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00:00Écoutez Marine Le Pen, elle appelle à une nouvelle dissolution, à une nouvelle élection, un retour au peuple. Écoutez-la.
00:05Le président n'a qu'une possibilité, convoquer de nouvelles élections et laisser le pays choisir.
00:11Et s'il ne décide, de choisir une majorité d'alternance.
00:16S'il s'implique dans la campagne, s'il sort de son rôle d'arbitre pour devenir joueur,
00:20il accepte par avance d'en assumer les conséquences politiques en cas de défaite.
00:25Sans dissolution, Emmanuel Macron bloque aussi le pays.
00:30Or, la France n'a pas besoin de blocage.
00:32Mais au contraire d'un déblocage de la situation, pas d'un enlisement, mais d'un élan.
00:36Voilà pour Marine Le Pen, Henri Guénaud, dissolution, c'est la solution ou pas pour vous ?
00:40Non, je trouve que ce n'est pas la solution. Je pense qu'il n'y a aucune solution institutionnelle à la situation dans laquelle on se trouve.
00:45Il y a quand même de fortes chances pour que la dissolution amène une assemblée encore plus ingouvernable.
00:49Et puis même si elle n'était pas ingouvernable, admettons que le Rassemblement National est la majorité absolue.
00:53Le Rassemblement National ne peut pas, dans les conditions actuelles, dans les circonstances actuelles, faire la politique qu'il a promis à ses électeurs.
01:00Il ne peut pas parce qu'il n'a pas le référendum. Le Président ne lui donnera jamais.
01:03Parce que le Président ne peut pas signer des ordonnances.
01:05Parce qu'il ne peut pas changer le cadre.
01:07Il ne peut donc pas répondre à la promesse.
01:10Il ne peut donc pas assurer la promesse qu'il a faite aux électeurs.
01:13Et donc, tout ça va partir en...
01:17Mais oui, c'est mauvais pour la France.
01:18Qu'est-ce que vous voyez comme solution ?
01:20Alors, il suffit un instant sur le fait que...
01:23Parce que personne aujourd'hui ne peut mettre en application ce programme.
01:25Emmanuel Macron.
01:26En réalité, Henri.
01:27D'abord, mon sens, le Premier ministre va présenter la démission de son gouvernement.
01:34Normalement, le Président doit l'accepter.
01:37Quitte à renommer M. Béroud, Premier ministre, et à reconstituer un gouvernement.
01:43Ce qu'à mon avis, il ne va pas faire.
01:45Parce que dans la situation actuelle, ça n'a pas de sens.
01:47Mais plus il attend, plus il va attendre.
01:50On n'est pas du tout en 2024.
01:53C'est-à-dire que la situation s'est aggravée.
01:54Le risque politique est devenu très important, à la fois pour l'économie et pour les marchés financiers.
01:59Et ce risque politique, il est majeur aujourd'hui.
02:01Sur la signature de la France et sur la reprise économique.
02:04Donc, il n'a pas du tout la marge de manœuvre qui a déjà coûté très très cher la première fois.
02:10Et là, elle coûterait infiniment plus cher.
02:11Donc, il va falloir qu'il tranche.
02:12Et à mon avis, il ne peut pas nommer ni un gouvernement socialiste, ni un gouvernement LR, ni un gouvernement centriste.
02:19Un haut fonctionnaire à Matignon.
02:21En tout cas, quelqu'un...
02:23Il va se baisser la pression politique.
02:24Voilà, les ministres et quelqu'un qui va faire son devoir plutôt qu'essayer d'appliquer son programme.
02:29Prendre celui-ci d'hiver.
02:30C'est la solution.
02:31Sinon, on va vraiment à la catastrophe.
02:33Si vous étiez dans la tête d'Emmanuel Macron, puisque je ne vous souhaite pas...
02:35Je suis tout à fait d'accord avec Henri.
02:36Vous êtes d'accord ?
02:36C'est-à-dire que je pense que la grande erreur serait la dissolution aujourd'hui, parce que je pense qu'elle n'apportera pas de solution, même si le Rassemblement National devrait remporter l'élection, mais sans majorité absolue.
02:48Rassemblement, parce qu'on n'a pas de majorité absolue dans la Ve République, avec 33%, imaginons même qu'ils montent à 35%.
