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  • il y a 4 mois
L'avenir à Matignon de François Bayrou, et avec lui celui de son gouvernement, se joue ce lundi 8 septembre. Le Premier ministre a prononcé un discours de politique générale avant de faire face au vote de confiance des députés.

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Transcription
00:00Mesdames et Messieurs les députés, cette épreuve de vérité, comme chef du gouvernement, avec l'assentiment du Président de la République, je l'ai voulu.
00:14J'ai voulu ce rendez-vous et certains d'entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c'était déraisonnable, que c'était un trop grand risque.
00:28Or, je pense exactement le contraire. Le plus grand risque était de ne pas en prendre, de laisser continuer les choses sans que rien ne change, de faire de la politique comme d'habitude,
00:44de faire durer sans prendre les décisions qui s'imposent jusqu'au moment où l'irréparable est là et où l'on arrive au bord de la falaise.
00:54Car ce dont nous traitons aujourd'hui, ce n'est pas une question politique. C'est une question historique.
01:03Les questions politiques, ce sont celles qui concernent les partis, les rivalités des uns avec les autres et les questions de pouvoir.
01:12Les questions historiques, ce sont celles qui concernent les peuples et les nations. Les questions politiques, ce sont celles qui concernent les adultes qui se disputent tout le temps.
01:23Et les questions historiques, ce sont celles qui concernent les enfants et le monde que nous leur construisons.
01:28Les questions politiques, ce sont les questions pour la prochaine élection. Mais les questions historiques, ce sont les questions pour la prochaine génération.
01:44Des questions pour demain qui se jouent aujourd'hui.
01:48Tous, nous savons que notre pays, au-delà de l'orientation décisive qui va se trancher aujourd'hui, se trouve devant un immense champ de questions
02:00qui vont appeler dans les années qui viennent des changements profonds.
02:06Et je veux en quelques minutes, en cinq minutes, vous citer les plus graves de ces questions.
02:11Nous sommes devenus, depuis l'an 2000, un pays qui produit moins que les autres, moins que ses voisins.
02:21Notre retard de production sur nos voisins les plus proches, qu'ils soient allemands ou belges, mesuré par le PIB par habitant, est de 15% notre retard.
02:34Et sur nos voisins néerlandais, de plus de 30%.
02:37Et ce, malgré les efforts faits ces dernières années sur la création d'entreprises, sur l'emploi, sur l'investissement, par exemple, avec France 2030.
02:47Imaginez ce que seraient nos revenus familiaux et les ressources de l'État, si nous disposions de 15 ou 30% de plus à partager,
03:00nos salaires de 15 à 30% plus importants et les ressources de l'État de 15 à 30% plus abondantes.
03:07Si nous avions la production de nos voisins, la France n'aurait aucun problème de déficit, elle n'aurait pas de problème de dette.
03:18La production, c'est donc une urgence nationale.
03:22Parallèlement, et pas sans lien, nous sommes devant un immense problème d'éducation nationale.
03:29Notre école, notre collège, notre lycée, nos universités, jadis autant d'exemples pour la planète entière,
03:40sont aujourd'hui déclassés avec une chute sur la maîtrise des fondamentaux,
03:46sur l'écrit, sur la lecture, sur la langue, sur l'arithmétique élémentaire,
03:52des difficultés sur l'orientation, trop précoce, en tout cas pour moi, trop angoissante, trop mécanique,
04:00et n'assurant pas la promesse républicaine, égalité des chances, d'où conviennent.
04:04Et s'il le faut, deuxième chance, et encore troisième chance.
04:09Nous sommes devant une immense question de modèle social,
04:14inventée il y a 80 ans sous l'inspiration du Conseil national de la résistance,
04:19et aujourd'hui gravement déficitaire, déstabilisée par le déséquilibre démographique,
04:27par le vieillissement des Français, et par le déséquilibre du système des retraites.
04:33Nous sommes devant une immense question du logement.
04:37Logement des familles, parcours de la location à la propriété pour ceux qui le souhaitent,
04:43logement des jeunes, logement des éditions, et même jusqu'au logement d'urgence.
04:50Le modèle est à réinventer.
04:53Nous sommes le pays du monde qui a le mieux identifié l'enjeu écologique,
04:57le développement durable, la production décarbonée.
05:02C'est une fierté, mais en un temps où cet enjeu est battu en brèche partout sur la planète,
05:09c'est un défi de mobilisation générale.
05:13Nous sommes devant une immense exigence et une inquiétude liées à la sécurité,
05:19à la sécurité de tous les jours, au respect de l'intégrité des biens et des personnes.
05:25Et nous savons que cette inquiétude, c'est d'abord celle des plus fragiles,
05:30et donc sécurité et justice, ce sont les deux phases de notre premier devoir d'État.
05:35Nous sommes devant la question que les migrations posent à notre pays et à nos sociétés.
05:43Les migrations, les migrations, liées aux différences de développement,
05:48à la misère chez les uns avec une démographie expansive,
05:52à l'abondance chez les autres avec une population déclinante,
05:57sans compter la déstabilisation climatique.
05:58Nous avons donc deux obligations, contrôler et maîtriser les arrivées,
06:05et intégrer ceux qui sont et seront là, les intégrer, dans ma conviction,
06:10par le travail, par la langue, par l'engagement à respecter nos principes de vie.
06:16Et je dois ajouter l'aménagement du territoire dans l'Hexagone,
06:20avec des déséquilibres entre les métropoles et les nouveaux déserts français,
06:24transports, équipements, centres de décision,
06:27les territoires sont en demande et ont souvent l'impression que nul ne les entend.
