur à l'inflation
03:58et donc vous vous appauvrissez.
03:59Et ceux qui ont un livret A, en général,
04:01ce n'est pas ceux qui ont plus d'argent.
04:02La mauvaise usage de l'argent public
04:04asphyxie le pays à petit feu.
04:06Le pouvoir d'achat désactif,
04:07puisque sur 100 euros versés par l'employeur,
04:11le salarié français, en moyenne,
04:12parce qu'il y a des baisses de charges sur les bas salaires,
04:14mais en moyenne, il y a 47 euros dans la peau-poche
04:16du salarié français
04:18contre une moyenne de 60 euros en Europe
04:19et pour les meilleurs, 70 euros,
04:22notamment la Suisse.
04:23Et pourtant, il y a moins de pauvreté en Suisse
04:25et même, ce qui m'a surpris,
04:26moins d'inégalités sociales
04:27entre les 10 % les plus riches,
04:29moins d'écart,
04:29et 10 % les plus pauvres.
04:31Donc, on asphyxie le pays,
04:34d'abord le pouvoir d'achat des Français,
04:35on asphyxie nos PME,
04:36nos petites et moyennes entreprises,
04:38les moins de 5 000 salariés
04:39qui emploient 70 % des actifs du secteur privé
04:43qui font tourner le pays
04:44et qui ne peuvent pas optimiser comme les grands groupes.
04:46On a autant de grands groupes que les Allemands,
04:48mais on a trois fois moins
04:49de grosses PME exportatrices,
04:51les fameuses entreprises de taille intermédiaire
04:53que les Allemands
04:53et deux fois moins que les Italiens,
04:55d'où le déficit commercial abyssal.
04:57Donc, on asphyxie nos PME
04:58qui constituent le cœur du réacteur économique,
05:00le capitalisme à visage humain, on va dire,
05:02et pas le libéralisme financier.
05:04Et d'un autre côté,
05:06on enlève des moyens
05:07aux agents publics
05:09qui, eux, sont extrêmement utiles sur le terrain,
05:11comme je disais tout à l'heure,
05:12les soignants, des policiers,
05:14on a besoin aussi de se défendre,
05:16des magistrats,
05:18la répression des fraudes,
05:19les douanes, etc.
05:20Donc, vous voyez,
05:22on est vraiment dans cette situation-là
05:24et il faut vraiment faire des réformes de structure
05:27pour aller chercher de l'argent
05:28sans punir les Français,
05:29c'est chercher de l'argent sans punir les Français,
05:31c'est taper dans le gras de la dépense,
05:32c'est supprimer des agences inutiles,
05:34c'est faire un pacte avec les médecins
05:35pour mieux réguler l'offre de ville
05:37et de l'hôpital,
05:39puisque aujourd'hui,
05:40les médecins sont sous-payés à l'acte,
05:4130 euros,
05:42la moyenne européenne est de 40 euros,
05:44ils réclament 50 euros,
05:45sachant qu'un passage d'urgence
05:47coûte à la collectivité
05:48200 à 250 euros.
05:50Donc, faisons un pacte avec les médecins,
05:5240 euros la moyenne européenne
05:53en consultation par exemple,
05:55en contrepartie,
05:56garde à l'entrée des urgences obligatoire,
05:58remplir mon espace santé,
06:00donc partager les données de santé,
06:01parce que le non-partage des données de santé
06:02génère 30% en estime d'ordonnances inutiles,
06:06et puis liberté d'installation encadrée,
06:07c'est-à-dire qu'en début de carrière,
06:08vous ne pouvez pas vous installer
06:09qu'il y a trop de médecins.
06:10Je vous ferai remarquer
06:11qu'il n'y a pas de déserts médicaux
06:12concernant les chercheurs dentistes,
06:14les pharmaciens,
06:15les kinés,
06:15les infirmiers libéraux,
06:16c'est bizarre,
06:16mais on a tout lâché aux médecins.
06:18Vous voyez quelques pistes un peu
06:19pour faire des réformes de structure
06:21et rétablir rapidement
06:23les comptes du pays,
06:24donc donner de l'oxygène au pays,
06:25donner du pouvoir d'achat aux Français,
06:27donner de l'oxygène à nos entreprises
06:29et donner des moyens aux agents sur le terrain.
06:31Concernant le déclin économique
06:33de la France et de l'Europe,
06:35est-ce qu'on peut dire
06:36que la France et l'Europe
06:37sont-elles réellement en déclin économique
06:39face aux grandes puissances mondiales
06:41que sont la Chine,
06:43les États-Unis ?
06:44Oui, tout à fait.
06:45Vous savez, il y a une quinzaine d'années,
06:47on avait le même produit intérieur brut
06:49que l'Union à 28.