02:55Ce n'est pas sûr du tout qu'ils aient la majorité absolue à l'Assemblée Nationale.
02:58Donc, sans majorité absolue, il n'y a pas de majorité.
02:59On se retrouvera exactement dans la même situation.
03:02Il peut être tenté de le faire.
03:03Qu'est-ce qu'il veut faire ?
03:04Macron, on se sent très bien, on le voit.
03:06Et je suis d'accord, il faut éviter, évidemment, qu'il y ait trop de pression contre lui, à un moment donné, pour la sauvegarde de notre République, qui peut être en danger à un moment donné.
03:17Il y a quand même des forces de toutes parts qui s'agitent et qui semblent pas bonnes.
03:22Mais même dans les parties classiques de la Seine République, il y a un débat qui s'est ouvert.
03:27Ça, c'est quelque chose d'inédit, même dans les parties gaullistes.
03:29Il va essayer, à mon avis, de gagner du temps, effectivement.
03:34Donc, il va procrastiner.
03:35Là, on a une espèce de balai qui va recommencer, type 4ème République, avec qu'il va choisir machin, il va choisir truc.
03:41La meilleure solution, effectivement, serait quelqu'un d'incontesté, d'incontestable, type, par exemple,
03:47Thierry Breton, comme il l'a, avec...
03:49Il n'est ni incontesté, ni incontestable.
03:53Justement, vous voyez, ce profil-là, ça, je crois que ça peut peut-être tenir quelques temps,
04:00mais je ne suis pas sûr que ça tient trop longtemps.
04:01C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le grand problème de Emmanuel Macron, c'est que c'est, effectivement, un système qui se met en marche
04:09avec des forces qui disent à peu près toutes la même chose.
04:14Voilà, il faut qu'ils partent.
04:16Et ça, je ne suis pas sûr que ce soit très bon pour le pays.
04:1818h35, dans quelques minutes, on aura le résultat de ce vote.
04:21Les députés sont en train de voter en ce moment même, de voter à l'Assemblée nationale
04:26pour renverser, visiblement, le gouvernement de François Bayrou, Joseph Massis-Carron, rapidement.
04:30On est dans une situation extrêmement hautement explosive.
04:33On a cette journée du 10 septembre qui s'annonce extrêmement compliquée.
04:40Les forces de l'ordre sont très mobilisées pour ce mercredi 10.
04:4330 000 policiers et gendarmes sur le terrain, parce qu'il y a beaucoup d'actions qui sont prévues en province.
04:47En fait, ça peut être vraiment une journée de mobilisation avec énormément de locage.
04:51Certaines écoles ont déjà prévu de fermer.
04:53Les transports, Sciences Po ferme.
04:55Les transports sont perturbés.
04:57Joseph Massis-Carron.
04:58Non, il y a un nouveau directeur.
05:00Allons-y.
05:01Personne ne l'a remarqué.
05:03Il y a un nouveau directeur.
05:03Moi aussi.
05:04Allons-y.
05:05Simplement, juste parce qu'on a parlé des personnes, c'est vrai qu'il y a plein de personnes possibles.
05:09Notamment, il y a aussi, par exemple, Christine Lagarde.
05:11Ça donnerait un avant-goût de FMI.
05:13Voilà, j'en fais la parenthèse.
05:15Quel intérêt aurait-il à venir dans ce moment ?
05:16Non, mais je dis ça parce qu'elle a fait acte.
05:19Voilà.
05:20D'accord.
05:21Voilà, donc de candidature.
05:22Donc, simplement, vous avez totalement raison, parce que sur le point du 10 septembre,
05:27c'est vraiment quelque chose d'important.
05:29Important.
05:30Parce que s'il y a, comme il l'a dit, une sorte de révolte rampante du 10 au 18...
05:4018, c'est la journée des syndicats.
05:42La journée des syndicats.
05:43C'est ce que joue à l'EFI.
05:44C'est ce que veut à l'EFI.
05:45Il y avait Jean-Luc Mélenchon, là.
05:46C'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont rentrés dans le 10 septembre.
05:50C'est avec cette perspective, justement, de faire un levier sur le 10 septembre,
05:54d'installer cette révolte.
05:55S'il y a ça, pardonnez-moi, là, le cas de figure va être différent.
05:59Parce qu'Emmanuel Macron peut apparaître comme un rempart.