06:33Et nos outre-mer, avec des enjeux de vie quotidienne et de destin,
06:38dont nous savons qu'ils doivent être totalement réinventés,
06:43enjeux que le gouvernement a saisis dès son installation.
06:46Tout cela est immense et urgent.
06:49Magnifique cathédrale à reconstruire pour un peuple qui le mérite,
06:54un peuple avec des capacités à nul autre pareil,
06:58au premier rang du monde pour les sciences fondamentales,
07:02pour les mathématiques, pour la physique, pour la chimie, pour la génétique,
07:05pour la pharmacie et pour les technologies,
07:09pour le quantique, pour l'algorithmique, pour la robotique,
07:11au premier rang dans le monde industriel,
07:14à l'égard des empires, pour le spatial, pour l'aviation,
07:18pour les hélicoptères, pour la construction navale,
07:21pour les sous-marins, pour les centrales nucléaires.
07:24Mais tout cela, c'est une économie qui a conquis les sommets
07:28et qui doit reconstruire les camps de base,
07:31rééquilibrer son commerce extérieur,
07:34à commencer par le développement de l'agriculture,
07:37de l'industrie, de l'automobile,
07:39tout secteur où nous avons des atouts à l'équipement de la maison
07:44dont nous sommes presque absents.
07:46Mais tout cela, toutes ces questions sont aujourd'hui soumises.
07:56Ça me donne l'occasion de boire, c'est une bonne idée.
07:59Madame Chikirou, vous n'avez pas la parole.
08:02Merci de laisser M. le Premier ministre exprimer.
08:04Mais tout cela, toutes ces questions sont aujourd'hui soumises
08:10à la question dont tout dépend,
08:14à la question vitale, d'urgence vitale,
08:17où notre pronostic vital est engagé,
08:20dont dépend notre État, notre indépendance,
08:24nos services publics, notre modèle social.
08:28C'est la question de la maîtrise de nos dépenses,
08:30la question du surendettement.
08:31Votre soutien,
08:36l'accord minimal
08:37sans lequel je ne pourrais pas poursuivre ma mission,
08:41je le demande à l'Assemblée nationale
08:43sur un seul point mais décisif,
08:45le constat de la situation du pays.
08:48La France
08:49n'a pas connu
08:51de budget en équilibre
08:52depuis 51 ans.
08:55Depuis 51 ans,
08:57tous les ans,
08:59les dépenses s'accroissent,
09:00les déficits se répètent
09:02et les dettes s'accumulent.
09:05Tous les ans,
09:08nous dépensons plus que nos ressources de l'année
09:11et souvent beaucoup plus.
09:13Alors cela se justifie bien sûr lorsqu'il faut passer des crises.
09:16La crise des subprimes,
09:20crise financière mondiale
09:21sous Nicolas Sarkozy
09:22et l'incroyable succession
09:24de coups du sort depuis 2020,
09:27le Covid,
09:28la guerre en Ukraine,
09:29la crise énergétique,
09:31l'inflation
09:32et les menaces de tout genre.
09:34Mais,
09:35nous dépensons
09:39mais nous ne revenons jamais en arrière.
09:41c'est devenu un réflexe
09:45et pire encore une addiction.
09:47Les dépenses ordinaires du pays,
09:50les dépenses pour notre vie de tous les jours,
09:53pour les services publics,
09:54pour les retraites,
09:55pour rembourser nos feuilles de sécu,
09:58nous avons pris l'habitude de les financer à crédit.
10:00Donc, dépassement systématique de dépenses.
10:04Chaque année,
10:06pour acquitter chaque euro de dépense,
10:09il a fallu,
10:09chaque euro de dépassement des dépenses,
10:11il a fallu emprunter
10:13comme un ménage ou une entreprise
10:15emprunte à la banque
10:16quand ils ont un déficit.
10:19Un euro de déficit,
10:21c'est un euro de dette supplémentaire.
10:24Et l'addition des déficits
10:26par milliards tous les ans
10:28nous a conduit à une écrasante accumulation,
10:323 415 milliards d'euros de dettes
10:36à l'heure précise où nous parlons.
10:40Cette accumulation a un prix.
10:43C'est la ponction
10:44que le service de la dette représente tous les ans.
10:48Ce qu'il faut payer aux créanciers
10:50pour les intérêts
10:51est la part de capital qu'on doit rembourser.
10:54Et cela, on est obligé de la quitter.
10:56Sinon, c'est la banqueroute.
10:58Si on ne le faisait pas,
10:59on ne trouverait plus
11:00à emprunter un centime.
11:03Or, nous ne pouvons pas vivre
11:04dans un pays comme le nôtre
11:08sans emprunter
11:09pour payer les fonctionnaires
11:11ou pour les retraites
11:12ou pour la Sécu
11:13ni pour remplir
11:14nos obligations d'emprunteurs.
11:16D'ores et déjà,
11:19nos obligations de remboursement annuels
11:21et part à rembourser du capital
11:24dépasse et de loin
11:26dépasse ce que notre pays produit
11:29en plus chaque année
11:31par sa croissance,
11:33par ses progrès,
11:35en plus de l'année précédente.
11:37Il faut avoir les chiffres précis en tête
11:39parce que ces chiffres
11:41ne sont pas du tout abstraits.
11:42Ils disent une chose évidente
11:45et que nous ne pouvons pas faire semblant d'ignorer.
11:47chaque année,
11:50à notre rythme annuel
11:52de croissance et d'inflation,
11:54chaque année,
11:55la France,
11:56en plus de l'année précédente,
11:58produit pour un montant
12:00de 50 milliards d'euros environ.