06:52Alors maintenant, c'est vrai
06:52qu'il y a la Grande-Bretagne qui est partie,
06:54mais même si on isole ce phénomène,
06:55même en incluant la Grande-Bretagne,
06:57on a totalement décroché.
06:58C'est-à-dire que,
06:59tenez-vous bien,
06:59en l'espace de 15 ans,
07:01le PIB américain a presque doublé,
07:04et y compris le PIB par habitant.
07:06C'est-à-dire qu'ils ont un produit
07:07intérieur brut par habitant,
07:08je n'ai plus exactement les chiffres,
07:09je pense qu'en France,
07:10on est à 35 000 euros,
07:1240 000 euros par habitant,
07:13ils sont à 70 000, 75 000.
07:16C'est énorme le décrochage.
07:17Et le décrochage, évidemment,
07:18par rapport à la Chine
07:19et avec une Union européenne.
07:20Ce que je reprends,
07:21c'est l'Union européenne,
07:22si vous voulez.
07:23C'est non seulement une commission
07:24qui s'occupe de tout et de rien,
07:25et surtout pas d'essentiel,
07:28mais surtout d'avoir
07:29deux injonctions contradictoires.
07:33C'est-à-dire,
07:34d'un côté,
07:35on a le dogme du libre-échange,
07:37on est toujours dans cette naïveté,
07:40on hésite à mettre des droits de douane,
07:42etc.,
07:43on le fait un petit peu
07:44sur les véhicules chinois,
07:44etc.,
07:45mais on est quand même
07:46très naïfs.
07:48Donc,
07:49cette idéologie
07:52percute une idéologie écologiste
07:54au sens idéologique.
07:56Alors moi,
07:56je veux bien
07:56qu'on lave plus vert
07:57que le vert
07:58en Union européenne,
08:00qu'on soit
08:00le premier continent,
08:01le premier espace économique
08:02à concilier capitalisme
08:04et environnement,
08:05et je suis certain
08:06que par l'innovation
08:07et la technologie,
08:08on va concilier capitalisme
08:08et environnement.
08:09Mais on ne peut pas faire
08:10les deux en même temps.
08:11Parce que si on veut
08:12mettre des contraintes fortes
08:14sur un tissu productif
08:15pour mieux respecter
08:15l'environnement
08:16et faire beaucoup mieux
08:17que nos concurrents,
08:18il faut se protéger
08:19avec des barrières douanières,
08:22tarifaires et non tarifaires,
08:23qui vont diminuer
08:24à mesure que nos concurrents
08:26vont s'aligner
08:27sur nos normes.
08:28Mais aujourd'hui,
08:29ce n'est pas le cas.
08:29Il n'y a aucune incitation
08:30pour la Chine et les États-Unis
08:31à s'aligner sur nos normes
08:32puisque les barrières tarifaires
08:35et non tarifaires
08:36ne sont pas assez dissuasies.
08:37Quel secteur devrait être
08:39prioritaire
08:40pour relancer
08:40la compétitivité
08:41et l'emploi ?
08:42Alors,
08:44de manière générale,
08:45il faut lâcher
08:46la brique sur le coup
08:47de nos chevaux de course,
08:48les PME,
08:48les moins de 5 000 salariés.
08:49Comment ?
08:50En alignant les prélèvements
08:51obligatoires
08:52sur la moyenne européenne,
08:53en alignant aussi
08:54les normes
08:55qui sont plus contraignantes
08:56en France souvent.
08:57Il n'y a pas que dans l'agriculture
08:58que sur les normes européennes.
08:59Donc, dès qu'il y a une norme
09:00qui est plus contraignante
09:01en France,
09:02on l'aligne sur la norme européenne,
09:04y compris le Code du travail.
09:05Aujourd'hui,
09:05le Code du travail est tellement complexe
09:08que même les meilleurs experts comptables
09:10n'y comprennent plus grand-chose
09:11et souvent,
09:11des chefs d'entreprise se disent
09:13« je fais appel
09:13à un cabinet très réputé,
09:15je suis tranquille,
09:16il y a un contrôleur SAF,
09:17il y a des erreurs. »
09:18Il y a deux tiers
09:18des fiches de paye
09:19qui comportent une erreur
09:20au cours des 12 derniers mois.
09:22Et donc,
09:23il faut là aussi
09:23faire une espèce de bing-bang,
09:25un choc de radicalité,
09:27mais ça ne veut pas dire d'extrémisme,
09:27c'est revenir à la racine des choses.
09:29Qu'est-ce qui relève de l'État,
09:30des entreprises,
09:31des collectivités ?