06:03Et à ce moment-là, la question de la dissolution, la question de la dissolution,
06:06je vais jusqu'au bout, la question de la dissolution se pose.
06:09Je pense que, contrairement à ce qu'on peut dire, le Rassemblement national peut gagner.
06:14Et d'ailleurs, fondamentalement, c'est ce que souhaite Emmanuel Macron.
06:17Comme il le souhaitait, 40%.
06:20Notre ami, malheureusement disparu, Jean-François Kahn, disait qu'il suffisait justement de 40%
06:26pour que le Rassemblement national, un jour, c'est fort possible.
06:31Avec, pardonnez-moi, le désordre dans la rue, que va entretenir l'EFI, c'est possible.
06:35Et c'est quand même un peu le souhait, pardonnez-moi, d'Emmanuel Macron.
06:38Jean-Sébastien Ferjot.
06:39Mais, je partage une partie de l'analyse de Joseph Massescaron.
06:42À savoir, oui, peut-être que s'il y a un automne brûlant,
06:45ça peut, paradoxalement, jouer en faveur d'Emmanuel Macron.
06:48Parce que, de deux choses l'une, soit on bascule définitivement dans la Révolution,
06:52quelque chose qui s'apparente à la Révolution.
06:54Les Gilets jaunes avaient une composante révolutionnaire de gens qui voulaient basculer, changer le système.
06:58C'est ça qui était à l'origine du mouvement en bloquant tout,
07:00avec des revendications sur le Brexit, des changements d'institutions.
07:03Soit c'est juste social avec un LFI qui jette de l'huile sur le feu.
07:06Ça peut provoquer un réflexe légitimiste dans le pays.
07:08Et là, j'ai une divergence avec vous sur le Rassemblement national.
07:11C'est qu'il ne suffit pas d'avoir 40% au niveau national.
07:14Tout dépend de là où vous les avez.
07:15Le Rassemblement national est très, très fort dans une partie de la France.
07:18Et il est très faible dans une autre.
07:20Et ça n'est pas parce que vous faites 70% dans une circonscription.
07:22Vous avez deux députés.
07:23Et donc, je pense qu'ils sont très loin d'une majorité absolue en l'État.
07:27Aujourd'hui, plus vraisemblablement, une majorité relative.
07:30Mais c'est peut-être ça qui pourrait bouger.
07:31Parce que, regardez, quand on écoute bien ce qu'a dit Nicolas Sarkozy,
07:34ou même ce qu'a suggéré Laurent Wauquiez.
07:35On va écouter Laurent Wauquiez.
07:38Mais si le RN est un parti, comme les autres, finalement,
07:41un parti de l'arc républicain,
07:42on a bien vu des républicains qui avaient joué le jeu
07:45en ne supportant pas les macronismes,
07:46en disant, au nom de la stabilité financière de la France,
07:48on pourrait y aller.
07:49Pourquoi un jour ne finirait-il pas par le dire
07:51au nom de la stabilité régalienne ?
07:53Évidemment.
07:54Laurent Wauquiez, qui était à la tribune tout à l'heure à l'Assemblée nationale,
07:56qui a pointé Jean-Luc Mélenchon,
07:57qui est présent dans les tribunes pour soutenir ses troupes.
08:00L'extrême-gauche est le premier danger pour la République,
08:02a-t-il dit ? On l'écoute.
08:04Il y a quelqu'un qui n'attend que le chaos
08:08c'est Jean-Luc Mélenchon.
08:11Et la récupération politique
08:13qu'il cherche à faire du mouvement du 10 septembre
08:15est le signe de sa stratégie du chaos.
08:19Et je le dis aujourd'hui plus que jamais,
08:22l'extrême-gauche
08:23est le premier danger politique
08:25pour la République française.
08:27LFI, avec Jean-Luc Mélenchon,
08:29est le premier danger politique
08:31pour notre République.
08:34Et avec les députés
08:35de la droite républicaine,
08:36nous serons le premier barrage
08:39face à cette menace.
08:41Nous n'accepterons jamais
08:43qu'un gouvernement comporte
08:44des députés de la France insoumise.
08:47Nous n'accepterons jamais
08:48que se mette en place ici
08:49le programme funeste
08:50du nouveau Front populaire.
08:53Et cela vaut évidemment
08:54pour un gouvernement socialiste
08:55qui prendrait ou porterait
08:57ce programme.