12:04Face à ces 50 milliards,
12:06en moyenne,
12:08en 2020,
12:10les annuités qu'il nous fallait verser
12:12représentaient environ 30 milliards par an.
12:1550-30.
12:16En 2024,
12:19c'était 60 milliards.
12:21Cette année,
12:2267 milliards.
12:24L'année prochaine,
12:25en 2026,
12:2675 milliards.
12:28L'année suivante,
12:3085 milliards.
12:32Et à la fin de la décennie,
12:33dit la Cour des comptes,
12:35107 milliards.
12:3750 milliards créés par le travail.
12:41Plus de 100 milliards
12:42transférés à nos créanciers.
12:44le double.
12:46Autrement dit,
12:48tout le travail,
12:49l'inventivité du pays
12:51pour progresser pendant une année,
12:53tout ce progrès
12:53que nous voulons pour les nôtres,
12:56pour nos enfants,
12:58est entièrement reversé
12:59à nos créanciers.
13:00Et la majorité de nos créanciers,
13:0360%,
13:03sont étrangers.
13:06Ce sont donc des dépenses obligatoires
13:08totalement improductives.
13:11Pas un emploi de plus,
13:13pas un service amélioré,
13:15pas un équipement mis en place.
13:17Notre pays travaille,
13:20croit s'enrichir
13:22et tous les ans
13:23s'appauvrit un peu plus.
13:25Mesdames et Messieurs les députés,
13:27c'est une silencieuse,
13:30souterraine,
13:31invisible
13:32et insupportable
13:34hémorragie.
13:36Et si c'est insupportable,
13:38on ne doit pas le supporter.
13:41C'est le sens
13:42de la déclaration du gouvernement
13:43devant l'Assemblée nationale.
13:45Comme capitaine du navire
13:47informé de la voie d'eau
13:48qui s'élargit sans cesse
13:51du flot qui envahit nos cales,
13:55je dis que notre devoir
13:56est d'abord et tout de suite
13:57de nous mettre à l'étancher
13:59et de nous y mettre tous.
14:01Alors, on me dit,
14:02mais c'est pas urgent.
14:06Ça peut attendre.
14:08Vous êtes trop impatients,
14:09vous voulez aller trop vite.
14:11Le bateau flotte encore.
14:13Il ne faut pas troubler
14:15les passagers et l'équipage.
14:17Là est précisément
14:19la confrontation des points de vue.
14:22Là est la prise de responsabilité
14:24de chacun.
14:26Je dis au contraire
14:27que si nous voulons
14:29la sauvegarde du navire,
14:32du navire sur lequel nous sommes
14:33et sur lequel sont nos enfants,
14:36il faut agir sans retard.
14:38Et ce n'est pas hors d'atteinte.
14:41Cela demande seulement
14:43la mobilisation de tous
14:45et un effort modéré de chacun
14:48si l'on s'y prend à temps.
14:51Mais il convient même brièvement
14:53d'élargir l'analyse,
14:55de dépasser les conséquences
14:57que je décris sur la vie des Français
14:58et d'envisager,
15:00je veux le faire devant vous,
15:02ce que seraient les conséquences
15:04sur le destin de la France.
15:05Nous tous, d'où que nous venions,
15:09nous sommes les héritiers
15:11de la France.
15:12C'est ce destin unique
15:14entre les peuples
15:15d'une puissance moyenne
15:19par le nombre de ses habitants
15:21mais à vocation universelle
15:22qui nous a fait
15:24ce que nous sommes.
15:27Et aujourd'hui,
15:27le destin de la France,
15:29notre nation écrite dans l'histoire,
15:31se trouve menacé
15:32par nos quotidiennes impérissies.
15:35Pour une nation,
15:37la question de l'influence est vitale.
15:40La capacité à faire rayonner
15:42ses valeurs.
15:43Nos valeurs françaises
15:45et universelles
15:45partent de la nacer.
15:48Les droits de l'homme
15:49et d'abord le droit des femmes.
15:51Le droit au respect
15:52et à la liberté des femmes.
15:55Le droit des enfants.
15:56Le droit à la liberté
15:58et au respect de la vie privée.
16:01Le droit à la libre opinion,
16:03à la libre conviction.
16:04Le droit à la libre religion,
16:06à la libre philosophie.
16:08Le droit à se former.
16:10Cet ensemble de droits
16:12comme il n'y en eut jamais
16:13de plus complet dans le monde.
16:16Depuis que le monde est monde,
16:18tout cela,
16:19qui le défend,
16:20sinon la France ?
16:22Et comment la France
16:23peut-elle défendre
16:24cet ensemble de valeurs,
16:26lui donner sens,
16:28en elle-même
16:29et par l'Union européenne,
16:31si elle s'avère faible,
16:33si elle a perdu sa crédibilité,
16:36en perdant sa souveraineté ?
16:38C'est ainsi que nous ne sommes pas
16:41à cet instant défenseurs
16:42de nos seuls intérêts,
16:44de notre santé,
16:45de notre prospérité.
16:47Nous sommes les défenseurs menacés
16:49d'un bloc de valeurs,
16:50lui aussi menacé.
16:52De notre capacité
16:54à l'indépendance
16:55et à la souveraineté
16:56dépend notre capacité d'influence.
16:59du respect que la France
17:01impose aux autres
17:02dépend le respect
17:04qu'on portera à ses valeurs.
17:07La soumission à la dette,
17:09c'est comme la soumission
17:10par la force militaire,
17:12dominée par les armes
17:14ou dominée par nos créanciers,
17:17du fait d'une dette
17:18qui nous submerge.
17:19Dans les deux cas,
17:20nous perdons notre liberté.
