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Journal TV : Journal TV de FranceInfo (France,Jeudi 4 Septembre 2025), interview de François Bayrou
Démission probable du Gouvernement

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Transcription
00:00François Bayrou, bonsoir Monsieur le Premier Ministre.
00:02Bonsoir.
00:03Merci d'être avec nous ce soir à quatre jours du vote de confiance que vous avez demandé
00:08et qui a peu de chances de passer, ce sera lundi.
00:12Vous êtes quelqu'un de direct François Bayrou, ma première question sera très directe.
00:17Franchement, vous regrettez ?
00:19Je regrette quoi ?
00:20D'avoir demandé ce vote de confiance.
00:22Absolument pas. D'abord c'est pas un vote de confiance, mais on va pas faire du droit institutionnel.
00:28Non, mais c'est pas un vote de confiance.
00:29Vous regrettez d'avoir fait ça.
00:30Le vote de confiance était sous la 4ème République, maintenant c'est un vote où le gouvernement engage sa responsabilité
00:37sur une déclaration de politique générale. Est-ce que je regrette ? En aucune manière.
00:42Aucun cas.
00:44Et c'est exactement le choix que j'ai fait, je vais vous expliquer pourquoi.
00:50Depuis des mois, la France découvre, mais sans en tirer de conclusion, la situation que j'ai moi-même mise en évidence depuis des années,
01:08qu'elle croule sous les dettes.
01:10Et un pays qui croule sous les dettes, c'est un pays dont toute l'activité, toute la création de richesses est pompée par le fait qu'on doit payer nos créanciers tous les ans.
01:26Nos créanciers ne sont même pas en France, ils sont pour 60% à l'étranger.
01:30Et donc, cette question qui est pour moi une question vitale, et notamment une question vitale pour les jeunes,
01:39parce que c'est eux qui vont pendant 30 ans être obligés de trimer pour porter la dette qu'on leur laisse.
01:47Mais je vous entends dire ça, les Français vous entendent dire ça.
01:49Ça fait 10 jours qu'on vous entend, François Bayrou, partout.
01:53Vous vous êtes là, vous expliquez la dette, la dette, la dette, le matin à la radio, le soir à la télé, vous vous êtes là,
01:58vous essayez de convaincre, et franchement, arithmétiquement, on la tourne dans tous les sens, ça ne passe pas lundi.
02:04Vous n'avez pas convaincu. Est-ce que vous dites ce soir, j'ai tenté, j'ai essayé, j'ai raté ?
02:09En aucune manière. D'abord, vous dites, vous êtes le matin à la radio, le soir à la télé, c'est vous qui m'avez invité.
02:17Très content de vous avoir.
02:18Non, non, ce n'est pas très content de vous avoir.
02:21Vous ne pouvez pas dire, écoutez, vous faites le tour des plateaux, alors que vous avez insisté beaucoup pour que je vienne.
02:27– Mais je suis très heureuse de vous recevoir. – Donc je viens et je vous explique.
02:29– Mais la question est, qui vous arrivez à convaincre ?
02:32– Mais peu importe. La question est qu'il ne peut pas y avoir de politique courageuse sans que le pays la soutienne.
02:42parce qu'autrement, on se trouve dans un affrontement dont vous avez entendu des présentations qui sont des présentations fallacieuses
02:55en disant, mais c'est le pouvoir contre les Français. Moi, je ne suis pas du côté du pouvoir, je suis du côté des Français.
03:01– Mais le pays vous soutient ? Vous avez l'impression que les gens descendent dans les rues en disant la dette, la dette ?
03:06– Au contraire, ils disent, on ne veut pas des deux jours supprimés.
03:10– Peut-être que vous ne lisez pas attentivement, par exemple, les sondages.
03:16Il y a un sondage qui sort ce soir. Je ne sais pas s'il est encore public.
03:20Quand on demande aux gens si c'est vraiment les jeunes qui vont devoir payer ça pendant 30 ans,
03:26la réponse est oui à 66%. Vous ne trouvez pas que ça pose une question d'équilibre du pays, d'équilibre des générations ?
03:37Et depuis, d'habitude, quand il y a un problème qui apparaît, on a l'impression, les Français ont l'impression
03:45que les gouvernants se défilent, qu'ils mettent la poussière sous le tapis pour sauver leur poste et ce que les Français croient leur privilège.