09:31Et là,
09:32le Code du travail,
09:33on l'aligne sur le droit du travail européen,
09:35donc vous voyez,
09:35c'est un petit document,
09:37et on laisse les entreprises
09:39et les branches
09:39adaptées au regard des contraintes
09:42des secteurs d'activité.
09:43C'est ce qui se passe
09:44dans les pays les plus dynamiques,
09:45y compris en Europe.
09:46Le droit du travail suisse fédéral,
09:48il est très, très, très fin.
09:50Et pareil pour le droit du travail européen,
09:51vous savez,
09:52c'est des bornes
09:52pour éviter des excès,
09:53donc pas plus de 48 heures
09:54de travail par semaine,
09:56une journée de congé minimum par semaine,
09:59minimum 4 semaines
10:00de congé annuel, etc.
10:01Et vous laissez le terrain commandé,
10:03et le dialogue social,
10:04vous savez,
10:04se passe très bien aujourd'hui,
10:06parce que depuis la loi El Commery de 2016,
10:08les accords de branches et d'entreprises,
10:10je dirais,
10:10sont prioritaires sur les accords nationaux.
10:12Donc,
10:12c'est le terrain qui commande,
10:13et la CGT signe 80% des accords.
10:14Donc,
10:15il faut aller vraiment dans cette logique-là,
10:17je dirais,
10:18lâcher l'abri sur le coup
10:19de nos PME,
10:21faire un gros effort de recherche,
10:23puisqu'on dépense 2,2 points de PIB
10:25pour la recherche,
10:27alors que les pays les plus dynamiques
10:29sur le temps long,
10:31on pense à l'Allemagne,
10:32on pense à la Corée du Sud,
10:34on pense aux États-Unis,
10:35c'est des pays qui consacrent
10:36au moins 3,5 points de PIB
10:37à la recherche,
10:38voilà,
10:38tout compris.
10:39Alors,
10:39c'est vrai que nous,
10:40c'est surtout la recherche privée
10:41qui manque un peu de dynamisme,
10:43mais bon,
10:43dans ces cas,
10:43ce n'est pas grave,
10:44on augmente la recherche publique,
10:47et là,
10:48concrètement,
10:49ce qu'il faut faire,
10:49et ça rejoint une impérieuse nécessité,
10:51c'est un effort de défense,
10:52parce qu'aujourd'hui,
10:54l'industrie de défense
10:55est extrêmement performante en France,
10:57elle est non délocalisée,
10:59et quand vous mettez 100 euros
11:00dans l'industrie de défense,
11:03il n'y a presque pas de fuite
11:03à l'étranger,
11:04en fait,
11:04parce que c'est une industrie
11:05qui est performante,
11:06qui n'est pas délocalisée,
11:08qui exporte,
11:09et donc l'effet keynésien
11:10joue à plein,
11:11et on estime que quand vous dépensez
11:121 euro dans la défense,
11:13ça rapporte un court-moyen-long terme
11:15suivant tous les économistes concernés,
11:17entre 1,3 et 1,9 euros.
11:20Donc,
11:20il ne faut pas opposer,
11:21si vous voulez,
11:21les dépenses militaires nécessaires
11:23pour défendre
11:25ce qu'on a de plus précieux,
11:26c'est notre liberté,
11:27il ne faut pas opposer ça
11:28à l'école et l'hôpital,
11:30c'est-à-dire qu'en investissant,
11:31parce qu'on a une industrie de défense,
11:32on n'est pas un pays
11:33qui n'a pas d'industrie de défense,
11:34mais grâce à cette industrie
11:35de défense performante
11:36et non délocalisée,
11:38non seulement on fait
11:39un effort de défense
11:40pour préparer le pire
11:41en espérant le meilleur,
11:43mais en plus,
11:44ça finance l'hôpital et l'école.
11:45Ça, on ne le dit pas aux Français.
11:46Il n'y a pas un dilemme,
11:48si vous voulez,
11:48fondamental entre l'investissement
11:50de défense
11:51et les services publics
11:52civils de base.
11:54C'est l'un nourrit l'autre.
11:55Effort de défense
11:56finance l'hôpital et l'école.
11:57Donc, voilà un petit peu
11:58les deux axes
11:59pour redynamiser le pays.
12:00Donc, on lâche l'abri
12:01sur le coup des PME,
12:01on fait un gros effort de défense,
12:03surtout que la défense
12:04concentre l'essentiel
12:06de la recherche.
12:08En France,
12:10si vous voulez,
12:10les entreprises de défense
12:11ne représentent que 3%,
12:13je crois,
12:14à des entreprises françaises,
12:16mais elles représentent
12:17presque un quart,
12:20un minimum un cinquième
12:21des chercheurs
12:22et de l'effort de recherche.
12:24C'est colossal, en fait.
12:25C'est colossal.
