Une journée de mobilisation est prévue le 18 septembre à l'appel des syndicats. Selon une source policière à BFMTV, elle devrait être plus suivie et "moins politisée à gauche".
00:00Bonsoir. Oui, effectivement, c'est le cas. C'était la première fois. Bon, ça n'a pas duré longtemps parce que, malheureusement, après ce qui s'est passé à Marseille, ça m'a déplu, donc j'ai dû rentrer chez moi.
00:10Mais effectivement, c'était la première fois, donc j'ai manifesté pour avoir... Enfin, surtout pour faire entendre un peu ma voix, c'est-à-dire que moi, j'en ai un peu marre de ne pas vivre de mon travail correctement.
00:19C'est tout ce qu'on demande, en fait. C'est juste de vivre de notre travail. Et moi, ce que je m'aperçois, c'est que je paye de plus en plus de choses.
00:24Et en fait, les gens qui sont au-dessus de moi, donc les personnes politiques, ne comprennent pas que je suis toujours en difficulté.
00:35C'est-à-dire que moi, je suis comme le disait Charles Conseil, le petit Nicolas. Je paye tout le temps, tout le temps, tout le temps. Je ne me plains jamais.
00:42Alors, j'ai fait mes heures. Je commence à 5h du matin. Je finis à 16h, 17h. Et donc, on ne m'entend pas.
00:49Et donc, c'est ce qui m'angoisse un peu parce que je me dis où je vais aller parce que moi, je n'arrive plus. Le 10 du mois, je suis déjà dans le rouge.
00:55Et en fait, avant, j'arrivais à m'en sortir. Et en fait, je ne demande pas grand-chose. Juste de vivre de mon travail correctement.
01:01C'est-à-dire que je ne vois pas la différence. J'aimerais savoir où va une telle différence entre mon salaire brut et mon net.
01:08Les hôpitaux ne fonctionnent pas. L'école de mes enfants à Marseille, j'ai été obligé de les mettre en privé.
01:13La police ne fonctionne pas. Les hôpitaux, nous ne parlons même pas. Je suis allé aux urgences avec ma fille. J'ai attendu 3h.
01:20Donc, c'est quand même incroyable. Donc, je me demande en fait où va mon argent.
01:24Et donc, voilà, c'était la première fois de ma vie. Je vous ai dit, moi, j'ai commencé le travail à 18 ans. J'en ai 42.
01:31J'ai manifesté pour la première fois hier. Et bon, ça n'a pas duré très longtemps parce que j'ai vu ce qui se passe.
01:36Et après, c'est vrai qu'avec les casseurs, tout ça, on n'a pas eu une bonne image, on va dire.
01:40Ça, ce n'est pas quelque chose que vous cautionnez.
01:42Je pense qu'à un fois, on ne va pas nous écouter. Mais bon, c'est comme ça.
01:45Vous le disiez, donc, première fois que vous manifestez en 20 ans de carrière. Ça veut dire que pendant le mouvement des Gilets jaunes, où justement, cette question des fins de mois difficiles était clairement la question autour de ce mouvement.
01:58Là, vous ne manifestiez pas. C'est maintenant que vous ressentez ce besoin de le faire savoir.
02:03Alors franchement, je le regrette maintenant parce que ces gens, ils ont été courageux, c'est vrai. Mais moi, maintenant, je ne peux pas perdre énormément de jours de travail.
02:11Là, aujourd'hui, j'ai perdu un jour. Bon, ça va encore. Mais c'est vrai qu'après, ces gens qui ont été très courageux, d'ailleurs, et qu'on oublie un peu vite maintenant.
02:19Je ne peux pas me permettre d'avoir autant de temps de perte d'argent qu'eux. Donc, c'est vrai que ça a été un... Je regrette maintenant, en tout cas. Ça, c'est sûr.
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