08:58François-Olivier Gisbert,
08:59quand il pointe Jean-Luc Mélenchon,
09:00l'ingénieur du chaos,
09:02selon lui, Laurent Wauquiez,
09:03choisit sa cible, évidemment,
09:05en disant que c'est le premier danger
09:07pour la République française ?
09:08C'est la cible de tous ceux
09:10qui réfléchissent un peu.
09:12Parce que franchement,
09:13s'il y en a un qui travaille
09:15au chaos jour et demi,
09:17ça commence à se voir
09:18depuis le temps.
09:19Et à commencer par ses députés aussi,
09:21qui sont souvent assez folkloriques
09:23dans le genre,
09:24je ne veux pas citer ses noms,
09:25mais c'est vraiment
09:26la famille Adams
09:27de la Révolution
09:28qu'on a comme ça
09:30absolument en permanence.
09:31On peut trouver ça comique,
09:35on peut trouver ça triste,
09:36et je pense que ça,
09:37effectivement,
09:38ça inquiète les Français.
09:39Et j'espère simplement
09:41qu'Emmanuel Macron
09:43ne sera pas tenté
09:44de faire durer les choses
09:46pour faire monter la sauce
09:48en se disant qu'à un moment donné,
09:50il pourra tout récupérer.
09:51Parce que je pense que
09:52c'est vrai,
09:53il y a trop de problèmes
09:54aujourd'hui à régler.
09:55Je veux dire,
09:55ça fait trop longtemps qu'il est...
09:57J'ai dit toujours,
09:57à force de mettre
09:59la poussière sous le tapis,
10:01aujourd'hui,
10:02nous sommes devenus
10:03des parpaings,
10:04c'est complètement fou.
10:05Le tapis est au fond.
10:05Il faut commencer
10:06à régler les problèmes.
10:08Et je pense que
10:09si c'était un gouvernement technique,
10:11alors il faut trouver la personne...
10:12Il n'y a pas le mot,
10:13mais il faudrait dire
10:14quelque chose
10:14qui ressemble un peu à l'Union nationale,
10:17mais à l'unité.
10:17Il ne voulait pas
10:18Thierry Breton,
10:18peut-être ça pourrait être
10:19Henri Guénaud d'ailleurs,
10:20mais quelqu'un
10:21qui s'attaque au sujet,
10:23aux problèmes.
10:24Il y a une incompatibilité
10:25d'humeur
10:25entre le président
10:26de la République et moi,
10:27mais je pense...
10:27Henri Guénaud.
10:28Alors, Louis Dranel,
10:30rapidement,
10:30on va repartir
10:32à l'Assemblée ensuite.
10:32L'erreur énorme
10:33par rapport à la lecture
10:34de cette séquence,
10:35c'est que le risque,
10:36c'est qu'il finisse
10:37par se dire
10:37là, on est en pleine
10:38crise politique,
10:39demain, on bascule
10:40en crise sécuritaire,
10:42les gens vont avoir peur,
10:43donc la crise politique
10:44va passer au second plan.
10:46Et malgré tout,
10:48la crise des Gilets jaunes,
10:48on a fait passer
10:49un certain nombre de lois.
10:50Le schéma du maintien
10:51de l'ordre
10:52a été réformé.
10:53Les CRS
10:54et les gendarmes mobiles
10:55ont revu
10:56leur technique
10:57d'intervention.
10:58Donc, on est capable
10:59de vivre une deuxième
11:00saison des Gilets jaunes.
11:01Mais il y a une différence
11:02fondamentale
11:03entre la saison 1
11:05au début de son quinquennat
11:07et aujourd'hui,
11:07c'est qu'à l'époque,
11:08il y avait un relatif
11:09consensus politique
11:10derrière la défense
11:13de son pouvoir politique,
11:15entre guillemets,
11:15parce que derrière
11:15son pouvoir politique
11:16se jouait la défense
11:18des institutions.
11:19Et aujourd'hui,
11:20ce n'est absolument
11:20plus le cas.
11:21Je pense que
11:22la manière avec laquelle
11:23les lois d'habilitation
11:25pour l'état d'urgence
11:26avait été votée.
11:28Aujourd'hui,
11:28ce serait extrêmement compliqué
11:30pour faire adopter
11:31ce type de dispositions
11:32qui sortent pour le coup
11:33sur des exceptions
11:34à l'état de droit.