17:23Et dans les deux cas,
17:25il ne tient qu'à nous
17:26de nous émanciper,
17:27de retrouver le chemin
17:29de la liberté.
17:30Cela ne demande
17:31qu'un effort sur nous-mêmes.
17:33C'est pourquoi la France,
17:35sous l'autorité
17:35du président de la République
17:37et par le vote
17:37des parlementaires,
17:39a choisi un plan
17:40d'équipement de ses armées,
17:41de ses hommes
17:42et de ses matériels,
17:44la loi de programmation militaire.
17:47Cette loi,
17:48vous le savez,
17:48il est nécessaire
17:49non seulement de la respecter,
17:53mais de l'abonder
17:54par des investissements
17:56complémentaires.
17:57décidés en raison
17:59des dangers
17:59de toute nature
18:00auxquels notre pays
18:02et notre continent
18:02sont exposés.
18:05Ces investissements
18:06complémentaires
18:06nécessaires
18:07sont inscrits
18:08pour 3 milliards
18:09supplémentaires
18:10de cette année
18:11dans le plan
18:12que nous avons présenté
18:13aux Français
18:13au mois de juillet.
18:14C'est pourquoi,
18:16de la même manière,
18:17le gouvernement
18:18propose un pays
18:19au pays
18:20un plan
18:20pour aller vers
18:21le désendettement,
18:22pour que la France
18:23échappe en peu d'années
18:25à l'inexorable
18:26marée de dettes
18:27qui la submerge.
18:29En 4 années,
18:31et c'est un délai
18:32raisonnable
18:32dans la vie
18:33d'un pays
18:33et de ses habitants,
18:35ce n'est pas
18:35que nous n'aurons
18:36plus de dettes,
18:37mais notre dette
18:38n'augmentera plus.
18:40Et voilà le plan.
18:42Atteindre
18:42en 2029
18:45le seuil
18:46de 3%
18:47des déficits
18:47publics annuels,
18:49seuil
18:50à partir duquel
18:51la dette
18:52n'augmente plus.
18:54Et si la dette
18:55n'augmente plus,
18:56alors le travail
18:56des Français,
18:57leur inventivité,
18:58leur créativité,
19:00leur confiance
19:00retrouvée
19:01remettront le pays
19:02à flot
19:02et nous le croyons
19:03plus vite
19:04qu'on le croit.
19:06Tout nous y invite,
19:08les technologies
19:08d'un monde
19:09qui va de révolution
19:10en révolution,
19:12l'intelligence
19:12artificielle,
19:14notre créativité
19:15intellectuelle,
19:17culturelle,
19:18artistique,
19:18notre recherche.
19:20Si nous savons
19:22nous libérer
19:22de ces chaînes
19:23qui nous entravent,
19:25alors tous les épanouissements
19:28seront ouverts
19:28aux Français d'aujourd'hui
19:29et aux générations
19:31qui viennent.
19:32Tout est prêt,
19:34tout est en germe,
19:36ne manque que la détermination
19:38de ceux qui veulent
19:38en sortir.
19:41Cela oblige
19:42à des efforts,
19:43mais des efforts modérés,
19:44je le disais,
19:45des efforts qu'un pays
19:46doit considérer supportables,
19:48dépenser un peu moins
19:49que ce qui était attendu
19:50ou programmé,
19:52freiner les dépenses,
19:54les étaler dans le temps,
19:56mais affirmer
19:57devant nos concitoyens
19:58et à la face du monde
19:59que si personne
20:01ne sera abandonné,
20:02ce sont d'abord
20:03et avant tout
20:04les plus jeunes
20:05d'entre nous
20:06dont nous devons
20:06nous occuper.
20:07j'ai été frappé
20:09des messages
20:10que j'ai reçus
20:11pour avoir évoqué
20:12les plus jeunes
20:13et le poids
20:14qui pèse
20:15sur leur génération.
20:18Ils portent
20:18les plus jeunes,
20:20ils portent
20:21et vont porter
20:22pendant 20 ou 30 ans
20:23ou davantage encore
20:25le poids
20:26des milliers
20:27de milliards
20:27de dettes
20:28que leurs aînés
20:28ont contractées
20:29et qu'ils vont,
20:30eux,
20:31devoir endosser.
20:33Elles n'ont pas
20:34été contractées
20:34pour équiper le pays
20:36comme il aurait fallu
20:37pour décider
20:42de leur avenir.
20:44Ces milliers
20:45de milliards
20:45de dettes
20:46ont été consacrées
20:47à éponger
20:47les dépenses courantes
20:48de la vie
20:49de tous les jours
20:50qu'un pays normal
20:52devrait assumer
20:53à chaque génération
20:55pour son compte.
20:57Depuis des décennies
20:58sur ce point,
21:00nous avons rompu
21:01le contrat de confiance
21:02entre générations
21:03qui est la base
21:03du contrat social.
21:05J'ai été frappé
21:06de vérifier
21:07combien les jeunes
21:08se sentent
21:09générations sacrifiées.
21:11Ils disent
21:12nous n'aurons pas
21:12de retraite,
21:14la retraite
21:14ça sera jamais
21:15pour nous
21:16et le double enjeu
21:18qu'ils rencontrent
21:18aujourd'hui,
21:19oui,
21:19oh,
21:20je sais très bien
21:20que vous voulez
21:21qu'on augmente
21:22encore les charges
21:23sur leurs épaules.
21:24Eh bien,
21:24nous,
21:24nous croyons
21:25exactement le contraire.
21:27Nous pensons
21:27qu'il faut les alléger
21:28de manière
21:29qu'ils soient libérés
21:31de l'esclavage
21:32dans lequel on les plonge.
