En pleine crise sociale, économique et politique, les Français prennent la parole sur BFMTV. Ils sont commerçants, retraités, chefs d'entreprises, agriculteurs, médecins, fonctionnaires... Ils ont des opinions différentes et attendent de savoir quel sera l'avenir de la France.
00:00Kevin, on s'est déjà vu évidemment dans le forum, toujours gardien d'immeuble, dans les Yvelines, trois enfants, et toujours du côté des Insoumis.
00:09C'est ça, toujours.
00:10Et en renfort de Clara ce soir ?
00:11Oui, mais pas forcément que de Clara, parce que j'écoutais depuis tout à l'heure le passage des micros, je respecte tout le monde, toutes les fonctions.
00:21On a eu 5-6 personnes, tous le même profil, auto-entrepreneurs, commerçants, c'est dur pour nous, les taxes, je le comprends.
00:29Maintenant, je suis la troisième personne, il y a un chauffeur de la RETP, une étudiante.
00:34Maintenant, je vais parler aussi pour ce genre de personnes, comme moi, qui gagnons 1500 euros par mois, travailleurs pauvres, 10 millions de pauvres dans ce pays.
00:42Vous remarquez, Kevin, que tout le monde est représenté ici, c'est le principe.
00:44Oui, mais non, depuis tout à l'heure, je n'ai pas fini.
00:48Non, non, non, je termine.
00:52Non, non, je termine.
00:55Ce n'est pas la parole des politiques, ici, c'est la parole des Français.
00:57Respectez la démocratie de l'Assemblée, c'est les Français qui ont voté à l'Assemblée, monsieur.
01:02Donc, respectez un peu la démocratie.
01:03Ne vous énervez pas.
01:04Bien sûr, bien sûr, quand on respecte pas la démocratie, je m'énerve.
01:06L'Assemblée ressemble aux Français, elle ressemble aux Français.
01:09Donc, vous l'acceptez à la démocratie, d'accord ? On est d'accord là-dessus ?
01:12Vous respectez le vote ?
01:13Vous allez nous mettre un coup de boule ?
01:14Vous respectez le vote ou pas ?
01:15Vous avez pas laissé parler madame ?
01:18Madame n'a pas parlé.
01:19Donc, maintenant, on va parler.
01:20Les Français qui galèrent comme moi, 10 millions de pauvres dans ce pays.
01:23On travaille, on meurt de faim.
01:25Le 15 du mois, on n'a plus d'argent.
01:27On galère.
01:28Donc, c'est dur pour les petits patrons.
01:29Je reconnais, je suis entièrement d'accord avec vous.
01:31Mais les Français qui travaillent, les étudiantes, les gens comme moi qui galèrent, qui galèrent, qui galèrent.
01:36Et on travaille, et on travaille.
01:38Et moi, je suis garant d'immeuble dans du HLM.
01:41Mais je le vois, ma précarité sociale.
01:43Je la vois, je la vois.
01:44Donc, il n'y a pas que les petits patrons qui souffrent.
01:46Les Français souffrent.
01:47Moi, il y a des locataires qui travaillent, ils ne peuvent plus payer leur loyer.
01:51Ils viennent me voir timidement.
01:52Je ne peux pas, je n'ose pas.
01:53Il n'y a pas d'aide, il n'y a rien.
01:55Donc, non, ce n'est pas un pays d'assisté, la France.
01:56C'est les ultra-rises qui sont assistés.
01:58Pas les pauvres.
01:59Bien sûr que oui.
02:00Bien sûr que oui.
02:01Ici, il n'y en a pas.
02:02Mais tout à l'heure, ça parlait de la taxe Zuckman.
02:03Ça défendait ceux qui gagnaient 600 millions, etc.
02:05Moi, je défend les Français précaires.
02:07Je défend les Français précaires.
02:09Rémi, Rémi, Rémi.
02:10Les mamans isolées, les travailleurs handicapés.
02:13Moi, je défend tous ceux-là.
02:14Kévin, en dialogue ce soir.
02:15C'est le principe, Kévin.
02:16Rémi.
02:16Juste une chose.
02:17Alors moi, je défend des personnes.
02:19On a quasiment le même revenu à quelque chose près.
02:21Donc, on va juste redescendre une case.
02:23Ce n'est pas parce qu'à un moment donné,
02:25j'ai dit qu'il y avait des élus qui se comportaient mal
02:27et qu'il y avait un fonctionnement psychologique qui n'était pas bon.
02:29Ce qui veut dire que moi, je me place en grand chien d'entreprise.
02:32Je n'ai jamais été un grand chien d'entreprise.
02:33Ce n'est pas le sujet.
02:34D'accord ?
02:34C'est juste ce que je dis.
02:35Par contre, moi, il y a une chose que je voulais rajouter.
02:37C'est qu'il ne faut pas oublier un truc.
02:38C'est que les élus, on en a besoin quand même.
02:40Moi, c'est ce que je dis.
02:41Je suis le premier à le dire.
02:42Les élus, on en a besoin.
02:43Mais on a besoin de bons élus et de grands élus.
02:46Des élus qui écoutent.
02:47Des élus qui se remettent en question des fois.
02:50Qui se disent que des fois, j'ai peut-être fait une connie.
02:52Ou ce que j'ai fait.
02:53Tout à l'heure, on parlait de...
02:54Il y avait des choses qui se disaient sur des lois qui ont été votées,
02:57qui ont été mises en place et dont on n'a pas évalué les retentissements.
03:02Moi, j'appelle ça l'effet papillon.
03:03Moi, je l'ai connu dans mon secteur d'activité aussi.
03:05Il y a quelqu'un qui est à la tête de l'État qui a massacré mon métier.
03:08Mais clairement, on en parlera tout à l'heure, je pense.
03:11Mais j'ai connu ça.
03:12C'est l'effet papillon.
03:13C'est-à-dire que ce sont des gens qui n'ont pas assez d'humilité,
03:15qui sont à l'Assemblée nationale.
03:16Et je suis désolé de dire ça à madame.
03:18Mais à l'Assemblée nationale, on est vraiment dans un microcosme.
03:20Parce qu'on a l'impression que sortis de là-bas,
03:22en fait, ils sont tranquilles.
03:24Ils votent leur petite loi.
03:25Et puis après, c'est bon, j'ai fini.
03:26Je rentre chez moi.
03:26C'est cool.
03:26Mais ouais, le problème, c'est qu'il y a plein de lois qui cassent tout le monde.
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