03:58Eh bien, pour une fois, ça n'est pas un gouvernement qui se défile, ça n'est pas des gens qui veulent se cacher.
04:05Moi, je dis, il est impossible de conduire une politique comme celle-là,
04:10qui est une politique acceptable, modérée, pour rééquilibrer les choses.
04:17Il est impossible de conduire une politique comme celle-là si les Français ne prennent pas conscience, ne sont pas persuadés.
04:24Et pour que les Français soient persuadés, vous dites, est-ce que vous regrettez ?
04:28Pour que les Français voient la gravité des choses.
04:31Alors, j'ai dit, eh bien, très bien, je mets sur la table l'avenir du gouvernement.
04:36C'est un gouvernement qui ne se défile pas, vous dites, c'est un Premier ministre qui ne se défile pas,
04:41en parlant de vous, mais c'est un Premier ministre qui risque très fortement de tomber dans quatre jours.
04:46Qu'est-ce qui vous laisse penser que vous avez une chance d'éviter la chute dans quatre jours ?
04:50Vous ?
04:52Vous ?
04:52Moi ?
04:53Le journal de France 2 à 20h, c'est un grand journal.
04:58Le journal de France 2 à 20h, il y a beaucoup de millions de spectateurs qui le regardent.
05:04Et s'ils sont convaincus que celui qui leur parle leur dit la vérité,
05:11alors, eux, leur prise de conscience sera entière et elle joue sur les parlementaires.
05:15Mais ce ne sont pas eux qui votent lundi, ce sont les députés.
05:19Et pour cela, il fallait les convaincre.
05:21Vous avez reçu aujourd'hui le Parti Socialiste.
05:23Emmanuel Macron a dit, la clé est au Parti Socialiste, il faut travailler avec les socialistes.
05:27Est-ce que vous avez réussi à convaincre, à faire changer d'avis, à faire signer Olivier Faure ?
05:32– Je ne fais signer personne.
05:36Le Parti Socialiste et d'autres, le Rassemblement National, Place Publique,
05:43sont venus et ont dit, mais en fait, sur le bilan, vous avez raison.
05:48C'est un énorme progrès.
05:50Si nous pouvions nous arrêter à cette phrase, sur le constat, vous avez raison.
05:57Après, les forces politiques en question sont venues défendre devant nous,
06:03avec courtoisie, sont venues défendre des positions radicalement inverses entre elles.
06:11On va s'arrêter une seconde à ça, si vous voulez bien.
06:14Le Parti Socialiste dit, il faut créer 32 milliards d'impôts supplémentaires,
06:20en particulier sur les entreprises.
06:23Et à côté, en face, le Rassemblement National dit, pas un euro d'impôts supplémentaires.
06:32Le Rassemblement National dit, il faut mettre la charge sur les immigrés.
06:37Et le Parti Socialiste dit, vous avez pris ces jours-ci une décision sur l'aide médicale d'État,
06:47c'est-à-dire l'aide médicale réservée aux immigrés en situation irrégulière,
06:54et vous avez enlevé un certain nombre de prestations.
06:58C'est la vérité.
06:59Oui, c'est la vérité, parce que vous vouliez faire un geste en direction du Rassemblement National.
07:03Je ne voulais faire aucun geste en direction de personne, madame.
07:06Mais alors pourquoi vous avez décidé ça ?
07:07Excusez-moi, parce que j'essaie de trouver de la justice.
07:11Et par exemple, dans la liste des aides et des prises en charge
07:17qu'on faisait pour les immigrés en situation irrégulière,
07:21il y avait la balnéothérapie.
07:23Vous trouvez normal, juste ?
07:25Les Français, en tout cas, je suis sûr, ils disent, mais ce n'est pas possible,
07:28parce qu'on ne peut pas donner à des étrangers en situation irrégulière,
07:34on ne peut pas leur donner des avantages qui sont supérieurs aux avantages des Français.
07:38Vous auriez pu avoir cette discussion, tout ce que vous nous dites là,
07:41sur l'AME, sur l'aide médicale, avec le Rassemblement National,
07:44sur la taxée les plus riches, avec l'EPS, sans demander ce vote de confiance,
07:48et en estimant que vous étiez, vous n'aviez pas la majorité et qu'il fallait composer.
