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  • il y a 4 mois
Avec Grégory Joron, secrétaire général du syndicat UN1TÉ

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##LA_VIE_EN_VRAI-2025-09-11##

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News
Transcription
00:01Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Glaze.
00:06Il est 6h40, Sud Radio, la vie en vrai. Nous revenons tout de suite sur la mobilisation d'hier.
00:10Près de 200 000 personnes ont répondu à l'appel du mouvement Bloquons Tout, des rassemblements, des blocages,
00:16mais aussi quelques débordements avec dans certaines villes des scènes de guérillas urbaines.
00:20Au total, 540 personnes ont été interpellées en France. Parmi elles, plus de 400 placées en garde à vue.
00:26Grégory Joron, bonjour.
00:29Bonjour.
00:29Un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:31Vous êtes le secrétaire général du syndicat de police unité.
00:36Il y avait un certain nombre, 80 000 forces de l'ordre qui étaient déployées hier.
00:40Quel bilan vous faites ce matin au lendemain de cette mobilisation, Grégory Joron ?
00:45Écoutez, permettez-moi déjà de saluer justement l'engagement de mes collègues.
00:50Ça fait beaucoup de monde sur le terrain, 80 000 fonctionnaires de police
00:53qui ont été souvent rappelés sur leur repos, qui ont été décalés de leur mission
00:56et qui ont assuré hier, je pense, la mission d'une très bonne manière, avec le professionnalisme.
01:04Il y a eu beaucoup, beaucoup de tentatives de blocage, donc beaucoup de mouvements très tôt le matin.
01:09Et je pense que les stratégies de mobilité, puisqu'on ne savait pas exactement où la foudre allait frapper,
01:14entre guillemets, a plutôt payé, puisqu'on a vu qu'il y avait des interventions très rapides
01:19pour éviter d'avoir des situations qui s'enquistaient.
01:22Donc globalement, le bilan est bon.
01:2413 blessés quand même, c'est peu sur 80 000, vous pourriez dire,
01:27mais 13 blessés trop, puisque c'est des fonctionnaires qui, je le rappelle, faisaient leur travail.
01:31Oui, je vous avais entendu Bruno Retailleau, le ministre des missionnaires de l'Intérieur hier,
01:35qui parlait de pavés de pierres de plusieurs kilos qui ont visé les forces de l'ordre,
01:40des pavés, a-t-il dit, qui visaient à tuer.
01:44Est-ce que vous avez été marqué par le niveau de violence qui a été atteint hier ?
01:48On n'est même plus marqué, malheureusement.
01:51Je n'ai pas envie de le banaliser, parce qu'évidemment, il faut toujours s'en offusquer.
01:55Mais c'est devenu aujourd'hui une monnaie courante.
01:58J'ai vu en effet la communication du ministre et le pavé.
02:01Et je crois avoir fait la même il y a quelques années déjà,
02:07puisqu'en effet mes collègues font l'objet sur le terrain de jets de projectiles divers et variés,
02:13et souvent en effet des pavés qui font 500, 600, 800 grammes, un kilo,
02:18et qui, si vous le prenez au mauvais endroit, en effet peut tuer.
02:21C'est une réalité.
02:22Vous avez le sentiment qu'il y a une augmentation du niveau de violence sur ce genre d'événement
02:26depuis quelques années, votre expérience ?
02:29On a un retour de l'ultra-violence parmi les cortèges depuis la loi travail de 2016,
02:34donc ça fait quasiment 9 ans.
02:35Et malheureusement aujourd'hui, dès lors qu'il y a un peu de monde et qu'il y a de la foule,
02:40parce qu'évidemment s'il n'y a pas grand monde, il y a beaucoup moins de violence,
02:43parce qu'ils ne peuvent pas se cacher, se mouvoir dans les groupes et dans les manifestations.
02:50Donc là, quand il y a 200 000 personnes, ce n'est pas énorme,
02:52c'est beaucoup moins que ce qui était craint.
02:53Mais quand même, il y a eu des cortèges dans des grandes villes qui ont pu justement profiter.
02:58Et si vous regardez bien, il y a eu beaucoup de soucis dans les grandes villes.
03:00On parle de Marseille, Paris, Rennes, Nantes.
03:03Il y a eu très peu de problèmes dans les petites villes de province.
03:05Il y a eu des problèmes là où il y a beaucoup plus de monde
03:07et où les black blocs ou les éléments ultra peuvent justement mettre en place leur stratégie.
03:12La particularité peut-être hier, vous l'avez évoqué,
03:15c'est qu'il y avait un certain nombre d'incertitudes.
