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  • il y a 4 jours

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00:00Bonjour monsieur le maire. Bonjour. Vous avez été élu pour la première fois en 2020.
00:06On peut dire que ça a été un mandat un peu chaotique au vu du contexte international politique.
00:11Oui tout à fait. On a dû très rapidement assumer nos responsabilités d'élu.
00:15Premier mandat de maire en 2020, comme vous l'avez dit, avec la Covid.
00:20Donc il nous a obligés à mettre en place des dispositifs dans les écoles, sur le marché, dans les commerces,
00:26d'être en coordination avec les acteurs de santé. Donc très rapidement dans le bain.
00:31Crise sanitaire, crise internationale avec la guerre en Ukraine, crise politique aussi.
00:36C'est aussi le premier mandat depuis les grandes réformes territoriales au niveau des régions,
00:40au niveau des intercommunalités aussi, qui vous ont enlevé certaines compétences.
00:45Comment on gère dans ces cas-là une commune quand on a une strade de plus finalement ?
00:51Écoutez oui, des plus grands territoires en tout cas, au niveau de la région, au niveau de l'agglomération,
00:55c'est beaucoup plus difficile d'avoir une relation de proximité avec une agglomération à 47 communes
01:00qu'avec 13 communes. Donc il faut faire avec. On apprend à se connaître progressivement,
01:05mais ça met du temps. Et du coup, ça perd un petit peu en efficacité, en tout cas au début.
01:10Je pense que maintenant les choses sont à peu près calées, mais ça ne nous ajoute pas à des compétences
01:14et des pouvoirs. En tout cas, on a toujours autant de responsabilités,
01:18mais avec un petit peu moins de pouvoirs et de compétences.
01:20Toujours autant de responsabilités avec moins de budget aussi, on le sait.
01:24Le budget 2026, il préoccupe nos maires. On a la DGF, la dotation globale de fonctionnement
01:30qui est prévue à la baisse. Comment on continue à gérer une commune dans ce contexte
01:34en sachant que les charges en parallèle, elles augmentent ?
01:36Oui, c'est ça. C'est très compliqué d'avoir des perspectives parce que le contexte politique
01:41ne nous permet pas d'en avoir. Le contexte budgétaire également rend un peu frileux les collectivités.
01:47C'est gênant parce que c'est un grand investisseur. Chaque collectivité investit pour ses routes,
01:53pour ses écoles et pour le coup, avec des revenus qui stagnent ou qui baissent,
02:00des recettes qui sont à la baisse et puis des dépenses qui augmentent elles
02:05parce que le coût de la vie augmente pour tout le monde, pour les particuliers,
02:08mais aussi pour les collectivités. C'est difficile de se projeter, c'est difficile de faire
02:12de grands investissements ou en tout cas, si on en fait, c'est au détriment du fonctionnement
02:17et d'autres petits investissements qu'on devrait faire, d'autres petits projets
02:20qui sont nécessaires pour la commune et qui sont en attente. On est obligé de patienter.
02:26Et on imagine que ces dotations de l'État, elles sont d'autant plus essentielles
02:29dans nos communes rurales. On n'a pas autant de ressources économiques
02:32que des agglos, des grandes villes ?
02:36Oui, effectivement. C'est ce qui gêne un petit peu parce qu'aujourd'hui,
02:40avec le peu de perspectives qu'on a, le peu de budget, ce qui est à craindre,
02:45c'est qu'à un moment donné, on ne fasse plus que du fonctionnement.
02:47Si on a un gros projet dans le mandat, ce sera à peu près tout ce qu'on fera,
02:50ce qui est beaucoup moins intéressant pour les élus parce que ce qui est intéressant
02:54en tant qu'élus, c'est pouvoir rénover, transformer.
02:57Et effectivement, là, on est plus dans le fonctionnement général, les dépenses du quotidien.
03:01Merci beaucoup, M. le maire. On va continuer, évidemment, de faire le point
03:04toute la matinée depuis Benoît Matour sur les problématiques
03:07qui préoccupent nos communes rurales en direct.
03:10On va aller ensuite au pôle santé pour voir comment ça se passe de ce côté-là.
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