07:54Or, vous n'avez rien fait de tout cela.
07:55Vous vous trompez complètement, mais je peux vous affirmer avec certitude
08:00que toute l'exploration que nous avions faite,
08:05tout le travail de discussion préalable qu'on avait avec les uns et les autres
08:09jusqu'au mois de juillet, jusqu'à la fin du mois de juillet,
08:12c'était un travail qui conduisait à penser qu'on se focalisait uniquement
08:17sur des mesures, pardon de dire, secondaires.
08:20Vous avez tout à l'heure dit, la question c'est les jours fériés.
08:23Les jours fériés, c'est 10% de l'effort qu'il faut faire.
08:26Mais ça a heurté tout le monde.
08:28C'est 4 milliards sur 44 milliards.
08:29Est-ce que ce soir, vous nous dites, vous dites qu'il y a des millions de gens
08:31qui vous regardent et c'est la vérité ce soir,
08:33est-ce que vous leur dites, les deux jours fériés que je vous demande,
08:36la suppression des deux jours fériés, je la retire ?
08:39Ça ne passe pas, je la retire ?
08:40Je n'emploie pas ce genre de phrase, parce que ce genre de phrase
08:44veut dire des marchandages qui ne sont pas justes.
08:49J'ai dit à mes interlocuteurs, tous mes interlocuteurs,
08:54par exemple LR, qui sont venus me voir avec cette idée
08:57des formations politiques du socle central,
09:02le Renaissance et le Modem,
09:04ils ont dit qu'on a d'autres idées que les jours fériés.
09:06Très bien, je les prends.
09:08Pourquoi les jours fériés ?
09:09On s'arrête juste à cette idée, qui n'est qu'une proposition
09:13qu'on peut changer, qu'on peut bouger, qu'on peut amender.
09:17Pourquoi les jours fériés ?
09:18Parce que le drame de la France, c'est qu'elle produit moins que les autres.
09:22Les chiffres sont sortis hier, vous les avez vus.
09:24Alors je les répète, quand la France produit 100,
09:29l'Allemagne 100 par français, l'Allemagne produit 116,
09:35les Pays-Bas produisent 135.
09:38Si nous avions 16% de production de plus,
09:42les salaires seraient 16% plus hauts
09:44et les ressources de l'État seraient 16% plus importants.
09:47Mais vous savez ce que disent les Français,
09:48vous les entendez, vous les avez entendus,
09:50vous leur dites, il va falloir travailler deux jours de plus
09:52parce qu'on ne travaille pas comme les autres
09:54et parce qu'il y a cette dette.
09:55et ils disent, nous, on n'en peut plus,
09:57on n'en peut plus d'être taxés,
09:59on n'en peut plus de faire des efforts
10:00quand le gouvernement de François Bayrou
10:02et depuis 8 ans qu'Emmanuel Macron est au pouvoir,
10:05la dette a augmenté de 1000 milliards.
10:07C'est insupportable qu'on nous dise à nous,
10:08il va falloir bosser encore plus.
10:10Excusez-moi de dire, cette manière de présenter les choses
10:12est insuffisante.
10:15Parce que la dette, elle a commencé en 1974
10:20et tous les gouvernements, de toutes les tendances,
10:23ont été au pouvoir l'un après l'autre
10:26et la dette a constamment augmenté.
10:29Elle a augmenté les deux dernières fois les plus importantes
10:33sous Nicolas Sarkozy parce qu'il y a eu la crise
10:36qu'on a appelée des subprimes,
10:37vous savez, une crise financière internationale,
10:40partie des États-Unis
10:41et elle a augmenté à partir de 2020.
10:45Entre 2017 et 2020,
10:47les gouvernements du quinquennat précédent
10:51avaient diminué.
10:53Mais à partir de 2020, pourquoi ?
10:55Parce qu'il y a eu le Covid,
10:56on a dépensé, on a emprunté pour le Covid
10:58250 milliards.
11:01Et on a continué les années suivantes
11:03parce qu'il y a eu la guerre en Ukraine,
11:05parce qu'il y a eu...
11:06L'inflation.
