La France a longtemps vécu sur un pacte implicite : les entreprises pouvaient viser la croissance et les profits, l’État se chargeait d’amortir les crises – économiques, sociales… et sanitaires. Subventions, boucliers tarifaires, crédits d’impôt, plans de relance, chômage partiel, système de santé mobilisé en urgence : tout cela formait un filet protecteur. Or cette phase s’achève. La dette publique, désormais hors de contrôle, interdit tout nouveau grand geste budgétaire. Acculé par Bruxelles comme par les marchés, l’État n’a plus les moyens de protéger systématiquement ni son tissu productif, ni sa cohésion sociale. [...]
Écris le tout premier commentaire