21:34s'il vous plaît,
21:40s'il vous plaît,
21:44silence.
21:44Il est souhaité
21:46d'évoquer devant vous
21:47le double enjeu
21:48que ces jeunes rencontrent
21:49et souvent le double échec
21:52dans la recherche du travail
21:54et la recherche du logement
21:55dans certaines villes
21:56et certaines régions
21:57et sans compter
21:59le logement étudiant.
22:00générations
22:02qui ne se voient pas
22:03d'avenir commun.
22:04Cette situation,
22:06pour nous,
22:06elle est insupportable
22:08du point de vue démocratique,
22:10insupportable
22:11du point de vue civique
22:12autant que du point de vue moral.
22:16La prise de conscience,
22:17c'est aussi celle-là
22:18que les plus avancés
22:21en âge
22:21unissent leurs efforts
22:23pour alléger la dette
22:25que les plus jeunes
22:26devront acquitter.
22:26Ne leur dites pas
22:28que vous les aimez,
22:29que vous veillez sur eux
22:30si vous faites semblant
22:32d'ignorer
22:32la charge écrasante
22:34accumulée
22:35sur leurs épaules.
22:39J'ai parlé de cette...
22:42Si vous criez,
22:45je bois,
22:45donc c'est une bonne chose.
22:53Allez, s'il vous plaît,
22:54mes chers collègues.
22:55Je viens de parler
22:56de prise de conscience.
22:58Allez.
23:00Et ayant vécu
23:01ces derniers mois
23:01cet exercice inédit
23:03et je crois sans précédent
23:04de transparence
23:05entre citoyens,
23:07j'ai vu la puissance
23:08des forces
23:09qui veulent
23:09qu'on continue
23:11à fermer les yeux.
23:12Alors certes,
23:13il y a un fait nouveau.
23:14Depuis quelques semaines,
23:15depuis que nous avons
23:16commencé ce travail,
23:18la première phrase
23:19de cela
23:20est devenue
23:21« Nous ne nions pas
23:23la situation ».
23:24Mais ils ajoutent aussitôt
23:26« Nous sommes en désaccord
23:28avec la méthode,
23:29avec les décisions prises,
23:30avec le rythme
23:31du désendettement,
23:32avec l'identification
23:33des causes
23:34et nous combattrons cela
23:35de toutes nos forces
23:36et c'est pourquoi
23:37nous voulons faire tomber
23:39ce gouvernement
23:39qui nous invite
23:40à l'effort. »
23:42Ils en disent
23:43et ne croyez pas
23:44que j'ignore
23:45l'efficacité du discours.
23:47Ce sont les immigrés
23:48qu'il faut mettre
23:48à contribution.
23:50Ce sont les étrangers
23:51qui sont la cause
23:52de tout.
23:54C'est auprès de cela
23:55que nous gaspillons
23:57notre argent
23:58et qu'il faut taper
24:00dans la caisse
24:01ou bien
24:03variantes
24:04de la part
24:05des mêmes.
24:06C'est l'Europe.
24:07Nous nous ruinons
24:08à respecter
24:08nos engagements.
24:0920 milliards là,
24:1110 milliards ici
24:12et en effet
24:13c'est plus facile.
24:16Je suis d'accord,
24:18je l'ai dit,
24:18pour qu'on vérifie
24:19mesure par mesure
24:20s'il y a
24:22des anomalies,
24:23des injustices
24:24au détriment
24:25de nos compatriotes.
24:27J'ai pris la décision
24:28d'intervenir
24:29à ce sujet
24:31cette semaine
24:32sur l'aide médicale
24:34d'État
24:34pour faire entrer
24:36dans la norme
24:38le rapport
24:39présenté
24:40par Claude Évin
24:41et Patrick Stéphanini
24:42et j'ai été
24:44heureux
24:45qu'ils rappellent
24:46que c'est
24:47le premier gouvernement
24:48qui prend en compte
24:49leur rapport
24:50depuis deux ans
24:51qu'il a été déposé.
24:53Mais j'ai entendu
24:53des voix
24:54qui disaient
24:55tout ça
24:56nous soulève
24:57le cœur.
24:58En tout état
24:59de cause,
25:00l'addition
25:01des économies
25:02est très loin
25:02de représenter
25:03un ordre de grandeur
25:04à la dimension
25:05du problème.
25:07Ou bien
25:07autre discours,
25:09ce sont les riches
25:10qu'il faut faire payer.
25:12Et là encore,
25:13et là encore,
25:18je ne sous-estime pas
25:19l'efficacité du discours.
25:22Bernard Arnault
25:23est devenu
25:24figure emblématique.
25:27Lui et ses semblables
25:28sont devenus
25:29les cibles
25:29emblématiques
25:31d'une pensée
25:32magique.
25:33Ils sont
25:33comme ces poupées
25:34vaudoues
25:35dans lesquelles
25:35on plante des aiguilles
25:36pour les atteindre,
25:38j'imagine,
25:39au portefeuille.
25:40On m'accordera
25:42que je ne suis
25:46ni un défenseur
25:47attitré
25:48ni un stipendier
25:50de ses réussites.
25:52Mais je n'oublie pas
25:53ce qu'elles font
25:55tous les jours
25:55pour le pays.
25:57L'excédent
25:58du commerce extérieur
26:00dans le secteur
26:01du luxe,
26:03c'est 40 milliards
26:04d'euros par an.
26:05Et la valorisation
26:07et l'image
26:08de la France
26:08qui contribue
26:09à l'industrie
26:10comme au tourisme
26:10représentent
26:12des dizaines
26:13de milliers
26:13d'emplois.