12:26Et en plus,
12:27ça érique le civil
12:28puisque 90%
12:29des entreprises de défense
12:30sont duales,
12:31comme Dassault.
12:32Ils font à la fois
12:32des avions civils
12:33et des avions militaires.
12:35Ils font les deux, en fait.
12:35Thalès fait les deux,
12:38Dassault,
12:39on l'a dit,
12:40ils font les deux.
12:41Donc, la plupart,
12:41ce qui fait que là,
12:42c'est là qu'il y a vraiment
12:43un effet levier à jouer.
12:45Vous parlez de la défense.
12:47J'imagine que l'intelligence artificielle
12:50et la robotisation
12:51ont leur rôle à jouer.
12:54En quoi peut-elle être
12:56un secteur d'innovation
12:58et d'investissement,
12:59y compris dans la défense
13:00ou en dehors de la défense ?
13:02Oui.
13:03Là, l'intelligence artificielle,
13:04c'est transverse.
13:04Donc, merci Jean-Pierre
13:05de poser cette question.
13:06Elle est fondamentale.
13:08Elle est fondamentale.
13:09Et là,
13:09il y a un autre combat à mener.
13:11Donc, on a dit
13:11pour redresser le pays,
13:12il faut lasser à l'abri
13:13sur le coût
13:13de nos entreprises.
13:15Ce qui nécessite
13:16une réforme de l'État,
13:17mais il y a,
13:18au-delà de la réforme
13:19de l'État au sens large,
13:20État, collectivité,
13:21sécurité sociale,
13:22il y a un autre combat
13:23impériu à mener
13:24pour redresser la France
13:25et pour éviter
13:26d'être vassalisé,
13:27c'est la maîtrise
13:27de nos données.
13:29C'est un combat
13:30encore plus important
13:31pour la souveraineté
13:32de notre pays,
13:33notre indépendance,
13:34que ce qu'avait fait
13:34le général de Gaulle
13:35à l'époque
13:35avec le nucléaire,
13:37civil et militaire
13:37à l'industrie de défense.
13:38C'est encore plus important
13:40parce que la donnée,
13:41si vous voulez,
13:41ça irrigue toute la vie
13:42de la nation.
13:43C'est nos données personnelles,
13:44c'est les données
13:45des entreprises sensibles
13:46avec des marchés,
13:46les brevets, etc.,
13:47les données sensibles
13:48de l'État.
13:49Et donc,
13:50si on ne reprend pas la main,
13:51si on ne remet pas la main
13:52sur nos données
13:53qui constituent
13:54le carburant
13:55de l'intelligence artificielle,
13:56l'intelligence artificielle
13:57va générer
13:58des gains de productivité
14:00énormes dans le public
14:02et dans le privé.
14:04Et si on ne reprend pas la main
14:04sur le carburant
14:05de l'intelligence artificielle,
14:06donc la donnée,
14:07tous les gains de productivité
14:09en grande partie
14:10vont partir,
14:11vont fuiter
14:12sous forme de licences
14:14et de factures au GAFAM.
14:16Et donc,
14:16pour ça,
14:17il faut que l'État,
14:18ce qu'il a commencé à faire,
14:19protège les données sensibles,
14:21dit en gros
14:22les données sensibles,
14:23donc les données
14:23des entreprises
14:24hébergées par Bercy,
14:26les données du ministère
14:26à l'intérieur,
14:27évidemment la défense,
14:28tout ça est soit
14:29hébergé de ce qu'on appelle
14:30on-premise,
14:31en propre,
14:32par les administrations
14:33parce que l'essentiel
14:33des données sont encore
14:34heureusement hébergées
14:36par les administrations
14:36avec des salles serveurs
14:37publics,
14:39ou si on doit faire appel
14:40à un prestataire extérieur
14:41privé,
14:42puisqu'aujourd'hui
14:43avec l'IA,
14:44c'est vrai qu'il faut
14:45mettre les données
14:46avec ce qu'on appelle
14:48des cloudeurs,
14:49donc des entreprises
14:50qui hébergent les données,
14:51qui ont des logiciels
14:52qui permettent
14:52à l'intelligence artificielle
14:53de travailler.
14:54C'est l'innovation
14:55qui est tirée par le privé.