03:18On ne savait pas trop comment les blocages allaient se dérouler,
03:21où exactement ils allaient avoir lieu.
03:24Et puis on a ce phénomène aussi de black blocs ultra mobiles.
03:28Ça nécessite tout de même pour les forces de l'ordre d'être très réactif, vous l'avez dit.
03:33Oui, ça nécessite d'être réactif.
03:35Et malheureusement, comme on a eu du mal,
03:37et les services ont du mal à évaluer le risque très justement,
03:39parce que ça se passe souvent sur messagerie cryptée,
03:42et on ne va pas se mentir, les réseaux sociaux peuvent polariser tout d'un coup
03:45plusieurs centaines ou milliers de personnes à un endroit très rapidement.
03:49Ça complique forcément la tâche des services de renseignement.
03:51Ça complique forcément la tâche des autorités qui doivent mettre en place le dispositif.
03:55Et on se retrouve bien sûr à mettre plus de monde peut-être
03:58que ce qu'on pourrait le faire dans un matière de l'ordre traditionnel
04:01pour justement pouvoir quadriller un peu plus.
04:03Et je le répète, en effet, être réactif, ça a fonctionné.
04:07À Nantes, il y a eu très tôt le matin une tentative de couper la deux voies vers l'aéroport.
04:12Ça a été pris en compte très très vite.
04:14Il y a eu 50 mètres de bouchons et ça s'est régulé.
04:17Et ensuite, il y a eu la manifestation qui s'est déroulée dans la journée.
04:20À Lyon, il y a eu aussi très tôt le matin à Perrache une tentative pour bloquer les voies de la gare.
04:26Intervention très rapide des collègues.
04:27Et ensuite, on est passé sur autre chose.
04:28Donc, il y a eu quand même beaucoup de tentatives.
04:30Et heureusement, beaucoup d'actions réussies de la part des fonctionnaires de police coupées saluées.
04:35À quoi vous attendez pour la suite après la journée que vous avez vécue hier ?
04:38Parce qu'il y a une nouvelle mobilisation qui va arriver très vite,
04:41celle du 18 septembre à l'appel de l'intersyndicale.
04:45Oui, alors bon, là, ça s'est beaucoup plus encadré pour le coup,
04:48puisque c'est les grandes confédérations qui appellent à manifester ou à faire la grève.
04:53Malgré tout, on sait qu'à Nantes, par exemple, il y a eu des assemblées générales qui ont reconduit le mouvement aussi pour aujourd'hui.
05:01À Paris, un dispositif prévu dans la continuité de la journée nationale d'action est aussi mis en place.
05:07Parce qu'en effet, j'imagine qu'il y a eu des assemblées générales hier dans certaines entreprises ou facultés ou lycées.
05:14et que potentiellement, aujourd'hui, on va peut-être revoir des manifestations sauvages ci et là.
05:20Mais bon, on ne va pas se mentir, ce n'est pas une énorme réussite hier.
05:23Ça veut dire qu'il y a un niveau de mobilisation un peu plus élevé que d'habitude aujourd'hui du côté des forces de l'ordre ?
05:29En tout cas, un niveau d'attention et quelques dispositifs, mais encore une fois, rien à voir avec hier, mais qui sont assez précis.
05:37Hier, comme on ne savait pas exactement comment ça allait se passer,
05:40on ne peut pas dire non plus que c'était un raz-de-marée, très clairement, en tout cas en termes de mobilisation.
05:44On verra la suite si ça monte en puissance ou si c'est appris, mais honnêtement, moi je l'ai écrit et je l'assume
05:51quand on voit quand même les quelques images qui se sont passées à Lille, à Marseille, à Rennes,
05:55les images de violence, de dégradation.
05:57Je ne suis pas sûr qu'un mouvement populaire puisse trouver sa source au travers de ce genre d'images-là.
06:02Donc bon, je ne pense pas qu'on soit au grand soir.
06:05Oui, en tout cas, on le rappelle quand même, le but des policiers avant tout,
06:08c'est de protéger aussi les manifestants qui veulent exprimer de manière pacifiste
06:12leur mécontentement.
06:15Et ça a été très bien fait par mes collègues hier,
06:18dès lors qu'ils ont pu protéger des cortèges
06:20et justement chasser des têtes de cortèges prises par les Black Blocs,
06:26ils ont fait le job.
06:28Merci beaucoup Grégory Joron d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
06:32secrétaire général du syndicat de police.
06:34Unité, bonne journée à vous.
06:35Sous-titrage Société Radio-Canada
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