26:16Alors on nous dit
26:16il suffit
26:17de prendre
26:17ce qu'ils ont
26:18ou une large part
26:20de ce qu'ils ont
26:21ou chaque année
26:232% de ce qu'ils ont
26:24et les problèmes
26:25de la France
26:26seront réglés.
26:28On oublie
26:28deux choses essentielles.
26:31La première
26:32est qu'un pays
26:32comme le nôtre
26:33a besoin d'investisseurs
26:34le 1%
26:36des plus
26:37hauts contribuables
26:39assume
26:40une large part
26:41de l'investissement
26:42privé
26:42dans l'appareil
26:44productif
26:44en France
26:45et on oublie
26:46une deuxième conséquence.
26:49Dans le monde
26:49de frontières ouvertes
26:50où nous vivons
26:51ceux qui sont
26:52ciblés
26:53ont une réplique
26:55très simple
26:55et très immédiate
26:56ils déménagent.
26:59Ils ont
27:00pléthore
27:01de pays
27:02où ils peuvent
27:02trouver
27:03un refuge
27:04fiscal
27:05en Europe
27:06même
27:06le Luxembourg
27:09la Belgique
27:10les Pays-Bas
27:10pour les entreprises
27:12demandaient
27:14à nos voisins
27:14britanniques
27:15ils ont décidé
27:17de taxer
27:18les étrangers
27:19qui étaient
27:20exonérés
27:21de fiscalité.
27:23Cela
27:23a déménagé
27:24et la conséquence
27:25immédiate
27:25a été
27:26l'explosion
27:28du prix
27:29de l'immobilier
27:30à Milan.
27:31mentionnons
27:33au passage
27:34et François Hollande
27:36le sait bien
27:37que ce type
27:39de fiscalité
27:40est interdit
27:41par le Conseil
27:42constitutionnel
27:43qu'il a
27:45depuis longtemps
27:46déclaré
27:47confiscatoire
27:49et donc
27:50inconstitutionnel.
27:51mais je réaffirme
27:54ici
27:54Aller
27:54s'il vous plaît
27:55chacun pourra s'exprimer
27:59le temps venu
28:00s'il vous plaît
28:01on écoute
28:02le Premier Ministre
28:03dans le calme
28:03merci
28:04mais je veux réaffirmer
28:09ici
28:09qu'il conviendra
28:12de trouver
28:12un type
28:13de contribution
28:13qui fasse
28:14que les très hauts
28:16revenus
28:16et les très hauts
28:17patrimoines
28:17soient appelés
28:19à participer
28:20spécifiquement
28:21à l'effort national
28:22et qu'un travail
28:23en profondeur
28:24soit conduit
28:26pour éviter
28:27que soient mises
28:28en place
28:28ou que se perpétuent
28:30des stratégies
28:31d'optimisation
28:33fiscale
28:33manifestement
28:35anti-égalitaire
28:36et bien que
28:38juridiquement correct
28:39moralement
28:40discutable
28:41et j'ai
28:44proposé
28:46dès la mi-juillet
28:47que les commissions
28:48parlementaires
28:49soient invitées
28:50à participer
28:51à ce travail
28:51de mise au point
28:53de cette fiscalité
28:54de solidarité
28:55les solutions
28:56de facilité
28:57celles
28:58qu'on vante
28:59aux français
28:59à longueur
29:00de discours
29:01ne suffiront
29:01jamais
29:02notons
29:03au passage
29:04qu'entre
29:05ceux
29:06qui affirment
29:07nous allons
29:08instituer
29:0920 ou 30
29:10milliards
29:11d'impôts
29:11nouveaux
29:12et ceux
29:13qui stipulent
29:14pas un euro
29:15d'impôt
29:15supplémentaire
29:16entre ceux
29:18qui disent
29:19nous allons
29:19prendre les ressources
29:20dépensées
29:21pour les étrangers
29:22et ceux
29:23qui déclarent
29:24qu'ils s'y
29:25opposeront
29:26jour et nuit
29:27et jusqu'au bout
29:28la conjonction
29:30des forces
29:30qui annoncent
29:31qu'elles veulent
29:32additionner leur voix
29:34pour faire tomber
29:34le gouvernement
29:35c'est un
29:36teubohu
29:37qui se prépare
29:38pour la France
29:38et pardonnez-moi
29:40de le rappeler
29:41à ce moment
29:42le problème
29:48la menace
29:49le risque
29:50pour la France
29:51demeurera
29:52entier
29:53parce que
29:55mesdames
29:56et messieurs
29:56les députés
29:57vous avez le pouvoir
29:59de renverser
29:59le gouvernement
30:00mais vous n'avez pas
30:01le pouvoir
30:02d'effacer
30:02le réel
30:03le réel
30:05demeurera
30:06inexorable
30:07les dépenses
30:09continueront
30:10d'augmenter
30:11plus encore
30:12et le poids
30:13de la dette
30:14déjà insupportable
30:15sera de plus
30:16en plus lourd
30:17et de plus
30:18en plus cher
30:19il n'y a donc
30:21qu'un seul chemin
30:22pour que notre pays
30:23s'en sorte
30:24aujourd'hui
30:26comme dans les années 50
30:27quand le général
30:29de Gaulle
30:29et un peu plus tôt
30:30Pierre Mendès France
30:31affirmaient
30:33tous les deux
30:34dans le même sens
30:35pour l'un
30:37qu'un pays
30:38qui n'est pas capable
30:39d'équilibrer
30:41ses finances publiques
30:42est un pays
30:42qui s'abandonne
30:43et pour l'autre
30:45je refuse
30:46que l'équilibre
30:47des finances publiques
30:48se fasse
30:49par la croissement
30:50chronique
30:50de la dette
30:51c'est la question
30:53précisément
30:53qui est posée
30:54aujourd'hui