11:36Et donc,
11:36je pense sincèrement
11:38qu'Emmanuel Macron
11:39n'est pas lucide
11:39sur la situation
11:40parce qu'en fait,
11:41vous avez une percussion,
11:42vous avez quatre crises
11:43qui se télescopent
11:44et là, pour le coup,
11:45c'est assez rare.
11:46Vous avez la crise politique,
11:47il n'y a pas de solution
11:48ou très peu
11:49et donc,
11:49on est au bout d'un cycle.
11:50Il y a la crise sociale
11:51avec les mouvements
11:52qui commencent après-demain.
11:53Vous avez la crise politique,
11:54on en a parlé
11:55et la crise économique.
11:56La perspective
11:57de la possibilité
11:58de dégradation
11:59des agences de notation
12:00va avoir,
12:01alors non déplaise à Henri,
12:02non je vous taquine
12:03là cette fois-ci,
12:04un impact extrêmement fort
12:05mais jusque dans les tissus
12:06des PME
12:07parce qu'il y a un lien direct
12:09entre vos capacités
12:10de liberté d'action
12:11sur les marchés
12:11et la notation.
12:13Henri Guenot,
12:13est-ce qu'Emmanuel Macron
12:14peut jouer à la partition ?
12:15Je passerai la parole ensuite,
12:16France.
12:17C'est le chaos ?
12:17C'est moi ou le chaos ?
12:18Non, d'abord,
12:19il faut quand même se souvenir
12:20les gilets jaunes,
12:21on s'en est sortis
12:22de justesse.
12:24Tout le monde a eu très peur
12:25et le président de la République
12:26le premier.
12:27On s'en est sortis
12:28de justesse
12:28le jour où l'art de triomphe
12:30a été pillé.
12:31La police avait perdu
12:32le contrôle de Paris
12:33et tout le monde
12:34dans les institutions
12:35et dans le pouvoir,
12:37dans le cercle du pouvoir
12:37a eu peur.
12:38C'est surtout le jour
12:39où le monde a eu peur.
12:40On s'attendait à Paris,
12:41attendez,
12:41laissez-le terminer.
12:42Laissez-le terminer.
12:43Voilà,
12:44parce que se sont greffés
12:45d'ailleurs sur les gilets jaunes
12:46des petits groupes
12:47qui venaient piller
12:48mais que la police
12:49n'arrivait pas à maîtriser.
12:50Donc,
12:50il ne faut pas jouer avec ça.
12:52Ça serait vraiment
12:52catastrophique.
12:54On ne sait jamais
12:55comment ça peut finir
12:56et avec quelques...
12:58À l'époque,
12:59les gilets jaunes,
12:59ils étaient plus
13:00des 500 000 du début.
13:01Ils étaient peut-être
13:02200 000,
13:02300 000 maximum
13:03et quelques voyous
13:06descendus pour piller.
13:07La police n'a pas pu
13:09garder la maîtrise de Paris.
13:10Donc,
13:10il ne faut pas jouer avec ça
13:11a fortiori
13:12dans la situation actuelle
13:13où effectivement
13:14ça a des conséquences
13:15économiques,
13:16financières,
13:16etc.
13:17Je veux dire,
13:17il ne peut pas jouer avec ça
13:18et s'il joue avec ça,
13:19c'est que vraiment,
13:20il joue contre le pays
13:21d'une manière dangereuse
13:22pour lui
13:22et pour le pays.
13:23Frantz,
13:24là-dessus.
13:24Je suis d'accord
13:25avec ce que Louis a dit
13:26sur les agences de notation
13:27parce que je ne suis pas sûr
13:29que c'est elles
13:30qui vont sonner le toxin
13:31à un moment donné.
13:32D'ailleurs,
13:32souvenez-vous,
13:33au moment de la grande crise
13:34de 2007-2008,
13:36elles n'ont pas bougé.
13:37On leur a beaucoup reproché
13:38de n'avoir rien dit.
13:39Pourquoi ?
13:40Parce que ces gens-là
13:41ne veulent pas de campagne
13:42contre eux.
13:43D'abord,
13:43ils ne vivent pas de ça.