14:56Dans ces cas-là,
14:57il faut attester
14:58que cette entreprise-là
14:59est étanche
15:00vis-à-vis de ce qu'on appelle
15:01l'extrateriorité du droit,
15:03notamment américain,
15:04parce qu'il faut savoir
15:05aujourd'hui qu'avec
15:05le Cloud Act,
15:08avec le FISA,
15:09avec l'Executive Order
15:1112333,
15:12un certain nombre
15:13de textes,
15:14les États-Unis,
15:15même si vos données
15:16sont hébergées en France,
15:17à partir du moment
15:17où ils sont hébergés
15:18par une entreprise américaine,
15:20notamment Google,
15:21Amazon,
15:22Microsoft,
15:23qui concentrent
15:2470% du marché,
15:25eh bien,
15:26les Américains
15:26peuvent aller se régaler
15:28et récupérer nos données,
15:30et notamment les données
15:31de santé,
15:31où il y a des gisements
15:32énormes en termes
15:33de santé publique
15:33et de business,
15:34puisque avec les données,
15:35vous pouvez faire
15:36de la prévention.
15:37Vous savez,
15:38un radiologue,
15:39il a en tête peut-être
15:40un bon radiologue
15:41qui a un peu blanchi
15:42sous le harnais,
15:43il a peut-être
15:43quelques centaines
15:45de clichés en tête.
15:47Vous faites un diagnostic
15:49sur le cancer du sein,
15:50le radiologue va vérifier
15:51son diagnostic
15:52en comparant sa radio
15:53avec des milliers,
15:54des milliers,
15:55des milliers de radios
15:56moissonnés
15:58par l'intelligence artificielle,
15:59et ça va permettre
16:00de fiabiliser son diagnostic
16:01et peut-être de repérer
16:02beaucoup plus tôt
16:03un risque de cancer.
16:05Et donc,
16:06vous voyez ce que je veux dire,
16:06c'est énorme en fait.
16:08C'est un exemple,
16:09mais dans la santé,
16:10et nous en plus,
16:11on a des données de santé
16:11en France assez exceptionnelles
16:14puisque c'est public,
16:15donc elles sont gérées,
16:16elles sont classées
16:17de la même façon
16:17depuis des décennies.
16:19Donc,
16:19on peut faire des études
16:19sur des décennies,
16:21des études d'évolution
16:22épidémiologique clinique,
16:24alors que dans les autres pays,
16:26elles sont balkanisées
16:27entre les différents assureurs privés.
16:28Donc,
16:29s'il y a que
16:29les puissances étrangères,
16:31notamment les hamacains,
16:32lorgnent sur nos données de santé.
16:34Et aujourd'hui,
16:34on voit la grosse polémique
16:35puisque
16:35on a voulu créer
16:40une plateforme
16:40de données de santé
16:41qui est d'ailleurs,
16:42c'est un peu prémoniteur peut-être,
16:44ça s'appelle,
16:45le nom commun est anglais,
16:47c'est Health Data Hub,
16:48c'est une plateforme
16:48où on copie les données
16:50de la sécurité sociale
16:50sur une plateforme
16:52et ensuite,
16:53on met ça à disposition
16:53des chercheurs.
16:54OK,
16:55dans l'esprit,
16:56ça va bien,
16:56ça a été décidé en 2019,
16:58sauf qu'ils ont,
17:00par un souci pour aller vite
17:02parce qu'il y a un marché
17:02Microsoft,
17:03ils n'ont pas besoin
17:04de faire un appel d'offres du coup,
17:06ils ont hébergé ça
17:07chez Microsoft Azure.
17:09Donc,
17:09ils ont donné notre trésor,
17:10un de nos trésors nationaux
17:11entre les mains
17:12des GAFAM
17:13qui vont ensuite se régaler
17:14pour pouvoir utiliser
17:15ces données
17:16et faire des logiciels
17:17de prévention
17:18qui vont vendre aux médecins,
17:19aux hôpitaux.
17:20voilà.
17:21Donc,
17:22voilà,
17:22l'IA,
17:24vous avez raison
17:24et là,
17:25il faut qu'on,
17:26pour reprendre la main
17:26sur l'IA,
17:27il faut d'abord reprendre
17:27la main sur nos données.
17:29Donc,
17:29il faut lâcher la brite
17:31sur le coup de nos PME,
17:32c'est une affaire
17:33essentiellement franco-française,
17:35faire un gros effort
17:36de recherche,
17:37ce qui passe par un effort
17:37de défense,
17:38là,
17:38c'est franco-français aussi.
17:40Il faut défendre nos intérêts
17:41auprès de l'Union européenne,
17:42c'est-à-dire,
17:42les marchés publics,
17:43quand il s'agit
17:44des données sensibles,
17:45il n'y a pas à discuter.