30:55mesdames et messieurs
30:57les députés
30:58dans cette démarche
30:59inédite
30:59qui vise à mettre
31:00tous les parlementaires
31:01face à leurs responsabilités
31:03propres
31:04personnelles
31:06humaines
31:07tous ceux
31:09qui voient bien
31:09que quelque chose
31:10ne va pas
31:11même s'il est plus
31:13commode
31:13d'ignorer cette évidence
31:15dans cette démarche
31:17il y a une certaine idée
31:18de la démocratie
31:19et du gouvernement
31:19d'un peuple
31:20j'ai choisi
31:22de m'adresser
31:23à vous
31:23comme si le destin
31:25n'était pas écrit
31:26comme si la réponse
31:28de l'Assemblée nationale
31:29à l'engagement
31:30de responsabilité
31:31n'avait pas été annoncée
31:33partout
31:34à corps et à cri
31:35sur tous les tons
31:36et toutes les antennes
31:37de la part du plus grand nombre
31:39des groupes
31:40de cette Assemblée
31:40je m'adresse à vous
31:42en prenant au pied
31:43de la lettre
31:44nos principes
31:45énoncés
31:46à l'article 27
31:47de la Constitution
31:48le droit de vote
31:49des membres
31:50du Parlement
31:51est personnel
31:51ce qui veut dire
31:53en principe
31:54que les mots d'ordre
31:55n'ont pas leur place ici
31:57ce qui a sa place ici
31:58c'est la conscience personnelle
32:01de chacun des députés
32:03de la nation
32:03tous les partis politiques
32:13qui ne font pas partie
32:16du gouvernement
32:17s'il vous plaît
32:19s'il vous plaît
32:21tous les partis politiques
32:25qui ne font pas partie
32:26du gouvernement
32:27ont annoncé leur décision
32:29de renverser ce gouvernement
32:31exploit tout relatif
32:33permettez-moi de le signaler
32:34puisque ce gouvernement
32:36est sans majorité
32:37ni majorité absolue
32:39ni majorité relative
32:40gouvernement
32:41dont la chute irrévocable
32:43je le sais bien
32:44était annoncée
32:45depuis la première
32:46de son existence
32:47je veux apporter ici
32:51une précision
32:51j'ai une haute idée
32:57des mouvements politiques
32:58je me suis engagé
33:00quand j'avais à peine
33:01plus de 20 ans
33:02dans celui auquel
33:03j'adhère encore aujourd'hui
33:04je ne l'ai jamais quitté
33:07je l'ai défendu
33:10quand nous n'étions
33:10qu'une poignée
33:11à y croire encore
33:12je l'ai porté
33:15envers et contre tous
33:16et je suis fier
33:18de la génération
33:19de responsables
33:20qui m'entourent
33:21aujourd'hui
33:21et je suis certain
33:24que sur beaucoup
33:27de ces bancs
33:28le même sentiment
33:30d'intime fidélité
33:32et de fierté
33:32avec le parti
33:33auquel vous adhérez
33:35est partagé
33:36mais les partis politiques
33:38ont aussi
33:39un défaut fondamental
33:40qu'a si précisément
33:43vu
33:43y compris
33:45à son détriment
33:46le général de Gaulle
33:47c'est que leur logique
33:49toujours
33:50les conduit
33:51à la division
33:51c'est une malédiction
33:54que nous vérifions
33:55à cet instant
33:56notre pays
33:58a le plus urgent
33:59besoin de lucidité
34:01il a le plus urgent
34:03besoin d'unité
34:04et c'est la division
34:06qui menace
34:07de l'emporter
34:08qui menace
34:09son image
34:10et sa réputation
34:11les forces politiques
34:14qui annoncent
34:14qu'elles vont faire
34:15tomber le gouvernement
34:16ce sont les forces politiques
34:19les plus opposées
34:20entre elles
34:21celles qui se désignent
34:24comme ennemies
34:25celles qui sont
34:27incompatibles
34:28par les idées
34:29autant que par les arrières-pensées
34:31et qui échangent
34:32d'un bout à l'autre
34:33de l'hémicycle
34:34les injures
34:36et les mises en cause
34:37ce qu'elles préparent
34:39ce qu'elles préparent
34:44si leur logique
34:45de division
34:46l'emporte
34:46j'ai déjà utilisé
34:48le terme
34:49c'est le TOEBU
34:50le désordre
34:50où chacun hurle
34:52dans son coin
34:53et dont rien
34:54de bon
34:55ne peut sortir
34:56le gouvernement
35:01par ma voix
35:01engage devant vous
35:02sa responsabilité
35:03ce qui signifie
35:05que par ma voix
35:06à la tribune
35:07il dit
35:07mesdames et messieurs
35:08les députés
35:09le problème
35:11dont nous vous saisissons
35:12comme représentants
35:14de la nation
35:14nous paraît si grave
35:16il implique
35:18si profondément
35:19chacun de nos concitoyens
35:20qu'il requiert
35:22votre soutien
35:22sans un soutien
35:24minimal
35:25de la part des français
35:27représentés ici
35:28par leurs députés
35:29l'action
35:30exigeante
35:31et courageuse
35:32que la situation
35:33implique
35:33n'a aucune chance
35:35de pouvoir s'imposer
35:37et s'il n'y a pas
35:39ce soutien minimal
35:40cette entente minimale
35:43entre les grandes sensibilités
35:44du pays
35:44sur le constat
35:45et sur l'impérieuse
35:46trajectoire