11:07La crise de l'énergie d'abord.
11:09Il a fallu subventionner à la pompe
11:12pour que les pleins de carburant
11:15ne soient pas trop lourds
11:16et ça a continué avec l'Ukraine
11:18et avec l'inflation.
11:21Oui, il y a eu une succession de crises terribles.
11:24La question de la France,
11:26c'est que parce qu'on n'a pas conscience
11:28de la gravité de la situation,
11:31on crée des dépenses
11:32et on ne revient jamais sur ces dépenses.
11:35Et ce que nous disons est très simple,
11:38c'est pas l'austérité qu'on plaide.
11:40On plaide un ralentissement des dépenses.
11:43Et s'il n'y a pas de ralentissement des dépenses,
11:46la dette continue à augmenter
11:48et le poids qu'on met sur le sac à dos
11:51des plus jeunes devient de plus en plus important.
11:54Monsieur le Premier ministre,
11:55la journée de mobilisation du 10 septembre.
11:57Un mot sur ce mouvement Bloquons-Tout
11:58qui est maintenu.
11:59Une note des renseignements dit
12:01qu'il sera très suivi.
12:03100 000 personnes peut-être attendues
12:04avec des actions peut-être violentes,
12:06des actions de sabotage.
12:07Est-ce que vous la redoutez cette journée ?
12:09Non. Mais excusez-moi, 100 000 personnes,
12:13c'est un chiffre, vous qui connaissez,
12:16assez bas pour la société française.
12:20Parce que 100 000 personnes,
12:22ça veut dire 1 000 personnes en moyenne
12:24par département.
12:26D'habitude, pour les grandes journées
12:27de mobilisation, c'est beaucoup plus.
12:29Donc vous n'êtes pas inquiet ?
12:30– Mais je suis inquiet de la situation du pays.
12:36Je suis inquiet de l'absence de prise de conscience.
12:40Et c'est pourquoi je vais plus loin
12:41qu'aucun gouvernement ne va jamais,
12:44en disant, voilà, nous mettons en jeu
12:46la vie même du gouvernement
12:48pour que le pays comprenne
12:51que ce sont des choses graves.
12:52et les parlementaires que vous évoquiez,
12:58les groupes politiques,
12:59prendront chacun leur responsabilité.
13:02Ce que je sais, c'est que nous les avons prises.
13:04– Il y a une question qui intéresse
13:05beaucoup de Français,
13:06il y a les affaires courantes,
13:07puisqu'il y a la politique
13:08et il y a les affaires courantes.
13:09Est-ce que vous allez signer ces prochains jours
13:11le décret pour doubler les franchises médicales ?
13:13Est-ce que les Français vont payer
13:15leurs médicaments plus cher ?
13:17– Alors, doubler les franchises médicales,
13:19c'est un mot qui fait peur à tout le monde.
13:21– Les franchises médicales,
13:24cela est actuellement à 50 euros par an.
13:28Et ce que le gouvernement
13:30et la Sécurité sociale,
13:34par la Sécurité sociale, envisagent,
13:36c'est de les passer de 50 euros par an
13:38à 100 euros par an.
13:40Et le sommet, c'est pour des gens
13:43qui gagnent à peu près 4 000 euros par an.
13:47Le passer de 50 à 100 euros,
13:50c'est 4 euros par mois.
13:53C'est-à-dire, je ne sais pas,
13:54un tiers d'un abonnement
13:57pour ceux qui vont au sommet des franchises,
14:00pour ceux qui dépensent
14:02ou qui achètent beaucoup de médicaments.
14:05– Donc oui, le décret, vous allez le signer.
14:07– Et donc, je trouve que c'est une mesure
14:09qui fait en effet partie des efforts normaux
14:13qu'on devrait pouvoir tous accepter
14:17pour que notre pays se sauve.
14:21Ce qui est en question aujourd'hui,
14:23ça n'est pas des agréments,
14:26ça n'est pas faire des sacrifices excessifs,
14:30c'est faire chacun un geste
14:32pour que le pays se sauve.
14:33– Le 9, peut-être que la France
14:36n'aura pas de Premier ministre
14:38ou plus de Premier ministre.
14:39– Elle en aura un,
14:40mais il sera peut-être, comme on l'appelle,
14:44en situation d'expédition des affaires courantes.