17:50de la Commission européenne
17:50les données,
17:51donc on dit non,
17:51non, non,
17:52les données françaises
17:53dites sensibles
17:53qui sont définies
17:54dans une loi,
17:55la loi SRED,
17:56j'ai plus l'acronyme,
17:57la définition de l'acronyme
17:58en tête de 2024,
17:59il y a une définition
18:00des données sensibles
18:01et donc ça,
18:02c'est hors de question,
18:03c'est soit hébergé
18:03par l'administration
18:04ou soit par un acteur
18:05privé français
18:06qui est qualifié
18:07Secnum Cloud
18:07par l'ANSI,
18:08l'ANSI,
18:08c'est l'Agence nationale
18:09pour la sécurité
18:10du système d'information
18:10et qui a défini
18:12cette qualification
18:13qui atteste
18:14que vous êtes sérieux
18:16en termes de cybersécurité
18:16mais surtout
18:17que vous êtes étanche
18:20vis-à-vis des velléités
18:21de récupération
18:21des données
18:22par entre autres
18:23les Américains.
18:25Non, non,
18:25là-dessus,
18:26il n'y a rien d'autre,
18:27c'est à nous de jouer
18:29si vous voulez
18:30parce que l'Union européenne,
18:31d'accord,
18:31c'est une contrainte
18:32mais si la zone euro
18:34était le problème majeur,
18:36tous les pays
18:37de la zone euro
18:37seraient dans la même
18:38situation que nous
18:39sauf que nous,
18:39on est totalement
18:40au fond de la classe,
18:41il y a des pays
18:41de la zone euro
18:42qui ont les mêmes
18:42contraintes que nous
18:42qui s'en sortent
18:43beaucoup,
18:44beaucoup mieux
18:44au fond de la classe
18:45en termes de déficit public,
18:47de déficit commercial,
18:48de performance
18:48des services publics,
18:49etc.
18:50Alors,
18:50quel rôle spécifique
18:51devrait jouer
18:52l'audiovisuel public
18:54à l'ère des plateformes
18:55numériques
18:55et des réseaux sociaux ?
18:56Oui,
18:57alors,
18:57pour moi,
18:58c'est du qualitatif,
19:00c'est-à-dire que
19:00l'audiovisuel public,
19:01de manière générale,
19:02notre philosophie
19:02est un éminement pragmatique
19:03chez Nouvelle-Essant Français,
19:04c'est le public doit faire
19:06ce que le privé
19:07ne sait pas faire,
19:08ne peut pas faire
19:09et ne doit pas faire.
19:11Donc, grosso modo,
19:12qu'est-ce que fait le privé ?
19:12Il fait du divertissement,
19:14là, ils sont bons,
19:15rien à dire,
19:15c'est leur cœur de métier,
19:16notamment les entreprises
19:18de médias américaines.
19:20Ce que doit faire le public,
19:21c'est de faire
19:21ce qui ne va pas forcément
19:23générer énormément
19:24d'audimat,
19:25on va dire,
19:26donc de faire
19:27du qualitatif,
19:27du culturel.
19:29Et là,
19:29aujourd'hui,
19:30hélas,
19:30on n'en a pas
19:31pour notre argent.
19:31L'audiovisuel public,
19:32c'est plus de 4 milliards d'euros.
19:33Bon,
19:33tout n'est pas acheté,
19:34mais pour moi,
19:35France Télévisions,
19:36c'est 2,5 milliards.
19:37Déjà,
19:37pour moi,
19:38on propose
19:38de privatiser France Télévisions.
19:42sur le divertissement
19:44par rapport au privé.
19:46Et sur le reste,
19:48quand on fait des émissions
19:49de fond,
19:50c'est biaisé idéologiquement,
19:51totalement biaisé idéologiquement.
19:52On en a encore vu
19:53avec la fuite
19:54concernant les deux journalistes
19:56de France 2,
19:57je crois,
19:58concernant Rachid Dadati.
20:01Donc, voilà,
20:02ce qui fait qu'on privatise,
20:04ça ramène 2,5 milliards
20:06dans la poche
20:06des Français tous les ans.
20:09On conserve quoi ?
20:10On conserve France 3 régional,
20:12parce que, bon,
20:13voilà,
20:13là,
20:13on apporte un service,
20:14alors c'est vrai qu'il y a
20:15BFM maintenant régional,
20:16mais on apporte un service
20:17supplémentaire,
20:18une télévision locale,
20:19bon,
20:19OK.
20:20Qu'est-ce qu'on garde ?
20:21On garde LCP,
20:23la chaîne parlementaire,
20:25Public Sénat,
20:26donc,
20:27parce que là,
20:27c'est quand même,
20:28je ne sais pas si vous regardez,
20:29mais c'est quand même
20:29des émissions de grande qualité
20:30et qui sont relativement
20:31objectives.
20:32Il y a vraiment un travail
20:32de fond qui est fait
20:33comme on connaissait
20:34les années 70, 80,
20:36des belles émissions
20:36thématiques.
20:38Arte également,
20:38qui est plutôt
20:39de très bonne qualité
20:40et relativement objectif.
20:42Voilà,
20:42on garde quoi ?