35:47de redressement
35:48alors l'action
35:49du gouvernement
35:50serait vouée
35:51à l'échec
35:51et pire encore
35:53elle n'aurait pas de sens
35:54s'il s'agit
35:56toujours
35:57de faire semblant
35:58de ménager
35:59la chèvre
36:00pour obtenir le chou
36:01de se rendre
36:02aux logiques
36:03de marchandage
36:04et de division
36:05de dissimuler
36:07l'essentiel
36:08pour communiquer
36:09sur le secondaire
36:11en sachant
36:12qu'on continue
36:13la marche
36:14vers l'accident
36:15je vous le dis
36:17je ne serai pas
36:18l'homme
36:19d'une telle politique
36:20je crois
36:21au compromis
36:22mais je crois
36:24au compromis
36:24quand il respecte
36:25l'essentiel
36:26la vérité
36:27des hommes
36:28et des choses
36:29la hiérarchie
36:30des ordres
36:31et des urgences
36:32je crois
36:33aux compromis
36:34qui ne se construisent
36:36pas sur l'ambiguïté
36:37requérir le soutien
36:40du pays
36:40lorsqu'il faut agir
36:42c'est pour moi
36:43l'article premier
36:44du contrat démocratique
36:45dans des domaines
36:48aussi sensibles
36:49je n'ai jamais cru
36:51à l'épreuve
36:51de force
36:52je crois
36:53à la conviction
36:53partagée
36:54et je crois
36:56qu'il convient
36:56de vérifier
36:57cet accord
36:59de fond
36:59auprès des français
37:00ou de leurs représentants
37:01chaque fois
37:02que nécessaire
37:03ma conviction
37:04c'est qu'au fond
37:05au point
37:06où nous en sommes arrivés
37:07il ne reste
37:08que deux chemins
37:09il y a un chemin
37:10sur lequel
37:11sur toute la planète
37:12le monde bascule
37:13le chemin
37:15qui considère
37:15que la destinée
37:17des peuples
37:17c'est d'obéir
37:18et que
37:19pour que s'instaure
37:21cette logique
37:21autoritaire
37:22contre le droit
37:24des peuples
37:24le droit de l'homme
37:25et du citoyen
37:26tous les coups
37:27sont permis
37:27que la fin
37:28justifie les moyens
37:29notamment
37:31l'utilisation
37:31de tous les conflits
37:33de toutes les mésententes
37:34de toutes les calomnies
37:36qu'il convient
37:37de faire flamber
37:38et vous voyez
37:40sans peine
37:41de l'est lointain
37:42et même
37:44de l'extrême-orient
37:44lointain
37:45à cet ouest
37:47qu'on croyait proche
37:48l'ouest américain
37:49combien
37:50cette conception
37:51de la politique
37:52au bulldozer
37:53la loi du plus fort
37:55le rapport
37:56de force brutale
37:57paraît s'imposer
37:58sous les applaudissements
38:01des uns
38:01et le découragement
38:03des autres
38:04et nous
38:05nous sommes là
38:06pour ranimer
38:06l'autre projet
38:07le projet même
38:10de la démocratie
38:10qui considère
38:11plus juste
38:13plus intéressant
38:14plus fructueux
38:16de respecter
38:17le citoyen
38:18même minoritaire
38:19et de le considérer
38:20comme partenaire
38:21et co-responsable
38:23de son propre destin
38:25cette démarche
38:27cette méthode
38:27fait de la vérité
38:30partagée
38:30avec les français
38:31son arme suprême
38:33cette démarche
38:34cette méthode
38:35elles conduisent
38:37à l'unité du pays
38:38et elles écartent
38:39la malédiction
38:40de la division
38:41perpétuelle
38:42quelqu'un que j'aime
38:43beaucoup
38:44le philosophe
38:45et militant
38:45Marc Sanier
38:46qui siégea
38:47dans votre assemblée
38:47deux fois
38:48après la première
38:49guerre mondiale
38:50et après la deuxième
38:51a défini
38:52ce projet
38:53de la démocratie
38:54la démocratie
38:56est l'organisation
38:58sociale
38:59qui porte
39:00à son plus haut
39:01la conscience
39:02et la responsabilité
39:04du citoyen
39:05la conscience
39:06c'est à dire
39:07la plus juste
39:08la plus lucide
39:09compréhension
39:10des choses
39:10et des événements
39:11et la responsabilité
39:13c'est à dire
39:14l'engagement
39:15nous citoyens
39:17nous ne sommes pas là
39:18pour être condamnés
39:18soit à obéir
39:20soit à la révolte
39:21nous sommes là
39:22pour prendre
39:22notre part
39:23du destin
39:24les yeux ouverts
39:26et la vérité
39:27comme boussole
39:27nous sommes
39:29nous le savons tous
39:30un peuple
39:30qui s'interroge
39:31non pas seulement
39:33sur son avenir
39:34sur l'avenir
39:35du monde
39:36et de la planète
39:37mais sur le chemin
39:38que l'on peut emprunter
39:39pour construire
39:40cet avenir
39:41ce que dit
39:43mesdames et messieurs
39:44les députés
39:44ce que dit
39:46le moment
39:46qui vivons
39:47c'est qu'il y a
39:49un chemin
39:50et c'est le seul
39:51pour la France
39:52celui de la vérité
39:54partagée
39:54et du courage
39:55qu'on choisit
39:56ensemble
39:56je vous remercie
39:57merci beaucoup
40:00monsieur le premier ministre
40:02merci beaucoup
40:02Merci.
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