14:45– Voilà, il gérera les affaires courantes,
14:48ce sera vous.
14:48– Il y a toujours un Premier ministre en France.
14:50– Mais il faudra quoi ensuite ?
14:53Parce qu'on sera dans une situation de blocage,
14:54vous savez que les Français,
14:55les chefs d'entreprise n'aiment pas l'incertitude.
14:58Il faudra quoi ?
14:58Vous avez une liberté de parole,
15:00vous conseillez Emmanuel Macron depuis longtemps,
15:02il faudra nommer un autre Premier ministre
15:04ou il faut une dissolution ?
15:06– Non, il faudra nommer un autre Premier ministre
15:09et c'est le jeu normal des institutions.
15:12Alors, je vous dis ce que je pense,
15:13la décision appartient au Président de la République.
15:17Une dissolution, ça ne résout absolument rien.
15:19On a dissous, il y a un an,
15:22après les élections européennes,
15:25le Président de la République a pris la décision de dissoudre.
15:28Qu'est-ce qui est sorti ?
15:29Une Assemblée encore plus paralysée que la précédente.
15:32Et qu'est-ce qui risque de sortir d'une dissolution prochaine ?
15:36C'est une Assemblée encore plus divisée que celle-ci.
15:40Et donc, cette situation-là,
15:43c'est une situation que je ne recommanderais pas pour le pays.
15:47Il y a des gens qui en rêvent.
15:49Pourquoi ?
15:49Parce qu'ils croient que l'extrême droite va avoir la majorité
15:52et que ça ouvre des perspectives aux uns et aux autres.
15:57Je ne trouve pas que ce soit quelque chose
16:01qui peut permettre au pays d'avancer.
16:03Je suis persuadé que si on accepte de regarder les choses en face,
16:09comme je le propose,
16:11et si on accepte après,
16:12comme un certain nombre de forces politiques me l'ont proposé,
16:16de se mettre autour de la table,
16:18peut-être qu'on pourra avancer mieux.
16:20En tout état de cause, je sais qu'on ne peut pas éluder,
16:25on ne peut pas mettre sous le tapis une question aussi importante que celle-là.
16:30Et c'est pourquoi j'ai pris la décision de courir le risque.
16:34Les gouvernants ne prennent jamais le risque.
16:36De tomber ?
16:37Oui.
16:38Ça arrive à des gouvernements de tomber.
16:41Il y a des gouvernements très bien, vous savez.
16:42Ça arrive à des gouvernements de tomber.
16:43Le 9 septembre, François Bayrou, vous serez où ?
16:46J'imagine que je serai exactement encore assis au même bureau,
16:52parce que je doute que d'ici au 9 septembre,
16:55on aura les nominations que les institutions imposent.
17:01Vous avez déjà accepté l'issue du 8, en fait ?
17:06Exactement non.
17:08Pourquoi je suis venu sur votre plateau ?
17:11Pourquoi ?
17:12Parce que vous m'avez invité,
17:13je suis venu sur le plateau parce qu'on a besoin de convaincre.
17:18On a besoin, quand on croit quelque chose dans la vie,
17:21on se bat jusqu'à la dernière minute,
17:24on se bat au-delà de la dernière minute,
17:27on se bat au lendemain de la dernière minute,
17:29parce que la situation de la France,
17:32ça n'est pas le gouvernement.
17:34La situation de la France, c'est, hélas,
17:36l'équilibre que nous avons perdu de nos comptes
17:39et peut-être un peu de nos repères.
17:42Merci François Bayrou.
17:43Merci à vous.
17:43Merci d'avoir été notre invité.
17:45Vous avez vu un petit truc en plus ?
17:47Mes enfants l'ont vu, nombreux.
17:49Ils en ont été, ils ont trouvé ce film formidable.
17:52Je crois qu'ils n'ont pas été les seuls,
17:53parce qu'il paraît qu'il y a eu 11 millions de spectateurs.
17:5611 millions de spectateurs, c'est le plus gros succès de la décennie.
17:59Et si on avait 11 millions de voix,
18:01on trouverait que c'est une bonne chose.
18:03Ah là, vous avez de la marge.
18:04Merci infiniment d'avoir été là.
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