00:00Alors, Gauthier va pouvoir dire un mot. Peut-être écoutons quelques phrases de François Bayrou.
00:05J'ai voulu cette épreuve de vérité, c'était au début de son intervention.
00:09Cette épreuve de vérité, comme chef du gouvernement, avec l'assentiment du président de la République, je l'ai voulu.
00:19J'ai voulu ce rendez-vous, et certains d'entre vous, les plus nombreux, les plus sensés, probablement,
00:26ont pensé que c'était déraisonnable, que c'était un trop grand risque.
00:33Or, je pense exactement le contraire.
00:36Car ce dont nous traitons aujourd'hui, ce n'est pas une question politique.
00:40C'est une question historique.
00:43Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais pas d'effacer le réel.
00:47François Bayrou, c'était tout à l'heure.
00:48Mesdames et messieurs les députés, vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement,
00:53mais vous n'avez pas le pouvoir d'effacer le réel.
00:57Le réel demeurera inexorable.
01:01Les dépenses continueront d'augmenter plus encore.
01:05Et le poids de la dette, déjà insupportable, sera de plus en plus lourd et de plus en plus cher.
01:12Autre phrase forte.
01:14Pas de budget à l'équilibre depuis 51 ans, mais également les plus jeunes portent le poids de milliards de dettes.
01:20Une inquiétude liée à l'insécurité.
01:22François Bayrou est revenu là-dessus.
01:24Je suis d'accord pour vérifier des anomalies entre ce que bénéficient les étrangers et nos compatriotes.
01:30Et puis, je vous propose peut-être d'écouter une dernière fois le Premier ministre.
01:33Lorsqu'il parle des riches, il faut faire payer des riches.
01:37Autre discours.
01:38Ce sont les riches qu'il faut faire payer.
01:40Et là encore, je ne sous-estime pas l'efficacité du discours.
01:49Bernard Arnault est devenu figure emblématique.
01:53Lui et ses semblables sont devenus les cibles emblématiques d'une pensée magique.
02:00Ils sont comme ces poupées vaudoues dans lesquelles on plante des aiguilles pour les atteindre, j'imagine, au portefeuille.
02:06On m'accordera, on m'accordera, que je ne suis ni un défenseur attitré, ni un stipendier de ses réussites.
02:19Mais je n'oublie pas ce qu'elles font tous les jours pour le pays.
02:23Bon, je rappelle quand même que les riches, je le dis entre guillemets, payent beaucoup d'impôts en France à hauteur de 45-50%, ce qui n'est pas rien.
02:33Gauthier Lebrecht, analyse de l'intervention du Premier ministre.
02:36Aucune surprise, évidemment, c'est la fin d'une très très longue tournée d'adieu, où il y avait un média par jour,
02:42ce qui évoquait parfois de la raillerie chez certains commentateurs en disant
02:45François Béroud va finir sur Gulli, si ça continue comme ça.
02:48Donc, c'était son testament politique en tant que Premier ministre.
02:53Il n'est pas venu chez vous le soir, il n'est pas venu non plus dans l'heure des pros le matin.
02:58Il a fait ces news avec Sonia Mabrouk, bien sûr, et cette interview historique avec les quatre chaînes info.
03:03Mais voilà, il n'y avait pas de surprise.
03:05Dès la première heure de l'annonce du vote de confiance, nous étions tous ensemble ici sur Europe 1,
03:10on a dit François Béroud se fait harakiri.
03:12Donc, il va au bout de son geste, il a décidé du jour et de l'heure,
03:17ce que nous n'avions pas comme information, et c'est Nicolas Sarkozy qui nous l'a donné
03:20dans cette magnifique masterclass depuis Bruxelles,
03:23c'est qu'Emmanuel Macron a cru que François Béroud aurait la confiance du Rassemblement national ou des socialistes.
03:29Alors que nous ici, qui ne sommes pas présidents de la République, en cinq minutes, on a compris que c'était terminé.
03:33Donc, comment on a pu croire à l'Élysée que François Béroud aurait soit le vote, soit la...
03:39Ils font partie de ces gens, et ils ne sont pas les seuls, qui disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
03:49Mais j'ai envie de dire, j'ai traversé la vie professionnelle, et Gérard aussi,
03:53avec des gens qui disaient des choses telles qu'ils voulaient qu'elles soient.
03:58Il y avait un PDG à TF1 qui s'appelait Patrick Lelay, TPS l'ennuyait,
04:03et ils disaient, le câble ne marchera pas.
04:05Pas le câble d'ailleurs, la TNT ne marchera pas.
04:08Bon, paix à son âme, d'ailleurs.
04:10C'est pour ça que je dis, nous avons cette aventure en commun.
04:14C'est très fréquent.
04:15Et ça fait deux fois, Pascal, qu'ils sous-estiment Marine Le Pen.
04:19Ils ont commis le même péché d'orgueil.
04:21Moi, on a vu que les journalistes parlaient aux politiques ce week-end, on en a largement parlé.
04:26Il se trouve que j'ai rencontré des politiques autour de Michel Barnier à Matignon,
04:30quelques jours avant sa censure, ils étaient persuadés que Marine Le Pen ne les censurerait pas.
04:37Et là, ils étaient persuadés qu'elle voterait la confiance ou qu'elle s'abstiendrait.
04:40Ils sous-estiment en permanence Marine Le Pen, ils ne la comprennent pas.
04:44On va marquer une pause en tout cas, mais c'est vrai aussi parfois dans nos vies.
04:48C'est humain d'ailleurs.
04:49On dit les choses telles qu'on voudrait.
04:52C'est la méthode Coué, on s'auto-persoade.
04:56Mais bien sûr, Caroline Turbis.
04:57Mais la méthode Coué, c'est un pharmacien, je crois, qui avait inventé cette méthode célèbre.
05:05Bon, il est 16h11, vous pouvez nous appeler bien évidemment.
05:07On rappelle le 01-80-20-39-21.
05:11Je salue Laurent Tessier, on a été vite pour avoir l'analyse évidemment de ce qui s'est passé à l'Assemblée Nationale.
05:17Tout va bien, cher Laurent ?
05:18Tout va bien, j'écoute justement ce qui se raconte.
05:20Ah oui, parce que depuis Boris Vallaud a parlé, Laurent Wauquiez a parlé.
05:25Là c'est l'écolo.
05:26Et là c'est la présidente écologiste qui a pris la parole.
05:33Oui, pardon, écologiste, excusez-moi.
05:34C'est un but de langage.
05:36Soyons, soyons, soyons, soyons respectueux.
05:37On va pas en faire un fromage.
05:38Oui, soyons, soyons respectueux.
05:41Christophe Bordel a également, à tout de suite.
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