20:43On garde l'audiovisuel
20:44international,
20:45ce qu'il faudrait fusionner
20:46dans une BBC à la française,
20:47c'est-à-dire TV5 Montes,
20:50France 24,
20:50RFI.
20:52Et puis,
20:53la radio,
20:53bon,
20:54ce n'est pas ce qui coûte
20:54le plus cher,
20:55je crois,
20:55Radio France,
20:56alors c'est vrai,
20:57il y a du ménage à faire,
20:58mais bon,
20:58je crois que c'est 500 millions
20:59en total,
21:00c'est quand même une petite somme,
21:01je crois,
21:02je ne suis pas certain,
21:02mais toujours est-il,
21:03il y a peut-être
21:03un peu de ménage à faire,
21:04mais ce n'est pas là
21:09gardons France 3 Régional
21:10et puis gardons
21:11ce qui est qualitatif,
21:13l'audiovisuel extérieur,
21:15LCP,
21:15Public CA
21:16et ARTE.
21:18Comment on pourrait garantir
21:20l'indépendance éditoriale
21:22du service public,
21:24de l'audiovisuel public
21:25face aux pressions politiques
21:27et économiques ?
21:28Alors,
21:28c'est une bonne question,
21:30je pense qu'il faut s'assurer
21:31des nominations,
21:34alors je sais qu'il y a
21:35l'avis du Parlement,
21:36je crois,
21:36je ne suis pas certain,
21:37qui est demandé
21:38quand on va nommer
21:39le patron ou la patronne
21:40de France Télévisions,
21:42mais vous savez,
21:42c'est un serpent de mer
21:43cette histoire,
21:43parce que moi,
21:45ce qui me rassure
21:46à côté de ça,
21:46c'est que contrairement
21:47à avant l'ère d'Internet
21:49où effectivement,
21:50c'était un enjeu fondamental
21:51puisqu'il n'y avait pas
21:52d'autres sources d'informations
21:53et le journal de 20 heures,
21:53c'était un petit peu la messe,
21:55on écoutait ça,
21:56on buvait tout ce qui était dit
21:57aujourd'hui,
21:58les Français ont pris du recul,
22:00c'est plutôt presque l'inverse,
22:01c'est-à-dire ce qui est dit
22:02sur l'audiovisuel public,
22:03qu'on s'en méfie par défaut,
22:04mais on va vérifier
22:05les sources sur Internet.
22:07Et aujourd'hui,
22:07il y a une telle profusion,
22:09il y a une telle concurrence
22:10sur Internet
22:11et les gens se renseignent
22:12éminemment sur la toile,
22:14pour le meilleur et pour le pire,
22:15mais au moins,
22:15on fait le tri.
22:16Et donc,
22:17je ne suis pas très inquiet,
22:18en fait,
22:18parce que,
22:19certes,
22:19c'est un enjeu,
22:20mais ce n'est pas aussi important
22:21qu'avant l'ère d'Internet
22:22et des réseaux sociaux.
22:23Et concernant les pressions économiques ?
22:27C'est-à-dire ?
22:28C'est-à-dire,
22:30finalement,
22:30la concurrence d'autres...
22:33Ah oui,
22:34oui.
22:35Écoutez,
22:36oui,
22:37c'est vrai qu'on dit toujours
22:38qu'il y a 4,
22:385 grands propriétaires
22:41de journaux,
22:41etc.
22:42Oui,
22:42c'est un sujet
22:44sur lequel il faut travailler,
22:45mais il y a une telle profusion
22:46maintenant,
22:47ça ne coûte pas si cher que ça
22:48d'avoir sa chaîne YouTube,
22:49de se lancer,
22:50ce qu'on va essayer de faire,
22:51d'ailleurs,
22:51nous,
22:52grâce à...
22:53grâce à vous,
22:54Jean-Pierre,
22:54donc voilà,
22:56je suis moins inquiet.
22:57Alors après,
22:58il y a des idées
22:58qui sont intéressantes,
23:00c'est-à-dire que
23:01plutôt que de payer
23:02la redevance
23:03comme on le fait encore
23:04aujourd'hui,
23:05même si ça a été
23:06en partie supprimé,
23:08mais bon,
23:08c'est toujours pareil,
23:09c'est une affailloterie,
23:10on paye d'un autre côté,
23:11les deux visuels publics
23:12existent toujours,
23:13mais simplement
23:13de dire aux Français,
23:15vous avez une somme
23:15à attribuer
23:17et donc c'est l'inverse,
23:19si vous voulez,
23:19il y a une somme à attribuer,
23:20chaque Français
23:20a une somme à attribuer
23:21et vous l'allez
23:23de médias qui vous plaît,
23:25qui respecte les règles
23:26évidemment
23:26et quelques lois,
23:29les seules personnes
23:30qui sont légitimes
23:31pour encadrer
23:32la liberté d'expression
23:33en démocratie,
23:34ce sont les juges judiciaires,
23:35c'est tout,
23:35donc tout ce qui compte
23:36ne pas sur la loi
23:37en matière de racisme,
23:39d'apologie,
23:40du terrorisme,
23:40etc.,
23:41on a droit de citer,
23:42c'est qu'à le dire,
23:43droit de citer,
23:44et pourquoi pas
23:45le citoyen français
23:46vous dit,
23:46vous avez,
23:47je ne sais pas,
23:47moi je ne sais pas
23:47quel était le montant de...