13:44D'abord,
13:44ils conseillent des entreprises,
13:47ils conseillent des États
13:47et la France,
13:50elle est too big to fail,
13:51c'est l'expression
13:51souvent employée,
13:52mais c'est vrai que...
13:53Trop grosse pour tomber.
13:54Comment dire ?
13:55S'il y avait
13:56une grande campagne
13:57qui se lançait
13:58contre la France
13:59à partir,
14:01justement,
14:01d'une mauvaise notation,
14:02enfin,
14:03si on avait la notation
14:04qu'on mérite,
14:05en fait,
14:05parce que c'est ça,
14:06ils nous surcoptent.
14:07Si on se disait la vérité.
14:08Voilà,
14:08ils ne disent pas la vérité.
14:09Vous savez pourquoi ?
14:09Parce qu'on sait bien
14:10prélever l'impôt.
14:11Mais vous savez,
14:11où est le vrai problème ?
14:13C'est ce qu'on peut appeler
14:15la mort douce,
14:16c'est-à-dire l'augmentation
14:17des intérêts.
14:18Qui a commencé ?
14:19L'augmentation des intérêts.
14:20Et ça peut continuer
14:21à augmenter.
14:22Et là,
14:22vous avez le noue coulant
14:23sur l'économie française.
14:25Mais il est déjà là ?
14:26Mais bien sûr.
14:26On dit la même chose.
14:27C'est ce que je suis en train de dire.
14:28En quoi n'êtes-vous pas d'accord
14:29avec moi, alors ?
14:30Non,
14:30c'est parce que je veux dire,
14:31on attend toujours
14:32les agences de notation,
14:33mais ce n'est pas trop le sujet,
14:33quoi.
14:34C'est-à-dire,
14:34elles viendront toujours derrière.
14:36Mais bien sûr,
14:36pour illustrer
14:38un contexte économique
14:39très mauvais.
14:40Oui,
14:40voilà,
14:40elles viennent derrière
14:42exprès,
14:42parce qu'elles ne veulent pas
14:43de polémique.
14:44Elles font du business.
14:45À condition de ne pas passer
14:46à une situation
14:47où les fonds d'investissement
14:49en dette publique,
14:51par leurs propres règles,
14:52ne peuvent plus prendre
14:52la dette française
14:53parce qu'elle atteint
14:54un niveau de cotation.
14:55Ça,
14:55c'est dangereux.
14:56Mais je reviens un instant
14:57puisqu'on parle
14:58d'intérêts.
15:00D'abord,
15:00la banque centrale,
15:01la BCE,
15:04elle ne nous rend pas service.
15:05Aujourd'hui,
15:05elle ne rend service à personne.
15:06Si les taux sont aussi hauts,
15:07ce n'est pas seulement
15:08à cause des primes de risque.
15:09C'est parce qu'elle est en train
15:10de faire une politique
15:11pour éponger les liquidités
15:12et pour lutter contre l'inflation
15:13qui a pour l'instant disparu.
15:15Elle vend des obligations
15:17et donc ça fait monter
15:18les taux longs.
15:19Mais ce n'est pas le seul problème.
15:22Le problème de la dette,
15:23pourquoi ça s'emballe ?
15:24Parce que les taux d'intérêt
15:25sont supérieurs
15:26aux taux de croissance
15:27de l'économie.
15:28Et donc,
15:28il faut à la fois baisser les taux
15:30et à la fois monter
15:31les taux de croissance
15:31de l'économie.
15:31Oui,
15:32parce que quand on dépense trop
15:33et qu'on s'endette beaucoup,
15:35l'économie n'avance pas.
15:36Elle n'a pas de croissance.
15:37Et de ce point de vue-là,
15:38le vrai chiffre,
15:39quand on regarde les données
15:40de l'économie privée,
15:41si vous regardez investissement
15:43plus consommation,
15:44c'est plus 0,06%.
15:46Depuis 2022,
15:47les États-Unis,
15:48dans le même temps,
15:48c'est 7,5%.
15:49Henri Guéano a parfaitement raison.
15:50La politique de la Banque Centrale
15:51européenne aggrave
15:53qui est trop restrictive,
15:54aggrave la situation
15:55et d'ores et déjà,
15:56de toute façon,
15:57je vous le disais tout à l'heure,
15:57même avec un budget
15:58voté à l'équilibre,
15:59le problème de la dette
16:00ne serait pas équilibré.
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