23:50Vous avez 200 euros
23:51à distribuer,
23:52voilà,
23:52chaque année,
23:52vous devez flécher
23:53une partie de flécher
23:55une espèce
23:57de dotation initiale
23:58vers le média
23:59qui vous semble
24:00le plus adapté
24:02et à promouvoir,
24:03et là,
24:03vous voyez,
24:03là ça changerait
24:04sans doute la donne.
24:05Le financement
24:06de l'audiovisuel public
24:08par la redevance,
24:10le budget de l'État,
24:11influence-t-il finalement
24:13sa qualité
24:13et son autonomie ?
24:15C'est contrôlé
24:16par le Parlement
24:16de toute façon,
24:17donc après,
24:19ce n'est pas trop
24:20le financement
24:20à mon avis.
24:21d'ailleurs,
24:22régulièrement,
24:23Élise Lucet,
24:24vous savez,
24:24l'émission
24:25Cache Investigation,
24:25j'aimerais bien
24:26qu'il fasse aussi
24:26un cache investigation
24:27sur la gestion
24:28de France Télévisions
24:28dont la qualité
24:30est dénoncée régulièrement,
24:32la mauvaise qualité
24:32de gestion
24:33est dénoncée régulièrement
24:33par la Cour des comptes.
24:35Vous voyez,
24:35donc ça,
24:35en revanche,
24:36c'est un vrai sujet,
24:36c'est-à-dire que
24:37produire des émissions
24:39sur France Télévisions,
24:40ça coûte beaucoup plus cher
24:40que dans les chaînes privées.
24:42Donc là,
24:42il y a un vrai souci
24:43d'efficience
24:43et de meilleure gestion
24:45de l'argent public.
24:46Je ne parle même pas
24:46du temps de travail,
24:47etc.,
24:48des salariés
24:49ou des agents,
24:50bon,
24:51ils ont plutôt
24:51un statut privé,
24:52mais peu importe,
24:52ils sont payés
24:53par la puissance publique.
24:54Donc là,
24:54il y a un effort à faire.
24:56Après,
24:56non,
24:56c'est plutôt les gens
24:58que vous allez nommer,
25:00je pense,
25:00il faut essayer
25:01de garantir
25:03l'indépendance
25:04et donc peut-être
25:05de laisser la nomination,
25:06non pas simplement
25:07un avis du Parlement,
25:08mais que le Parlement
25:09ait totalement la main
25:10sur la désignation
25:12du patron,
25:14de la patronne
25:14de France Télévisions
25:16et pourquoi pas
25:17que ce soit
25:18peut-être même collégial,
25:19pourquoi pas,
25:20que ce soit
25:20comme un conseil d'administration,
25:21vous savez,
25:22il y a un conseil d'administration,
25:23bon,
25:24certes,
25:24il y a un président
25:24et une présidente,
25:25mais peut-être
25:27qu'il n'y ait pas forcément
25:28que ce soit
25:28une présidence tournante,
25:29c'est-à-dire que vous avez
25:30une équipe
25:31qui est désignée
25:32à la tête
25:33de France Télévisions
25:34uniquement par le Parlement,
25:35ce n'est pas un avis,
25:36c'est le Parlement
25:36qui a la main
25:36et ensuite,
25:38tous les ans,
25:39ça tourne peut-être,
25:40le président tourne
25:41tous les ans
25:42parmi ces personnes
25:42qui ont été désignées
25:43pour X années.
25:45Eh bien,
25:46Patrice Huiband,
25:47je vous remercie
25:47et on se retrouve
25:49très bientôt
25:50pour d'autres questions.
25:52Tout à fait,
25:53donc on va essayer
25:54de faire un point d'actualité
25:55de façon assez régulière
25:57de manière à pouvoir
25:59vous donner,
26:00vous livrer
26:00les différentes propositions
26:02une fois de plus
26:02au regard des sujets
26:04du moment.
26:05Merci beaucoup,
26:05merci Jean-Pierre,
26:06merci à tous et à toutes
26:07et donc à bientôt.
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